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Macron, Pétain, et la guerre des guerres

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Le problème c'est que Macron et ses conseils sont uniquement dans la com'. 

Son périple, cette "itinérance mémorielle", expression fumeuse et pompante qui ne veut rien dire, n'a qu'un but : parler longuement d'autre chose que la hausse du carbura(...)

Macron c'est suffisamment occupé de l'électorat de "droite". Il cherche maintenant les voies de l'extrême droite à quelques encablures des européennes. Je crois qu'il ne faut pas chercher plus loin.

Recyclage: je replace ici mon commentaire rédigé ailleurs, et qui me semble bien adapté à cet article: 


"Sur la polémique Pétain: même ses adversaires continuent à lui donner du "maréchal": n'a-t-il pas été dégradé? Ce serait logique pourtant.&nb(...)

Derniers commentaires



Tandis que nous commémorons la guerre, la fin de la guerre, la victoire grosse d’un avenir monstrueux, les Allemands, les Berlinois en particulier, offrent de nombreuses expositions sur la RÉVOLUTION DE 1918. Pas moins de 250 expositions !  Allez voir une étonnante photo de Willy Römer sur :


https://www.berlinischegalerie.de/ausstellungen-berlin/aktuell/novembergruppe/agentin-der-avantgarde/jeanne-mammen-anmutig-und-herb/

Même pas la peine de rappeler le régime de Vichy : 

Pétain = des milliers de morts dans les tranchées, des milliers d'estropiés, de traumatisés à vie, des fusillés pour "trahison" - bravo, mon gars : on t'attend en 40!

ambassadeur en Espagne, proche des fascistes espagnols, de la Cagoule, député extrême-droite à l'Assemblée nationale avant de se faire approuvé comme dictateur :

Ce type a toujours été un salaud, une ordure, nourri au mépris du peuple, et surtout des plus pauvres parmi les pauvres, raciste et j'en passe..............

Rien d'étonnant à ce que Macron et tous ceux qu'il représente lui trouvent quelque vertu!

J'attends l'émission !

Pour mon grand-père simple poilu, merci


Si ce forum n'avait pas perdu la mémoire au mois de janvier, j'aurais pu retrouver les échanges que nous sommes quelques uns à avoir eu sur les monuments aux morts de 14-18 qui stigmatisaient le massacre en rendant hommage aux soldats tombés.


Le prince-président aurait été mieux inspiré d'organiser son itinérance autour de ces monuments.

Je ne retrouve que celui de Termignon en Vanoise.

le "site en ligne où était annoncé l'hommage aux huit Maréchaux (dont Pétain donc) n'est plus accessible. Macron et compagnie ont menti en prétendant qu'il n'en a jamais été question.






La Radio 4 de la BBC a passé il y a quelques jours une émission où l'on pouvait entendre les enregistrements de ce que racontèrent autrefois quelques soldats qui combattirent dans les tranchées


Le passage qui m'a le plus ému fut celui de la fraternisation de Noël où les soldats des deux camps se sont retrouvés pour échanger leur maigres victuailles festives

tandis que les officiers se mémorisaient avoir partagé des victuailles plus luxueuses (champagne et Christmas pudding)


Ce qui ressortait aussi, c'est l'animosité des soldats pour leurs généraux - dans les deux camps - pour cette guerre incompréhensible où la peur nouait les viscères et l'oreille restait collée à la terre dans la crainte que l'ennemi creuse un tunnel pour rejoindre leur tranchée


Et les généraux, eux

ils décidèrent d'arrêter au plus vite cet esprit de fraternisation et d'en effacer toute trace

et ils lancèrent les troupes se faire trouer, vague après vague


Les tragédies des tranchées et d'Auschwitz ne peuvent bien sûr être comparées : la première était la conclusion d'une stratégie militaire dépassée face à un armement moderne, la seconde l'extermination systématique d'enfants, de femmes et d'hommes innocents


Quant à Macron, à vouloir gommer les distinctions, il arrive toujours au même résultat : redonner ses "lettres de bassesse" à l'extrême droite


Encore un mot contre lui : J'ai une affection particulière pour Maurice Genevoix et sa profonde humanité qui m'a même amené à respecter les pauvres braconneurs et la nature à travers ses bestiaires. Mais s'il y a une place où jamais je ne l'aurai mis, c'est bien au Panthéon, ce bâtiment où jamais un oiseau ou un écureuil ne passe, comme cet écureuil qui se nichait dans la poche de sa veste au jardin quand il écrivait.


