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Le président du syndicat des gynécos se prend les pieds dans l'IVG

Un gynécologue, président de la principale organisation du métier, qui assimile IVG et homicide... Depuis mardi, et son interview à Quotidien (TMC), le médecin Bernard Rochambeau est sous le feu des critiques. Et tente de contre-attaquer en parlant de "manipulation". Une accusation qui ne tient pas.

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J'ai le droit de penser que la terre est plate.

J'ai le droit de penser qu'il faut rétablir la peine de mort.

J'ai le droit de penser qu'il faut lapider la femme infidèle.

J'ai le droit de penser que la femme a été créée à partir d'un os d'un homme.

J'ai(...)

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on s en fou de ses positions catholique, les francaises lui ont payer ses études , il bosse , s il est pas d accord il change de metier. il peut croire ce qu il veut mais la il engage sa profession en disant nous, on. tu devrais mieux lire ou ecouter(...)

Il a pratiqué cela longtemps mais maintenant il est moins motivé

parce que la patiente n'exprime plus sa détresse comme il faut


si la patiente avait la motivation d'exprimer sa détresse comme au confessionnal par exemple

ce médecin gynécologue qui n'est(...)

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Il a pratiqué cela longtemps mais maintenant il est moins motivé

parce que la patiente n'exprime plus sa détresse comme il faut


si la patiente avait la motivation d'exprimer sa détresse comme au confessionnal par exemple

ce médecin gynécologue qui n'est plus motivé retrouverait sa motivation


il faut comme dirait evemarie dont j'ai approuvé ici tous les commentaires, il faut que le mâle macho sente bien que la femme femelle est honteuse, qu'elle accepte entièrement la responsabilité de la faute et porte elle sur sa conscience cet acte afin d'alléger la conscience du docteur

Il me paraît évident que le médecin exprime ses convictions personnelles, poussé sur ce terrain par une journaliste provocatrice qui aimerait pouvoir l'obliger à pratiquer des avortements. Il s'est construit ses principes moraux et ne nuit à personne alors foutez-lui la paix. Et puis la journaliste parle d'enquête, la blague. Les sujets de Quotidien sont guidés principalement par la volonté de montrer à quel point ils sont plus intelligents et progressistes que tout le monde. Ils ne sont pas prêts de sortir une enquête critique dépourvue de préjugés new age. D'ailleurs, ce n'est pas ce que l'on peut attendre d'une émission qui porte ce nom. Par contre, asi ne s'est pas foulé...

Auto-correction : "Ils ne sont pas près de". J'en profite pour ajouter que je trouve que le médecin s'est exprimé honnêtement et ouvertement, ce qui appelle en retour un peu de respect et d'ouverture.

Ce serait vrai s'il n'était pas invité en tant que représentant de son syndicat. Il aurait dû, au moins, s'étant exprimé à titre personnel (piégé ou pas) rappeler fermement la position de son organisation


J'ai été présidente d'association, je ne me serais jamais permis d'exprimer ainsi mes opinions personnelles (nettement différentes de celles de mon asso), sachant très bien quelle utilisation pouvait en être faite. J'ai du mal à croire qu'une petite présidente associative locale soit plus avertie de ce genre de piège et plus respectueuse de ses adhérents que ce représentant d'un grand syndicat national.

Et c'est quoi la position de son association ? L'adhésion aux dispositions de la loi, dont il rappelle le contenu, mais aussi le devoir de l'Etat de s'assurer que le maillage des praticiens est suffisant pour un droit à l'avortement effectif. C'est clairement dit. Et si le sujet, c'est le maillage qui est insuffisant, il faut alors interpeller la ministre de la santé. Mais cette polémique en chocolat n'aide personne.


On peut aussi faire simple et demander à ce qu'on impose aux médecins de pratiquer cette opération, comme c'est suggéré par certain-e-s. Mais forcer des médecins à pratiquer une opération sans impératif médical peut avoir des implications décisives sur d'autres champs que l'IVG. Pour ma part, je pense que si la situation n'est pas satisfaisante, d'autres actions plus équilibrées sont possibles.

"Et c'est quoi la position de son association ?"


Le Syngof a fait connaître sa position, qui est le respect de la loi, et aussi la défense de la "clause de conscience" inscrite dans la loi. Il qualifie de "personnelle" la position de son président et réaffirme son respect de ces deux principes. En soulignant l'obligation légale du médecin de réorienter sa patiente vers un médecin pratiquent l'IVG s'il refuse de la faire lui-même. 


"L’accès à l’avortement pour les femmes est un droit incontesté et incontestable et le médecin qui a le droit de refuser de pratiquer l’IVG au titre de cette clause de conscience, a l’obligation d’orienter sa patiente sans délais vers un autre praticien pratiquant l’IVG."


Il semble que certains médecins ont décidé de faire campagne pour la "défense" de la clause de conscience. Est-elle attaquée? c'est possible, vu les effets graves qu'a sa généralisation dans certains secteurs où trouver un praticien pratiquant les IVG devient difficile. La clause de conscience devient ainsi un moyen détourné de s'opposer à la liberté d'avortement. 


