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Commentaires

Les deux natures de la vieille presse

Bien joué. J'en suis là, ce matin. J'en suis là, à me retrouver

Derniers commentaires

En passant.

http://yetiblog.org/index.php?post%2F1816

Les cicatrices des violentes pluies, grêles, des violents vents, orages...aussi rageuses qu'elles soient doivent être soignées sous peine de galopantes maladies...

Les temps sont aux cicatrices et autres stigmates.
Ce début 2016 laissera traces.
J'encourage l'abonnement à @si car je trouve que le décryptage des médias en général est une pratique saine pour la démocratie. En revanche, le manichéisme ''vieille presse'' / ''nouvelle presse '' est ici condescendant et dessert, je trouve, le propos. Il y a des articles de qualité dans le Monde et, à côté, des pure players nauséabonds de ''reinformation''. N'attisons pas la division au sein de ceux qui essayent de faire leur boulot du mieux qu'ils peuvent.
Oui, le forum est riche à lire. Et merci à Annie Sétoualé et à Francis Clément qui présentent deux points centraux du débat, AS le fait d'une façon lapidaire et magnifique.
Déjà début 96, et déjà dans @SI alors à la télé, tu t'étais emberlificoté, DS, avec Pierre Bourdieu en partant d'un débat sur la manière dont la presse relatait les grèves de 95 encore toutes fraîches, et tu y étais revenu par la suite de multiples façons, dont un livre en 99.
20 ans déjà, et je me demande ce qui a changé, à part le décès de PB.
J'aimerai un article de toi sur la lecture que tu fais aujourd'hui de « La Fabrique du Consentement » de Chomsky. Ce qu'il y développe, et qui s'est encore accéléré depuis, est la raison pour laquelle je suis attaché à @SI. Mais je ne suis pas sûr que tu en fasses la même lecture que moi.
Peut-être, après, te demander si la relecture que tu ferais aujourd'hui de la seconde partie de ton livre « Du Journalisme après Pierre Bourdieu » la laisserait inchangée ?
Mais quelque soit ta pensée aujourd'hui, fluctuat nec mergitur, Loubiana, car ensemble et malgré, où grâce à, tous vos défauts, vous, l'équipage et son capitaine, faites un travail unique et formidable.
Honnêtement, à part la presse, tout le monde s'en fout.
Surtout moi....
Personne n'a donc relevé que Daniel Schneiderman est un journaliste hybride ?

Oui, hybride, comme les voitures : un moteur thermique (le passé) couplé à un dispositif électrique (l'avenir - enfin, d'après Toyota and Co.).

Hybride, comme notre époque ; hybrides, comme l'info-divertissement ; hybrides, comme les guerres actuelles ; hybrides, comme les formes de travail actuelles ; hybrides, comme la pensée contemporaine, qui ne sait pas trop dans quelle direction aller, entre souverainisme et mondialisme.

Alors bravo Daniel, bravo pour avoir écrit cette chronique, reflet d'une réflexion intelligente et compliquée car... hybride.

Mais, il vous appartient de sortir de l'hybride, et de clarifier votre orientation éditoriale.
Tiens pas d'émission ce vendredi ?

Serait-ce en raison d'un "mouvement de grève" ou d'une "perturbation de plateau" façon "C à vous" avec El Khomri ?

Quelqu'un est au courant ?
Lucide D.S. reconnaît le côté corporatiste de cette démarche. Elle ne fait que poursuivre le dénigrement du mouvement social en cours. Les "casseurs",la "grogne" (de vrais animaux!),les utopistes, les ennemis de la relance,la croissance qui vient,qui est presque là...Finalement une attitude plus digne pourrait être d'inviter Martinez ou un de ses représentants. CHICHE?
Écœurant,

Ca n'a pas trop gêné Monsieur Schneidermann de flinguer dans le journal "Libération" son collègue journaliste météo, un certain Philippe Verdier, lorsque le pouvoir l'a viré manu-militari pour cause de blasphème envers la religion climatique : La liberté selon Daniel Schneidermann. Je cite, par ce que ça vaut son pesant de pop-corn : "Autant dire que ce non-livre n’aurait logiquement jamais dû trouver d’éditeur.". Voilà comment s'exprimait le 1 novembre 2015 notre Hérault de la liberté de la presse...

