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La cour suprême de Facebook

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L'humour, le second degré sur les réseaux sociaux est généralement mal perçu.

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Intéressant de rappeler que ce qui se joue est souvent plus l'accès et la viralité que la liberté d'expression en tant que telle.


J'ai peut-être loupé un truc dans la chronique, mais ce qui me semble le plus gênant dans cette "cour suprême de Facebook(...)

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Bonsoir et merci.

il y a une erreur de vous deux dans la chronique : le dessin de Gorce n’a pas été dépublié.


Autrement, je ne vois rien de choquant dans la phrase : « tuez tous les hommes ». 

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

L'usage à tout bout de champ de la "liberté d'expression" m'agace prodigieusement.

Personne n'empêche systématiquement Donald Trump de s'exprimer sur tous le sujets qu'il souhaite pour donner son avis aussi absurde soit-il.

Seulement des entreprises privées décident qu'elles ne fourniront plus de porte-voix à Donald Trump.

Elles n'ont aucune obligation de fournir ce porte-voix à qui que ce soit ; d'autant plus si ce qui que ce soit enfreint les règles contractuelles.

Personne n'empêche Donald Trump de s'exprimer dans tous les journaux qui voudront bien lui ouvrir leurs colonnes, d'écrire et de faire publier des livres par des éditeurs qui accepteront de le faire ou de monter sur une caisse pour haranguer les foules dans la rue. Il ne lui est pas non plus interdit par principe de lancer son propre service concurrent de Twitter ou de Facebook. Malgré la fermeture de ses comptes Twitter et Facebook, Donald Trump jouit encore totalement de sa liberté d'expression.

Bref... j'aimerais qu'on arrête d'invoquer la liberté d'expression et de crier aux atteintes à celle-ci sans rime ni raison.


Répétez après moi : la liberté d'expression n'implique aucunement que quiconque ait l'obligation de relayer mes opinions d'une quelconque manière que ce soit... ni même de m'écouter.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Il n'y a pas de situation de monopole. Il n'y a pas de ressource limitée sur laquelle une société ou un groupe restreint de société aurait la main-mise.

Il existe plein d'autres plateformes de "réseau social" ; la responsabilité incombe aux utilisateurs/trices de choisir ou pas d'utiliser telle ou telle d'entre elles.

Regardez... ce n'est pas difficile : je n'utilise pas Facebook (et assez peu Twitter) et je ne m'en porte pas plus mal car je n'ai aucune obligation de le faire... et je ne suis pas "plus mal informé" (probablement mieux même à mon humble avis) que quiconque.

Il n'y a pas à forcer l'arrêt de la création des comptes... il y a juste à ce que les gens comprennent les enjeux et se sortent la tête du cul.

Bonjour et ,


Frédéri, vous avez raison, si on prend la liberté d'expression au sens "strict", il ne s'agit pas ici d'une affaire de liberté d'expression.

Mais je pense que les temps changent et que l'ancien concept de liberté d'expression n'est pas forcément suffisant pour penser la circulation de l'information au niveau planétaire. C'est d'ailleurs pour ça que dans la chronique, je précise que la différence que font les anglais entre "freedom of speech" (liberté d'expression) et "freedom of reach" (liberté d'atteindre et de diffuser).


A un niveau macro, je pense que la liberté qui "compte" pour influencer la direction du monde (et donc celle pour laquelle une âpre bataille est ,en ce moment, menée) n'est pas la première mais la seconde. J'ai bien le droit de dire ce que je veux sur un blog où rien (ni google, ni facebook, ni twitter, ni aucune plateforme) ne m'orientera, cette liberté ne pose de problème à personne, surtout pas au pouvoir.


Alors bien sûr, ce n'est pas moi qui vais dire le contraire, on peut et on doit créer de nouvelles plateformes, de nouveaux médias mais force est de constater que pour l'instant, dans la masse du flux d'informations, il y a bien des situations de monopole qui donne un pouvoir démesuré à des entités privées sur la teneur du débat public. 

