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Mila : neuf jours de silence

Commentaires préférés des abonnés

Vous voulez un angle d'attaque original sur ce sujet, Daniel ? Un truc que n'ont pas fait vos confrères et qui est au "coeur de métier" d'Arret sur Images ?


Je vous donne un tuyau: ce serait intéressant de voir ce que disent dans cette affaire tous ce(...)

Neuf jours de silence, ça veut dire qu'ils n'avaient pas envie d'en parler (encore un bzzzz clivant qui va faire se battre tout le monde contre tout le monde dans la confusion), mais que finalement ils ont dû céder à la pression de l'opinion nettique(...)

...le caractère complexe  (de l'affaire, et) de sa principale protagoniste ...


on fait allusion au fait qu'elle soit lesbienne ou au fait qu'elle soit Iséroise ? 


;-)

Derniers commentaires

POur info, Libération en a parlé le 22 janvier:


https://www.liberation.fr/checknews/2020/01/22/mila-une-jeune-femme-de-16-ans-a-t-elle-ete-exfiltree-de-son-lycee-par-la-police-suite-a-une-video-a_1774539/


Note: je ne suis ni lié professionnellement à Libé ni le lis.

Sur Canal, une chronique titrée «  la rhétorique du hashtag ». 

Si quelqu’un réussit à insérer le lien ... 


Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Depuis Sarkozy, on a pénalisé l'injure au drapeau, l'injure au président. L'élite se bouche le nez quand elle voit des portraits de Macron au bout d'une pique.
Et d'un autre côté, insulter l'Islam serait l'alpha et l’oméga de la libre expression ?

C'est une guerre de religion, quoi.



PS. Dire que c'est Segolène Royal qui a apporté un peu de bon sens dans le débat... Autant dire un coup pour rien.

En dehors de l'affaire Mila, je pense qu'il serait peut être temps pour la presse de gauche de réfléchir sérieusement à comment traiter les cas qui font progresser la réaction, parfois du fait de son silence coupable, parfois parce que, tout simplement,  elle a eu tort et hésite à le reconnaître.


Je vais prendre des exemples volontairement assez éloignés de la France (comme pour la majorité du sujet des musulmans) mais qui font ou ont fait le plus grand plaisir de la droite (souvent extrême) internationale.

 - l'affaire Covington High School / du Lincoln Memorial qui a vu toute la presse de gauche américaine s'en prendre à un ado s'avérant ne pas avoir d'autres torts que de porter une casquette MAGA et de sourire de manière énigmatique, et qui a vu bien après que des vidéos racontant l'ensemble de l'incident ait émergé des journalistes continuer à s'acharner contre lui plutôt que de reconnaître leur erreur

 - le faux viol collectif sur un campus raconté par Rolling Stones en 2014 et largement repris par toute la presse de gauche anglophone, et sur lequel il a mis un an à revenir (et uniquement après que les locaux de la fraternité incriminée aient été incendiés), au plus grand plaisir de titres d'extrême droite comme Breitbart qui avaient immédiatement détecté le coté douteux de ce récit qu'ils ont abondamment exploité pour condamner comme de la propagande les discours s'attaquant au problème des viols dans les universités

 - la presque entièrement fausse affaire de hacking russe d'une centrale électrique US où après que la vérité des faits ait été rétablie pas mal de titres sont encore allé cherché des circonstances atténuantes au récit déformé du Washington Post

 - les affaires Johnny Depp et Evan Stephens Hall, deux cas où l'hystérie suivant #metoo a été exploitée par des personnes intéressées, sur lesquels la presse tarde à rétablir la vérité ou cherche à minimiser ses torts

 - la manière dont la presse de gauche anglaise a présenté l'affaire de Rotherham comme totalement exceptionnelle/non représentative (après avoir mis une éternité à en parler), dans un premier temps, avant qu'au moins 3 autres affaires de gangs de violeurs pédophiles pakistanais également étouffées pendant des années (Telford, Manchester, Rochdale) révèlent qu'il s'agissait, qu'on parle de l'affaire ou de son traitement, plutôt d'un fait de société

 - bien d'autres histoires de faits-divers minimisés/ignorés impliquant des migrants, du coté des pays scandinaves entre autres

 - un paquet de fake news circulant à l'occasion des "guerres culturelles" (genre l'attribution à des russian bots des réactions négatives à Star Wars The Last Jedi en faisant complètement mentir une étude à ce sujet, ou encore diverses affaires de harcèlement / menaces largement exagérées voire presque totalement inventées lors des divers ...gates)

etc..etc...

(tout plein de trucs dont même un abonné d'un site de critique des médias comme @si parlant assez régulièrement de la presse internationale n'entend pas souvent parler, à l'opposé de quelqu'un ayant aussi la bonne idée de fréquenter les reddit d'en face)


Aller faire un tour sur un quelconque espace lié à l'alt-right (ou l'extrême-droite en France pour les affaires similaires françaises) montre que les errements de la presse de gauche (ou centriste), qu'il s'agisse de relai occasionnel de pures fake news avantageant son camp ou de faits passés sous silence ou du temps qu'elle met à reconnaître ses erreurs, ou de sa tendance à refuser de le faire, dans toutes sortes d'affaires pouvant nuire au progressisme, sont quasiment le premier de ses sujets de conversation (au point qu'on trouve plus d'articles ou tweets de journalistes de gauche commentés sur les forums liés à l'alt-right que d'articles venant de la droite, tant ils sont de bons arguments pour elle) et certainement sa meilleur arme pour convertir des indécis à rejoindre "le camp de la vérité".


(Au passage ça dés-invalide assez largement l'argument des "bulles de filtre" qui voudrait que le succès de l'ED s'explique par la désinformation. Au contraire sur un paquet de sujets elle profite d'avoir moins de scrupules à dire la vérité que la presse bien intentionnée, tout en la relayant abondamment.) 


Si ce n'est peut être un peu moins le cas en France, cela devrait être un sujet central pour un site de critique des médias comme @si de réfléchir à comment enrayer ça. 


Selon les cas à comment la presse de gauche peut aborder certains thèmes qui risquent de faire progresser une vision du monde qu'elle combat, comment éviter les réflexes moutonniers la  conduisant à s'acharner sur certaines histoires même une fois que ses torts apparaissent (et la mauvaise influence des bulles twitters où semblent vivre pas mal de journalistes à ce niveau), pourquoi les critiques de certains articles restent elles cantonnées au backchannel et sont elles ignorées quand elles heurtent la narration progressiste, etc...  M'enfin lisez les critiques des dérives du journalisme bien-pensant (des gens comme Cathy Young ou Jesse Singal par exemple qui démontent régulièrement les errements de la presse progressiste) et vous comprendrez sa part dans les progrès de l'extrême droite.

ps : quant à l'argument "ne pas laisser l'extrême-droite contrôler la conversation" / "l'ED ne sera jamais ma boussole", parler du genre d'affaires qui vont faire son beurre avant elle et pour dire des trucs moins stupides (replacer des faits divers dans leur réalité statistique par exemple), ou reconnaître ses erreurs avant qu'elle les exploite dans d'autres, serait peut être la meilleure solution. 

(c'est toujours quand plus personne ne lit un forum que je suis inspiré pour écrire d'énormes pavés qui élargissent -exagérément peut être- le sujet)

Je ne veux pas dénigrer votre réflexion en une courte réponse, mais voila: c'est quoi la presse de gauche ? Où, comment la définissez-vous ? Vous semblez manipuler une masse improbable, un coupable aux formes imprécises et changeantes appelé "presse de gauche."
Pour ma part, je vois en presse de gauche, quelque chose comme Médiapart, très en pointe sur les combats que vous évoquez, limite trop.

En fait j'emploie presse de gauche comme presse dont l'extrême-droite exploite les erreurs (mais comme l'extrême droite assimile la presse centriste voire de centre droit à la presse de gauche c'est vrai que ça n'a rien de spécifique à la presse de gauche :). Généralement comme la plupart de mes exemples sont américains, c'est toute presse qui n'est pas trumpiste qui est assimilée à "presse de gauche" (d'où mon évocation dans la liste des histoires "je vois des russes partout", qui sont une spécialité de la presse anti-Trump style WaPo et NYT).


En dehors de ça je dirais que j'aurais mieux fait de parler de presse bien intentionnée, c'est à dire sensible à ne pas nuire à la cause du féminisme, de ne pas trop favoriser le racisme contre des minorités, etc.. Et qui dès lors a du mal à traiter de certaines affaires ou se remettre en question après en avoir fait un récit montrant quelque biais. Ce qui couvre un assez large spectre du champ politique, allant de titres comme le Times qui sont plutôt à droite sur les sujets économiques (mais accusés de minimisation dans des affaires comme Rotherham), à des qui sont clairement de gauche en passant par beaucoup de centristes.




Bien compris. Même "presse bien intentionnée  c'est à dire sensible à ne pas nuire à la cause du féminisme, de ne pas trop favoriser le racisme contre des minorités, etc." Punaise, quand même... :)

Toute cette presse aurait dû s'exprimer, oui, et souligner qu'on insulte pas une religion dans l’espace public. Ce n'est pas de la libre expression, c'est juste ridicule et agressif. Rappeler que notre pays laïc légifère depuis 15 ans contre le blasphème envers le Président et le drapeau, que Macron sur une pique vaut velléité d'enquête de police.

Le deux poids-deux mesures était à rappeler.

Rappeler cette évidence, seul l'islam est visé, toujours l'islam. Toujours cette haine venu du haut. Il y a un siècle, c'était les juifs. On connait le résultat.