Macron se trompe aussi dans la com' avec les symboles

La série de l'été 2014 sur la Première Guerre Mondiale était également (à mon sens) l'une des plus réussies! Notamment l'éclairante émission avec les historiens et sociologues Emmanuel Saint-Fuscien et Nicolas Mariot.

Ah oui, les très vieux messieurs avec une jambe en tube se terminant par un truc noir au bout. Ou un bras absent.

Ils me faisaient un peu peur.


Pas besoin de le dégrader Pétain. 

"Maréchal de France" étant un titre honorifique. (cf. "Little Napo 1er et ses Chevaliers"), il l'a donc perdu de facto.


Dans cet univers de com' , voici de quoi est capable le génie militaire:

Euh ... faudrait-il considérer la collaboration comme une étape dans l'amitié franco-allemande ?



N.B Nul trace de ce " Fabulous Tweet " ailleurs ...



Quand il a prononcé son hommage à Pétain, Macron, pourtant pro de la Com' n'a pas compris la charge explosive qui s'attache au nom de  Petain.

Si Petain n'avait pas été crédité de la "victoire" de Verdun au prix de centaines de milliers de vies, il n'aurait jamais été le collaborateur zélé des nazis qu'il a été de 1940 à 1944, utilisé par l'extrême-droite pour régler ses comptes. Le peuple, horrifié, par les 1,4 million de morts et les 4,5 millions de blessés français de 14-18, lui a fait confiance pour éviter une nouvelle boucherie avec les résultats que l'on connait.

J’attire votre attention sur le fait qu’une fois encore nous sommes confrontés à une manipulation d’un politique malfaisant relayée par des journalistes imbéciles... Une décision de justice, fût-elle symbolique, est un énoncé performatif. Par conséquent, IL N'Y A PAS DE MARÉCHAL PÉTAIN : le verdict de la Haute Cour de justice le 15 août 1945 fondé sur l’ordonnance du 26 août 1944 créant le crime d'indignité nationale implique « la perte de tous grades dans l’armée de terre, de l’air et de mer ».
J’ajoute, pour ma part, qu’aussi loin que je me souvienne, mes grands-parents, réfugiés belges de la Première guerre et résistants du quotidien lors de la Seconde, ne l'ont jamais désigné autrement que ce "fumier de Pétain". Une appellation assez judicieuse, car si l'on considère comme le susnommé que "la terre ne ment pas", c'est bien sur le terrain de la fertilisation azotée que "le don de sa personne à la France" aura été utile.

et la thèse selon laquelle Pétain était assez incompétent et lâche pour se déclarer vaincu avant même Verdun, si les généraux qui l'entouraient n'y avaient pas mis le holà ? Pétain , un héros fabriqué sur mesure dès 1918 ?

La question demeure à qui rend -t'on hommage à 100 ans d'une guerre ? Macron avait-t'il besoin de convoquer les "grandes figures de l'histoire" ? Non bien sur. 

Alors même que la boucherie internationale que fut 14-18 close par une armistice puis un traité qui entraineront d'autres massacres à peine 20 ans plus tard, est emplie de sang versé par des milliers et milliers de sans grade décimés durant les opérations militaires ou meurtris dans leurs âmes autant que dans leur chair pour les survivants militaires ou civils ..  

L'occasion était belle de rendre hommage aux peuples (tous confondus) victimes de ces volontés de conquête (absurdes ! ?)


Mais ce qui prime politiquement dans le discours tenu, c'est de "faire récit" et si possible national. Ainsi est contradictoire cet itinéraire des champs de batailles et de morts et cette réception des chefs d'Etat étrangers et l'hommage à des pitoyables stratèges de guerre.

Comme il est dit ailleurs dans les commentaires, cette génération politique au pouvoir est incapable de porter un beau ou émouvant discours de mémoire (de douleur) universelle, toute cette geste pour faire entrer chaque mot prononcé en résonance avec une petite politique du quotidien, laquelle est loin d'être portée par un souffle de perspective autre que la gestion du temps présent. 

Macron ne dépasse pas la ligne Maginot dans son itinérance mémorielle de petit caporal. Il manque là une occasion de se positionner en véritable porteur d'une parole historique en privilégiant une fois de plus le court terme ou les premiers de cordée. 

 A contrario de sa propre volonté affichée d'être un Président de la République s' inscrivant dans l'histoire d'une nation.

Tristesse et dérision.