Le voir aujourd'hui déguisé dans son habit de pourfendeur des ennemis de la liberté de la presse est totalement déplacé. C'est décidé, je ne renouvellerai pas mon abonnement à ASI. Le patron va couler avec son navire qu'il a consciencieusement saboté et j'espère juste que Justine Brabant a son gilet de sauvetage.

Voilà, maintenant vous avez le droit de me bannir pour une semaine ou plus si affinité.

Yann.
La dernière image est un montage du Monde Diplo dixit Acrimed : "(Une illustration publiée sur la page Facebook du Monde diplomatique)"
Je suis sideré que vous pensiez necessaire de justifier l'evidence ...meme mieux j'ai l'impression que vous vous sentez coupable d'affirmer le droit de la presse..Le droit de n'etre pas d'accord .
J'ai vraiment l'impression qu'@si devient ennivrer de philosophie totalitaire et perd totalement le sens commun des valeurs qu'il l'a fait naitre .
Le besoin de justifier a tout prix le mouvement actuel me parait absurde et dangereux .
Faut il justifier le droit de la presse ????????Je reve
Un jour de désinformation en moins, je trouve que ça valait la peine.
Le caniche a beau être le plus domestique des chiens, il reste un chien, c'est-à-dire un animal de meute.
[quote=Le matinaute]J'en suis là, à me retrouver au côté des dirigeants de la presse nationale hurlant à la liberté assassinée
Effectivement, ya pas de quoi être fier. D'autant que rien ne vous y oblige, hein???
La liberté assassinée, c'est tous les jours, avec leurs articles au mieux pontifiants, au pire carrément menteurs. La CGT demande que soit publiée une tribune (qui s'apparente, si on réfléchit bien à tout ce dont on nous assomme depuis des jours et des jours, à un droit de réponse). On lui refuse la publication de cette tribune. C'est là que, moi, je vois une atteinte à la liberté d'information. Il se trouve que, par l'intermédiaire des gars qui bossent quotidiennement à publier ces articles insultants pour eux, la CGT a les moyens de protester matériellement. Pas de tribune, pas de journaux. Qui vous oblige, à part des lunettes sacrément biaisées par la con-fraternité, à hurler à la liberté assassinée? Personne.
Le haut du pavé découvre que, sans les petites mains qui font le boulot tous les jours de concrétiser sur papier leurs majestueuses pensées, ils sont dans une totale impuissance d'exprimer "leur" liberté.
"Le laboureur m'a dit en songe: fais ton pain, je ne te nourris plus"
Redécouvriront-ils l'état de nécessité*, le droit de manger à sa faim le jour où ça leur manquera?

*Un mec qui avait "volé" du riz, des pâtes et autres "nécessités" s'est vu condamner pour vol, sans que l'invocation d'un "état de nécessité" pourtant évident le sauve de la tôle.
Je conchie cette loi. Je supporte les grèves du pétrole, des transports en commun, etc. même si je n'y crois plus.
Mais là, le père Martinez, il vient de me filer sacrément mal au cul. A cause de cette andouille, je me vois obliger de protester pour défendre le fig'mag. Je crois que les types de droite qui ont défilé pour Charlie à cause de l'assassinat par les deux crétins de frères ont du la sentir passer de la même manière.
Que les ouvrier de la presse fassent la grève, soit! Qu'ils bloquent la parution des journaux: c'est leur droit: on a l'habitude, on leur en voudra pas. Mais qu'il bloquent seulement les journaux qui n'ont pas publié le texte de Papa Martinez, ça me fait mal. Papa Martinez se comporte comme ces grands patrons qui censurent leur journal ou font pondre des chroniques à la gloire d'un de leurs potes. C'est moche, c'est triste, c'est con.
Et en plus ça m'oblige ce p!tain de message où je me retrouve à défendre (entre autre) le droit au fig' mag' à me ch!er dessus!
Martinez: suppo(sitoire?) du capitalisme!
Chien ne mord pas la main qui le nourrit, donc il est logique que vous voyez clément avec Libération.
Maintenant, je suis surpris que vous n'ayez pas un peu plus de recul sur le système médiatique actuel...
Est-il légitime de votre part de défendre des actionnaires multimillionnaires qui se servent de leurs journaux pour faire valoir leurs intérêts économiques ?
L'accusation de censure est-elle à porter au crédit de la CGT ou de ces mêmes multimillionnaires, qui ne font résonner qu'un son de cloche dans un paysage médiatique bien uniforme ?

