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Commentaires

Guillaume Rozier, le capitalisme, et l'État

Commentaires préférés des abonnés


Le chômage qui grimpe. La réforme de l'assurance chômage qui va faire basculer de nombreux chômeurs dans la grande pauvreté,  1 million de pauvres en plus depuis le début de la crise.

Une caste qui se goinfre au sens littéral du terme chez un pot(...)

Le ministre de l'éducation ne serait-il pas lui-même une attaque contre le système éducatif??? 


Je vis pour la seconde fois l'école à distance en tant qu'enseignante, et vous savez-quoi???? Ben on l'a appris à la télé comme la dernière fois, on a(...)

Cette crise sanitaire aura mis en exergue un point cardinal de la société en France : nous sommes gouvernés par des crétins, aveuglés par leur intérêt personnel

Derniers commentaires

apparement les " attaques " se sont propagées 


ce matin a 5h30....sur https://www.moncompteformation.gouv.fr/espace-prive


Bravo, vous êtes extrêmement nombreux à vouloir utiliser le site moncompteformation en même temps ! 


Bravo, vous êtes extrêmement nombreux à vouloir utiliser le site moncompteformation en même temps ! 


j' en conclue que beaucoup de citoyens se lèvent tot pour faire un point formation avant de traverser la rue


Fermez les fenêtres

Sur la "pompe à phynances" un excellent article de Lordon sur le gorafisme devenu notre politique !

J'ajouterai un élément important concernant les réussites de Guillaume Rozier. Comme l'explique un autre article d'@si ce qui lui a permis de monter une application efficace aussi vite pour les vaccins, c'est qu'il a pu recruter en un temps record de nombreuses personnes compétentes sur des points où il ne l'était pas assez. Et pourquoi a-t-il pu faire cela? Parce qu'il fonctionne en mode ouvert (et gratuit) et que l'objectif est le bien général. Que les gens susceptibles d'y contribuer ne sont donc mues que par la volonté de construire ensemble un truc efficace, et non par celle de se placer mieux que son voisin, de se faire payer plus que son voisin etc. etc. Bref : c'est la victoire de la coopération sur la compétition. 

Il n'en demeure pas moins qu'il serait normal que ceux qui produisent une telle plus-value sociale soient rémunérés pour. Les dons permettront peut-être de le faire. Et ce serait juste.

C'est intéressant de voir avec quelle insistance les journalistes (du privés comme du public visiblement) s'époumonent à répéter qu'il y a 0 affaire, que c'est du flan, que c'est le 1er avril machin machin. Ces spécialistes des pétitions, des tribunes et de la signaturite aiguë refusent même d'un tant soit peu défendre leurs pauvres collègues de chez M6...


Sinon dans le rayon du délire quinquennal, on a du lourd ; après avoir imposé à tous un battage médiatique digne de Poutine en 2017, les heures et les heures de retransmission en direct des shows de notre Leader Suprême pendant le grand débat, des lives Insta gênants avec des inflenceurs entre 10 et 25 ans, devinez qui voilà... 


Sur M6 bordel. Heureusement je suis pas complotiste donc je ne dirai rien du choix de la chaîne.

Vous reprenez donc le récit médiatique unanime autour de la figure de Guillaume Rozier, le start-uppeur qui a mis à genoux l'État incapable depuis sa chambre. On est pas loin du discours libertarien con-con.


Mais bon, il faut bien faire soi-même son petit édito du matin, comme les éditocrates de France culture et Inter dont vous nous parlez tous les matins ! 

Quand j'écoute ou regarde lémédia... j'ai un très fort sentiment de décadence pourrie ou de pourriture décadente... nous glissons en surmultipliée vers la dictature ou l'anarchie... violentes toutes les deux... J'ai une petite préférence pour la seconde sauf que je n'aime pas la violence...

merci d'avoir évoqué la chronique de Frédéric Says sur FC,  j'étais inquiète de ne pas la trouver dans votre  l'édito d'hier .  Ce matin la question du jour sur  Poutine au pouvoir jusqu'à 80 ans c'était pas mal non plus. A bas la propagande grossière vulgaire d'un  RT France, n'est-ce pas madame Akerman? 


Non, rien, c'était jsute pour dire que j'avais rien à rajouter à ta chronique Daniel...tout à fait d'accord, du bon boulot quoi.

puisque l'on parle de vaccin, étendons le débat au passeport vaccinal avec cette très bonne ( et énervante ) émission de France culture 


avec un Gaspard Koenig  intéressant ( pas ma tasse de thé en général ) qui est beaucoup plus convainquant que le professeur en face de lui qui sort des énormités du genre :


"si le personnel hospitalier ne veut pas se faire vacciner par Aztrazeneca c'est parce qu'il à peur des piqures " 

ou encore

  " il faut le passeport médical généralisé pour que les gens comme moi qui sont vaccinés puissent retourner au resto et sortir au ciné et au théâtre "


 sans pour autant que le journaliste qui mène les débats ne lui fasse remarquer que :


1- ce n'est pas ceux qui refuse d'être vaccinés ou qui refusent le passeport vaccinal qui ont décidé de fermer les restau et les cinés ( mais bien une décision politique !

2- qu'en Israël, bien qu'ayant un passeport, il faut avoir un masque et garder ses distances si on va au ciné ou au théâtre (info France cu aussi )


enfin émission à écouter quand même :


https://www.franceculture.fr/emissions/le-temps-du-debat/faut-il-rendre-la-vaccination-obligatoire


je trouve au contraire de DS que c’est un exemple de ce que peut faire la puissance publique (mettre des données brutes à disposition) et permettre à des entrepreneurs, bénévoles dans ce cas ou pas, de les rendre utilisables facilement en s’adaptant à la demande des utilisateurs. 


