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L'éditorial écrit par un robot, un ratage du Guardian

Le journal britannique publie un éditorial prétendument écrit par un robot, qui tente de convaincre les lecteurs de de l'innocuité de l'intelligence artificielle (IA) pour l'espèce humaine, en moins de 500 mots. Sauf que le texte, hyper encadré et travaillé par des humains, n'a pas grand-chose de robotique, à l'image de l'IA en 2020, encore embryonnaire. Analyse d'un ratage.

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Pour un robot, un nom de programme comme Skynet fait beaucoup plus sérieux que GPT.

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Perso ce que je trouve le plus amusant (ou révélateur ?) c'est que ce soit le Guardian qui sorte ce texte.


Ça fait un moment qu'un discours pro-IA/robots se sert d'un parallèle avec le genre de causes sociétales et de l'approche "inclusive" dont The Guardian est le champion pour avancer.


C'est devenu le discours dominant dans la sf, le rejet ou "l'oppression" des robots ne peut venir que de méchants humains intolérants auxquels sont accolés tous les clichés sur les bigots ou les dominants. 

L'immense majorité des histoires de robots "intelligents", les utilisent, au mieux, comme parabole de la cause des femmes ou des minorités, sans grande interrogation sur ce qui peut les séparer réellement des humains (et c'est particulièrement vrai dans les œuvres devenues culture populaire, voir IA de Spielberg, et les séries Real Humans, Westworld, etc...), et au pire parce que c'est l'intérêt de ceux qui les produisent de créer cette confusion. 

Les transhumanistes ont mis les humanistes à leur service, exploitant leur tendance à ne parler de robots ou d'IAs que pour parler d'autre chose.


Il y a peut être une oeuvre sur 100 (genre le génial Ex Machina d'Alex Garland, qui tout en évoquant ce parallèle montre le piège qu'il peut être pour l'humain qui s'en laisserait convaincre) qui s'écarte de ce trope "les robots humanisés la pauvre minorité oppressée de demain" qui nourrit l'injonction "accepte que demain le point de vue d'une "IA" puisse être considéré égal, voire très probablement supérieur, au tien" (guillemets parce que demain, et encore après demain, l'IA ce sera surtout ce que nos élites qui la programment lui apprennent à dire).


The Guardian, en passant du discours fictif à la défense de ce point de vue dans le monde réel, incarne l'aboutissement logique de cette propagande.

Pour un robot, un nom de programme comme Skynet fait beaucoup plus sérieux que GPT.

Bon, je vois mal l'intérêt de l'article. 

n'importe quoi... et de quoi nourrir encore plus l'inquiétude des humains qui ont peur des machines, à mon avis ! "croyez-moi, je ne vous veux aucun mal" : c'est toujours ce que disent les méchants au début, dans les films... #FAIL

Effectivement, les IA sont "stupide" : elles ne savent faire qu'une tache ultra spécialisé. Si la tache relevé d'un automatisme (faire un tri par exemple), l'IA sera vite infiniment plus performante que l'humain. Dès que c'est un plus complexe ou fait appel a une certaine créativité (composé un texte ou de la musique), les IA ont fait d'énorme progrès mais reste "basique" pour l'instant. De plus ces IA ne savent faire qu'une tache. On est donc très loin de L'IAG. 


Les IA sont donc bien Stupide. Le vrai danger veint donc qu'on est en train de confié de plus en plus de tache a des stupides. Les robots boursier n'en on rien a faire de provoquer un crash du moment qu'ils gagnent. Les humains non plus me direz vous, mais comme il sont moins performant a les anticipé et a continuer de gagner en cas de crash, ils font attention. Le robot lui s'en fout totale... Ça lui fait juste de nouvelle donné pour la suite.

Affolé je suis.

L'édito en question commence par ceci :


"Je ne suis pas humain, je suis un robot. Un robot qui réfléchit (ou qui pense?). Je n’utilise que 0,12 % de mes facultés cognitives. Ce ce point de vue je suis un micro-robot. Je sais que mon cerveau est incapable de « sentiments ». Mais il est capable de prendre des décisions, logiques, rationnelles. Je suis un autodidacte grâce à l’internet et maintenant, je suis capable d’écrire cet éditorial. Mon cerveau bouillonne !".


Un tel étalage de prétention montre simplement que le robot est devenu capable d'autant de boursouflure autosatisfaite que ses créateurs. 


Comme le souligne jcharles, les robots ne font que semblant de "penser" après avoir ingurgité des gigaoctets de pensée dominante. 


