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#MeToo : au tour de l'inceste

De nombreuses personnes témoignent sur Twitter de l'inceste qu'elles ont subi. Un "tsunami" qui fait suite au livre de Camille Kouchner et l'affaire Duhamel, et promet un débat sociétal en profondeur. Retour sur le "changement de ton" médiatique avec deux expertes.

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S’il est vrai que la parole se débloque maintenant, il faut toutefois préciser que des victimes d’inceste tentèrent de se manifester via internet il y a bien longtemps : en 1999-2000, j’avais monté une petite entreprise d’atelier d’écriture sur le we(...)

Il aura fallu une quinzaine d'années pour que la parole des enfants victimes d'inceste soit à nouveau audible dans les medias .


En fait non, il ne s'agit pas de la parole des enfants .


Ce sont des adultes qui témoignent .


Et s'il est facile à un avocat (...)

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L'interdit de l'inceste est un (rare) universel, mais ne désigne pas partout les mêmes personnes. Chez les catholiques, ça allait jusqu'aux cousins à 7 degrés de droit canon (tous les descendants jusqu'aux aïeux de la 7e génération, sauf dérogation d(...)

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"la figure familiale ou amicale - toujours un proche - de l'incesteur"

Ce ne serait pas justement la définition de l'inceste ?

Ce livre de Sophie Chauveau, paru en 2016, avait éveillé l'attention de Camille Kouchner. Asi pourrait se pencher sur une question... qui vient immédiatement à l'esprit: pourquoi ce livre là est-il passé quasiment inaperçu, tandis que celui de Camille Kouchner déclenche un ouragan médiatique? 


Quatre ans? La situation aurait tant changé en quatre ans? Ou bien c'est le fait que la famille de Sophie Chauveau n'était pas assez "grande"? Ou d'une monstruosité qu'on a pu croire "rare"?


Et dans la note de Babelio, tout en bas, cinq livres conseillés classés "inceste". Peut être que c'est comme les graines, elles sont là, silencieuses. Puis quand les conditions sont favorables, température, humidité, encoleillement, elles germent soudain, toutes à la fois?

Quelqu'un pour penser que la situation psychologique actuelle de la population y est pour quelque chose?

Merci couvre feu.....

Je crois que Gainsbourg ne pourrait plus sortir Lemon incest aujourd'hui...

Cependant il y a une phrase: "l'amour que ne nous ferons JAMAIS ensemble (...)".


Et cela me fait penser au Bébé de Marie Darrieussecq qui écrit :« Maintenant, je comprends l’inceste, celui qui glisse en pente douce, de câlins en langueurs, dans la passion du bébé. Et je comprends la nécessité de la Loi. » 


Peut-être que nous ne sommes pas dépourvus de recul, de nuance et de pensée complexe, quand on veut bien s'en donner la peine. Du moins, j'ai bon espoir :)


Entendons-nous bien: on parle ici de mettre à jour collectivement nos ignobles travers sociaux, de nous regarder collectivement dans les yeux, si je peux dire. Et d'empêcher des actes  de pédocriminalité éminemment traumatisants pour ces personnes que sont les enfants et adultes en devenir; non pas de produire une police du fantasme.

dans la série "c'est pas si simple", je suis d'accord avec vous sauf que... certaines paroles sont des actes, des abus, des viols... et la bascule entre l'expression d'un fantasme et l'agression sexuelle n'est pas si facile à repérer.

La bascule entre le fantasme et l'agression sexuelle se situe bien dans "l'entrée en"jeu"" de l'objet du fantasme. Les paroles sont des actes, je suis d'accord. Mais les fantasmes ne sont pas forcément des paroles ou un acte. 

Dans l'exemple de Marie Darrieussecq, elle écrit des choses qui sont de l'ordre de l'inceste si elles étaient réelles et non pas des fantasmes écrits dans un livre, et pose le contrepoint tout de suite en écrivant que ce n'est pas réel et uniquement un fantasme écrit dans un livre. 

