Les correspondants étrangers adorent la "flexi-sécurité"
Dans un débat sur France Inter avec deux correspondants étrangers, on n’a guère cherché la mise en perspective et le regard froid de l’observateur extérieur sur la réforme du Code du travail ou sur la notion de "flexi-sécurité" tant à la mode. On s’est contenté de déverser les arguments habituels de justification des "réformes" sous couvert d’une légitimité extérieure. Bilan : tout ce qui est dans la réforme est vrai, tout ce qui n’y est pas est "idéologique". Compris ?
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Derniers commentaires
Je me permets toutefois de souligner deux coquilles dans ce paragraphe :
"La réforme du code du travail, donc. Celle dont on nous fait croire qu'elle est plébiscitée par les Français comme nous le racontions précédemment. Réforme que Weil nous la résume simplement : il s’agit d’introduire la "flexi-sécurité". On aurait pu alors demander quel est le sens de ce terme, pourquoi le projet Macron l’incarnerait et pourquoi, par exemple, il ne s’en donne guère les moyens ou n’est précis que sur la flexibilité. Mais non, se tournant vers sa consœur britannique, le "modérateur" propose : "cette flexi-sécurité, elle existe déjà en Grande-Bretagne, non ?" La question est, pour le moins, surprenante. Elle revient à demander confirmation que le Vatican applique bien la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat. Car il n’existe évidemment peu de "sécurité" dans le droit britannique du travail, à la différence des pays scandinaves, ce que la correspondante fera gentiment remarquer, s’attirant un "mouais" dubitatif du modérateur qui aurait tant voulu que l’on puisse qualifier de "flexi-sécurité" le système britannique."
Dans le premier passage souligné, le mot "la" est de trop. Dans le second passage, il aurait fallu écrire : "Car il n'existe évidemment pas de "sécurité" dans le droit britannique du travail", ou bien "Car il n'existe évidemment que peu de "sécurité" dans le droit britannique du travail".
Cordialement,
J. Grau
Compte tenu de la participation, seuls 18% des français ont voté pour EM au premier tour de la présidentielle. Il aurait donc été préférable d'écrire: "Et les 82 % de Français qui n’ont pas voté pour lui vont donc se rallier à cette évidence." ;o)
La campagne ratée du FN et la nullité de Marine le Pen au débat dispensaient tout à fait de voter en se bouchant le nez, et il y a eu d'ailleurs je crois 10% de nuls et blancs sans remettre du tout en cause la large victoire de Macron.
La mode est à raisonner en % des inscrits, pour dire que les vainqueurs d'élections sont de plus en plus mal élus. Mais les vaincus encore plus !
Et le discours des abstentionnistes qui dit "ils sont tous pareils, ils s'en foutent plein les poches, ils n'ont rien à faire de nous", ça peut déboucher sur quoi ? designer un pilier de bistrot au hasard et lui filer les manettes ?
Le discours "économique" (médiatique en fait) ambiant est consternant et démoralisant, mais on ferait mieux de s'appuyer sur le débat à avoir que sur des considérations chiffrées tirées par les cheveux.
Macron a rassemblé 24% des suffrages exprimés. Osons croire que ceux qui ne se sont pas exprimés peuvent aussi être considérés comme français ;o))
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Je vais néanmoins faire une remarque à la phrase "Il aurait pu évoquer ce très bon score des Travaillistes britanniques le 8 juin qui montre combien une grande partie de la population est lasse de la précarité et des salaires désespérément faibles." car l'émission a dû être enregistrée quelques jours avant mais ce score était prévisible.
Merci à Romaric Godin.
La vidéo du débat.
Merci beaucoup, m’sieur.
Mais, de toute évidence, les uns et les autres n'ont pas la même définition de la "flexi-sécurité"!
Merci.
Merci d'avance !