Vous écrivez: "le devoir de l'Etat de s'assurer que le maillage des praticiens est suffisant pour un droit à l'avortement effectif". Dans les secteurs ou ces médecins sont en nombre restreint, on fait comment? On les réquisitionne? Vous voyez bien que la clause de conscience elle même est menacée par l'usage qui en est fait. 


Il va bien falloir résoudre ce problème, si on ne veut pas revenir à la situation d'avant la dépénalisation, ou à la blague anti-soviétique: l'avortement est autorisé, il y a neuf mois d'attente.



La clause de conscience est attaquée, oui.

En août, une sénatrice (je crois) a demandé sa suppression.


Le gouvernement la maintient.


J’ai lu hier un texte très intéressant (mais super long…) qui va dans votre sens (elle est devenue un frein à l’IVG) :

C’est ici pour ceux qui ont le courage.

(elle est devenue un frein à l’IVG)


En langage juridique, c'est bien ça en effet: 


"Le risque, voire l’incohérence du législateur, acculé à un tel compromis en 1975, est d’avoir rendu théoriquement possible un usage généralisé de la clause de conscience qui conduirait alors à l’ineffectivité pure et simple du droit pourtant reconnu aux femmes d’obtenir l’interruption de leur grossesse". 


Bon, on n'en est pas encore là, et il nous reste la ressource de nous passer des médecins si tous venaient à refuser, ce qui est quand même peu probable.


Un autre frein, moins mis en avant car moins glorieux, c'était que l'IVG n'était pas rémunérée correctement. Je ne sais pas si c'est encore le cas ou si la cotation a été revue.

Précisons que le frein constitué par un recours important à la clause de conscience nuit surtout aux femmes en difficulté sociale (relations conjugales et/ou familiales difficiles, carence d'informations, de relations, manque d'affirmation de soi). 


Je vis dans un secteur où les médecins reçoivent beaucoup de "rescapées" de cet état de choses. Ils disent que les femmes qui viennent en désespoir de cause sont souvent en grandes difficultés par ailleurs.

De Rochambeau a déclaré que Quotidien l’a interrogé longuement sur la position du syndicat et ensuite sur sa position personnelle. L’entretien aurait duré 15 mn.

Je le répète : ce genre d’émission, leurs méthodes, ne permet pas d’aborder des sujets sérieusement.

Si vous regardez le sujet en entier, il est question en premier lieu de l’hôpital de la Sarthe (en caméra cachée ! ouh…). Ensuite, la présentatrice glisse directement sur la clause de conscience (paf ! c’est la cause de la situation dans la Sarthe !) et fini avec le médecin qui parle d'homicide.


Dans l’histoire, a-t-on vraiment abordé les sujets sérieusement ?


1- les déserts médicaux

2- la clause de conscience de la loi Veil


Je trouve que non. Et le débat sur ces sujets importants se tendent.


Au final, à qui ne rend-on pas service : aux femmes qui nécessitent une IVG.


(Ça me fait penser au débat Christine Angot / Sandrine Rousseau à propos des violences faites aux femmes : on en garde que l’une a pleuré et l’autre s’est enfermée dans sa loge.)

Voici le sujet complet de Quotidien :

https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/france-hopitaux-refusent-de-pratiquer-ivg.html


(Je n’arrive pas à mettre le lien en lien. Vive la V2 non béta !)

Bien d'accord avec vous.

"ce genre d’émission, leurs méthodes, ne permet pas d’aborder des sujets sérieusement."


Sur ce point, vous avez raison, mais nous ne parlons pas de la même chose. Le mauvais journalisme existe, ni vous ni moi n'allons l'éradiquer. Par contre, dans les prolongements d'un buzz artificiel, il n'est pas impossible d'aborder les vrais sujets, ce que nous avons d'ailleurs fait ici.

Il nuit aux patientes à qui il refuse l IVG. La «clause de conscience» c'est une vaste connerie. Qu'il se choisisse une autre spécialité, ou un autre métier, si le sien lui donne des problèmes de conscience.

"Il nuit aux patientes à qui il refuse l IVG." 


C'est particulièrement vrai lorsque (pressions???) toute l'équipe locale ou une bonne partie fait jouer cette fameuse "clause de conscience" (il y a de ce point de vue des zones sinistrées). Et lorsque le médecin sollicité fait la morale à la femme et néglige son devoir, qui est de la réorienter de suite vers un autre praticien. 


Ce qui n'est pas si rare, quoique illégal. Je considère aussi que l'allongement de la période (qui résulte de cette pénurie le plus souvent) est nuisible aux femmes, plus un avortement est tardif, plus il est délicat.

oui, en Italie apparement 70% des obstreticiens refusent de pratiquer l'IVG, où elle est, de fait, très difficile.

Aux états-unis la situation est encore plus dramatique puisque dans certains etats chaque femme souhaitant avorter doit subir un laius culpabilisant ("le foetus sent la douleur"," la vie commence à la conception") plein de de mensonges , dans d'autres une echographie est obligatoire (l'horreur); et bien sur le refus de pratiquer l'acte fait que dans certains états c'est pratiquement impossible d'avorter.