Il s'était déjà déshonoré en prenant la tête des troupes françaises dans la guerre coloniale  du Rif en soutien au caudillo débutant Franco.

On ne peut dissocier l'homme de de la 1° GM de celui de la 2° GM.  C'est justement, parce qu'il a été auréolé de ce rôle et de cette notoriété de héros de la 1° GM qu'il a pu avoir après ce pouvoir et cette adhésion de la population française, qui lui ont permis  d'accomplir son oeuvre mortifère, tant des êtres humains que des acquis sociaux.. Glorifier son rôle dans la 1° GM, c'est donc ne pas vouloir voir la causalité historique.

De même génération, je me souviens surtout des vieux hommes avec une barre de métal et caoutchouc en guise d’une des jambes et d’un des pieds, dans ma petite ville du sud. Sinon, dans les années 80 je voyais au théâtre un beau spectacle à partir de lettres jamais arrivées à leurs destinataires, car tués entre temps, c’était des familiers qui écrivaient à leurs proches au combat dans les tranchées, le titre venait de la ponctuation d’une des lettres, Je t’embrasse pour la vie. Si, cette guerre est présente dans la mémoire collective, je crois, la seconde ne lui fait pas tant que ça écran.

Ecouter un discours de Macron, quelle connerie!

Je choisis mes moments et j'étais bien, ce matin avec Gerard Leretour....Vous ne connaissez pas?

Allez faire un tour sur

https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/apres-1918-lombre-de-la-guerre-44-gerard-leretour-1909-le-heros-qui-ne-voulait-pas-devenir-soldat

podcatez et réécoutez de temps en temps.


Ce matin j'étais bien, j'avais choisi.

Pardon, au fait, c'est qui Macron?

Il est "en même temps" effarant de vouloir célébrer l'armistice de 1918 par des honneurs protocolaires aux chefs militaires qui ont conduit cette boucherie du bout de leurs doigts gantés.


Revoir "Les sentiers de la gloire" de Stanley Kubrick.

Relire "Louis la guigne" (Dethorey et Giroud)ou "C'était la guerre des tranchées" (Tardi)



Tout cela fait penser aux polémiques de l'an passé sur Roman Polanski, violeur d'adolescent mais immense cinéaste. Ou Bertrand Cantat, talentueux musicien mais tueur de femme… On pourrait ainsi découper une vie en morceaux. Bon, mauvais, honneur, déshonneur.
C'est du même homme dont il s'agit, qu'il ai été grand durant la Première guerre, oui, sans doute. Qu'il ai promulgué un statut des juifs et ainsi participé concrètement à la déportation de milliers de personnes, les historiens ont jugé de sa responsabilité.
Si le grand militaire de 14/18 a été capable du pire en 39/45, il n'y a peut être pas lieu de tout ces honneurs. Le choses paraissaient plus simple pour Céline quand il a été question de commémoration.


Cette polémique est idiote.

Le problème n'est pas de célébrer Pétain car si on souhaite célébrer les maréchaux, il a toute sa place.

Le problème, à mon avis, est que Macron veut célébrer des maréchaux qui seraient considérés comme des criminels aujourd'hui.

Soit dit en passant, je ne pense pas que Pétain ait eu des grandes divergences politiques avec les autres maréchaux, ce qui les a sauvé du sort funeste de Pétain, c'est qu'ils avaient déjà passé l'arme à gauche en 40.

Recyclage: je replace ici mon commentaire rédigé ailleurs, et qui me semble bien adapté à cet article: 


"Sur la polémique Pétain: même ses adversaires continuent à lui donner du "maréchal": n'a-t-il pas été dégradé? Ce serait logique pourtant. 


On parle d'un "grand soldat"... mmmmmouais... est-il monté à l'assaut avec la piétaille? Ou a-t-il plutôt regardé de loin, à la jumelle, des gamins de 18 ans se faire massacrer sur ordre? 


Enfin, "antisémite", ne l'a-t-il pas été toute sa vie et pas seulement en 40, où lui a été donnée l'opportunité de l'être efficacement, et grâce à la gloire acquise en 14/18?"


J'ajoute que de nombreux politiques, tentant de minimiser les saloperies de Pétain, font référence à son grand âge, l'avait plus toute sa tête, le pauvre. Ce qui est une falsification totale, il avait les mêmes idées depuis "toujours", l'occupation lui a simplement donné le pouvoir de les appliquer.  