Oui la presse de gauche pourrait s'exprimer pour tenir son propre discours, il ne s'agit pas de lui demander de reproduire le discours de celle de droite.


Après dans le cas présent, un tel discours aurait été vu comme soutenant un harcèlement et extrêmement contre-productif (comme toute attaque trop ouverte de la liberté d'expression en général ou du consensus républicain sur le droit au blasphème). 


Par contre tout en condamnant les réactions pointer la maladresse des propos, le deux poids deux mesures, rappeler la criminalisation pour apologie du terrorisme d'ados tout autant juvéniles quand ils refusaient des minutes de silence, etc... Il y avait toute une latitude pour des titres de gauche de faire entendre une voix différente sans tomber dans trop de pièges évidents.


Pareil dans des affaires style Rotherham, la presse de gauche aurait pu en faire un cheval de bataille pour parler de l'état des services de protection de l'enfance au RU, et de l'indifférence de la police aux histoires où les victimes sont pauvres, ou encore replacer ces affaires dans une réalité statistique qui montre que la première source d'atteintes sexuelles aux mineurs est l'inceste et qu'il existe autant dans toutes les communautés, etc... 


Enfin il doit y avoir des manières de traiter la plupart de ces sujets qui donnent moins de grain à moudre à l'adversaire que le silence ou un discours donnant dans la provocation inverse.

Mais si, il y a des gens qui lisent toujours ce forum.


Je pense que le principal problème avec votre pavé se trouve dans ce passage:


Aller faire un tour sur un quelconque espace lié à l'alt-right (ou l'extrême-droite en France pour les affaires similaires françaises) montre que les errements de la presse de gauche (ou centriste), qu'il s'agisse de relai occasionnel de pures fake news avantageant son camp ou de faits passés sous silence ou du temps qu'elle met à reconnaître ses erreurs, ou de sa tendance à refuser de le faire, dans toutes sortes d'affaires pouvant nuire au progressisme, sont quasiment le premier de ses sujets de conversation


C'est vrai que la presse de gauche fait des erreurs. Comme la presse en générale. Et vous savez quelle genre de presse fait mille fois plus d'erreurs que la presse de gauche, invente des histoires, déforme les faits et ment sans scrupule ? La presse de droite et d'extrême-droite. Et eux ne reconnaissent jamais leurs erreurs. Alors quelle légitimité ont-ils pour critiquer la presse de gauche ? S'ils passent tout leur temps à dénoncer la paille qui se trouve dans l’œil de la gauche, c'est pour que les gens oublient la poutre qui se trouve dans leur propre œil.


Oui, la presse d'extrême droite désinforme, ne le reconnait jamais, et c'est ça qui fait son succès. Ils sont intellectuellement malhonnêtes (et très souvent financièrement malhonnête aussi, cf toutes les affaires du FN ou les magouilles de Trump). Aussi ça ne sert à rien de "débattre" ou de jouer franc-jeu avec eux. 


Si réponse il y a, ce devra être avec les mêmes armes. Dénonciations constantes des erreurs de la presse d'extrême droite. Propagande anti-FN permanente. Ce que font, par exemple, les anti-fascistes. Il faut leur donner plus d'échos. Pas reprendre, comme vous le faites dans votre message, la litanie de l'extrême droite.


L'un n'empêche pas l'autre. Evidemment il faut aussi critiquer les médias de droite quand ils mentent. Le truc c'est que c'est moins crédible quand la presse qui le fait est elle même régulièrement prise en flag de manque d'objectivité ou mensonge par omission.


Perso, si je peux comprendre que pour un politique la règle "ne t'excuse jamais" soit tactiquement assez défendable, je trouve plus dangereux pour la presse d'adopter la malhonnêteté de celle d'extrême droite que de tenir compte des critiques qu'elle exploite (qui ne viennent pas que de l'extrême-droite, mais aussi de toutes sortes de journalistes atterrés par l'évolution de la presse progressiste, les deux critiques des médias que je citais par exemple : Jesse Singal est plutôt un liberal classique au sens américain clairement pro-démocrate et qui écrit pour des titres de centre gauche comme le New York Magazine, si c'est un adversaire déclaré de l'aîle identitaire de leur gauche, et Cathy Young une conservatrice mais plutôt modérée, ancienne du NYT et du WaPo). Mais ils sont largement cités sur les espaces liés à l'alt-right, précisément parce que n'en faisant pas partie ils sont autrement crédibles.


Après ce discours ne m'étonne pas de la part de quelqu'un qui voit aussi les mouvements antifas comme une chose positive, quand ils ne font qu'accréditer l'idée que gauche et droite se valent niveau culte de la violence, et que des procès maoïstes pleins de coupables par association feraient toujours partie de l'idéal de cette première.


Enfin la presse d'extrême droite (enfin si on y inclut pas Fox News et autres gros médias officiellement juste conservateurs - ou pour la France nos terribles chaînes d'info- qui ok ont une terrible influence) est un aspect plutôt secondaire de ce qui fait le succès de l'extrême-droite moderne, car elle est surtout lue par des déjà convaincus (genre le public des /pol etc...). La critique des médias "de gauche" par contre est omniprésente dans les espaces qui servent de point d'entrée à l'alt-right, et est ce qui permet de convertir des indécis à ses vues et ensuite éventuellement rejoindre les sphères de Breitbart puis éventuellement plus tard des titres ouvertement néonazis comme le Daily Stormer etc... 

De même aussi que la critique des dérives de la gauche universitaire, qui elle mène les plus érudits vers l'extrême-droite en passant par des publications comme Quilette, qui contiennent un paquet de critiques pertinentes de travaux que la gauche n'ose pas attaquer pour attirer un public à la base juste critique des fausses sciences, et le convertir peu à peu à une vision de droite radicale. 

ps : après j'ai du mal à sortir des exemples anglophones, car je connais moins les espaces du net liés à l'ED française (qui me semble aussi nettement plus primitive en matière de méthodes de recrutement par rapport à celles de l'alt-right qui cache bien mieux son jeu). 

Mais comme en général tout ce qu'on voit coté américain déferle chez nous quelques années plus tard, je pense que l'exploitation des angles morts de la presse (plus ou moins) progressiste fera de plus en plus partie de ses méthodes de prédilection.

L'un n'empêche pas l'autre. Evidemment il faut aussi critiquer les médias de droite quand ils mentent. Le truc c'est que c'est moins crédible quand la presse qui le fait est elle même régulièrement prise en flag de manque d'objectivité ou mensonge par omission.


Pourquoi serait-ce "moins crédible" ? La presse de droite est régulièrement prise en flag de manque d'objectivité ou de mensonge par omission, et pourtant vous accordez du crédit à sa critique de la presse de gauche. Et vous n'êtes pas le seul.


Mais vous avez mal compris mon message si vous croyez que je demande à "la presse d'adopter la malhonnêteté de celle d'extrême droite que de tenir compte des critiques qu'elle exploite". Voila ce que j'ai dit:  "Dénonciations constantes des erreurs de la presse d'extrême droite. Propagande anti-FN permanente." Et ça, ça peut être fait honnêtement. Il n'y a pas besoin de déformer les faits pour faire de la propagande anti-FN, car les faits sont contre cette idéologie. C'est eux qui doivent être malhonnêtes car ils ont fondamentalement tort.


Il y a quelques années, j'étais tombé par hasard sur un site "inverse" de fdesouche, c'est à dire qui faisait comme fdesouche une sélection (très orientée) de faits-divers, de relais d'opinion et d'articles de presse, mais dans un sens "de gauche" et anti-fasciste. Ce qui donne (si on ne lit que ce site) de la France l'image d'un pays envahis par des hordes de néo-nazis tous déliquants, et où seuls quelques intellectuels courageux de gauche osent dénoncer cette vérité qui dérange. 


Bien sûr, ce n'est pas plus honnête que ce que fait l'extrême droite mais cela a le mérite:

1) de montrer par l'exemple de ce qu'est un biais de sélection, et si quelqu'un dit "il est complètement biaisé et malhonnête de site" on peut lui répondre "ben oui, exactement comme les sites que tu lis et dont tu fais la propagande en croyant qu'ils disent la vérité"

2) de rappeler les très, très nombreuses magouilles de l'extrême droite, qui sont très souvent passées sous silence par la presse générale

3) de montrer que la presse est plus favorable à l'extrême droite qu'à l'extrême gauche; la preuve étant que fdesouche est connu et cité par la presse générale alors que ce site (que je n'arrive même pas à retrouver) n'a aucune visibilité


D'ailleurs si quelqu'un voit de quel site je parle, merci de bien me mettre un lien.



Enfin la presse d'extrême droite (enfin si on y inclut pas Fox News et autres gros médias officiellement juste conservateurs - ou pour la France nos terribles chaînes d'info- qui ok ont une terrible influence)


Et si on inclut tout ça, votre thèse tient-t-elle encore la route? Effectivement, ce n'est pas Minute qui fait le succès de l'extrême droite. Par contre si vous incluez Valeurs Actuelles, le Figaro et Le Point, c''est bien la presse de droite t d'extrême droite qui fait son succès. Raison de plus pour les critiquer avec virulence.


Quand à "la critique des dérives de la gauche universitaire", demandez-vous un truc: c'est quoi la nature de ces critiques ? Car il y a certaines critiques qui ne sont pas innocentes. A titre d'exemple, sur un sujet un peu plus trivial (quoique...), vous pouvez regarder une vidéo de réponse aux critiques "alt-right" sur le film Captain Marvel et sur son actrice principale.  Je vous fais un résumé (si vous n'avez pas le temps de voir la vidéo ou n'appréciez pas le style): après avoir montré que ces types mentent et déforment les faits, notre videaste explique que ces types ne sont pas de "vrais fans" des comics (qu'ils n'ont probablement jamais lu) et qu'ils essaient d'infiltrer le milieu "geek" pour attirer les gens vers leur idéologie fasciste. 