L’état ne doit pas être un developpeur de logiciels (qu’il devra ensuite maintenir, adapter, enricihir, diffuser, assister, etc...). Il doit faciliter les conditions dans lesquels des developpeurs tiers (bénévoles et/ou commerciaux) vont permettre de fournir des produits gratuits ou commerciaux.  


Je ne dis pas que l’Etat gère bien cette affaire de vaccins. Je dis que je ne veux pas d’un état qui développe des logiciels.

Sinon par rapport à l'article d'hier:

Restaurant clandestin à BFM : une vingtaine de journalistes et des médecins surpris en plein repas

Publié le , mis à jour

Dans son édition du mercredi 3 mars, Le Canard Enchaîné rapporte qu'une vingtaine de journalistes du groupe Altice (BFM, RMC, SFR) ainsi que des médecins se sont retrouvés dans un restaurant clandestin à proximité du siège de la chaîne d'info en continu.

Un plaisir coupable qui aura coûté cher aux épicuriens. Comme le rapporte le Canard Enchainé dans son édition de mercredi 3 mars, la police serait tombée dans la nuit du 24 février, un peu avant minuit, sur plusieurs journalistes et médecins en train de dîner dans le restaurant “Aux 3 Présidents”.

Le contrôle a eu lieu dans l'établissement collé au siège de BFMTV dans le 15e arrondissement de Paris. Les murs du restaurant seraient, comme le rapporte le magazine Capital, détenu par Patrick Drahi, patron du groupe Altice (BFMTV, RMC...). Une sorte "d'arrière-cuisine de BFMTV" ironise le journal satirique.

D'après le Canard Enchaîné , des journalistes et des “consultants santé” de la chaîne d’info étaient présents ainsi que “des cadors de l’Assistance publique Hôpitaux de Paris et un gradé de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris”. Le chef du restaurant a été placé en garde-à-vue pour "mise en danger de la vie d'autrui" en raison de l'épidémie de Covid-19.

Fogiel dément

L'établissement qui se veut "à la mode" et "au carrefour des grands médias" n'aurait en réalité jamais fermé ses portes indique Capital.

Le directeur de BFMTV Marc-Olivier Fogiel a déclaré sur Twitter que “contrairement aux rumeurs de ces 24 dernières heures, je tiens à préciser qu’aucun journaliste ni consultant de BFMTV n’a été arrêté dans un restaurant clandestin à Paris fin février.”

Il pourrait en réalité s'agir de "techniciens de production d’Altice et des intermittents, des journalistes sportifs de RMC Sport et des ex de Mediapro, ainsi que des personnels médicaux, non pas consultants de BFMTV mais venant de l’hôpital Pompidou”, situé juste à côté, rapporte le Canard. Une vingtaine de personnes ont été verbalisées.

Théo Ruiz

Sinon

pa

au moins cette semaine on aura bien rigolé; entre Chalençon qui balance tout le monde photos à l'appui et les ministres pris la main dans le sac qui s'embrouillent; et le coup des hackers chinois qui attaquent les serveurs de l'EN (version ministre de "le chien a mangé mes devoirs").  comme dirait Didier Super; manipulez-nous mieux; respectez nous un minimum.

"à la différence des Zuckerberg, Niel, Bezos, et autres "entrepreneurs exemplaires", le profit n'est tout simplement pas son moteur."


Erreur, cela ne lui a nullement échappé. Les entrepreneurs, les vrais, ceux qui fabriquent du fric avec n'importe quoi, sont friands de ce genre de désintéressés: ils les pillent allègrement. 


Un de mes oncles, ingénieur par cours du soir, avait ainsi inventé un petit truc de rien du tout, primé au concours Lépine. Pas de brevet, bien sûr, mal renseigné, et aussi parce que ça coûte, de déposer un brevet. Le gars qui l'a pillé et déposé, lui, un brevet... est devenu un des grands noms de sa partie. Pas seulement, sans doute, avec l'invention de mon oncle, mais avec plein d'autres, je serais curieuse de savoir combien venaient vraiment de lui.

Alors attention tout de même aux raccourcis techniques, les choses sont toujours plus complexes qu’elles n’en ont l’air. Héberger physiquement des données sensibles en interne ministériel n’offre bien sûr pas la même si amabilité, la même élasticité que d’héberger une appli « qui fait le lien » mais ne contient pas forcément de données sur un cloud public en général aux USA, surtout dans un contexte international de tension sur l’approvisionnement des ressources physiques.

Sur le fond je vous rejoins dans la critique de la bureaucratie mais la souveraineté des données a un prix, il faut en être conscient.

"Louis 14 (je blague)" c'était Louis 16 ?

Avec la "conspiration contre la liberté publique et la sûreté générale de l'État" et tout ?

Vivement la fuite...

Succulent. DS, vous êtes notre Jean-Christophe Leroy (blague).

Tout en étant raisonnable et circonspect ... 


Ras la casquette des moyens termes :


FAISONS TOUT PETER !!!

Qui fait quoi ?


Ce sont les collectivités territoriales qui financent et qui gèrent l'accès  à l'ENT.


l'éditeur  Kosmos  par exemple a crée un outil "Skolengo" qui a été choisi par  plusieurs Régions (lycées), départements (collèges) et aussi académies :  carte - 2019 -


La Région Aquitaine a ainsi  choisi la plateforme d'enseignement  Moodle .



A priori donc, pour l'ENT dans l'éducation, ce n'est pas l'Etat, mais les collectivités qui proposent leurs solutions .







Dans notre nouvel Ancien Régime, il y en a deux qui m'éclatent car ils ne peuvent cacher leurs origines.