Vous avez été pris au piège, Monsieur DS. Au lieu d'un joueur, votre critique vous rabaisse à un rang de pion.
Quel virage en 2016 pour @si. À moins que je n'arrive à voir à travers le voile, à présent.
Il me semble Daniel, que la dimension "pédagogique" en mode ironie vous ait quelque peu échappé. La CGT a usé de son pouvoir pour un deal "tu plies ou tu dégages". Le style de deals que les boites pourront imposer à des millions de travailleurs avec l'inversion de le hiérarchie des normes. Vous avez trouvé ça scandaleux ? Mais c'est scandaleux. CQFD.
Moi, ça m'a bien fait rire que la presse nationale s'émeuve qu'on lui veuille lui imposer ça, quand elle se fiche - pour le plus grand nombre - du sort de millions de salariés à qui cette loi permettra d'imposer des conditions de travail de plus en plus indigne. Merci la CGT pour cet exercice brillant d'inversion du pouvoir... Pour la presse ça a duré un jour, pour les salariés, ça rythmera leur vie.
Décidément, je suis sans doute trop vieux moi-même pour défendre efficacement la liberté de la "vieille presse" dans le cadre de ce forum où le vieil adage "la fin justifie les moyens" fait florès. Adieu donc @si, que j'ai beaucoup aimé lorsqu’il était encore présent sur la " vieille chaîne n°5" mais qui depuis ne cesse de dériver vers la bien-pensance chère à une certaine gauche.
Bon vent à tous, moi je vais pouvoir, désormais, économiser 4€ par mois
C'est entendu, mais aussi, envers et contre toutes les concentrations, tous les rachats, toutes les cures d'amaigrissement, un nécessaire contre-pouvoir démocratique, auquel lesdits propriétaires sont bien obligés, avec des variantes selon les titres, selon les jours, selon l'humeur, selon l'intelligence, de laisser une marge d'autonomie, sous peine de casser leur jouet. Les journalistes sont malgré tout plus libres, dans Le Monde de Niel ou le Libé de Drahi, que dans Le Figaro de Dassault ou Le Parisien d'Arnault.

C'est compliqué de ménager la vieille chèvre et la vieux chou !
je pense que ce n'était pas judicieux de tenter de démontrer que la presse "en général" est au dessus des autres secteurs d'activité économique, sous prétexte qu'il reste quelques ilots d'indépendance chez certains journalistes, dans certaines rédactions ou dans certains médias...
Car, là n'est pas la question. Hier la presse a simplement connu la conséquence normale d'une grève. Ni plus ni moins que tout autre secteur d'activité (économique).

La seule différence tient au fait que, contrairement aux grèves dans tous les autres secteurs, pour la presse on a pas entendu trop de plaintes des usagers (des lecteurs) certainement parce qu'ils en ont rien à foutre par ailleurs. Les seuls que ça a vraiment dérangé c'est les journalistes eux même (parce qu'ils se croient au dessus de tous les autres français et qu'ils pensent que la liberté qu'ils défendent est au sommet de la pyramide des droits et des libertés) et les patrons de presse (parce qu'ils ont perdu de l'argent).

Franchement, hier j'ai entendu personne (simples citoyens) dire "oh merde! y a pas de journaux aujourd'hui. Y en a marre d'être pris en otage". Cela ne veut pas dire que la liberté de la presse est une liberté de second plan (quoi que...), mais que non seulement la presse française se voit assurément plus belle qu'elle n'est, mais surtout que les français ne la voit pas aussi belle qu'elle voudrait le faire croire.

il faut relativiser les évènements d'hier. Les journaux ne sont pas parus qu'une seule journée. Personne n'est mort, aucun journal n'a fait faillite et la liberté de la presse n'a nullement été remise en cause (en tout cas pas plus que d'autres libertés qui peuvent être touchées par un mouvement de grève).