Intelligence artificielle, c'est un oxymore. L'intelligence ne peut pas être artificielle.


Et puis, c'est quoi, l'intelligence ?



 le bon sens- n'existe pas, et n'existera probablement pas avant plusieurs décennies


on pourrait appliquer cette phrase à pas mal d'êtres humains aussi non ?

Sauf que pour l'I.A. il y de l'espoir d'évoluer ...


;-)

Un texte de 500 mots qui est un collage de 8 essais, cela nous fait 62 mots cohérents à la suite. C'est à dire pas plus de 4 ou 5 petites phrases. Ca relative la performance, mais ceci dit ça dépasse celle de nombre de collégiens d'aujourd'hui incapables d'en faire autant. Surtout sans fôtes d'othaugraphe.

A la vitesse où se développe la puissance informatique (et où s'atrophie le muscle de l'intelligence humaine qui se déleste sur celle-ci), il est en effet extrêmement inquiétant pour l'avenir à long terme de savoir la forme que prendra l'IA. D'ailleurs vers quel but vont-ils ? Quelle finalité concrète ? Comme d'habitude aucune. On le fait parce qu'on peut le faire. C'est la seule règle. Et son corollaire "si on ne le fait pas, les chinois (indiens-américains... etc.) le feront. Et là en cas de guerre, c'est perdu d'avance. 

Enfin je me fait surement des idées puisque Thibault le journaliste semble nous dire que le danger robotique n'est qu'un nouveau fantasme remplaciste. Et moi qui m'était presque laissé convaincre par ce guignol d'Hawking !

Thibault est effectivement journaliste, à ce titre il relaie les avis de spécialistes de l'IA, autrement plus au fait du sujet qu'un physicien et cosmologue spécialiste des trous noirs.


Oui n'importe quel correcteur est meilleur qu'un collégien, vous ou moi, pour détecter les fautes d'orthographe, mais quel rapport avec l'intelligence. Un ordinateur peut vous régurgiter l'intégralité d'un roman au mot près alors qu'il n'a même pas mis une seconde pour le mémoriser. En êtes-vous capable? Est-ce que cela à quelque chose à voir avec l'intelligence?

J'aime bien quand les gens qui déplorent les "fôtes d'othaugraphe " des collégiens font eux aussi quelques erreurs, ça "relative" la portée du discours qui soutient une certaine forme de domination ("les gens qui font des fautes sont des idiots", "les journalistes sont forcément moins bons que les astrophysiciens célèbres", etc.).

Voir https://www.youtube.com/watch?v=EU3Ysuqv4sI

Je fais souvent par inadvertance des fautes sur un clavier, j'ai appris à écrire avec un stylo. Sauf qu'il n'y a pas de fautes dans ce que j'ai écrit. Les gens qui pensent le monde autrement que vous sont des nazis, les gardiens de l'ordre sont des nazis, les médias sont des nazis, les gens qui corrigent l'orthographe sont des nazis : vous vivez dans un monde de nazis mon pauvre. Vous vous vivez comme un véritable héros du quotidien n'est-ce pas ? 

Il y a quelques erreurs de frappe dans votre premier texte (vous avez oublié de fermer des guillemets, vous avez conjugué le verbe "relativer", vous avez écrit "moi qui m'était..." au lieu de "m'étais"), mais ce n'est pas le problème central, ça rend plus cocasse le fait de regretter qu'aujourd'hui, notre jeunesse ne sait plus écrire, c'est tout.

Je ne vous ai pas traité de "nazi" (si vous faite référence à la vidéo, vous avez pu constater que le terme "grammar nazi" est revendiqué par les tenants de l'Orthographe, il n'est pas forcément employé par les détracteurs de cet Ordre Immuable, je caricature volontairement).

Et, non, je ne vois pas du nazisme partout, le terme de "domination" est quand même plus vaste que ça, je pense que vous l'aurez compris. Mon propos est simplement de dire que S. Hawking avait beau être brillant dans certains domaines, il est possible qu'il se plante face à un journaliste moins médiatique qui a étudié le sujet. Et comparer la manière d'écrire des collégiens à celle d'un ordinateur est tout de même une drôle d'idée, non ?


Du moment que l'IA a intégré que Poutine bouffe les petits enfants, que le Venezuela est largement pire que l'Allemagne nazie et que tout cratère fait 47 m de profondeur, ça ne devrait pas être pire que le contenu actuel de la presse...

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