Mais enfin il n'a jamais été question d'honorer Pétain ! Plutôt que d'informer et de commenter, il serait temps que la caste médiatique relaie le compte twitter de M. Griveaux, porte-parole du gouvernement !


bonjour,

cette chronique éclaire bien le sujet 

https://blog.francetvinfo.fr/deja-vu/2018/11/07/un-marechal-bien-encombrant.html


Bonjour

Encore un bug sur le site depuis sa migration le lien que vous indiquez dans votre article (https://www.arretsurimages.net/dossiers/comme-en-14-nbsp) ne fonctionne pas (testé sur Firefox 63.0.1 , IE 11.0.96 et chrome 70.0.3538.77 )

Cordialement


chanson en l'honneur des jeunes gens morts pour la bourgeoisie en 14/18

Le Sud


C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane
À l'Italie
Il y a du linge étendu sur la terrasse
Et c'est joli

On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été

Il y a plein d'enfants qui se roulent sur la pelouse
Il y a plein de chiens
Il y a même un chat, une tortue, des poissons rouges
Il ne manque rien

On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été

Di-di, di-di, di-di, di-di
Di-di, di-di, di-di, di-di
Di-di, di-di, di-di, di-di

Un jour ou l'autre il faudra qu'il y ait la guerre
On le sait bien
On n'aime pas ça, mais on ne sait pas quoi faire
On dit c'est le destin
Tant pis pour le Sud
C'était pourtant bien
On aurait pu vivre
Plus d'un million d'années
Et toujours en été



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Elle est très belle cette chanson aussi, pourquoi tout de suite la dénigrer, parce que son compositeur était de la variété ?

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"On peut facilement interpréter la phrase que j’ai cité par: c’est moche la guerre mais il FAUT la faire."


"On ne sait pas quoi faire, on dit c'est le destin", je l'interprétais plutôt "on aime pas ça, mais comme on ne sait pas quoi faire, on croit que c'est le destin... ". À la fois fataliste... et pas vraiment. Puisque, justement, c'est ambigu, ça veut dire qu'on a le choix. Lui même ne devait pas avoir tranché.

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Tenez, voici la chronique de Florence Aubenas dans Le Monde de ce soir, elle va remplir  votre cœur :

POUR MÉMOIRES|PAR FLORENCE AUBENAS

« Je les sentais là, tous ces morts sans sépulture »

C’est un village pareil aux autres, avec des bêtes – nombreuses – qui vous regardent passer, et des humains – bien moins nombreux – qu’on appelle à grands cris parce que le portable ne passe pas dans les champs. Sentez l’odeur. Regardez ce gamin parti trier les oignons derrière les serres, et les camions qui chargent les betteraves par tonnes, la nuit dans la lumière trop blanche des phares. « Ici, la terre, c’était du velours », disait le grand-père Genteur à Noël, son petit-fils. Avant la première guerre mondiale, Craonne comptait un millier d’habitants sur le Chemin des Dames, au-dessus de la vallée de l’Aisne. Ils sont 69 aujourd’hui.

Pour les commémorations, une jeune enseignante en histoire s’y promène en famille. Que s’est-il passé ici de particulier ? Elle secoue la tête en souriant. Non, vraiment, elle ne voit pas. A vrai dire, tout a longtemps été fait à Craonne pour que rien ne soit vu, mémoire enterrée vive sous cette terre de velours. C’est ce qui donne l’impression qu’ici, cent ans plus tard, la guerre n’est pas finie.

Comme tous les gosses nés sur un champ de bataille, Noël Genteur a ramassé des bouts d’obus en cuivre pour les revendre à la ferraille contre une poignée de Carambar. Lui se voyait vétérinaire, plutôt qu’agriculteur. Départ à Paris. Quand son père tombe malade, la ferme menace d’être vendue. Retour à Craonne.

Il y a eu le choc du corps retrouvé en labourant : l’homme devait être en train de manger quand il a été tué, tombé casque en avant sur sa gamelle et son bidon d’eau. A ça, on ne s’habitue jamais. « Je suis devenu tellement conditionné que je ne quittais plus le sillon des yeux derrière la charrue. Je n’osais plus pisser dans le champ : je les sentais là, tous ces morts sans sépulture », dit Noël Genteur.