Dans le même genre, dès que quelqu'un utilise des termes comme "bien pensance" ou "politiquement correct", vous devriez très certainement vous méfier des intentions de cette personne et devriez immédiatement vous poser deux questions:

1) cette personne est-elle honnête ?

2) où est-ce qu'elle cherche à m'amener

car il y a de forte chances pour que la réponse au 1) soit "non" et que celle au 2) soit "vers l'extrême droite"


Très complet et instructif, merci !

Pourquoi serait-ce "moins crédible" ? 


Pourquoi Balkany a t'il été réélu x fois, tandis qu'une affaire de financement où il n'y a pas grand chose à lui reprocher embête terriblement Mélenchon ?


Peut être y a t'il des standards différents entre la gauche et la droite qui font qu'une peut se permettre des trucs et l'autre pas, sauf à se couler politiquement, du fait d'un public plus exigeant vis à vis d'elle ?


La presse de droite est régulièrement prise en flag de manque d'objectivité ou de mensonge par omission, et pourtant vous accordez du crédit à sa critique de la presse de gauche. Et vous n'êtes pas le seul.


Je n'accorde pas par défaut de "crédit" à "sa" critique. Je constate juste quand je vérifie des informations ou les connait de première main qu'elle a régulièrement raison sur un certain nombre de sujets que la gauche a du mal à aborder de manière neutre. Et surtout qu'elle est très efficace pour exploiter ces cas (contrairement à la gauche qui, peut être en raison d'attentes supérieures à son sujet, a plus de mal à transformer les cas où elle a simplement raison en gain politique, si fréquents puissent ils être - je n'ai jamais dit que la gauche avait plus souvent tort).


Il y a quelques années, j'étais tombé par hasard sur un site "inverse" de fdesouche (…)


Bien sûr, ce n'est pas plus honnête que ce que fait l'extrême droite mais cela a le mérite:

1) de montrer par l'exemple de ce qu'est un biais de sélection, et si quelqu'un dit "il est complètement biaisé et malhonnête de site" on peut lui répondre "ben oui, exactement comme les sites que tu lis et dont tu fais la propagande en croyant qu'ils disent la vérité"

2) de rappeler les très, très nombreuses magouilles de l'extrême droite, qui sont très souvent passées sous silence par la presse générale

3) de montrer que la presse est plus favorable à l'extrême droite qu'à l'extrême gauche; la preuve étant que fdesouche est connu et cité par la presse générale alors que ce site (que je n'arrive même pas à retrouver) n'a aucune visibilité


C'est pas une mauvaise idée. Le problème c'est que ça ne peut qu'entrainer le type de critiques que se prennent les blogs comme Les Crises (alias "je vais ne parler que de la propagande occidentale jamais de la russe"). 


Les Crises pourraient utiliser tous ces arguments pour y répondre (et Berruyer le fait à l'occasion), mais ça ne les empêche pas d'apparaitre comme un site de propagande pour ceux ne partageant pas ses idées.


Enfin un fdesouche de gauche aurait son public, comme en ont un les rebellyon.info etc... mais je ne le vois pas trop convertir beaucoup d'indécis, voire serait un repoussoir en raison de l'exigence supérieure du public vis à vis de la gauche (après je ne pense pas que fdesouche convertisse beaucoup aussi, c'est plus un site pour les accros à un biais de confirmation).



Quand à "la critique des dérives de la gauche universitaire" (…) Je vous fais un résumé (si vous n'avez pas le temps de voir la vidéo ou n'appréciez pas le style): après avoir montré que ces types mentent et déforment les faits, notre videaste explique que ces types ne sont pas de "vrais fans" des comics (qu'ils n'ont probablement jamais lu) et qu'ils essaient d'infiltrer le milieu "geek" pour attirer les gens vers leur idéologie fasciste. 


J'aime bien l'exemple surréaliste alors que je parlais de Quilette, et médias du style où s'exprime la droite bac +7 (qui évidemment ne font pas de critiques innocentes, ils s'attaquent à tout point faible des social studies ou dérives des universités américaines pour ensuite y amalgamer toute analyse sociologique qui profite à la gauche).


Sinon je dois reconnaître j'ai pas eu le courage de me taper 38mn de vidéo "guerre culturelle" inspirée de celles d'en face et sur un sujet totalement anecdotique, mais résumé ainsi ça semble une suite de généralisations abusives et d'énormes mensonges, vu le public comicsgate qui compte certains des Marvel geeks les plus obsessionnellement connaisseurs de cette mythologie (indépendamment d'être des réacs qui ne comprennent pas grand chose à certains de ses messages ou rejettent ses interprétations politiques). 


Après oui, il y a un paquet de gens dans les deux (si tant est qu'il y en ait si peu) camps des guerres culturelles qui ne connaissent rien à un sujet et se joignent juste à celui des gens de même opinion dans d'autres batailles (effet de la polarisation politique qui semble affecter jusqu'aux goûts et couleurs des plus atteints). Mais l'argument des "faux" fans (so 2014), même les pires gaters n'osent plus trop le formuler aussi directement tant il est ridicule, si ce youtubeur va jusque là c'est même pas copier les discours de réacs dans les guerres culturelles mais carrément leur caricature.

ps : j'ai pas adressé ton argument qui effectivement fait mouche celui des grands médias où je veux bien reconnaître que leur critique est prioritaire (et qu'ils sont généralement de droite).


Peut être même sont ils la source de l'énorme différence d'exigence que je constate entre l'exigence vis à vis de la droite et de la gauche. On est dans une société où l'information théoriquement neutre /  non éditorialisée penche en fait nettement à droite. Et conditionne certainement la population à attacher plus d'importance à tout aspect critiquable de la gauche, le travail de sape de ces médias installant la gauche comme perpétuellement à la frontière de l'illégitimité.


De même tout plein d'angles morts de la gauche viennent du fait que c'est cette information grand public qui va rendre un sujet (l'insécurité par exemple, ou les questions relatives à l'islam) démesurément important en le traitant sous un angle anxiogène.


De là la presse de gauche ayant conscience de cette dérive peut avoir la tentation de "ne pas en rajouter" quand un sujet n'est pas encore abordé par ces très grands médias. A l'image de l'esquive sur l'affaire Mila avant que Belloubet et cie en parlent et que ça devienne un sujet de chaîne d'infos. 


Mais c'est précisément (à mon avis) catastrophique quand un tel sujet vient à atteindre les médias de masse, et que le public se rend compte que seule la droite (ou la droite  + des obsédés du sujet en question, pour ne pas y assimiler la gauche  anticléricale) "avait le courage" de l'aborder jusque là. Et une tactique assez stupide quand précisément la tendance dominante des médias de masse (couplée à l'importance qu'il avait déjà pris sur les réseaux) rendait évident qu'un tel sujet soit destiné finir en tête de l'actualité.


Pour un autre exemple, dont fut victime cette fois un politique, l'insécurité lors de la fameuse campagne de 2002 était pas mal aussi dans le style, avec une gauche tentant d'éviter le sujet, jusqu'à ce qu'il devienne tellement archi-dominant dans les télés que Jospin se décide à faire un discours sur "la fin de l'angélisme" ; et se fasse attaquer derechef 3 fois plus tant pour ne pas en avoir parlé plus tôt que comme quelqu'un ayant reconnu "sa" faute (faute relevant d'une espèce de péché originel de la gauche, selon l'idée que les mass medias avaient réussi à en installer, et qui en plus était loin de concerner Jospin qui avait mené une politique très sécuritaire avec Chevènement à l'intérieur, mais bon, avoir longtemps refusé de se plier au diktat des mass médias voulant en faire le sujet central de la campagne le fit complètement oublier).

Peut être y a t'il des standards différents entre la gauche et la droite qui font qu'une peut se permettre des trucs et l'autre pas, sauf à se couler politiquement, du fait d'un public plus exigeant vis à vis d'elle ? 



Heu, de quoi on parle là ? de la presse de gauche ? ou des hommes politiques ? J'avais cru qu'on parlait plutôt de la presse. Dès lors, quel peuvent être les standards différents entre la presse de gauche et la presse de droite ? Qu'elle ne se trompe jamais ? Qu'elle ne soit pas partisane ? Qu'elle passe 6 mois à enquêter avant d'écrire le moindre truc ? Vous savez bien que c'est impossible et qu'il y aura toujours des biais, des erreurs et des emballements médiatiques. Oui, il faut exiger une presse de qualité, mais cette exigence doit être la même pour tous, presse de droite comme presse de gauche.


Je n'accorde pas par défaut de "crédit" à "sa" critique. 

Wait for it...


qu'elle a régulièrement raison sur un certain nombre de sujets que la gauche a du mal à aborder de manière neutre. 


Oula. Déjà c'est quoi ces sujets ? Parce que votre liste initiale part dans tous les sens, même si on y reconnait sans peine les obsessions de l'extrême droite (immigration, féminisme,...). Ensuite, qu'est-ce que vous appelez "de manière neutre" ? On sait ce que la presse d'extrême droite entend avec cette expression ("manière neutre" = regard d'extrême droite), mais vous, qu'entendez-vous par là ? Ôtez-moi d'un doute, car dit comme ça, il semble que vous n'accordez pas de "crédit" à sa critique, vous la reprenez comme telle sans aucune distance. Mais je suis sûr que vous allez dissiper ce malentendu.