Pour Lemon Incest, la chanson en elle-même resterait de l'ordre du fantasme exclusivement, si Gainsbourg ne faisait pas justement chanter sa fille. Et c'est là que ce "n'est pas si simple", oui.

oui, d'ailleurs par la suite Charlotte Gainsbourg a évoqué son malaise "Il me faisait aller trop loin, faire des choses qui me gênaient"... moi cette chanson m'a toujours mise mal à l'aise : la "nécessité de la loi", de l'interdit, devrait il me semble amener l'artiste à prendre plus de distance avec le réel, à sublimer au lieu de "frôler"... à mieux protéger sa fille de ses fantasmes. 

sinon quoi, on pourrait se mettre à dévorer les bébés quand ils sont tellement "à croquer" :)

Je suis d'accord, sauf à dire aux artistes ce qu'ils "doivent" faire. 😉

Pour l'allusion sur les bébés, justement, c'était le propos de Darrieussecq, du moins tel que je l'ai lu, d'aller dans l'écriture là où l'emmenait son fantasme, parce que l'écriture lui permettait que ce fantasme en reste un. Troublant, et vertigineux, comme quand on se trouve sur un plancher en verre, en toute sécurité

bah, vous aurez noté mes précautions oratoire, qui ne sont pas de pure forme...

comment définissez vous la relation brigitte trogneux et emmanuel macron ?

Quand la parole d'anciens enfants se libère, on a fait un pas en avant. Un petit pas, car ce qui doit maintenant se libérer, c'est la parole d'enfants d'aujourd'hui. On a un tout petit indice que ça pourrait commencer? Ou faudra attendre quarante ans? Les adultes ont-ils des yeux, des oreilles, un cerveau?


Ça m'exaspère que le débat le plus acharné soit la question de la prescription. Ça veut dire qu'on anticipe qu'un silence de trente ans c'est pas encore assez? 


Quand à celui qui ose parler de s'enliser "dans ces problématiques boboistes", j'ai peur de me salir en lui répondant directement.

ASI resemble de plus en plus au journal Le Monde, (dans sa version numérique) qui est enlisé dans ces problématiques boboistes, depuis que caroline Hasse assure la formation des cadres de ce journal. 


Sujet traité ici avec peu de profondeur, genre ce qu'en pênse mon boulanger, pardon ma boulangère, quel pétrin ma bonne dame!!


L'inceste c'est plus complexe et vaste que l'ennoncé.


Une émission avec pédiatre, psychanalyste serait la bien venue.


Les Twitters et autres imbécilités pour corriger les dérives, délits ou crimes? C'est un exemple grotesque.

Le retour au régime de dénonciation véçu pendant la guerre de 39/45. Twitter au service des corbeaux..

S’il est vrai que la parole se débloque maintenant, il faut toutefois préciser que des victimes d’inceste tentèrent de se manifester via internet il y a bien longtemps : en 1999-2000, j’avais monté une petite entreprise d’atelier d’écriture sur le web. Et au bout de quelques mois, sans que je ne lance aucune consigne d’écriture dans ce sens, certaines de mes abonnées entreprirent de raconter par écrit l’inceste qu’elles avaient vécu. Et me demandaient conseil. L’internet était bien pratique : elles bénéficiaient parfois de l’anonymat, et toujours de la distance (certaines résidaient à l’étranger).
Six cas en quatre mois. J’ai bien vite fermé ma petite boutique parce qu’il me semblait évident que ce phénomène, hors de ma compétence, n’allait pas s’arrêter.

Il aura fallu une quinzaine d'années pour que la parole des enfants victimes d'inceste soit à nouveau audible dans les medias .


En fait non, il ne s'agit pas de la parole des enfants .


Ce sont des adultes qui témoignent .


Et s'il est facile à un avocat de terroriser des enfants-victimes  à l'audience en les traitant de "menteurs", il sera peut-être plus compliqué pour lui aujourd'hui d'accuser avec la même véhémence des adultes. 


Or donc en ces temps de libération de la parole des victimes, le ministre de la justice est un avocat qui en avait assez paraît-il que des adultes accusés de pédocriminalité perdent leurs procès .  










On aurait pu citer Christine Angot parmi la génération de prédécesseuses.

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