Le gouverneur de la Banque de France dont j'extrais ci-dessous le pedigree qui figure sur sa fiche Wikipédia.

Un accélérateur de particules à lui seul :


François Villeroy de Galhau naît dans une famille de bourgeoisie ancienne originaire de Lorraine, issue de Simon Villeroy (mort v. 1675), bourgeois de Saint-Avold

Parmi ses ancêtres, figurent Claude Villeroy (1726-1800), directeur général des hôpitaux militaires, et Nicolas Villeroy (1759-1843), receveur de la vente étrangère des sels, capitaine dans la Garde nationale et fondateur de l'entreprise Villeroy & Boch.

La famille Villeroy est historiquement implantée entre la Lorraine et la Sarre, et François Villeroy de Galhau parle un allemand courant. Il est le fils de Claude Villeroy de Galhau et d'Odile de La Lande de Calan (fille de Pierre de La Lande de Calan).

 Il est marié à Florence Gilbert de Vautibault, avec laquelle il a cinq enfants.


Et Geoffroy Roux de Bézieux :

Jojo pour les intimes (sans rapport avec le Gilet Jaune du même nom).


Geoffroy Jacques Roux de Bézieux est né le dans le 15e arrondissement de Paris. Il est le fils de Bruno Roux de Bézieux, dirigeant de plusieurs sociétés nationales et multinationales, dont la Financière Truffaut, et de Véronique Le Vert.

Il est un descendant du couple Claude-Aymé Roux - Blanche de Bézieux, à l'origine de la famille Roux de Bézieux, et « comme Nathalie Kosciusko-Morizet […] d'Adrien Treuille (1842-1917), comte romain à titre héréditaire par bref papal et entrepreneur de la Manufacture d'armes de Châtellerault entre 1888 et 1895 ».

Geoffroy Roux de Bézieux épouse le Sabine Montet, avec qui il a quatre enfants.


Vous noterez que ce joli monde ce reproduit comme des lapins.

Noblesse oblige.


Merci pour la chronique :


A propos de la sortie de J.M.-Blanquer sur les attaques venues de l'étranger :

"Précisions mardi soir du ministère et du Cned : on ne parle plus d'attaques étrangères, mais simplement de cyberattaques, sans préciser d'où elles proviennent. L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) s'est saisie du dossier. Le Cned a annoncé qu'il aller porter plainte. La section cyber du parquet de Paris a ouvert une enquête, a appris mercredi franceinfo, des chefs "d'accès frauduleux à un système de traitement automatisé" et "entrave au fonctionnement d'un tel système". "

(source) - c'est moi qui souligne]


Mensonge donc. Pur. Un de plus qui n'aura pas de conséquence pour son énonciateur.

 

Et si ça se trouve,  si cyberattaque il y eut, ce sont peut-être des bébés Guillaume Rozier collégiens bien de chez nous qui ont allié le pédagogique utile (pratiquer le code) à l'agréable (tout faire pêter, ridiculiser les responsables). Je spécule à 100%, mais ça me ferait marrer. Et vu comme l'Etat semble à la ramasse...


Le ministre de l'éducation ne serait-il pas lui-même une attaque contre le système éducatif??? 


Je vis pour la seconde fois l'école à distance en tant qu'enseignante, et vous savez-quoi???? Ben on l'a appris à la télé comme la dernière fois, on a reçu la circulaire pour cadrer la semaine de "continuité" et l'organisation de la garde des enfants dits "prioritaires" le vendredi, on a aucun outil supplémentaire, aucune info, beaucoup de flou... et l'administration elle-même avoue sans le vouloir qu'il n'y a rien de prêt!!! 


Donc hier, je n'ai pas pu mettre en ligne le travail de mes élèves, les serveurs de ONE étant plantés, je n'ai aucune nouvelle de ma hiérarchie depuis vendredi.... 


L'organisation du travail à distance: il doit permettre de "poursuivre les apprentissages", démerde-toi avec ça! L'accueil des enfants de soignants: ils sont accueillis dans leur école. Qui accueille? Qui prend la responsabilité de l'organisation? Mystère... L'éducation nationale n'a pas été foutue de dire qui des collectivités ou des enseignants doit gérer ça...résultat on a tous bricolé à la hâte pour que ces enfants ne se retrouvent pas devant une porte close. Ils ont eux-même bricolé à la hâte une fiche à donner aux élèves jeudi et à récupérer le vendredi pour savoir qui avait besoin de garderie, alors qu'on avait même pas la liste des métiers prioritaires (en reconnaissant avoir agit dans la précipitation, ils ont donc reconnu en creux que rien n'avait été anticipé)! 

Et je dis garderie parce que la circulaire le dit comme ça: il s'agit d'un service de garderie, rien de trop lourd ne doit être proposé aux enfants. Je suis ravie de savoir que je suis animatrice de garderie....

Nous n'avons reçu aucun, je dis bien aucun, moyen supplémentaire pour notamment les familles qui n'ont pas de matériel informatique à la maison, ou pas de connexion. J'exerce en REP, on sait très bien que les moyens matériels des familles sont très limités, que les gamins n'auront pas les parents pour les aider (beaucoup de leurs parents sont allophones), et rien n'a été anticipé au ministère pour faire face à ces situations! Même chose pour les zones rurales et les zones blanches (oui je cumule, REP en zone rurale...).


Et le plus beau c'est le discours orwellien du ministre repris en cœur par son administration, jusqu'au niveau hiérarchique local: non les écoles ne sont pas fermées, elles sont ouverte jusqu'au 9 avril... Ce sont les propos de la DASEN (direction académique) de mon coin, relayant donc les ordres venus d'en haut. Blanquer ne voulait pas fermer les écoles, d'ailleurs elles ne sont pas fermées puisqu'il le dit. 