En conclusion, cet évènement a pris une ampleur disproportionnée sous couvert de grands principes, de la liberté et de la démocratie! Alors que, concrètement, le peuple s'en tape de la non parution, une seule journée, de Libé ou du Monde à cause d'une grève!

Finalement, c'est très peu reluisant pour la presse (et je crois que c'est ça qui a choquer les journalistes) de s'apercevoir que les français sont moins dérangés par la non parution des journaux, que par une grève des éboueurs...
C'est pourtant un cas particulier, et si ça touche la liberté de la presse.
La grève n'a pas été déclenchée dans le cadre d'un mouvement de grève générale, pour la participation au mouvement social ou pour un conflit entre les employeurs et les salariés sur leur conditions de travail mais très spécifiquement pour refus de publication d'un tract syndical.
C'est un délit d'opinion. (Qu'on soit d'accord ou non avec le contenu du tract est sans importance ici, si le gouvernement avait exigé la publication d'un de ses communiqués de presse et pris des mesures de rétorsion sur les aides à la presse, la logique serait la même).

Tout cela est évidemment sans grand effet. C'est pas avec les trois pelés et deux tondus qui lisent encore cette presse sous forme papier que cette action va faire évoluer les opinions, ça n'est que des postures.
La capacité de censure du syndicat du livre est de l'histoire ancienne. Cette espèce de farce désuète qui voit les patrons de presse jouer l'indignation et le syndicat du livre feindre de croire que ses actions ont un impact significatif finira bien par disparaître. Mais la culture stalinienne du syndicat ou les lemmings légitimistes des directions de quotidiens, pour l'instant c'est toujours là.
En fait, il est ... reposant de lire la presse papier. Si si. J'en ai fait l'expérience pas plus tard qu'hier chez mon dentiste en prenant un Libé dans les mains (dentiste facétieux). Mon dieu, ça ne m'était pas arrivé depuis.. Et bien, débarrassée de tous les articles pour faire du clic et ceux de Outbrain, la lecture d'un quotidien papier est drôlement sympathique. On n'est pas d'accord avec un angle, une opinion ? On ne peut pas déverser sa bile immédiate en commentaire, on prend le temps alors de réfléchir. Incroyable mais vrai.
« la culture stalinienne du syndicat » du Livre... Ancien militant, délégué du personnel technique, puis délégué syndical dans un titre de la presse quotidienne régionale jusqu'en 2000, année de ma retraite, je pense qu'OuvreBoîte connaît mal la Filpac-CGT. La confédération, oui, a une culture stalinienne, mais de moins en moins. Dans les années 70, lorsqu'il y avait le syndicat Solidarnosc en Pologne, je me souviens, lors d'assemblées départementales, de vives discussions avec des éléments staliniens, affiliés au PC, qui défendaient Jaruzeslki alors que nombre de mes collègues et moi-même, majoritaires, argumentaient en faveur de ce syndicat en lutte contre le pouvoir stalinien. La FFTL (Fédération française des travailleurs du Livre) d'alors, ancêtre de la Filpac-CGT, avait en son sein des correcteurs et des typos de tradition plus anar et pas en odeur de sainteté à la confédé. La FFTL a été la première fédé a publié un texte de soutien à Solidarnosc alors que la confédé était dirigée, jusqu'en 1982, par un stalinien pur sucre : Georges Séguy. Maintenant, étant retraité, je ne sais pas ce qu'est l'idéologie dominante à la Filpac, mais je serai étonné qu'elle vire au stalinisme...
J'aurais dû me relire avant... « à publier » et non « a publié ». Pardon !
Une comparaison est toujours délicate.
Si le gouvernement tentait de faire pression sur la presse il se heurterait à la loi qui encadre les aides du ministère de la culture.
Pour le droit de grève, point de limitation de ce genre. Ce droit n'existe que parce qu'il s'exerce sans autre limite que le code civil, c'est à dire que les raisons de la mobilisation n'importent pas.
Si la raison est le fait de considérer que le journal est partial et refuse de publier une tribune de l'une des parties en cause alors que la voix du gouvernement s'y exprime sans entrave. Et bien que cela soit si le syndicat trouve des travailleurs prêt à payer de leurs poches pour le suivre. Vous pouvez déchirer votre carte de la C.G.T. et pousser de grands cris d'indignation, ça aussi c'est légal et tout à fait salutaire.
De là à traiter les syndicats de stalinien ou de parler de délit d'opinion, soyons sérieux.