Les Crises pourraient utiliser tous ces arguments pour y répondre (et Berruyer le fait à l'occasion), mais ça ne les empêche pas d'apparaitre comme un site de propagande pour ceux ne partageant pas ses idées. 


Alors, le problème du blog de Berruyer, c'est qu'effectivement il dénonce les méthodes des média mainstream en utilisant les mêmes méthodes. Si le 1) s'applique bien au site de Berruyer, les 2) et 3) pas vraiment. Et il a plus que "l'apparence" d'un site de propagande pro-russe. Mais bon, on s'égare un peu.



J'aime bien l'exemple surréaliste alors que je parlais de Quilette, et médias du style où s'exprime la droite bac +7 (qui évidemment ne font pas de critiques innocentes, ils s'attaquent à tout point faible des social studies ou dérives des universités américaines pour ensuite y amalgamer toute analyse sociologique qui profite à la gauche). 


Au moins vous n'êtes pas dupe. Cela dit, j'attirais votre attention sur la nature des critiques. Car si on peut effectivement critiquer la méthodologie d'une étude scientifique, ou mettre en évidence des biais non pris en compte par les auteurs, c'est une toute autre chose que de critiquer certaines études "en soi", sur leur principe même. Ou de rejeter sans raison des conclusions pourtant étayées par des données. Ce que fais la droite en question, dans une posture anti-scientifique (tout bac+7 qu'ils peuvent être).



Sinon je dois reconnaître j'ai pas eu le courage de me taper 38mn de vidéo "guerre culturelle" inspirée de celles d'en face et sur un sujet totalement anecdotique, mais résumé ainsi ça semble une suite de généralisations abusives et d'énormes mensonges, vu le public comicsgate qui compte certains des Marvel geeks les plus obsessionnellement connaisseurs de cette mythologie (indépendamment d'être des réacs qui ne comprennent pas grand chose à certains de ses messages ou rejettent ses interprétations politiques). 


Juste une chose: regardez la vidéo. Déjà pour éviter de vous attaquer à un homme de paille (mon résumé en 2 phrases), ensuite parce que si le sujet vous intéresse il y a de très bon arguments dedans (et quelques subtilités), enfin parce que si vous parlez de "guerre culturelle", c'est que vous croyez (au moins en partie) à ce que dit l'extrême droite et à ses mensonges, et que cette vidéo pourra (peut_être) vous ouvrir les yeux ou du moins vous faire réfléchir.

Bon vous êtes fatiguant, vous avez gagné, il n'y a rien à changer tout va bien madame la marquise, la gauche, sa presse, sa recherche parfaitement scientifique, ses politiques cohérentes, son courage de tous les instants, tout est parfait et c'est pourquoi c'est elle triomphe partout dans le monde et surtout sur internet,  là où les gens qui pensent par eux mêmes ont encore le droit de parler. Surtout restez dans votre bulle, et bonne chance pour la décennie à venir, votre suffisance.


(à part ça j'ai fini par regarder votre vidéo,  et je ne vous remercie pas pour cette perte de temps, un gars déguisé en geek caricatural qui insulte des playmobils en répondant à une série d'hommes de paille, c'est certain ça va convaincre du monde ; enfin ça illustre bien le plus grand problème de votre style de gauche : prendre les gens pour des cons)

ps : à part ça oui, dans une liste d'erreurs qu'exploite l'extrême droite on retrouve (ô surprise) les sujets qui profitent à l'extrême droite ou peuvent mettre en difficulté la gauche, elle s'en fout un peu si la presse de gauche se plantait sur le chiffrage de la réforme des retraites ou mentait par omission sur les mérites de la loi Schiapa, vu qu'il n'y a pas d'alt-right macroniste

Après tout je vais faire un effort et répondre aux questions avant de mettre fin à cette conversation, même si j'apprécie moyen vos insinuations et votre ton condescendant.


Heu, de quoi on parle là ? de la presse de gauche ? ou des hommes politiques ? 


De l'exigence envers la gauche ou les diverses sous-catégories qui lui sont associées, je ne vois pas vraiment de différence entre celles envers la presse et celle envers les hommes politiques. La gauche a un public propre plus exigeant et un grand public qui semble attacher plus d'importance à ses erreurs qu'à celles de la droite, c'est son calvaire. Un autre étant que tout, de la presse aux partis politiques en passant par les branches universitaires dominées par une idéologie de gauche, est généralement amalgamé par des critiques exploitant tout angle d'attaque pour s'en prendre à "la" gauche. 


L'affaire Mila en est d'ailleurs une belle illustration sur tout espace qui en parle, où presse et politiques de toutes tendances sont évoqués en vrac pour critiquer le silence initiale ou la lâcheté des réactions de "la" gauche. 


J'aimerais bien ne pas être dans un ensemble dont vous faites partie, ainsi que les antifas avec batte, Ségolène Royal, les activistes trans harcelant Contrapoints et Sarah Rowlings, la dernière tribune d'Eric Fassin dans Libération, Anita Sarkeezian, jeanbat, Plénel, Charlie, les indigénistes, Resetera, les fans de l'écriture in.clusive, le black bloc et la dernière thèse en date des fat gender racial studies, mais hélas toutes vos conneries nuisent à l'arrivée au pouvoir des idées que je défend (et réciproquement pour les miennes). Et en plus c'est même pire que "nuit à l'arrivée au pouvoir des idées que je défend" il y a surtout "favorise l'arrivée au pouvoir de celles qu'on exècre tous".

 

Oh je viens peut être même de trouver la raison de l'exigence (et de la virulence des débats) interne à 'la' gauche, c'est juste que c'est fatiguant à force de devoir assumer les merdes des autres (me demandez pas pourquoi la droite ne semble pas avoir autant ce problème, par contre).


 il semble que vous n'accordez pas de "crédit" à sa critique, vous la reprenez comme telle sans aucune distance


Non je ne reprend que des critiques que je considère justifiées, il y en a des centaines d'autres que je ne reprend pas car je ne les considère pas pertinentes, ou carrément malhonnêtes. Mais c'est la part de vérité qui est importante puisqu'elle est ce qui permet de faire passer le reste.


Ensuite, qu'est-ce que vous appelez "de manière neutre" ?


Essayer de se détacher un minimum de ses préjugés et de l'obsession de servir les causes qu'elle défend pour présenter correctement des faits avant d'en faire le commentaire (et éviter d'omettre carrément des trucs par peur qu'ils nuisent à ces causes). Il ne s'agit pas d'adopter un regard de droite dans le commentaire, mais bêtement de faire son métier de journaliste même quand un sujet peut nuire à la gauche (ne serait ce que parce que l'exploitation d'un mauvais storytelling ou d'une omission lui nuira encore plus).


les 2) et 3) pas vraiment


Les 2 et 3 tout à fait aussi si on remplace "extrême droite" par occident / propagande occidentale.

Après tout je vais faire un effort et répondre aux questions avant de mettre fin à cette conversation, même si j'apprécie moyen vos insinuations et votre ton condescendant.


Il n'y a ni insinuation ni condescendance dans mes propos. J'essaie sincèrement de comprendre votre position, là où vous voulez en venir. D'où mes questions. Quant à la condescendance, je vous renvoie à vos messages plus haut:

"il n'y a rien à changer tout va bien madame la marquise," "Surtout restez dans votre bulle" "prendre les gens pour des cons". On va arrêter la, si vous le voulez bien.


La gauche a un public propre plus exigeant et un grand public qui semble attacher plus d'importance à ses erreurs qu'à celles de la droite, c'est son calvaire.


Je suis d'accord pour dire que le public "de gauche" est globalement plus exigeant que le public "de droite" sur un certain nombre de sujets, comme par exemple la probité des hommes politiques. Sur des questions comme la vérité et la qualité journalistique, je crois (peut-être naïvement) que ce n'est pas une question de droite ou de gauche, qu'on peut avoir ces valeurs là en commun. Quoique quand on voit ce qui se passe aux USA, avec Trump qui a fait basculé le parti républicain dans une logique de "post-vérité", et les républicains qui sont près à l'absoudre d'un crime caractérisé en refusant de faire un vrai procès d'impeachment", peut-être que je suis effectivement naïf.



Oh je viens peut être même de trouver la raison de l'exigence (et de la virulence des débats) interne à 'la' gauche, c'est juste que c'est fatiguant à force de devoir assumer les merdes des autres (me demandez pas pourquoi la droite ne semble pas avoir autant ce problème, par contre).


Personnellement, je n'assume pas (et n'ai pas à assumer) les propos tenus par les gens "de gauche" avec qui je suis en désaccord. Je préfère défendre mes idées et positions politiques propres. C'est vrai qu'il y a plus de querelles idéologiques à gauche (les querelles internes des trotskystes sont légendaires) mais cela ne nous a pas empêché, certaines fois, de nous unir pour remporter des élections. Quant à la raison de ces querelles... si on part du principe que la gauche veut changer la société, la question du but (vers quelle société on veut aller) va obligatoirement engendrer des différences idéologiques. A droite, où c'est le conservatisme qui domine ("la société est bien comme elle est maintenant") ils n'ont pas ce problème.



Non je ne reprend que des critiques que je considère justifiées, il y en a des centaines d'autres que je ne reprend pas car je ne les considère pas pertinentes, ou carrément malhonnêtes. Mais c'est la part de vérité qui est importante puisqu'elle est ce qui permet de faire passer le reste.


Faire passer le reste ? "Alice prétend A et B. Alice a raison sur A. Donc Alice a raison sur B" est évidemment faux et c'est un biais fréquent, qu'il faut dénoncer comme tel. 