Ils sont convaincus que nous retournons à l'école le 26, et d'ailleurs nous étions bien embêtés pour répondre aux questions de nos élèves car nous ne savons absolument pas ce qui va se passer si les indicateurs sont encore dans le rouge fin avril. Est-ce qu'on reviendra à l'école? Est-ce qu'on prolongera l'école à distance? Demi-jauge? Roulement? Ben on sait pas, et probablement que Blanquer, dans son aveuglement et son déni de réalité, lui non plus ne sait pas. Lui ce qu'il veut ce sont des élèves en rang d'oignons, bien sages qui écoutent doctement un enseignant qui déverse sur eux quantité de savoirs fondamentaux (parce qu'il y aurait donc des savoirs non fondamentaux). Il a une vision de l'école rétrograde, violente, élitiste. Tout le contraire de l'école de la république qu'il vante tant. Et la crise sanitaire a été une formidable occasion de supprimer tout ce qui n'était pas fondamental à son sens: sorties, projets collaboratifs entre classes ou entre écoles, projets artistiques, culturels, scientifiques.... On a aujourd'hui des classes "distanciées socialement", tout est dit.


Les gamins n'en peuvent plus, ils vivent 6 heures sous la contrainte, ne voient plus leurs copains dans la cour (parfois ils sont contraints de rester à distance de leurs frères et sœurs, absurde), ne voient plus les visages de ceux qui les entourent. Les contraintes sanitaires ont créé des angoisses, parfois des phobies, de plus en plus d'enfants sont inquiets, stressés. Ils ont intégré "l'interdiction" de voir leurs copains ou leurs proches... Les dégâts psychiques vont  (sont déjà) terribles, et là encore l’éducation nationale n'a rien anticipé, rien mis en place!!!! 


La colère est grande dans le corps enseignant (il était temps, combien ce sont fait avoir par les sirènes du macronisme bon ton de 2017? combien n'ont pas vu?), tout le monde est épuisé par le manque de moyen, les mensonges, la propagande, les informations et les ordres contradictoires. C'est le ras-le-bol, et la maison n'est tenue que parce que les enseignants ont à coeur de ne pas lâcher leurs élèves, quitte à y laisser leur santé. Blanquer le sait et il en use.

merci pour ce témoignage; et particulièrement vos 2 derniers paragraphes

Merci pour votre magnifique et affreux témoignage.


Sur les 2 dernières phrases "C'est le ras-le-bol, et la maison n'est tenue que parce que les enseignants ont à cœur de ne pas lâcher leurs élèves, quitte à y laisser leur santé. Blanquer le sait et il en use." Je pense que malheureusement ça s'applique aussi a minima aux soignants. Toute la rhétorique guerrière au fond. Les envoyés au front à qui on doit une infinie gratitude mais surtout rien d'autre.


Bon courage et faîtes attention à vous!

Oui je suis d'accord avec vous,chaque ministère essore ses agents. Je vous rappelle que nous sommes dans la start-up nation, les ministres sont des managers, et ils agissent en conséquence...

ça mérite juste de leur donner un livre à lire et de prendre une semaine de vacances de plus bien meritée

si vous lisez bien mon message, c'est exactement le contraire que je décris. C'est précisément parce que l'immense majorité des enseignants veut faire bien qu'elle s'épuise... Il est hors de question de laisser nos élèves, déjà profondément marqués par le confinement de l'an dernier, patauger seuls chez eux. Et c'est justement sur cela que Blanqure s'appuie, il sait qu'on ne laissera pas couler le navire, même si on y laisse la santé.

Une expérience qui en vaut une autre : 


Un ami professeur a fait en 2020 et fait depuis, lors des confinements, tous ses cours en visioconférence par Zoom (y compris hier jour de plantage), désormais sans limite de durée grâce à son adresse pro, avec tous ses élèves présents, que ce soit en collège ou en lycée.


Bon c’est vrai aussi, il a des collègues qui font silence radio en quasi permance. 


Et c’est vrai aussi qu’il a le matériel adhoc (un ordinateur portable de 2015 ou 2016) et une connexion internet performante. Et depuis peu un ordinateur prêté par la région (mais sur lequel il ne peut installer de logiciel -donc Zoom-  car il est logiquement verrouillé) 

faire des cours en visio conférence à des élèves de moyenne section c'est un peu compliqué... et même en CM2, c'est chaud!


et il ne faut pas oublier que la France est une grande zone rurale. Dans mon département beaucoup d'enseignants résident dans des zones sans connexion internet, ou alors avec une connexion de très mauvaise qualité. Et personne n'a reçu de moyens techniques, pas un ordi, pas une tablette...on bosse sur nos moyens perso...


une autre expérience: une amie enseignant-chercheur fait tous ces cours sur zoom depuis l'année dernière, elle est à bout nerveusement et physiquemet car elle fait cours avec ses deux enfants dans la maison (la plus grande a 5 ans), qu'elle voit ses étudiants décrocher sans rien pouvoir faire, qu'elle est scotchée 8h par jour devant un écran sans intéraction physique avec ses étudiants, qu'elle n'a plus de temps pour la recherche et qu'elle n'a pas mis les pieds dans son labo depuis des lustres... Elle n'a bénéficié d'aucun moyen technique supplémentaire et quand elle a eu l'outrecuidance de demander une clé 4g parce qu'elle vit dans une zone blanche, on l'a envoyée se faire pendre au prétexte qu'elle a un salaire suffisant pour se payer sa clé...

je me garderai de généraliser l’expérience que j’ai rapportee. 