Sinon, cette grève est bien déclenchée dans le cadre d'un appel à un mouvement de grève générale pour l'abrogation de la loi El Khomri.
C'est pourtant un cas particulier, et si ça touche la liberté de la presse.

Attention aux formules toute faites. Des produits qui contiennent des mots n'ont pas été diffusé s'ils n'en contenaient pas certains. Les gens qui travaillent à faire ces produits disent qu'il s'agit d'organe d'informations pour l'ensemble des citoyens et qu'on doit en garantir la libre rédaction et la libre circulation ("liberté de la presse"). Tout ceci est imparable... si et seulement si les produits qui contiennent des mots sont bien des organes nous informant. Pour le savoir, les syndicalistes ont une méthode très sure: se reconnaissent ils, reconnaissent ils leurs propos, leur position, leur éthique dans les articles publiés ? Eux qui ont les informations de première mains, constatent ils que celles ci sont correctement relayées, non déformées ? Et même si d'aventure c'était le cas cette fois ci, peut être ces syndicalistes ont ils encore le souvenir douloureux de tant et tant de couverture de leur combat parfois vital comme une histoire de sauvageons brisant des pots de fleur.

En tous cas les apparences indiquent que décidément, soit ces syndicalistes ne respectent pas la liberté de la presse, soit, alternative ci dessus oubliée par Daniel, il n'y a pas pour commencer de presse au sens invoqué dans l'expression "liberté de la presse". On peut interdire une presse aux ordres, ou des publications de mots qui n'informent pas sans que la liberté de la presse ne souffre le moins du monde.
Malles : Vous avez fait vos études chez les Jésuites?
"ranchement, hier j'ai entendu personne (simples citoyens) dire "oh merde! y a pas de journaux aujourd'hui. Y en a marre d'être pris en otage"." Vous oubliez un détail, les abonnés se sont tournés vers la version numérique. La grève a touché les acheteurs au numéro et les ouvriers du Livre, pas les journalistes.
mais peu importe les raisons. L'important est de constater qu'à chaque fois qu'il y a une grève (dans les transports par ex.) on est matraqué par des témoignages d'usagers en colère.
Pas pour la presse.
Non seulement il n'y a eu que les patrons de presse et les journalistes pour se plaindre, mais en sus le moyen de défense (ou d'attaque) n'a pas été la "traditionnelle" gêne pour aller travailler ou faire garder les enfants, mais les sacrosaints principes de liberté de la presse, de liberté d'expression, de pluralisme d'opinions etc. etc.
J'ai simplement trouvé ça rafraichissant et quelque peu comique dans la mesure où les médias se sont agités comme de beaux diables sans trouver un réel soutient "populaire". Qui aurait pu être "populiste" s'il avaient trouvé une seule personne que ca emmerdait, mais.... ils n'en ont pas trouvé! et pour cause, on s'en fout autant de la non parution, un seul jour, du Monde et de Libé que de la non parution les jours fériés du républicain lorrain (sauf pour le sport).

Enfin, j'en profite pour constater que finalement ce mouvement a été plus symbolique que tous les autres mouvements de grève. En effet, je me suis demandé pourquoi les patrons de presse étaient tellement scandalisés, alors que ça n'émeut pas grand monde?
Et je pense qu'ils ont eu peur. Peur de s'apercevoir que contrairement à ce qu'ils essaient de nous faire croire à longueur d'articles, il reste de vrais ilots de lutte des classes et que la grève (d'ouvrier) reste encore efficace (malgré toutes les tentatives pour la décrédibiliser: service minimum, propagande antisyndicale etc.)
Et oui, si les ouvriers s'y refusent, la pensée dominante n'est plus matériellement diffusée. Et les ouvriers se sont, en quelque sorte, réappropriés leur outil de production pour (enfin) diffuser leur pensée.
Même si ça n'a pas eu un effet désastreux pour la presse, je pense qu'ils ont été saisis par cette prise de conscience qui consiste à se rendre compte qu'il y a encore des ouvriers qui travaillent (pour eux) et qui n'ont pas nécessairement des intérêts convergents.
La droite ( enfin...les droites) n'a pas les couilles de réclamer l'abrogation du droit de grève. Mais elle n'est pas loin de les avoir pour réclamer de le subordonner à son innocuité : la grève oui, mais sans les inconvénients. Plus je vieillis, plus je sais qu'être de droite, c'est avant tout être con. Au fait, à quand une émission d'ASI sur " droit de vote et Alzheimer"?
" droit de vote et Alzheimer"? Problème résolu pour moi.
Pas besoin de débat.
Ce ne sont pas les poissons qui manquent.
Ce ne sont pas les poissons qui manquent.