C'est en ce sens là, que je pense qu'il faut voir la question de la "liberté de diffuser" aujourd'hui comme le successeur de la "liberté d'expression" d'hier.


Bien à vous,

C'est pourquoi Jean-Loup emploie plutôt le terme de liberté de liberté d'amplification ici il me semble (ou un truc comme ça, avec l'image du mégaphone). Tout le monde conserve le "pouvoir" de ronchonner dans son coin (dont un paquet de médias amis pour Trump), mais seuls les discours ayant l'agrément des diffuseurs sont amplifiés. Ou en tout cas c'est ce qu'en disent ceux qui défendent les réseaux sociaux ou autres médias dans ces affaires. Et pour ce qui est de la politique américaine, ce qui contre les arguments invoquant le 1er amendement pour dire qu'on ne devrait pas priver des gens d'accès aux réseaux.


Après c'est une question qui devient plus complexe quand on considère des choses comme l'épisode de la fermeture de Parler ou la commission sénatoriale en train de s'attaquer aux chaines "conservatrices" américaines.


Pour résumer Parler, réseau social inspiré de Twitter qui était un des lieux où les voix trumpistes avaient droit à la petite amplification que cette plate forme des milliers de fois moins fréquentée permettait. Mais suite à l'émotion créée par les événements du Capitole c'est sa propre capacité à les diffuser/exister qui fut supprimée par une action conjuguée de ses fournisseurs de service internet, fournisseurs de services s'avérant également propriétaires ou commercialement liés avec des réseaux concurrents.

L'argument habituel "si vous n'êtes pas content de la politique des réseaux sociaux vous n'avez qu'à créer le votre" s'est ainsi révélé complètement hypocrite, sauf à disposer de son propre réseau publicitaire pour ne pas dépendre de google, de ses propres serveurs et accès physiques au net, de ses propres moyens de sécurité et de promotion d'applications (ce qui est juste impossible sur le marché Apple où tout passe par l'applestore), tout réseau social qu'ils en soient ou non propriétaire est à la merci des GAFAM (ou au moins des GAFAM étendus à une douzaine d'autres multinationales), pouvant lui dénier leurs services si sa ligne éditoriale leur déplait (ou plutôt s'il y a une pression politique pour qu'ils le fassent).  

Il s'agit bien donc d'un pouvoir très similaire à de la censure (et s'agissant de faire taire un réseau amplifiant les opposants à une majorité politique après demande publiquement exprimée de plusieurs de ses représentants, quelque chose qui pourrait bien être jugé comme tombant sous le coup du 1er amendement).

Après il y a peu de raisons de pleurer sur Parler en particulier (qui est une belle merde pleine de racistes, complotistes et autres, et tout juste un petit cran en dessous de 8chan pour ce qui est des appels à la violence ; et qui par ailleurs a trouvé les moyens de reprendre sa diffusion après quelques semaines si ses applications demeurent privées d'accès aux stores d'Apple et Android et son réseau bien plus vulnérable aux attaques qu'avant), mais ça me semble justifier de s'interroger sur le pouvoir énorme qu'ont un très petit nombre d'entreprises, pas seulement sur les discours qu'elles diffusent directement, mais sur ceux que diffusent tous les réseaux dépendants d'elles. Pouvoir qui s'il n'est utilisé contre la droite assez extrême aujourd'hui pourrait tout autant l'être contre des voix de gauche selon leurs intérêts du moment.


Autre affaire américaine où on approche l'infraction au 1er amendement, la question des chaines ultra-conservatrices du câble et des courriers adressés par une commission parlementaire dominée par la nouvelle majorité aux opérateurs qui les diffusent.  