La réponse à votre collègue sur la clef 4G est scandaleuse et représentative hélas des administratifs qui gèrent.

Blanquer le sait et il en use.


Peut-être que tout le problème est là. Tant que les "bonnes gens" continueront à maintenir le système à flots, celui-ci ira jusqu'au bout de sa logique mortifère...

on est parfaitement d'accord et le niveau de docilité de mes collègues me surprend toujours


certainement que le fait que ce soit lié à une situation de crise fait qu'ils n'osent pas s'opposer ou désobéir... mais oui c'est ce que je  leur disais la semaine dernière: tant qu'on avalera des couleuvres ils continueront de nous en faire avaler!!!

certainement que le fait que ce soit lié à une situation de crise fait qu'ils n'osent pas s'opposer ou désobéir...


Si c'est bien le facteur explicatif principal, alors c'est une bonne nouvelle. Nous allons vivre des crises à peu près tout le temps maintenant, sans parler de la Grande en gestation, la climatique/biodiversité. Donc peut-être qu'à la prochaine nous refuserons d'être tondus sans foutre le feu au pays !


Mais si l'explication est plus simplement que nous sommes devenus trop soumis et dociles, ramollis par cette société de consommation, par ce confort matériel inédit dans l'Histoire, par une histoire récente dénuée de tout conflit militaire majeur sur notre sol, etc., ce que je crains personnellement, alors je ne donne pas cher de notre peau quand l'extrême-droite prendra vraiment le pouvoir, dans quelques mois ou, avec beaucoup de chance, dans quelques années...

Disons que pour le corps enseignants, ce sont pour beaucoup des gens qui n'ont jamais quitté l'école, et qui sont souvent enfants d'enseignants... Chomsky l'a dit: les classes éduquées sont les plus enclines à accepter un pouvoir autoritaire et sont relativement dociles. Et l'école c'est un endroit où on demande de l'obéissance.... 


Si les syndicats sont encore bien présents, la révolution n'est pas pour demain. Dans l'ensemble on a affaire à des gens qui font ce que la hiérarchie demande, quand bien même ils ne sont pas d'accord (c'est d'ailleurs ce qu'on attend d'un fonctionnaire). Et jusque là ils ont suivi cette habitude: si l'inspecteur donne l'ordre alors on fait. 


Avec la gestion calamiteuse de la crise, le ras-le-bol général se fait sentir, et certains commencent à frémir. Mais malgré tout pas au point de ne pas obéir. 


Dur dur de faire entendre qu'un ordre n'est pas légitime sous le seul prétexte que c'est un ordre et que la hiérarchie en assume les conséquences. Non, l'obéissance n'est pas une vertu, mais ça ce n'est pas encore assimilé. 


Et en plus de tout ça, s'ajoute le fait que la crise sanitaire inquiète tout le monde,e t que cela met dans une posture délicate: comment faire grève quand tout le monde galère, quand les parents perdent leur boulot et que les gamins sont paumés dans cette situation anxiogène? Du coup on continue de tenir la maison, de bricoler, de faire en sorte que tout ça aie encore un peu de sens. Au fond c'est pour nos élèves qu'on fait ce métier (du moins c'est mon cas).


Mais on ne m'enlèvera pas de l'idée que précisément, pour le bien de nos élèves, il est urgent de désobéir et de reprendre le contrôle de nos écoles!!!!


Chomsky l'a dit: les classes éduquées sont les plus enclines à accepter un pouvoir autoritaire et sont relativement dociles.


Entièrement d'accord. C'est l'une des fulgurances de Chomsky que je ne cesse de répéter à qui veut l'entendre !


Mais malheureusement, je vois aussi dans des milieux beaucoup plus populaires où j'évolue et où je travaille que même les petites classes moyennes sont gagnées par ce phénomène autrefois cantonné aux classes moyennes supérieures (la petite bourgeoisie).

Ça dépasse donc aujourd'hui la problématique du fonctionnaire qui obéit à la hiérarchie. Tout le monde obéit maintenant, comme si c'était une vertu en soi. C'est littéralement effrayant !


Je ne sais plus qui (peut-être bien Lordon ou l'excellent Gilles Raveaud ici) rappelait récemment que le génie de Thatcher, entre autres, avait été de favoriser au maximum l'accession à la propriété des ouvriers et petits employés britanniques pour les transformer en bons petits soldats du capitalisme.

Il mentionnait par exemple que, statistiquement, la variable qui explique le plus le vote droitier entre deux individus objectivement dominés dans notre système socio-économique est le fait d'être propriétaire ou non (alors qu'en plus, ils ne sont techniquement pas plus "propriétaires" que les autres dans la mesure où c'est plutôt leur banque qui détient leur bien immobilier, et en général jusqu'à peu près leur mort ou pas loin !)...


Mais on ne m'enlèvera pas de l'idée que précisément, pour le bien de nos élèves, il est urgent de désobéir et de reprendre le contrôle de nos écoles!!!!


Complètement ! Je n'ai certes pas d'enfant (et ce n'est pas pour rien !), mais je préfèrerais mille fois que mes gosses perdent même un an d'école si c'est pour éviter les 30 ans années atroces qu'ils vont devoir subir à partir de maintenant...


Et quand j'entends la détresse et l’humiliation subies en permanence par les soignants, je me surprends parfois à rêver qu'ils fassent "l’innommable" : comme Adèle Haenel en a montré la voie, on se lève et on se casse !

Bien sûr, ils ne le feront jamais (serment d’Hippocrate aidant), et ce serait terrible de le faire, mais imaginez le chaos dans le pays, et peut-être l'électrochoc...

Si le confort matériel est une explication à l'obéissance, ce n'est pas tout. 