Et ce sont ces mêmes poissons qui commencent à pourrir par la tête.

J'ai un peu de mal, en croyant comprendre que vous ne vénérez que voisinage, convivialité et partage, que le vote vous répugne autant.
Je n'ose croire que vous vous en remettiez à la voix du plus sage, qui est trop souvent, soit celle du plus vieux (voir Aloys von plus haut), soit celle du plus fort.

A propos, quel était le prénom d'Alzheimer ?
Reste le problème Parkinson pour viser la fente de l'urne ...
Mais là il y aura toujours un bénévole pour me tenir la main, voire remplir le bulletin à ma place.
" Boom sur les urnes " ( comme dirait la comtesse )
Vous avez répondu Pierre38330, " vous ne vénérez que voisinage, convivialité et partage,"
Savez-vous, sans ironie, que pour se rencontrer, parler, faire, rêver, "bombancer" nous n'avons pas eu besoin de voter?

Et si nous avions voté un de nos représentants aurait été bien foutu de nous enlever une de nos libertés au nom de l'intérêt général de l'Etat d'Urgence et de pour notre bien...

Aloys, si ma mémoire...mais qu'est-ce que la mémoire? Je ne m'en souviens plus.
Savez-vous, sans ironie, que pour se rencontrer, parler, faire, rêver, "bombancer" nous n'avons pas eu besoin de voter?

Evidemment que je le sais.
Evidemment aussi que vous ête dans un monde qui vous entoure.

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le texte de DS est intéressant ... et passionnant par les commentaires qu'il a provoqués.
Avec plein de réflexions drôles, pertinentes, jamais très agressives..
Elle est super la communauté des asinautes !!!
Sinon, il y a un quotidien papier tout jeune qui soutient les grévistes :
http://leprogressocial.fr/
Et pourquoi ne pas voir ce blocage comme une action symbolique à l'attention de la population? Il faut montrer que ces journaux appartiennent à l'oligarchie, la preuve : ils refusent de publier le point de vue des grévistes. Et pour le faire savoir, le blocage est efficace, la preuve est que tout le monde en parle.
Bon, vu le niveau et la teneur des commentaires, je me sens l'envie de défendre le point de vue de Daniel. Personnellement, ça m'a fait bien plaisir ce petit chantage de la CGT et vraiment je suis heureux de voir que le rapport de forces nous est favorable, cela fait des années (des décennies ?) que cela n'est pas arrivé.

Mais il me semble que l'essentiel de ce billet est une réflexion sur les moyens à engager pour lutter contre une presse patronale : comment la superstructure va-t-elle se saisir de cet épiphénomène pour le monter en boucle, faire peur avec la CGT (il faut faire passer devant la CGT un syndicat jaune, la CFDT), et décrédibiliser la seule force capable de s'opposer aux lois réactionnaires qu'on se prend dans la gueule depuis des décennies ?

Et Daniel indique que nous devons trouver les moyens de faire progresser un autre point de vue avec des feintes et des ruses de judoka. Bon, je ne suis pas complètement sur cette ligne, je préfère le "leur faire peur" de Ruffin car le rapport de forces est une nécessité et qu'on n'obtient rien sans lui dans ce pays. Mais bon, ça se discute, sans jeter le bébé avec l'eau du bain.