Pour ce qui est "des critiques justifiées", s'il s'agit de corriger des erreurs factuelles, OK et c'est ce que fait (relativement rapidement) la presse de gauche dans son ensemble. Mais vous allez plus loin (à moins que je vous ai mal compris). Vous reprenez l'idée de la droite et l'extrême droite que les "faits divers" évoqués dans votre liste sont significatifs et/ou qu'ils ne sont pas explicables par les conditions socio-économiques et/ou qu'ils sont la conséquence des idées "progressistes". Et là dessus, je ne vous suis pas.


Je crois qu'au contraire, la gauche gagnerait à aborder ces questions avec son angle d'attaque, pas en faisant du suivisme derrière la droite et l'extrême droite. C'est pour ça que je suggérais, dans "l'affaire Mila", de faire le lien avec Greta Thunberg ou la loi de censure d'internet. Pour des questions d'immigrations, je pense au contraire que la gauche doit en parler de manière positive, contrer par l'exemple le discours majoritairement xénophobe des média. Idem sur le féminisme, où je trouve la gauche top timide sur ces questions.


Si la gauche pèche sur ces questions-là, c'est par manque de partisianisme, pas par excès.



Essayer de se détacher un minimum de ses préjugés et de l'obsession de servir les causes qu'elle défend pour présenter correctement des faits avant d'en faire le commentaire (et éviter d'omettre carrément des trucs par peur qu'ils nuisent à ces causes).


OK. Mais c'est plus un problème de la presse française (par opposition par exemple à la presse anglo-saxonne). Ce n'est pas une question de droite et de gauche. Je partage votre exigence d'avoir ce genre de presse de qualité. Cela dit, bon nombres d'exemples de votre liste de départ venaient des USA, où les journaux (du moins les plus presigieux) font l'effort de présenter les faits avant d'en faire un commentaire. Cela ne les empêche pas de faire, de temps en temps, des erreurs. Il ne faut pas non plus en faire tout un fromage.


Vous vous souvenez de l'histoire d'une personne soit-disant tuée par les CRS au printemps dernier ? Ca avait été annoncé à tort par certains média de gauche (en particulier tahar bouhaf). La droite continue d'utiliser ça pour nier l'existence des violences policières. Faut-ils les suivre là dessus ? Ou au contraire leur faire remarquer la poutre qu'ils ont dans leur oeil.



Les 2 et 3 tout à fait aussi si on remplace "extrême droite" par occident / propagande occidentale.


OK. Mais dans ce cas, Berruyer doit assumer le fait qu'il relait la propagande poutienne. Ce qu'il ne fait pas, bien au contraire.

Ok je me suis énervé, c'est que je trouve consternant de dire "regardez ça et ça sont des points faibles qu'exploite régulièrement l'ED et il serait intéressant de réfléchir à comment gérer mieux ce genre de cas" et d'avoir pour réaction des espèces de demi accusations d'en faire partie ou je ne sais quoi (surtout venant d'un des pires centre-droitiers du forum essayant de se refaire une image, comme dirait notre ami j... :p - je plaisante je ne suis pas du parti qui exclue des gens des appartenances politiques dont ils se réclament, sauf cas extrême).


Quant à me lecturer sur la "guerre culturelle" (le genre de terme que j'emploie avec des guillemets... quand je ne les oublie pas), et en m'invitant à voir une vidéo que sa mise en scène semble destiner à des débiles profonds, je trouve ça assez insultant, surtout que je ne vous pense pas aussi spécialiste que moi de ces questions (assistez vous à la naissance de la plupart des polémiques entourant la culture populaire bien avant que les youtubeurs "droitiers" d'une part et la presse "progressiste" d'autre part s'en emparent pour leur coller d'énormes coups de spin ? perso quand je parle de connaître des sujets de première main c'est souvent ceux là, je pourrais écrire des bouquins entiers sur les évolutions des fandoms, de la critique cinéma qu'elle soit pro ou amateur et des tendances qui s'y affrontent, et comment s'y manifestent tous les clivages de la société ; c'est un sujet qui me fascine et entre suivre des fandoms, les espaces favorisés par les camps politiques qui cherchent à les influencer, lire des critiques et analyses de toutes tendances, doit représenter facilement un tiers du temps énorme que je passe sur le net).


* et soit dit en passant dont la seule partie intéressante me semble négliger un élément assez énorme, à savoir que Miss Marvel et Captain Marvel sont deux personnages différents à l'origine - voire encore plus puisqu'ils sont passés par diverses identités secrètes et réécritures complètes de leur background - enfin on va dire qu'il voulait parler des seules incarnations où l'alter-égo se nommait Carol Danvers et n'a pas voulu compliquer - mais pour un gars se permettant de décerner des labels de vrais et faux geeks, et consultant un "expert Marvel" déterrant un arc douteux des années 70 qui concernait un personnage n'ayant de commun avec l'actuel que ce nom, ça se pose là d'ignorer leur obsession pour ce type de détails ; comme d'éviter d'évoquer les critiques portant sur la "lore" de l'univers, telle la représentation du conflit Kree-Skrull ; m'enfin je ne suis même pas un geek Marvel personnellement et je vois les faiblesses que ceux voulant ignorer le message de cette vidéo exploiteraient.


En dehors de ça cette vidéo soulève un point finalement intéressant, parce que ma réaction instinctive à celle ci (me sentir "pris de haut") est exactement celle qui fait que la gauche a beaucoup de mal avec le public des fandoms (qui est un peu le même que son problème avec le public populaire de droite ou peu politisé dans son ensemble d'ailleurs). 

Si tu parle aux gens comme Ségolène Royal aux français lors de la campagne de 2007, faut pas espérer convaincre ceux qui n'aiment pas être infantilisés (et pour les geeks ça passe encore moins si tu te présente comme  expert en affichant une expertise bien moindre que la leur des sujets évoqués, faute de partager le goût du détail des plus obsédés d'un univers imaginaire). 


Mais la gauche culturelle tentant de s'adresser à ces publics a du mal à ne pas faire transparaitre un certain mépris pour l'escapisme, la geekerie obsessionnelle et les gens qui n'adhérent pas à ses idées, que ce soit à travers ses tentatives de s'adresser à ce public d'une manière qu'elle est seule à imaginer qu'il apprécie (genre gars déguisé en geek caricatural qui insulte des tortues ninja ;p), ou un ton souvent pontifiant (mépris compréhensible de la part de gens jugeant des œuvres escapistes à leurs messages politiques plutôt qu'à ce qui en fait l'intérêt pour leur public, ou voyant la culture populaire comme ayant pour mission d'être un outil d'ingénierie sociale, voire de pousser les gens à sortir de cet escapisme pour s'intéresser d'avantage aux problèmes du monde réel). 


C'est ça qui donne un grand avantage à la droite dans les débats "guerre culturelle". N'ayant aucune raison de s'opposer aux lectures non politiques des œuvres (qui profitent aux statu quos sociétaux qu'elle défend)  ni de grandes thèses à défendre sur leurs messages (à part "c'était mieux avant que de méchants gauchistes sjw collent leur politique partout ouh ouh") et encore moins de théorie politico-scientifique qu'elle se ressente un besoin d'expliquer pour y ramener ses analyses ("je vais aux détours de cet article sur un jeu vidéo vous faire le résumé des thèses en vogue sur le genre ou le colonialisme"), elle arrive bien plus facilement à s'adresser aux autres êtres humains sans avoir l'air de les prendre ostensiblement pour des cons.


Même si les vrais alt-righters se mêlant à ces débats pour recruter ont certainement un mépris encore plus grand pour les publics qu'ils cherchent à influencer que la gauche, ils se retrouvent bien moins dans des situations qui le laissent apparaître. Ils ne font pas de leçons pontifiantes sur leurs idées, ils laissent venir à eux ceux qui sont susceptibles de les partager, réservant les exposés idéologiques à d'autres espaces que ceux où ils se mêlent de critique culturelle.


Dans la série trucs auxquels la gauche devrait réfléchir dans son intérêt, sa manière de formuler ses critiques culturelles n'est pas le domaine où il y aurait le moins de réflexion à mener (si ce sujet me semble relativement plus secondaire que la question du traitement de faits de société destinés à faire la une de l'actualité et avoir un impact politique direct, c'est aussi à ce niveau qu'elle perd peu à peu du terrain - et paradoxalement là plus elle s'exprime). 

Mon but, en vous suggérant de voir cette vidéo, n'était pas de vous insulter. Et je ne pense pas non plus que le vidéaste prenne les fans pour des débiles profonds. Sans être spécialistes des "fandoms" ou des comics (je suis plutôt orienté SF/fantasy en général et BD européenne), je suis suis quand même plutôt versé dans le domaine et je ne me suis pas senti insulté par la vidéo. Navré que vous l'ayez si mal pris.


d'avoir pour réaction des espèces de demi accusations d'en faire partie ou je ne sais quoi


Je ne vous accuse pas de faire partie de l'extrême droite. Comme vous reprenez certains de leur termes et/ou critiques, je vous ai posé des questions pour clarifier votre position, pour savoir si vous croyez (au moins en partie) à leurs thèses. Parce que "sur la question de l'immigration, il faut avoir un regard neutre", je l'ai déjà entendu et je sais ce que ça signifie dans la bouche de certaines personne de droite/d'extrême droite. D'où ma question pour savoir ce que ça signifie dans votre bouche.