Je viens d'un milieu populaire (père ouvrier métallo, mère longtemps au foyer puis auxiliaire de vie), et je n'ai pas toujours enseigné, j'ai aussi beaucoup bossé dans le privé, dans des milieux très variés, de l'usine au commerce en passant par les bureaux. Je connais les deux milieux, et d'ailleurs il m'a fallu un temps d'adaptation une fois parmi les enseignants, car je ne maîtrisais pas tous les codes... Pour moi la docilité dans ces deux milieux (petite bourgeoisie et classes populaires) a des raisons différentes. 


Dans le premier cas (petite bourgeoisie), c'est une docilité de classe, c'est même la culture de classe (répondre aux attentes sociales pour obtenir sa légitimation). Il en faut de la docilité pour vivre des années de contraintes pour réussir ses études, puis pour réussir un concours en étant suffisamment bien classé pour avoir le choix, pour avoir un poste désirable. Tout cela parce qu'il y a une profonde aspiration à se rapprocher de la classe du dessus. Quand il y a opposition, désobéissance, c'est toujours dans les limites de ce qui est acceptable (faudrait pas se mettre les dominants à dos non plus). Alors oui c'est aussi lié au confort matériel, mais c'est plus profond que ça.


Dans le second cas (classe populaire), la docilité est une question de survie. Les luttes ouvrières sont loin, les syndicats réduits à peau de chagrin et le collectif de travail anéanti par la culture d'entreprise et le néo-management (sans parler des lois de "flexibilisation"). Résultat: si t'es pas d'accord tu sors!!! Le rapport de force est au désavantage du salarié qui, si il n'obéit pas, s'expose à diverses formes d'ostracisme, et au chômage. L'individualisme et la compétition entre salariés est poussée à son maximum (les fameux objectifs chiffrés), ce qui assure au dominant que les dominés le resteront. Plus d'entraide, plus d'échanges de savoirs, plus de solidarité: je dois faire mieux que le mois d'avant et surtout mieux que mes collègues pour rester dans la course... 


Les enseignants ne risquent presque rien, le licenciement est inexistant ou quasiment. Ils ont des syndicats actifs. Bref, rien ne s'oppose à leur rébellion sinon leur esprit petit bourgeois, et la peur du risque (qui pourtant dans ce cas là est quasi inexistant). 


Oui moi aussi parfois je rêve qu'on occupe nos écoles, qu'on y fasse vraiment de la pédagogie, qu'on partage des savoirs, et qu'on brûle les livrets de compétences!

Bien d'accord avec votre typologie de la nature de l'obéissance. Ce qui ne diminue du coup pas mon effroi quant à cette obéissance généralisée alors que se profilent à l'horizon tant de graves crises en de multiples domaines.

Mais peut-être était-ce cas à toutes les époques au fond...


On pourrait rajouter un troisième cas, entre les deux que vous décrivez, pour expliquer la situation des "petites" classes moyennes dont je parlais (techniciens, artisans, commerçants, petits chefs, etc.), qui sont pour moi les pires car objectivement plus dominées que les petits-bourgeois, mais encore plus viscéralement anti-prolos (il fallait les entendre, mes collègues, déblatérer sur les Gilets Jaunes alors qu'ils en sont socio-économiquement et culturellement si proches !) et toujours prêtes aux pires compromissions pour "s'élever" socialement...

Peut-on vraiment dire qu'il existe troisième cas? La distinction se fera sans doute sur la propriété ou la non propriété de l'outil de travail: le commerçant, l'artisan... ils sont propriétaires de leur outil de travail. Petite bourgeoisie sans aucun doute. 


Le technicien, le petit chef eux sont à la solde de celui qui possède l'entreprise, donc prolétaires. Même si ils sont mieux lotis que l'ouvrier du bas de l'échelle ou que la caissière, leur sort n'est pas très différent.


Les gilets jaunes sont une expérience particulière car ça mêlait un peut de tout ça. Ou quand la petite bourgeoisie penche du côté des prolos et fait peur aux vrais bourgeois!


Ce qui c'est passé durant les gilets jaunes (le rapport de classes), m'a rappelé le film Milou en mai, dans lequel on voit une famille bourgeoise quitter la ville, coffrets à bijoux sous le bras, de peur d'être pillés par la révolution prolétarienne. Les levées de boucliers des dominants et du pouvoir durant les gilets jaunes me sont apparus exactement comme le réflexe de classe des protagonistes du film: une manifestation de la peur. Et cela n'est possible que quand les prolos et les petits bourgeois font cause commune.

Je ne pense pas qu'il y ait eu beaucoup de petits-bourgeois (au sens marxien du terme, c'est-à-dire ce qu'on appelle aujourd'hui les classes moyennes supérieures) parmi les Gilets Jaunes. Je pense qu'il n'y avait au contraire que des prolos (milieux populaires) et des "petites classes" moyennes (la frange très largement déclassée).


C'est toujours très arbitraire, mais je fais la différence entre les classes moyennes supérieures et les autres. Et non pas sur la propriété des moyens de production, concept marxien dépassé à l'heure des petits patrons et auto-entrepreneurs dont les vrais patrons sont, au choix, les banques auprès desquelles ils sont engagés (parfois jusqu'au cou) et/ou les grandes et moyennes entreprises donneuses d'ordre (dont ils dépendent parfois de manière vitale).

Je les distingue davantage en termes de revenus, de stabilité de ces derniers et de capacité à se reconvertir (capital culturel/scolaire).