Personnellement, ce que je fais, c'est que je soutiens toutes les formes hétérodoxes d'information : Fakir, Mediapart, @si, le fil d'actu : c'est à nous de nous tourner vers ces média, de les faire connaitre et de faire grossir leur importance face à une source quasi unique d'information pour les générations télévisuelles : le JT de la 1 ou de la 2 (même point de vue exprimé de partout). Et c'est ce que la génération 2.0 est en train de proposer : qu'on se répande et qu'on les répande dans les réseaux, qu'on s'engage pour eux et on finira par faire basculer le vieux monde et sa superstructure fascisante ou, pour le dire avec un mot moins fort, la superstructure de la pensée unique.

Vu le boulot que mène Daniel depuis des années, je vous trouve un peu prompt à lui balancer des seaux de merde au visage. S'il y avait un peu plus d'arrêt sur images et un peu moins de JT pujadassiens, on ne s'en porterait pas plus mal...
Cette journée de grève a permis de montrer à tout le pays que cette presse n'est rien (elle ne paraît même pas) sans les travailleurs contre lesquels elle passe son temps à cracher. "On vaut mieux que ça" en actes. Le roi est nu, et c'est bien ce qui les a rendus fous de rage. C'est aussi la raison pour laquelle la popularité du combat de la CGT n'y perd rien : la "vieille presse" n'y est pas martyre, elle y est simplement ridicule, avec ses grondements de matamore et ses excommunications que personne n'a écoutées.
Il y avait besoin d'une telle affirmation de puissance du côté des salariés, pour faire pièce à l'arrogance avec laquelle ils sont traités. Tous ceux qui se sont fait traiter d'abrutis passéistes dans les derniers mois, j'en suis sûr, n'ont pas pu retenir un sourire à l'annonce de la nouvelle. Et il compte beaucoup, ce sourire. Ultime grimace moqueuse, ultime affirmation de confiance et de force, la parution de l'Humanité.
Hello Daniel,

Je ne comprends pas bien votre raisonnement. Certes, il reste qques bons journalistes qui produisent des trucs intéressants dans la "vieille presse" (de moins en moins : cf H.Kempf, A.Lancelin, Guenolé, etc) mais cela n'a rien à voir avec la "vieille presse" en elle-même. Ces gens-là pourraient très bien bosser à Mediapart, Les Jours, ASI, Bastamag, etc.
Aujourd'hui, je ne vois pas pourquoi vous défendez la "vieille presse" alors qu'on peut très bien (et même bcp mieux) s'informer avec la "nouvelle presse"...!
L Joffrin comparait la démarche de la CGT au régime de l'ex-URSS.
Pourquoi pas.
Mais bizaremment, lorsque l'Elysée décide d'une intervention télévisée, TF1,F2,LCP, BFM,Itele,LCI se précipitent pour diffuser en direct. 6 chaines (parfois plus) pour diffuser le discours du chef de l'etat, ça ne fait pas également un peu soviétique ?
Curieusement, dans ce cas précis, ça ne gène pas L Joffrin ...
La fin justifie les moyens, quand la fin est juste et le déséquilibre des forces aussi immense.
AH la vache, je vieillis... j'ai rien compris au sens à donner à votre texte Daniel. Lu deux fois. Rien compris. Inquiétant. Je sais pas pour qui, mais inquiétant. :-)
Sinon, pour ceux qui voudraient soutenir les grévistes de la CGT et qui ne sauraient pas comment, vous pouvez verser quelques sous là :
info'com-cgt - solidarité financière avec les salarié.e.s en grève reconductible
Quitte à me prendre des baffes, je suis parmi ceux qui désapprouvent la décision de la CGT, pour des raisons convergentes avec le matinaute en chef. Et pourtant, je suis à fond derrière le mouvement anti loi El Khomri en général. Mais il y a un problème de logique dans cette action. Les motivations pour bloquer la presse refusant de publier la tribune de P. Martinez étaient que celle-ci serait sur une ligne libérale à longueur d'année, et ne traite pas équitablement les points de vue opposés. Si c'est ça la raison, et que la seule modalité pour l'empêcher est le blocage de parution, alors pourquoi seulement ce jour-là ? Pourquoi la CGT, si elle en fait un instrument de lutte, ne bloquerait pas la parution du FIgaro, des Echos et de Libé une fois par semaine, voire tous les jours ? Pourquoi seulement le jour où elle impose son point de vue ? Quand on a une logique, il faut la pousser à bout pour vérifier qu'elle est bonne. Quand on le fait ici, on voit que moralement, ça aboutirait à des situations arbitraires peu acceptables, et concrètement, ca ne sert à rien parce que le lendemain, les mêmes journaux reprendront les mêmes analyses avec encore plus de rancoeur. Bref, on perd sur tous les tableaux. Ce n'est pas parce qu'un syndicat déclare qu'une action est "un instrument de lutte", "un outil", qu'on doit tous, nous qui soutenons le mouvement, se priver d'esprit critique sur l'utilité de cet outil. Bloquer des journaux dans le cadre d'un conflit catégoriel de l'édition, du journalisme, ou de l'imprimerie ne me choque pas. Le faire dans un contexte de grève générale pourrait aussi avoir un sens symbolique.
Mais ici, dans le cas d'un mouvement sur la loi travail, cette décision locale fait tâche. En l'occurence, à part la toute petite minorité qui pousse un soupir de joie d'une journée sans Figaro (j'admets bien volontiers que cette idée ne m'a pas trop attristé!), l'écrasante majorité des gens vont ne retenir que la censure, et la morgue des journaux va être démultipliée. Donc en l’occurrence, l'outil est un boomerang qui nous revient bien dans la face. Quand on cherche à gagner une lutte concrète, et pas à faire des plans sur la comète, on a le droit d'y réfléchir, non ?
C'est lamentable, la Pravda est de retour. On ne s'est pas encore débarrassé des staliniens. La bête bouge encore. C'est tellement "mieux" la presse chez Poutine.