Clairement tout à leur légitime envie de lutter contre les fake news, appels à la violence, expressions de racisme, etc... les Démocrates américains sont en train de flirter dangereusement avec la tradition historique de non intervention du pouvoir politique dans la liberté de la presse. Et y touchent par la bande, non pas en faisant de la censure directe, mais via ce qui ressemble fort à des pressions sur les fournisseurs de services permettant aux médias qu'ils souhaitent réduire au silence d'exister.

Si Trump en avait fait un dixième au lieu de se contenter de rodomontades sans effet contre la presse, il aurait été définitivement classé comme un dictateur s'appuyant sur l'oligarchie pour réduire au silence son opposition.

Après là encore, vue les saloperies que sont les lignes éditoriales de Fox News, OAN etc... il est difficile de vraiment s'en émouvoir (voire ça ferait presque rêver qu'en France la même chose arrive à CNews :).

Mais il y a bien sous couvert de bonnes intentions des précédents assez inquiétants qui se multiplient outre-Atlantique, et qui font qu'on s'approche de plus en plus d'une question d'entraves à la liberté de la presse contraires, sinon à la lettre, à l'esprit de leur constitution (qui n'est pas aussi claire que certains le prétendent quant à 'seule une censure directe par le gouvernement tombe sous le coup du premier amendement').


Enfin tout ça pour dire qu'esquiver le débat en disant "la liberté d'expression n'est pas en danger" (ce qui techniquement est toujours vrai et même dans les dictatures :  là où personne ne vous écoute vous pouvez toujours parler tout seul) me semble pas mal de la langue de bois, et passe à mon avis tout à fait à coté de ce qui devrait faire débat dans la séquence actuelle.

Ce n’est pas la peine de nuancer l’acte de censure en parlant d’évitement de la viralité car la question est justement de faire avec elle.


De quelque manière que se prenne une organisation privée pour décider de la prise de parole publique le résultat ne sera satisfaisant qu’à la condition de travestir considérablement ce qu’il convient de qualifier de chose publique.


En l’occurrence, le succès des réseaux sociaux, je veux dire le fait qu’ils soient devenus indispensables (pour de bonnes ou de mauvaises raisons) devrait avoir pour conséquence une réaffirmation du rôle régalien d’un Etat auquel il revient, me semble-t-il, d’établir et de maintenir le lien entre les citoyens.


Par exemple la départementalisation a été imaginée pendant les premières années de la grande révolution dans le souci de mettre chaque citoyen à une journée de cheval du chef-lieu de son département. Depuis lors, les voies de communications à la charge de la collectivité se sont considérablement développées jusqu’à la  construction d’un réseau autoroutier toujours sur les deniers publics.


Il ne m’a pas échappé que le gouvernement de Villepin a privatisé les autoroutes. Mais justement cette privatisation sur laquelle nous reviendrons peut-être un jour n’a été envisageable que parce qu’une alternative existait : la possibilité de joindre tout point de la France par les routes nationales et départementales !


Voici donc un service développé par la puissance publique et que l’on privatise ensuite. Le contraire doit être possible et je ne vous parle pas de collectivisation d’un service privé : nous avons aujourd’hui la possibilité de développer, à moindre coût et avec les meilleurs technologies, des  solutions qui puissent être des alternatives crédibles aux réseaux sociaux les plus utilisés.


C’est dans le cadre de ces solutions publiques que nous devons imaginer et implémenter de façon transparente des règles démocratiques de prise de la parole. Et c’est parce que nous aurons réussi dans cette voie que le secteur privé s’en inspirera de crainte de se voir délaisser.


Rendu-là, l’on est en droit de se demander de quoi s’occupe le secrétariat d’état au numérique en France ?

On peut très bien vivre sans facebook et assimilés.

Mais nous ne sommes pas assez nombreux à le savoir.