C'est ça qui donne un grand avantage à la droite dans les débats "guerre culturelle". N'ayant aucune raison de s'opposer aux lectures non politiques des œuvres (qui profitent aux statu quos sociétaux qu'elle défend)  ni de grandes thèses à défendre sur leurs messages (à part "c'était mieux avant que de méchants gauchistes sjw collent leur politique partout ouh ouh") et encore moins de théorie politico-scientifique qu'elle se ressente un besoin d'expliquer pour y ramener ses analyses ("je vais aux détours de cet article sur un jeu vidéo vous faire le résumé des thèses en vogue sur le genre ou le colonialisme"), elle arrive bien plus facilement à s'adresser aux autres êtres humains sans avoir l'air de les prendre ostensiblement pour des cons.


OK, là je comprends ce dont vous parlez. Je vois le genre de critiques "de gauche" que vous visez et qui, oui, ont besoin de poser un cadre d'analyse qui peut parfois être assez lourd. Cela dit, je ne pense pas que ceux qui font ces critiques prennent les gens pour des cons. S'ils prennent le temps de poser le cadre théorique, c'est justement pour que les gens ne comprennent pas de travers la critique et/ou les termes employés. C'est toujours dans un but pédagogique (même si le résultat n'est pas toujours brillant) pas dans le but de prendre les gens de haut ou de les mépriser.


Et oui, c'est toujours plus facile pour les conservateurs de défendre leurs théories, justement parce qu'ils s'appuient sur le discours dominant et sur des présupposés partagés par presque tous.


Alors, que faire contre ça ? Peut-être introduire le cadre petit à petit. Bon, je n'ose pas trop vous conseiller une autre vidéo, mais que pensez vous de ce genre de vidéo faite par Bolchegeek ? J'espère que le style vous plaira plus. Si ce n'est pas le cas, désolé.


Mais peut-être avez-vous d'autres idées ?



Ils ne font pas de leçons pontifiantes sur leurs idées, ils laissent venir à eux ceux qui sont susceptibles de les partager, réservant les exposés idéologiques à d'autres espaces que ceux où ils se mêlent de critique culturelle.


Heu oui, c'était (plus ou moins) la conclusion de la vidéo que vous n'avez pas aimé. Mais on va pas revenir là dessus.



Effectivement je préfère largement le style de Bolchegeek (un qui me semble un bon exemple globalement) non seulement sans trop de lourdingueries mais qui fait aussi bien plus d'efforts pour éviter le genre de raccourcis qui pourraient être exploités pour pinailler contre son discours  (des trucs tout bêtes, comme penser à dire que Xavier = MLK et Magnéto = MX est une interprétation très ultérieure à la création des personnages et à laquelle Stan Lee a dit ne pas avoir pensé à l'origine ; ça parait absurde depuis que les Nouveaux X Men ont joué à fond sur ce parallèle, mais ça évite de baser une argumentation sur un truc que l'auteur a démenti lui même, et de se prendre un "vous réécrivez l'histoire alors que le grand Stan lui même disait le contraire"). 


Sinon pour l'autre je ne disais pas que son message global était mauvais, c'était plus un mix de "ne m'apprend rien", "je déteste ce style" et "je doute que ça convainque des non déjà convaincus". 


Enfin pour ce qui est de décrire les méthodes de l'alt-right, il y a une série très connue qui rend assez difficile de vraiment en dire quelque chose d'innovant tant elle est exhaustive (son défaut ou sa qualité au choix, elle alterne épisodes sur la politique des républicains américains, sur la "vraie" alt right néo-nazie, sur l'alt right au sens bien plus large que ce terme peut avoir dans le contexte "guerres culturelles", pour tout relier de manière que certains peuvent trouver parfois un peu abusive, mais tout est passionnant à regarder).


J'adhère assez au fait que l'approche de la masse non politisé est dur pour la gauche, après faites égalemet attention à ne pas décerner des brevet de "geekerie" vous même.

MJ a créé un format de critique avec un personage arrogant et cassant assumé dans le but de créer du dynamisme. Cette aproche qui fait "je prend de haut" et assez fréquante chez les critiques culturels, quelque soit leurs opinions et convictions. Durandal a même nommé son émission la plus travaillé "Pourquoi j'ai raison et vous avez tord". Pour Capitain Marvel, ça vidéo part de cercle concentrique et dure plus d'une heure répartie en deux vidéos. Dans la première il commence par une critique générale du film sur un quart d'heure, pas vraiment positive, puis passe à la question du féminisme durant le quart d'heure suivant. C'est là qu'il coupe avant la seconde partie et qu'on arrive à la vidéo que Tritan a mis en lien. La question des Skruls n'est pas abordé, comme celle de choisir la fusion des personages car il s'agit de parler de ceux qui critiquent la "misandrie" supposé du film ou de Brie Larson, il a cadré le sujet qu'il aborde.
Pour ce qui est de la question des "non geek anti SJW", l'entrisme de milieux qui ne se sentait pas concerné au départ dans celui geek depuis l'extrème droite  pour recruter est bien documenté, il n'invente rien. On peu parler d'égalité et réconciliation et du 18-25. Enfin lui reprocher d'utiliser des figurines de personages qu'il a acheté par ce qu'il les trouve attachant, c'est très condescendant vis à vis de sa Geekerie à lui.

*Après lecture, je remarque que je semble très agressif. Si je ne fait pas de remarque sur ce que vous dites d'autre, c'est que je trouve ça plutôt pertinent. Votre questionnement centré sur le monde Anglo-saxon rejoint d'ailleur l'article de ce mois-ci de Serge Halimi dans le monde diplomatique de ce mois "Ce que Donald Trump Permet...".

Désolé pour lui (que je ne connaissais pas). Ok sa vidéo ayant été la catharsis de ma réaction d'énervement, je suis peut être excessivement méchant.


Mais je plaide coupable pour faites ce que je dis pas ce que je fais. :)



Votre débât est interessant, mais trop large pour que j'ai le courage d'y participer. Je dirais simplement que je suis d'accord avec vous qu'il est rentable d'être cohérent et de désamorcer les bombes médiatique en amont, mais qu'il faut aussi ne pas s'épuiser à poursuivre chaque fait divers.

Je préciserais que la vidéo de MJ, comme souvent, est tout à fait agréable et pertinante sans être révolutionnaire. Je précise également que "l'argument des "faux" fans" est cité dans le seul contexte où il est pertinent. Des gens qui accuse marvel d'avoir trahis le personage en en fesant une femme forte, alors que ça a toujours été le cas, se foutent bien de nos gueules. Après cette vidéo reste du divertissement que j'écoute sans regarder alors que je fait autre chose. Il s'agit d'une chaîne sur le cinéma qui en parle de manière large, pas d'une chaîne sur une "guerre culturelle".

 L'indignation de l'extrême-droite ne sera jamais ma boussole. On est aussi près de revoir la mise en place d'un délit de blasphème en France que de solutionner le réchauffement climatique. La jeune fille bénéficie de la protection de la justice. J'ai rien appris ou découvert en m'intéressant à cette histoire. Les réseaux sociaux sont un nid de cafards et les adolescents les manient parfois sans prudence. Tout regrettable que ça soit, il n'y a pas d'affaire, pas de défaillance ou de crapulerie de l'Etat, juste un fait divers très malheureux.

Qu'il existe des gens prompts à harceler en bande une jeune fille au nom de l'islam, ça n'a rien de surprenant pour qui fréquente les réseaux sociaux depuis qu'ils sont devenus des acteurs majeurs de l'opinion.

C'est intolérable dans un état de droit. Mais contrairement à l' "affaire" Benalla, aux "affaires" de violences policières, ou à l' "affaire" Fillon, les suspects seront traduits en justice.

En résumé la question est : est-ce la liberté d'expression qu'on défend ou est-ce un droit d'insulter une population en voie de stigmatisation raciste (et ce n'est pas pour rien que l'extrême droite s'est sais si promptement de l'affaire: évidemment que raisonner ainsi apporte de l'eau à son moulin. Et inversement, si la gauche s'est tue embarassée, c'est parce qu' elle sent bien qu'elle se fait piéger par l'extrême droite dans cette affaire sous un prétexte  fallacieux). 

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Cette affaire me désespère de la France. Une adolescente tient des propos injurieux envers l'islam. Elle est reprise par des milieux d'extrême-droite. Elle est injustement menacée. Ce qu'il faut condamner. Mais pourquoi invoquer la liberté de d'expression et le droit au blasphème? Imaginez un seul instant qu'elle ait injurié les Juifs, les Chrétiens ou les Hindous de la sorte. On est dans un contexte islamophobe, où les propos haineux sont légions. Pourquoi faire de cette jeune fille une martyre? Pourquoi y consacrer autant d'énergie, d'articles, de sujets, de débats? A quoi, ça sert ? Pourquoi faudrait-il forcement prendre position? Pourquoi Daniel a jugé bon de ne pas faire un article sur l'affaire Piketty/Filippetti et pourquoi se sent-il obligé de faire une chronique sur ce qu'est devenu l'affaire Mila? Je pense que la gauche a bien fait de ne pas réagir sur cette affaire. Mais bon, en même temps que cette histoire, il y a une poussée de fièvre anti-asiatique en France. Et dire que certains ont voulu supprimer le mot "race" de la constitution. Au revoir et bon week-end. 

Qu'elles auraient été les réactions politico médiatiques si une certaine LAMI (lesbienne ou pas, ado ou pas ) avait posté :


"Je déteste la religion, La Thora, il n’y a que de la haine là-dedans (…) Votre religion c’est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul." 


?????????

j'essaye de penser comme vous et de me dire que ce tweet permet au moins de mettre sur la table le sujet de la légalité du blaspheme qui visiblement mérite d’être approfondi vu que certains s'y perdent  .... mais c'est dur.