A Craonne, très peu d’habitants sont revenus dans leurs maisons détruites, mais d’anciens poilus ont choisi d’y terminer leurs jours. « Ils m’ont ouvert les yeux sur ce qui s’était passé ici. Je me souviens de l’un, Julien, qui avait exigé de fermer la porte pour me raconter. Il avait toujours peur. » Et défile tout ce que les livres d’histoire ne racontent pas alors : les premiers assauts français qui tournent à la boucherie en avril 1917. Des soldats qui se révoltent et refusent de remonter au front. La condamnation à mort des mutins par l’état-major. Et le reste de la troupe qu’on continue d’envoyer au massacre. Noël Genteur demande : « Pourquoi ça ne se sait pas ? Pourquoi, à Verdun ou dans la Somme, ils ont de belles commémorations et jamais rien ici ? En fin de compte, c’est l’injustice qui m’a fait réagir. Et peut-être un petit peu de chauvinisme : pourquoi pas nous ? »

« Obéissance et sacrifice »

Devant le monument aux morts de Craonne, village maudit qu’évitent les officiels, Noël Genteur se met à faire ses discours à lui. Il ne pourrait dire comment des gens commencent à venir l’écouter, davantage chaque année, arrivant d’un peu partout. Il parle à l’instinct, raconte la première fois, où il a entendu La Chanson de Craonne, l’hymne des mutins interdit jusqu’en 1974.

A la ferme Genteur, les chasseurs venaient boire le vin après les battues. Leurs chiens aussi rentraient à l’intérieur – seule occasion où ils avaient ce droit – et les gamins se cachaient sous la table pour en être eux aussi. Noël avait 8 ans. Un soir, un chasseur avait entonné La Chanson de Craonne, sans pouvoir la finir, surtout la dernière strophe : « Ceux qui ont le pognon, ceux-là r’viendront, car c’est pour eux qu’on crève, mais c’est fini car les troufions vont tous se mettre en grève. » Est-ce que le chasseur n’avait pas osé ? Ou bien il pleurait trop ? Cent ans après la fin de la guerre, à Tournon-Saint-Martin en Indre-et-Loire, un directeur académique vient d’interdire à des élèves d’interpréter La Chanson de Craonne pour la cérémonie. « Toujours le même message : obéissance et sacrifice », dit François Rousseau, historien et membre d’un groupe de recherche sur le Chemin des Dames depuis les années 2000.

Accueilli par Noël Genteur, Lionel Jospin a été le premier à se rendre à Craonne en 1998, alors qu’il était premier ministre, suivi par François Hollande en 2017. Inaugurée sur la ligne de front, une statue a été vandalisée plusieurs fois, barbouillée de « Vive Pétain ». C’est à Pétain, justement, qu’Emmanuel Macron vient de rendre hommage. Sa tournée, en revanche, ne passe pas par le Chemin des Dames.

Merci de ce récit qui rappelle à l'évidence que le pétain de 14/18 ne vaut pas mieux que celui de la collaboration avec les nazis.

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le jazz, mes enfants ..;et aussi la critique ; pas le Sud mais Craonne..bien sure tu critiques , t'a pas supporté qu'une nana, fasse honneur aux poilus avec une chanson dont tu savais mm pas qu'elle etait un hommage aux soldats . Si les prolo savaient quoi faire, on aurait pas besoin d'un Jaures .. non ? et la société boboisé , adulescente, de mec qui apprennent des chansons a leurs enfants, comme alibi .. Dans cette chanson y' a en effet la deprime des pauvres , et alors, tu croies qu'ils y seraient  aller s'ils avaient su quoi faire ? 

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Ah, Nino Ferrer .

D'autant qu'il est le compositeur de ce chef d'oeuvre, 1991

https://www.youtube.com/watch?v=I8vTnLPevQY


( sa version, 1964 : https://www.youtube.com/watch?v=0mGuzXrDUI8 )



J'aime aussi beaucoup celle-ci (Bon, ça, c'est pour quand on a le coeur qui pleut ^^).

https://www.youtube.com/watch?v=JCijtAyvgmg

(Pensée amicale pour Chronophagos et l'anecdote toujours en suspens ... )




Puisque nous sommes dans la variété habitée,

clin d'oeil à Daniel Schneidermann:

Ferrat : https://www.youtube.com/watch?v=3k8VsijdTwo

Pour comprendre, écouter l'interview et l'allusion vraiment fredonnée (à p. 22', mais c'est bien de s'intéresser à l'intégralité, l'interviewer semble avoir vraiment lu le livre...
https://www.rts.ch/play/radio/medialogues/audio/medialogues?id=9949480&station=a9e7621504c6959e35c3ecbe7f6bed0446cdf8da )

Merci pour le lien RTS !