Pour finir là-dessus, je pense que le sort de ce groupe social intermédiaire est crucial pour anticiper la façon dont va réagir la société prochainement. Actuellement, la mondialisation à outrance et la libéralisation totale du marché du travail et des autres marchés les poussent de plus en plus vers les milieux populaires (qui eux se sont effondrés depuis un peu plus longtemps et ne peuvent même plus envisager autre chose que survivre au jour le jour...). Certains auteurs parlent à leur sujet "d'effondrement de la classe moyenne", même si ce terme prête à confusion si l'on y agglomère ceux que je j'appelle les petits-bourgeois (ou la classe moyenne supérieure), c'est-à-dire les fonctionnaires de catégorie A, les petits directeurs ou les petits ingénieurs, qui eux n'ont objectivement pas grand chose à craindre socio-économiquement (raison pour laquelle en dehors de quelques "militants" ultra-convaincus, ils étaient largement absents du mouvement des Gilets Jaunes).

Quoi qu'il en soit, ce groupe social intermédiaire en plein effondrement me semble celui qui tire les sociétés post-industrielles vers le fascisme, plus ou moins consciemment : soit en le souhaitant par les urnes (Trump, Johnson, Bolsonaro, Orban, etc.), soit en le provoquant en réaction de leurs rebellions violentes, voire les deux à la fois !

"Oui moi aussi parfois je rêve qu'on occupe nos écoles, qu'on y fasse vraiment de la pédagogie, qu'on partage des savoirs, et qu'on brûle les livrets de compétences! "


Et pendant ce temps la vous contribuez à ce que les plateformes privées entre dans nos écoles?

ONE : https://one.opendigitaleducation.com/a-propos-de-nous/

On s'est battu pendant des années pour que les macdo et microsoft ne rentrent pas et la, sous couvert d'une crise sanitaire nous faisons entrer les ENT privés par la grande porte.

Une fois qu'elles auront le monopole, rien ne les empêchera de vendre les données, des espaces de pub et de supplanter votre enseignement.

Les universités ont réussi à mettre en place leur propre ENT pourquoi l'éducation nationale a préféré donner cela au privé?

Et pendant ce temps la vous contribuez à ce que les plateformes privées entre dans nos écoles?


Je ne vois pas le lien entre un désir d'école humaniste (que je souhaite) et les plateformes privées (que je combat). 

Lors du précédent confinement nous n'avions pas d'ENT, et j'ai communiqué avec les familles, envoyé et reçu le travail de mes élèves par mail, ce qui a saturé ma boite mail professionnelle... Cette fois nous en avons un, que nous avons du activer à la hâte la veille de la fermeture des écoles, puisque rien n'a été préparé au niveau du ministère... Les enfants sont partis avec le travail à faire dans le cartable, mais une fois tous confinés je n'ai pas d'autre choix que de passer par cette m.... d'ENT pour leur donner la correction, et répondre à leurs questions. 


Si vous voulez mon avis, il devrait exister une plateforme nationale gratuite, conçue et gérée par un organisme public. 

Mais je vais plus loin: le numérique à l'école c'est une catastrophe pédagogiquement et humainement parlant. Les écrans ne permettent pas d'apprendre, et font même des dégats (lisez à ce titre le très éclairant Michel Desmurget et sa "fabrique du crétin digital"). C'est une subvention déguisée aux entreprises privées du secteur, en premier lieu Microsoft, mais également les fabriquants de matériel. Epson, HP, Ionovo, Acer, Logiteche...tous ce sont gavés grâce à l'école numérique.


Nous n'avons pas choisi de faire entrer les ENT et le numérique dans l'école, il a été imposé à toutes forces par les décisions politiques des ministres de l'éducation qui se sont succédés ces dernières années. A tel point que l'usage des technologies numériques est une compétence évaluée dans la grille de compétences de la fiche métier de l'enseignant... Beau jargon, hein??? 

En gros, lorsque les enseignants sont évalués par leur hiérarchie ils doivent prouver qu'ils intègrent les technologies numériques à leur pratique. Sans lien aucun avec un quelconque bénéfice pour l'élève. 


Donc, non je ne fais rien entrer du tout. Pour cela il faut nommer les vrais responsables: les ministres de l'éducation. Quand on vous fout à poil, faut pas incriminer celui qui se balade les fesses à l'air mais celui qui a décidé de vous foutre à poil!

"Je ne vois pas le lien entre un désir d'école humaniste (que je souhaite) et les plateformes privées (que je combat).  "

Et bien je le lis ca dans le même fil de discussion. Et pour moi l'école humaniste qui vous appelez de vos voeux ne pourra pas se faire avec le développement des plateformes d'éducation privées.


"Si vous voulez mon avis, il devrait exister une plateforme nationale gratuite, conçue et gérée par un organisme public."

Vous me rassurez. J'ai au moins l'avis d'un enseignant la dessus car ceux que je fréquente ou que je questionne ne voient pas ou est le problème. 

Ces plateformes numériques comme les autres sont la pour prendre le controle de tout un pan de marché. Ubereat : la restauration, Doctolib : les professionnels de santé, Blablacar : le covoiturage, etc.... Tout d'abord elles séduisent, font du dumping (fonctionne à perte) et une fois qu'elles ont le contrôle c'est elles qui font les règles du jeu et non plus le professionnel.


J'ai refusé de signer la charte d'engagement de ONE (d'ailleurs qu'on demandait de faire signer aux gamins si je me souviens bien). 


Les enseignants sont entrain de se faire lessiver, rincer. Ils s'en rendent compte mais pensent d'abord aux enfants qui trinquent en ce moment avec les confinements.

Ils se baladent les fesses à l'air et n'ont plus aucunes armes pour défendre l'école.


Merci pour le conseil de lecture.