J'ai surtout l'impression d’être pris en otage par la fonction retweet , veritable cancer, apogee du commérage numérique qui transforme des propos sans intérêts, tenus depuis toujours sur les newsgroup, les forums, les blogs sans qu'on y prette la moindre attention,  en  polémique nationale avec injonction a clef : il faut prendre position.


Ce qu'a fait  Mila a un nom " Trolling" et la regle d'or suivie jusqu'il y a peu était "don't feed the troll" autrement dit , "ne prettez pas attention a ces propos et passez votre chemin".  Twitter c'est tout le contraire.....

Le Monde, presse de gauche ? Ah bon ?

Finalement tout se résume à : peut on insulter l’Islam ? Quelle époque de merde. 

questions et malaises dans cette affaire: d'abord, dans un premier temps si j'ai bien compris, cette (très)  jeune fille s'est faite insultée (menacée de mort?) pour son orientation sexuelle. Déjà là je ne vois pas pourquoi ses agresseurs  ne sont pas recherchés, poursuivis et condamnés dès ces mots prononcés  (et gageons que parmi ceux-ci, il y ait autant d'extrémistes genre extrême droite que pratiquants d'un islam dur car sur l'homophobie les militants extrémistes des deux bords se rejoignent ). Deuxième temps, elle réagit non pas en "critiquant" (euphémisme trompeur) une certaine pratique radicale de l'islam, mais plutôt  en insultant globalement tous les musulmans  en incrimetinant une religion unique. Alors il paraît que chez nous  il n'y a pas de délit de blasphème. Je parlerai  plutôt de "droit d'insulte" au vu des paroles Je ne suis pas sûr que si quelqu'un proclamait "la thora est une religion de merde et je mets un doigt dans le cul de leur dieu"  ou des paroles équivalentes pour les catholiques ou tout autre religion (je ne suis pas un connaisseur), on n'incriminerait pas cette personne. Et on ne ferait pas vraiment  progresser l'indifférence aux manières de vivre différentes des nôtres qui est la vraie tolérance en république. Un journaliste du Monde Diplo (à 'occasion des caricatures de CHarlie Hebdo) faisait remarquer que faire aujourd'hui des caricatures sur les manières de vivre des petites gens immigrés (dont la pratique de leur religion), une population menacée par l'avancé des idées racistes du FN, c'était comme si l'on défendait que faire des caricatures des juifs sous la montée d'Hitler était  sans conséquences. La réaction de cette fille est exploitée par l'extrême droite bien évidemment.  Tu m'étonnes.....Un tel cheval de bataille "légal" ça ne se refuse pas. Pour la conquête d'un droit d'insulte à ciel ouvert des musulmans., d'après moi c'est ce qui se joue sous prétexte de "liberté" dans cette affaire. Et cran par cran, la banalité du racisme anti-musulman s'installe....Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas poursuivre ceux qui menacent de mort cette jeune fille bien évidemment....mais  ne parlons pas de "critique" de l'islam défendu dans cette histoire, mais plutôt de "droit d'insulte". Ce serait plus honnête;

RAMEN !

J'ai du mal à comprendre quelle est cette entité appelée Presse de Gauche. Le Monde, Libé, Le Nouvel Obs, sont des libéraux de moeurs, mais également économiques. Alors de gauche... J'ai un doute...

Je voulais juste remarquer que déjà lundi, Sophia Aram, une ex-Musulmane de gauche, a fait sur France Inter lundi une chronique où elle en rajoutait

J'ajoute qu'un célèbre chanteur est intervenu sur le sujet.

Voyons Daniel! Libé, Le monde, Télérama de gauche... voyons voyons un peu de sérieux quand même!!

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"Mila, la jeune fille qui a critiqué l'islam..." (présentation générale de la presse.

"Mettre un doigt dans le cul" = critiquer. Transmis aux musulman.es.

Depuis quand énoncer des vulgarites signifie émettre une critique. 

D'après le dico, critique:

Capacité de l'esprit à juger un être, une chose à sa juste valeur, après avoir discerné ses mérites et défauts, ses qualités et imperfections. 

Je ne lis pas dans le texte de cette jzune fillz l'examen des qualités et des défauts de cette religion. On est dans le registre de l'injure destinée à offenser les croyants de cette religion.  

Oulala que de commentaires et de furie pour un simple doigt. Heureusement qu'elle n'y a pas mis le bras.

"Conan ! Qu'il y a-t-il de mieux dans la vie ?

Taper sur les musulmans, soutenir ceux qui tapent sur les musulmans, entendre les lamentations des musulmans !"


Mieux en vrai.

Bleh.


J'aurais fait partie des silencieux. C'est rare sur twitter, les insultes et menaces de mort pour offense à personnage imaginaire ? Il y en a eu autour des ghostbusters féminisés, des minorités dans la guerre des étoiles, des analyses féministes des médias populaires, des jeux vidéos où des boules de poussière noires décrétées blackface sont re-designées en orange, parce que ouh là là les sjw nous gâchent notre enfance et ouh là là le patriarcat veut tuer tous les transgenres et la preuve en est ce tweet de ce tweeteur auquel il faut vite vite répondre qu'il doit mourir.


La routine.


Là, ça plait à certains grands médias, parce qu'il y a des bougnoules dans l'histoire, et les bougnoules ça fait vendre de la haine au-delà des microcosmes tweetiques. Mais au sein de celui-là, le marché est large et bouillonnant. Après la ruée vers l'or et la ruée vers le pétrole, facebook et tweeter ont ouvert la ruée vers le con, avec des profits monétaires et politiques équivalents. Si on voulait objectivement rendre compte de ignominies qui s'y déroulent régulièrement, en particulier des grandes vagues de harcèlements collectifs (avec morts à la clé dans les cas de "swatting"), on ne commencerait pas juste aujourd'hui, sur les fictions exclusivement bibliques.

Parfois, quand je doute de ma foi, j'écoute George Carlin

et je suis réconforté

et je retrouve ma foi dans l'absurdité de la Foi

@si peut il vraiment s'exclure en la matière de "la presse de gauche", aussi ?


Si @si était un simple site de critique des médias installés/professionnels ça se défendrait qu'il ait mis autant de temps à en parler, mais depuis déjà quelques années une partie non négligeable des articles est basée sur des polémiques twitter / des hashtags à la mode (ou encore porte des histoires de cyber-harcèlement).


Et à ce niveau, ne pas avoir identifié les #jesuismila / #jenesuispasmila comme des phénomènes largement aussi importants que #pasdevagues ou autre #balancetonporc, ou encore ne pas avoir considéré ce harcèlement aussi important que celui de Nadia Daam par des internautes fréquentant le 1825 de jeux-vidéo.com ; et consacré avec la même vitesse un article à la chose, me semble très douteux.


Il y a bien eu, même par rapport à la propre mission que s'est assigné @si, une réticence particulière à traiter de cette histoire, avant qu'elle devienne un sujet politique majeur dans les médias mainstream du fait des interventions de Schiapa et Belloubet.

Alerte : Déprogrammation sur France 2 : Nous voulions procéder ce soir à une réhabilitation en règle du sieur François Fillon, mais devant l’urgence, nous nous devons d’annuler sa prestation et d’inviter la jeune Mila en lieu et place pour une émission en son honneur.

Mila sans remords :


C'est pas comme une course de vélo ?

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Vous voulez un angle d'attaque original sur ce sujet, Daniel ? Un truc que n'ont pas fait vos confrères et qui est au "coeur de métier" d'Arret sur Images ?


Je vous donne un tuyau: ce serait intéressant de voir ce que disent dans cette affaire tous ceux (vous savez, tous ces éditocrates toutologues) qui avaient insulté Greta Thunberg après son discours à l'ONU. Reprendre leurs arguments sur l'age de la jeune fille, forcément manipulée par ses parents, etc. Et comparer le comportement de ces éditocrates à ceux des harceleurs qui s'en prennent à Mila.


Ou un autre: peut-être que ce qui explique (aussi) la retenu d'une partie de la gauche, c'est le lien avec l'examen, en ce moment, de la loi "anti haine internet" qui aura pour conséquence (si elle est un jour effectivement appliquée) de censurer tout et n'importe quoi sur internet. Vous pouvez illuster que la rapidité des réactions (des dizaines de mails d'insultes et de menaces en quelques minutes) montrent bien que quel que soit le délai imposé par le législateurs, les harceleurs auront toujours assez de temps pour faire leurs dégats avant que la plateforme ne puisse supprimer les contenus "haineux".


Il y a même de quoi faire une émission intéressante sur le sujet ... plutôt que de simplement relayer les accusations de la presse de droite à l'encontre de la presse de gauche.

Boudiou, Daniel, si Marlène Schiappa ne met pas un lien vers votre édito sur sa page Twitter, ce sera bien étonnant.

Le nouveau statut de la gamine mal élevée qui tient des propos orduriers sur l'Islam est d'être une victime. On ne peut pas faire plus consumériste.

Ce me rappelle ce compte Twitter d'un type revendiqué militant LGBT qui soutient sans réserve la police en insultant les Gilets Jaunes.

De chouettes consommateurs comptables de rien, patrons de leur petit monde.



Pause musicale :      "pourquoi cette pluie ? "  IDIR

Neuf jours de silence, ça veut dire qu'ils n'avaient pas envie d'en parler (encore un bzzzz clivant qui va faire se battre tout le monde contre tout le monde dans la confusion), mais que finalement ils ont dû céder à la pression de l'opinion nettique (on va participer à la confusion générale, désolés, on pouvait plus s'abstenir, on allait être victime de cette même confusion). 


Daniel avait pas envie d'en parler, mais finalement il s'y sent "obligé". Moi non plus, j'avais pas envie d'en parler, mais finalement... pfff, dire qu'on se plaignait des villages où "les fenêtres nous guettent" et que maintenant on est guettés de partout!