(la première ou le premier qui écrit que je l'ai déjà écrit pour Bolloré...ben elle ou il a raison)

L'idéal serait une entité indépendante de contrôle dont la légitimité serait reconnue à l'échelle mondiale, mais cela aurait pour préalable un consensus minimal sur le plan international de ce qui fait d'un acte de libre expression quelque chose de suffisamment dommageable, en soi ou/et en vue de ses conséquences potentielles, pour justifier sa censure. Difficile d'imaginer un tel scénario.  

Intéressant de rappeler que ce qui se joue est souvent plus l'accès et la viralité que la liberté d'expression en tant que telle.


J'ai peut-être loupé un truc dans la chronique, mais ce qui me semble le plus gênant dans cette "cour suprême de Facebook" est qu'elle soit interne à Facebook, que ce soit une société privée ayant des intérêts propres qui régisse la liberté d'expression.

Il faudrait un équivalent du csa (la cnil a déjà ce rôle ?), même si cela ne résout pas du tout toutes les questions qui se posent sur qui en serait membre, ce qui peut ou non être "censuré", son efficacité, sa mise en pratique (internationale ?), etc.

Mon gamin m'a donné un téléphone presque dernier cri dont il n'avait plus l'usage (écran cassé réparation difficile si bien qu'il lui en a fallu un autre avant que celui-ci ne soit réparé). Eh bien c'est très chiant je ne m'en sert que comme téléphone et pour envoyer des messages. Même après avoir désactivé plein de trucs je suis sans cesse importuné par des messages mal venus. Vive le 22 à Asnières.

Facebook , twitter ? connais-pas. Alors qu'ils fassent n'importe quoi ne me pose pas plus de problème que de manger une pomme sans l'éplucher.


Trump réduit au silence?  épatant,  mais il reste quelques millions d'imbéciles pour croire encore en lui, même en France. Suis dévasté par un article du "Monde Diplomatique"  (pourtant excellent d'ordinaire) signé S Halimi et P Rimbert au titre "trompeur !!! "   "comment Donald Trump et les médias ont ravagé la vie politique " , on pourrait comprendre à priori que ET Trump et les médias se sont  fourvoyés, (dans un soutien ou une relative sympathie, ou une jolie patience) mais pas du tout, 9/10 de l'article mettent  en cause les médias pour leur acharnement face à Trump.  Avec une logique étonnante : puisque Trump était populaire, enfin un chef d'état populaire, les bourgeois se sont acharnés.  


 Trump est un pré-fasciste, populiste.  Point. Eliminé c'est un bon début.


(dans le même journal un article fabuleux de l'étoile montante des ravageurs - Frédo (Frédéric Lordon) étonné lui que les luttes ne coïncident pas. Enfin un Frédo qui  joue au cerf volant et s'étonne qu'il existe un fil de retenue, (eh Frédo, sans fil de retenue, le cerf volant ne serait  que  feuille morte dans le ciel, comme ton papier n'est que page morte)


Et ici l'article me pose problème, puisque l'on évoque le baillon fesse- touite  sur Trump.

L'humour, le second degré sur les réseaux sociaux est généralement mal perçu.

Au Kenya, l'illustration de la petite fille déclarant : "Kill all men" passe très mal, et on comprend pourquoi.

Dans les autres pays sondés, elle est jugée acceptable, en ce qu'elle vise des dominants sans réel impact sur leur sécurité.

En revanche, un "Kill all women" sorti de la bouche d'un petit garçon serait sans doute plus problématique, confortant nombre de tarés dans leur détestation des femmes.

"Vingt personnes qui décident pour quelques milliards de terriens ?" Moins un !La façon de poser le débat pose un sérieux problème .Celui qui laisse penser que Facebook , twitter , sont indépassable , il y a dix ans encore on savait pas ce qu'était cette chianlit  .Quand on pense qu'il suffirait que personne ne regarde pour que ces plate- formes ne diffusent plus .Mais les gens dans les villes sont tellement§ démunis intellectuellement , physiquement , qu'ils se livrent pieds et poings liés a n'importe quelle manip .Il a raison Todd des putains de bancs de poisson ....

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