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Je n’arrive pas à m’émouvoir du sort réservé à tous ces titres tant ils agonisent ce syndicat à longueur de colonnes et éditoriaux. Limite je trouve ce dernier juste dans son action.

Cependant, à lire la tribune incriminé dans l’Humanité (jour de fête chez lui, la recette a été bonne, c’était la seule de l’année), fallait pas refuser son édition tant elle est banale, j’en ai été déçu d’avoir sacrifié à l’achat de ce quotidien, histoire de rester informé, je m’attendais à plus, beaucoup plus, ce n’était qu’un tract.
Bonjour
Vous engagez Daniel un combat d'arrière garde. Les seuls qui peuvent protester ce sont les poissonniers qui hier n'ont pas eu leur papier d'emballage quotidien.
"Mais de grâce, qu'on ne transforme pas la vieille presse en victime d'une censure extérieure."

De fait, bloquer un journal est de la censure. Mais on l'assume, comme on accepte la violence dans les manifestations ; c'est un instrument de lutte.
"Les journalistes sont malgré tout plus libres, dans Le Monde de Niel ou le Libé de Drahi, que dans Le Figaro de Dassault ou Le Parisien d'Arnault."

Non, du tout. On lit autant de choses intéressantes dans Libé que dans le Figaro. Pas sur les mêmes sujets, mais les journalistes consciencieux et le sous prolétariat des jeune rédacteurs (trices) sont les mêmes dans ces deux canards. La chéfaillerie aux ordres ne peut pas tout relire, heureusement.
Je ne comprends pas. La grève c'est la lutte des faisant contre les possédants en arrêtant de faire. Ce qui se passe sur la presse me semble de nature strictement similaire à ce qui se passe dans les centrales. En fait, la vraie question, c'est pourquoi personne dans la presse ne fait la grève ?
La seule qui transforme la vieille presse en victime de censure extérieure, c'est... la vieille presse !
Désolante chronique ou homélie. La presse des milliardaire ne mérite aucune compassion. Employer les termes censure et chantage c'est tomber dans leur piège ce qu'a su éviter Martinez.
Je le relirai tout à l'heure à la pause potagère mais le " Ecoutez tout de même deux secondes." qui allie paternalisme pontifiant et moralisateur bienveillant me reste en gorge.

Je vais discuter avec mon rouge-gorge.
J'aime bien cette couleur qui fonce de plus en plus au col; de son plumage.
Cette chronique est un exemple parfait d'homélie déguisée dont il était question hier.

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