[mode petits caractères] Le lider matinaute est vraiment bon en interviewé [fin du mode petits caractères]

"Le lider matinaute"  ha, c'est mieux, progrès en cours ici ^^


Vui, c'est aussi mon avis.

Et le livre est très intelligent : très instruit,  mais dans  une épatante dynamique de transmission. 



Militant contre l'extension du camp militaire au Larzac, artiste (musicien et peintre) anticonformiste, Nino Ferrer était très probablement antimilitariste.

"Bobo" aussi, cela va de soi, selon ceux et celles qui aiment ranger les humains dans des petites cases. En l'occurrence, il y a un bout de temps que le terme, galvaudé, n'a plus aucune signification, si tant est qu'il en eût une à l'origine.

Quant à qualifier "le Sud" de chanson antimilitariste, à partir d'un bout de phrase parfaitement anodin, il faut avoir une putain d'imagination !

" Bien sûr, celle de l'an quarante

Ne m'a pas tout à  fait déçu

Elle fut longue et massacrante

Et je ne crache pas dessus

Mais, à mon sens, elle ne vaut guère

Guer' plus qu'an accessit,

Moi, mon colon, cell' que j'préfère,

C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit !

Moi, mon colon,cell' que j'préfère,

C'est la guerr' de quatorz' dix huit !

Il me semble que reconnaître à Pétain ses mérites pour 14-18 est une revendication (diffuse, partielle ?) d'au moins une partie de l'armée française. C'est peut-être à ça qu'a essayé de répondre Macron, toujours avec le même mélange d'amateurisme et d'assurance...


En écho, une citation intéressante de de Gaulle sur Pétain (il faudrait dater et contextualiser) :

“Si, par malheur, en d’autres temps, dans l’extrême hiver de sa vie et au milieu d’événements excessifs, l’usure de l’âge mena le maréchal Pétain à des défaillances condamnables, la gloire que, vingt-cinq ans plus tôt, il avait acquise à Verdun, puis gardée en conduisant ensuite l’armée française à la victoire, ne saurait être contestée, ni méconnue par la patrie.“ 


On est proche du "funeste" avec ce "condamnable", non ?

Voilà un bien mauvais comédien qui veut vous faire croire qu'il y est alors qu'il n'y est pas encore et n'y sera probablement jamais. Pacotille.

On notera que le Washington Post écrit "France's Macron" (le français Macron) et non "Macron's France" (la France de Macron). Merci.

Le problème c'est que Macron et ses conseils sont uniquement dans la com'. 

Son périple, cette "itinérance mémorielle", expression fumeuse et pompante qui ne veut rien dire, n'a qu'un but : parler longuement d'autre chose que la hausse du carburant, la pauvreté toujours plus crasse des plus pauvres et la richesse toujours plus indécente des plus riches.

Et la commémoration du centenaire de la fin de la première guerre mondiale pouvait être le terreau d'un frémissement de rassemblement du peuple sous la bannière du souvenir. Au moins pendant quelques jours.


Seulement, tout ces énarques sont des crétins et parce qu'ils ne sont pas sincères, ils s'embourbent dans des polémiques qu'ils créent de toute pièce.

PÉTAIN était un salaud, en 1914 comme en 1940.

Les maréchaux que l'on veut fêter, sans doute sous la pression de l'armée, étaient eux aussi de beaux salauds qui n'ont pas hésité à envoyer à la boucherie des centaines de milliers de jeunes français, dans des assauts absurdes voués à la certitude de se faire couper en deux pour gagner quelques centimètres de terrain.


S'il fallait fêter quelque chose c'était bien "ceux de 14". Si ces crétins avaient eu un peu de vision, ils auraient fait entrer Maurice GENEVOIS au Panthéon le 11 novembre 2018.

Car lui, le porte voix de tout ces tristes morts, mérite d'être célébré.


Pourquoi pas aussi, en ces temps de refoulement de l'Aquarius, ne pas parler de ceux, venus des colonies, qui sont morts, sans vraiment savoir pourquoi sur une terre qu'on leur a permis de fouler uniquement pour l'abreuver de leur sang.


Que MACRON et ses sbires méditent ce quatrain :


Qui sait si l'inconnu, qui dort sous l'arche immense;

mêlant sa gloire épique aux orgueils du passé,

n'est pas cet étranger, devenu fils de France,

non par le sang reçu, mais par le sang versé.


Macron c'est suffisamment occupé de l'électorat de "droite". Il cherche maintenant les voies de l'extrême droite à quelques encablures des européennes. Je crois qu'il ne faut pas chercher plus loin.

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