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Sans vouloir jouer au complotiste de la dernière heure,  "L'affaire qui n'a jamais commencé" avec son lot (ou non) de ministres (ou pas) a complétement disparu de mon Google News alors qu'elle figurait en bonne place hier.

Il faut bien prétendre que le capitalisme va nous sauver de cette pandémie puisque c'est le capitalisme qui l'a provoquée avec la surexploitation et la destruction des milieux naturels dont il tire bénéfice, avec sa "mondialisation des échanges" et donc des transports, etc...

Déprimant... en utilisant VaccinTracker je me suis aperçu que je ne suis pas éligible à la vaccination avant au mieux 5 mois et probablement plutôt 7 à 9...

Salut la rédaction,


Je ne sais pas si c'est le meilleur endroit pour l'évoquer. Peut-être un courriel serait plus adapté, je ne sais pas. Mais si ça peut susciter une discussion ici, pourquoi pas.


Bref, je me demandais pourquoi le mot "capitalisme" de ce titre apparaissait si peu souvent dans les articles. Je sais que ce n'est pas le rôle premier de la critique média que de proposer. Pour les médias décortiqués ici, passés au tamis, hachés menu, ce mot est à la fois synonyme d'état de nature des activités économiques ET de la cryptonite. C'est sûr que remettre en question un état de nature c'est plutôt vertigineux. Du coup, c'est tabou et ça ne passera pas au crible d'ASI.


Pourtant vous avez commencé (enfin bien plus que ça) à braquer les projecteurs sur les réseaux sociaux (merci infiniment d'ailleurs. N'y ayant pas de compte, c'est une très belle ouverture ce monde-là) mais presque toujours pour y pointer les réactions hétérodoxes, comme on dirait en économie, de certaines personnes bien établies ou purement inconnues. Très rarement pour pointer le positif, l'action et pas la réaction, ce qui se construit et dont on crève de na pas discuter à grande échelle. Et en tout premier lieu les (la?) propositions de modèle alternatif au capitalisme. A mon humble avis, si on ne discute pas révolution, on n'avancera pas. Vous avez comme peu d'autres préparé nos oreilles à la réception de ces idées-là mais il est urgent qu'elles nous parviennent massivement. Et votre audience, ne faîtes pas les modestes, pourrait y participer. Et finalement s'arrêter sur ces images-là pour les opposer à celles méticuleusement déconstruites ici ne serait peut-être pas si éloigné que ça de la mission que s'est donné ASI.


Voilà, je suis peut-être à côté de la plaque, peut-être que vous avez raison de ne pas trop vous lancer là-dedans au risque de grignoter votre légitimité. Je ne sais pas mais ça me trottait dans la tête depuis un moment.


Mais qu'on soit clair. Quoi qu'il en soit, merci pour votre fantastique travail!


Le chômage qui grimpe. La réforme de l'assurance chômage qui va faire basculer de nombreux chômeurs dans la grande pauvreté,  1 million de pauvres en plus depuis le début de la crise.

Une caste qui se goinfre au sens littéral du terme chez un pote a Brigitte Macron au palais vivienne  pour 1/3 du Smic. Les forces publiques payées par nos impôts dépêchées par le château pour défendre le dit palais.

Un gouvernement qui a décidé de faire gérer la crise par la main invisible du marché,  McKinsey,  les numéros verts.

Les thèmes de l'extrême droite repris pour faire diversion a la déroute de cette gestion.

L'incompétence,  le mensonge, l'arrogance. L'impunité pour une petite caste. La répression pour le bas peuple.

ON VA OU ?



Pour les dysfonctionnements dans l'enseignement à distance, il me semble qu'il y a eu deux problèmes simultanés différents : le CNED d'un côté  ( "ma classe à la maison" ) , et l'ENT de l'autre : l'Espace Numérique de Travail qui permet aux enseignants de communiquer avec les élèves . 


Des attaques ont été évoquées pour le CNED .


Pour l'ENT , il a été fait mention de l'incendie à Strasbourg d'OVH Cloud qui par la suite a démenti ("Des regions ENT affectées et des applications indisponibles ne sont pas hébergées chez Ovhcloud")  : OVH est-l responsable de dysfonctionnements dans certaines régions ?


Un  éditeur d' ENT  : Open Digital Education  déclare que la charge "était trop colossale" : un manque d'anticipation donc pour ODE.


Y a-t-il d'autres éditeurs ?  


Y a-t-il eu des problèmes dans toutes les Régions ? 






Plutôt que de parler d’état, j’aurais précisé « l’Etat macronien ». Celui qui a participé à la destruction des services publics : Education, Santé, Recherche … (pas la police on ne sait jamais)

Après il ne reste plus qu’à glorifier le privé. Et alllumer un cierge pour Saint Guillaume


" La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l'infini  " (  Renan ,  qui pensait sans doute à un futur ministre de l'Education Nationale )

Cette crise sanitaire aura mis en exergue un point cardinal de la société en France : nous sommes gouvernés par des crétins, aveuglés par leur intérêt personnel

" Le bonheur est né de l'altruisme , et le malheur de l'égoisme " ( Racho Boux de Rézieux  ?... ou Boudda ).

je ne sais pas si Roux de Bezieux est un bon patron , par contre , il a un probleme génétique non? Enfin bon , tant qu'il ne fait pas de mal a ses employés .Quand a Blanquer , je rappellerais que Macron a accusé la Russie lors d'une élection , je me souviens plus laquelle .Ces gens sont plein d'eux meme , vous vous rendez compte , la Russie s'intéresse a eux ....Faudrait peut être le décalotté Blanquer , enfin je veux dire faire descendre le col roulé qu'il a sur les yeux , eh oh tu n'est rien ! calmos !

Mai 68, pas 58 ;-)

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