"dans d'autres une echographie est obligatoire (l'horreur)"

L'échographie est pratiquée en France. à des fins de datation pour éviter soit une erreur soit une fausse information sur l'âge de la grossesse. Ce qui est important médicalement. Et aussi légalement puisque passé un certain terme, l'IVG n'est plus autorisée. 


Pas sûr que ce soit une bonne idée d'avoir, aux USA, autorisé les IVG tardives. Cela alimente les manoeuvres culpabilisatrices et les atermoiements des femmes culpabilisées. 


Au Vietnam, apparemment, et alors qu'il n'y a pas de limite temporelle légale, les IVG sont très rapides, la femme sait très vite si elle veut ou pas de sa grossesse. Elles sont également très fréquentes (aussi nombreuses que les naissances) et cela ne semble pas poser de problème de santé particulier (je ne dis pas que ce soit souhaitable). 


J'imagine que la loi qui autorise seulement deux enfants y est pour quelque chose, comment culpabiliser quelque chose que la loi exige?

je ne savais pas. dans le cas dans je parle la loi en question indique bien qu'il faut montrer l'échographie de force à la patiente pour la culpabiliser.

pour ce qui est de l'avortement tardif, il est interdit par la plupart des états, et seuls quatre médecins acceptent de le pratiquer dans tous les USA, d'après ce papier

https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/ivg-tardives-aux-etats-unis-le-dr-carhart-resiste_1252546.html

on est donc très loin d'une pratique courante, l'opposition à l'avortement étant déja très vif, pas sur que ça change grand chose.

"on est donc très loin d'une pratique courante, l'opposition à l'avortement étant déja très vif, pas sur que ça change grand chose."


Vous avez sans doute raison, la preuve c'est qu'en France ils utilisent d'autres arguments. Pourtant, les photos de foetus quasi viables ont joué un rôle majeur dans la campagne anti avortement. 


Et sur l'échographie, bien sûr que c'est différent de faire une écho de contrôle pour vérifier l'âge de la grossesse et d'obliger la femme à regarder pour faire pression sur elle. 

Suite au scandale provoqué par les paroles de De Rochambeau, un syndicat a dit que la jeune génération de médecins français est favorable à la pratique de l’IVG.


Une question de religiosité des États-Unis et de l’Italie ?

Dans une vidéo du Quotidien, l’animateur montre les questions soumises à Rochambeau avant l’entretien.

Je serais bien curieuse de voir ces questions.

ASI ?

Encore une IVG qui s'est perdue...!

le type n assume meme pas ses positions, il ose le piegeage ... ou l ont voit que les facho, les machos, sont des trouillards, des laches. Et dire que les femmes feministes qui ne sommes meme pas a la tete d un syndicat, on se fait insulter et utiliser et pourir , alors qu on a aucun pouvoir sur les autres, et  sans que ca ne dérange personne. Les mecs qu elle chance, pouvoir etre un porc, un assisté et garder sa place, son fric, son boulot... Joyeux et Rabhi deux charlatans , bien connnu , ils sont en place et on des supportrices bien bobos, pas facho, des femmes et des males  zintello. Ou sont les soutient de Morano, Dati, et autres, aussi imbecile, que les mecs mais elles sont moquees, aucune moquerie sur le faux paysan Rabhi, ha c est un macho, homophobe, ca pardonne toute les derives sectaires et les incongruite scientifique sur son purrin et auttes technique agrocolo/spirituel .... 

J’ai une question : quel était le sujet de linterview de la journaliste ? Ça ne mest pas clair.


Verdict ? À comparer les deux, difficile d’y voir une quelconque manipulation. Alors qu’en préambule, le médecin explique ne plus pratiquer l’IVG, la journaliste lui demande pourquoi. "Mon avis et ma vie importent peu à vos auditeurs et vos spectateurs. Je parle en tant que président du syndicat des gynécologues obstétriciens de France", répond Rochambeau. Le médecin déroule ensuite pendant 7 minutes les raisons qui le poussent à ne plus pratiquer l’IVG.


Je trouve, à priori, que l’entretien débute de manière piégeuse :

-Vous êtes gynécologue ?

-Oui

-Donc, vous pratiquez l’IVG !


D’entrée, la journaliste pose une question personnelle. Le médecin lui précise qu’il intervient en tant que représentant du syndicat et toutes les questions de la journaliste sont personnelles par la suite, malgré tout.

Le médecin déroule ensuite pendant 7 minutes les raisons qui le poussent à ne plus pratiquer l’IVG car la journaliste l’y incite.


Je trouve le procédé piégeux, mais peut-être d’autres personnes ont-elles un autre avis.


Par ailleurs, elle tente à un moment de remettre en cause dans une de ses questions un point fondamental (pouvez-vous comprendre qu’une clause de conscience puisse choquer ?).

Il ne faudrait pas oublier ce qu’est la Loi Veil, quand même.


La question serait plutôt de faire en sorte qu’il y ait moins d’IVG, je pense. Même si le nombre baisse en France depuis trois ans.



Une intervention de Simone Veil, à écouter et à comprendre :

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