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Alors, je parlerai d'une forme de sodomitophobie, de la part de cette Mila pour exprimer son aversion vis à vis des cultes musulmans .


« Nous devons supprimer ce mot de notre vocabulaire. Dans les manifestations on entend : « Macron, enculé ! » Une accusation sans fondement. Une insulte pour tous les sodomites, hommes et femmes – ne les oublions pas. On entend : « le pape est est un enculé ». Et bien c’est péjoratif ! Et c’est irrespectueux. À juste titre, on dénonce la judéophobie, l’islamophobie, et il faut désormais dénoncer la sodomitophobie. » https://la-bas.org/la-bas-magazine/chroniques/contre-la-sodomitophobie


Et d'une autre manière je suis une favorable à une sacralisation de la liberté d'expression, mais pas à une sacralisation de la parole, à mon avis tout doit pouvoir être questionné,  même si je déconseille de douter de tout. https://youtu.be/-Oi_UwRd9sk?t=143

selon le Daupniné Libéré :

le procureur de la République Vienne annonce ce jeudi 30 janvier avoir classé sans suite l'enquête portant sur la nature des propos de l'adolescente.


« L'enquête a démontré que les propos diffusés, quelle que soit leur tonalité outrageante, avaient pour seul objet d'exprimer une opinion personnelle à l'égard d'une religion, sans volonté d'exhorter à la haine ou à la violence contre des individus à raison de leur origine ou de leur appartenance de croyance »


Par contre une enquête est ouverte pour retrouver les auteurs des messages de menaces

Où l'on peut voir comment une certaine gauche refuse toute critique de l'Islam:


Le 19/1/ au soir sur LCI. Mélenchon interrogé sur le communautarisme. Ça commence par des affirmations aussi préalables que péremptoires :


 1° Affirmation : « Je dénonce tous les communautarismes ». Bien. Très bien. Sauf que ça mange pas de pain.


2° Affirmation : « pas de religion en politique, pas de politique en religion ». Encore mieux. Attendons les analyses :

Ah ! non : Dernier préalable : Les bretons forment une communauté, et ça ne gêne personne. Ouf ! On l’a échappé belle. Il y a des communautarismes sains. Mais venons en aux faits :


1° suspects ? Les catholiques ; Ah ! on ne s’y attendait pas vraiment. C’est vrai que le catholicisme a longtemps frayé avec les pouvoirs, de droite de préférence. Mais ce qui nous intéresse c’est le communautarisme, déjà ; et aujourd’hui, pas au Moyen Age…  Voyons l’argumentation :

Les députés ont été invités à la messe lors de l’enterrement de J.Chirac. ! Et alors, Ils étaient obligés ou libres d’y aller ? Et quel rapport avec le communautarisme ? Donc De Gaulle, à N.D de Paris le 26 Août 1944, faisait preuve de communautarisme ? Bon, mais laissons le continuer.


2° suspect ? Le CRIF !!!! C’est sa bête noire ; il ne sait apparemment pas que s’en prendre au CRIF parisien,  c’est tout simplement montrer qu’on ignore qu’il y en a d’autres en province et qui ne suivent pas béatement les prises de position parisiennes. Mais, C’est vrai que les juifs sont partout, dans les banques, les médias, le pouvoir et j’en passe. (Comme quoi, le bon vieil antisémitisme n’est pas mort…) D'ailleurs, le Bataclan, Charlie Hebdo, si on savait… Et même le 11 septembre. C’est bien la preuve, ils sont partout. CQFD


Il y a pourtant plus intéressant, mais dont il ne parlera pas, hélas : On ne compte plus les juifs qui décident de retourner en Israël, changer de quartier ; ou d’enfants juifs contraints de changer d’école, pour une autre, laïque ou catholique…  Voit on beaucoup de musulmans contraints de repartir dans leur pays d’origine, (vu l’islamophobie ambiante !!!) Ou changer d’école, sous la pression des congénères juifs, catholiques ou bouddhistes ? Ou encore des cimetières musulmans profanés ? Il y  a-t-il un militaire à l’entrée de chaque mosquée ou de chaque école coranique ?


Mélenchon a réussi à parler de communautarisme sans mentionner une seule fois la montée du communautarisme musulman, la pression des frères musulmans, l’annonce de listes musulmanes aux élections. Tout son propos portait sur les cathos ou les juifs.  Ah non ! Une fois ; à la fin ; Il a juste dit, à toute vitesse, qu’il était « contre les communautarismes catholiques, musulmans ou juifs ». Ouf, c’est dit. Ça a dû lui coûter. C’est même pas le minimum syndical. Tout juste la rançon de son hypocrisie. Sauf qu'à mettre du communautarisme partout revient à ne le voir nulle part !


Cette interview est une honte. Mais finalement pas si étonnante. Il est quand même regrettable qu’on soit obligé de rappeler à Mr Mélenchon que si quelqu’un critique l’Islam, ( et non les musulmans) c’est lui qui est placé sous protection policière, (Cf. l’affaire Mila ..) avec toutes les difficultés que cela implique, alors que les auteurs de menaces de mort jouissent d’une entière liberté, y compris celle de recommencer ! Alors qu’on peut, et c’est heureux, critiquer sans crainte le catholicisme ou dénoncer son rôle à telle ou telle occasion, par exemple son activité protectrice de dignitaires nazis à la fin de la guerre…


Mais ce qui est bien avec Mélenchon, c’est qu’il n’a pas peur des incohérences. Au contraire,  on dirait même qu’il les recherche. Par exemple, il répète « Urbi et Orbi » qu’il aime pas les curés. Tous les curés. C’est même pourquoi il a pris le parti des dirigeants chinois, des « démocrates populaires », dans le conflit contre les tibétains et le Dalaï Lama. (sic)  Mais, les imans, avec leur attirance pour la démocratie et la liberté de croyance, c’est vrai que… c’est autre chose. Il a un faible…


Mélenchon a raté sa vocation : Prestidigitateur. Escamoter un lapin c’est rien à côté de la disparition de la pression politique d’ imans de tout poil ! (Oui, je sais, il y a quelques imams laïcs, de même que tous les flics ne sont pas des tabasseurs et qu’il y a des curés non pédophiles…)


Mélenchon, un possible président du pays ? Vous rigolez….. Ou alors au concours du pire : Après Sarkozy, Hollande, Macron… C’est vrai que ça aurait de la gueule…


La presse de gauche ! C'est quoi ? Selon quels critères ? Socio-économique, place des femmes dans la société, relations aux religions,... ? Je vois que Le Monde en fait partie ?!,.... ça brasse large. Et puis malgré, ou surtout à cause des enjeux sous-jacents du fait divers, faut-il que tout le monde dégaine aussi vite que Belloubet, au risque de dire des conneries. Que la presse de "gauche" prenne le temps de réfléchir à cette affaire avant de l'ouvrir n'est peut-être pas un mal au fond.

9 jours de silence : on dirait le titre d'un film.

Un mauvais film. Qu'on en juge :


- Un représentant du CFCM : "elle récolte ce qu'elle a semé"

- le Parquet ouvre contre la gamine une enquête pour des faits "d'incitation à la haine raciale"

- Nicole Belloubet : "l'insulte à la religion, c'est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c'est grave".


En même temps, Mila est une femme et elle est lesbienne, donc elle cumule les handicaps.


Mais elle a raison quand elle dit 'L'islam fait peur", même s'il faut nuancer par l'exemple.

Dans un métro, voir monter un Rabin avec sa kippa, son chapeau à bords large et ses papillotes ou un curé en soutane, donc des religieux sans doute rigoristes, ne fait peur à personne.

Voir monter un individu avec une longue barbe, une djellaba ne fait pas peur, mais on ne peut s'empêcher d'avoir un léger sentiment de malaise.

Car, aucun dessinateur n'a été assassiné en vengeance du sort des chrétiens d'orient ou des actes d'antisémitisme. Et ça, c'est un fait.

 

Merci pour la chronique. Peut-être démontre-t-elle, au passage, l'utilisation problématique que vous faites du terme "islamophobe". Habituellement, et plusieurs vous le font remarquer régulièrement, ce mot est, sous votre plume, égal à racisme anti-musulman. Or es qualités, un raciste ne peut pas avoir "raison". Mais ce matin, précisément, vous leur donnez " raison". Évidemment pas par racisme, mais parce que ce matin, "islamophobe" est, pour vous, équivalent à tout ceux qui veulent critiquer l'islam (et oui, il y a des racistes là dedans, mais pas que). 

Évidemment vous êtes libre de vos mots, mais il semble ce matin que vous faites éclater au grand jour l'ambiguïté d'un mot que vous avez choisi d'utiliser régulièrement, et dont vous savez qu'il est instrumentalisable . 

Ma modeste suggestion constructive : parler plutôt de racisme antimusulmans quand c'est cela que vous voulez dire, et cantonner "islamophobie" à la critique de la religion, qui n'est pas la même chose que la critique des individus. Même si je conviens que le suffixe -phobie (=peur) n'est pas génial. Peut-être pourrait-on trouver mieux et mettre ce terme à la benne. 

- les réseaux sociaux sont des sacs à merde ( ou des pompes à merde )


- la presse française est médiocre et insuffisante


- la Ministre de la Justice est incompétente ( ou nulle )


Vive la République, et, Vive la France


...le caractère complexe  (de l'affaire, et) de sa principale protagoniste ...


on fait allusion au fait qu'elle soit lesbienne ou au fait qu'elle soit Iséroise ? 


;-)

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