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Commentaires

"Le Canard" et "Le Monde" rétifs aux droits de réponse ?

Obligation légale autant que déontologique, la pratique du droit de réponse n'est cependant pas toujours appliquée avec célérité par les journaux qui les reçoivent. Deux exemples récents sont venus le confirmer : il a fallu plusieurs semaines pour que "Le Monde" fasse droit à celui du chercheur Pascal Boniface, et "Le Canard enchaîné" a refusé de passer celui du philosophe Didier Eribon.

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Ex lecteur assidu du " canard" pendant plus de 30 ans , je ne suis pas étonné de ce vous décrivez.

Ce journal vit sur sa réputation. Ça fait quelques années que le contenu s'est dégradé, depuis notamment le recrutement de nouveaux journalistes ( beauc(...)

J'ai lu le Canard pendant des années et ce journal était une institution centenaire, mais force est de constater que c'est en train de devenir un torchon libéral.

Le non-respect du contradictoire, ça va plus loin qu'un problème de déontologie. Ça veut dire que ces médias ne font plus vraiment du journalisme.


Les "journalistes" commencent à travailler sur un sujet avec un avis déjà tranché et ne vont collecter q(...)

Derniers commentaires

Le Canard, la tuerie de Charlie Hebdo, ils ne s'en sont pas remis..

Depuis, à l'hebdo, ils sont pleins d'amertume. Contre celles et ceux qui n'y sont pour rien, mais qui sont bien de gauche; Parfois, Ruffin, Autin, on se demande s'ils ne les confondent pas avec des gens du FN.

Je ne peux plus le lire, mon cher Canard. Les Anne-Sophie Mercier - ici en tant que symbole - ont pris le pouvoir.

Le Canard, il devenu davantage Riss que Mandela. Tout racorni.

Très bon article, M. Angles :) Le premier d'une longue série j'espère

Merci pour cet article qui nous rappelle les dérives du "Canard", ou plutôt de sa direction, par exemple bien silencieuse sur les violences policières pendant les GJ, et toujours en pointe dans l'antiLFIsme primaire, qui frise maintenant la calomnie voire la fausse nouvelle pure et simple. 

On peut citer dans un numéro récent une caricature d'Aymeric Caron présenté comme un actuel partisan d'un "permis de voter" quand il s'agit d'une citation tronquée de 2017 relative à un de ses bouquins.

J'ai stoppé mon abonnement au Canard quand pendant MeToo, celui ci se gaussait des témoignages des victimes et pleurait les agresseurs livrés à la vindicte populaire... c'était et ça reste un journal de vieux messieurs.

Et si tout bêtement ce n'etait pas lié, cetre absence d'encart ''droit de reponse'' à un manque de place dans l'edition papier???

Lecteur du Canard depuis 10 ans, je suis surpris de certaines remarques (« torchon libéral », « Cabu manque terriblement », etc.).


Tout d’abord, concernant le côté  « libéral », je ne le vois pas avec les rubriques « Plouf », « Conflits de Canard », « Prises de bec » ou bien « La Boite aux images » de Chalandon.

Le Canard a toujours sorti des affaires que cela aille contre le Pouvoir en place ou contre l’opposition : c’est le Canard qui « sort » en premier l’affaire Bygmalion mais aussi l’affaire McKinsey, en janvier dernier en pleine campagne électorale.


Ensuite, au sujet de l’humour, il y a eu un renouvellement des dessinateurs humoristiques ces dernières années, mais peut-on le reprocher au Canard ? Les circonstances de la disparition de Cabu ne peuvent pas être imputées au journal. Vous pouvez trouver cela moins drôle, moi, je me régale toujours avec Lefred-Thouron… Chacun ses goûts !


Je suis, en revanche, surpris que la partie « La mare aux canards » ne dérangent personne alors que c’est justement celle qui me parait là moins journalistique : souvent issue de ragots ou de vengeances (on se souvient du « pépère » Hollande). Je me suis toujours demandé l’intérêt de divulguer cela et à qui profitait ces « fuites » : où commence l’info et où commence la manipulation de l’info…

Droit de réponse, implique remise en question , et dans une société néolibérale , on ne commet pas d'erreur , ça ne marche pas c'est tout !

J'ai lu " le canard " pendant plus de trente ans ; maintenant, je ne regarde que les dessins .....


Deux solutions : 


- je deviens vieux et je retombe  en enfance ,


- ou les articles deviennent vieux


Ce sujet mériterait une émission d'@si en bonne et due forme !


D'une part pour évoquer la complexité de la question : abus potentiel, impossibilité de critiquer si toute personne se sentant dévalorisée exerçait ce droit, temps de traitement des demandes...


Mais aussi pour questionner l'idéologie en cours dans les grands médias : prétention à la vérité absolue, faiblesse des remises en cause, stigmatisation de toute critique envers un contenu ou un propos immédiatement taxée de tentative de bâillonner la presse forcément libre et intègre...

Le non-respect du contradictoire, ça va plus loin qu'un problème de déontologie. Ça veut dire que ces médias ne font plus vraiment du journalisme.


Les "journalistes" commencent à travailler sur un sujet avec un avis déjà tranché et ne vont collecter que les informations qui vont dans leur sens.


Mais puisqu'avant l'enquête, l'enquête n'est pas faite (tautologie), d'où vient leur avis de départ si tranché ?

J'ai lu le Canard pendant des années et ce journal était une institution centenaire, mais force est de constater que c'est en train de devenir un torchon libéral.

Le sujet de l'article est très intéressant ; il me semble toutefois que l'on ne peut pas conclure que les médias sont peu enclins à publier les droits de réponse en se basant uniquement sur les témoignages de Bouteldja, Boniface et Eribon (qui soit dit en passant ne sont pas à mon sens "de simples individus" mais des personnalités publiques). D'après l'article de Cairn.info mis en lien que j'ai lu en diagonale, les droits de réponse peuvent être dans certains cas reconnus par la jurisprudence comme abusifs (il est beaucoup plus contraignant pour un journal papier de les publier que pour un journal numérique, ce serait bien de le rappeler). 


Je n'avais jamais entendu parler du viol que Edouard Louis dit avoir subi et j'ai été très gênée de découvrir cette histoire de manière indirecte (par exemple dans son tweet Eribon parle d'agression sexuelle alors que dans son droit de réponse en-dessous il parle de viol, j'ai eu l'impression qu'il confondait les deux et ça m'a choquée ; d'après mes recherches rapides il s'agit en fait d'une plainte pour un viol qui a été requalifié en agression sexuelle, dit comme ça c'est plus clair mais ça m'a tout d'abord empêchée de me concentrer sur le sujet de l'article).


La question de l'obligation (morale et légale) du droit de réponse me paraît très complexe : dans certains cas le droit de réponse paraît presque insuffisant (dans le cas où un article affirme que la victime présumée d'un viol avait une vie agitée et que ses témoins l'ont reconnu ne s'agit-il pas de diffamation ?), dans d'autres cas il peut devenir une menace pour la liberté d'expression des journalistes (comme l'article de Cairn.info l'indique, à une époque le Front National avait menacé la presse d'exercer des droits de réponse systématique si on le présentait comme un parti d'extrême-droite). Le droit de réponse peut ne pas être publié parce que le journal estime qu'il porte atteinte à l'honneur de  l'auteur de l'article.


Il me semble que l'article ne rend pas suffisamment compte de la complexité du problème.


Il y aurait cependant  quelqu'es 'lignes rouges' évoquées dans'l article

Le respect du contradictoire

Le signalement qu un fait conteste par une partie


Pour le reste l'appréciation générale d'une attitude est une opinion 

Il me semble que l'on a assez traité la Nupes de mûrement communautaires te, islam truc, woke et tuti quanti sans autre droit de réponse que leur temps de parole réserve pendant cette campagne ....

Sauf que l'auteur de l'article ne respecte pas lui-même le principe du contradictoire en affirmant que ni l'Obs, ni l'Express, ni Charlie Hebdo, ni Libération, ni Mediapart... n'acceptent de publier des droits de réponse alors qu'il n'a pas contacté ces journaux (cette affirmation se base uniquement sur les témoignages de Bouteldja, Boniface et Eribon).


S'il est à mon sens indécent d'écrire un article satirique sur une affaire de viol (ou d'agression sexuelle) présumé, l'article de Libération contesté par Edouard Louis me paraît au contraire tout à fait sérieux et équilibré https://www.liberation.fr/france/2019/01/29/edouard-louis-du-recit-litteraire-au-feuilleton-judiciaire_1706238/




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L'histoire d' Edouard Louis est glauque et il est vrai que l'article du Canard manquait d'explications pour comprendre la problématique : dire que le roman vrai ne l'était pas, que Louis est un mytho? Mais c'est un écrivain à la base.


Cet article d'ASI ne facilite guère la compréhension avec un droit de réponse qui embrouille un peu plus. Ceci dit, cela ne m'empêche d'apprécier Edouard Louis, le Canard Enchaîné et ASI :)


Par contre la page Wikipedia sur Boniface (https://fr.wikipedia.org/wiki/Pascal_Boniface) donne la phrase complète du CDJM, : "la règle déontologique d’offre de réplique à des accusations a été enfreinte mais pas celle de respect de l’exactitude et de véracité des faits »25.

Ex lecteur assidu du " canard" pendant plus de 30 ans , je ne suis pas étonné de ce vous décrivez.

Ce journal vit sur sa réputation. Ça fait quelques années que le contenu s'est dégradé, depuis notamment le recrutement de nouveaux journalistes ( beaucoup venant de Liberation ) . Ne pas oublier leur attitude lors des affaires  Boulin et Cahuzac par exemple. Ils sont sur la même ligne que l'ensemble de la presse:  Atlantiste, et brocardant tout ce qui se situe à la gauche de Macron. Même l'humour a disparu de leur journal. Mais il reste intouchable. 

Quand au "Monde", il est bien passé du journal de référence à celui de révérences. Illustration du naufrage de la presse écrite .

P Boniface est même boycotté sur les antennes de radio France. Son discours équilibré n'a plus droit de cité sur les chaînes du service public. 

article très interessant.

Bonjour Yannis,

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