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"Guerre chimique" en Syrie : un reportage multimedia du Monde

"Pas d'odeur, pas de fumée, pas même un sifflement indiquant l'éjection d'un gaz toxique". Autant dire que prouver par l'image l'utilisation de gaz chimique en Syrie est une mission difficile. Un journaliste et un photographe du Monde ont passé deux mois à Damas et ses alentours notamment pour chercher ses preuves. Résultat ? Une enquête, amplement relayée par les médias, des images exclusives sur "la guerre chimique", et des questions : comment prouver l'utilisation d'un gaz inodore et invisible ?

Derniers commentaires

MDR.
Il n'y a qu'à rajouter les rires quand on regarde leur reportage, et on s'aperçoit vite qu'on est face à UN CAS D'ECOLE DE DESINFORMATION, de PROPAGANDE DE GUERRE.
Mais asi n'émet jamais l'hypothèse selon laquelle les médias français fabriqueraient de la propagande de guerre. Les médias peuvent dormir tranquille avec asi.
Et donc, Sébastien Rochas d'utiliser dans son article un petit air suspicieux de derrière les fagots, pour que le lecteur-qui-ne-croit-plus-au-Monde-ni-à-Libé-et-qui-est-en-totale-perte-de-repères ne soit pas trop effrayé en réalisant qu'on se font de sa gueule dans les grandes largeurs.
J'en ai RAS LE BOL, et je le dis.
Et quand c'est l'armée israélienne qui utilise des gaz toxiques contre des civils pacifiques, Le Monde s'en fout!
Quand François le Terrible annoncera-t-il que "la ligne rouge (sang) a été franchie" et que nos vaillants Rafale vont aller rétablir la démocratie à Tel Aviv?
Une analyse "différente" d'un "media non aligné"
http://www.legrandsoir.info/la-guerre-contre-l-iran-aura-lieu-20723.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
D'un côté on nous parle d'un gaz meurtrier inodore et incolore et de l'autre, dans le reportage, un rebelle affirme avoir "senti l'odeur". Détail un peu contradictoire quand même, non?

Je n'ai pas envie de faire mon apatique à demander sans fin des Preuves en refusant de voir l'éléphant dans le couloir, mais ce reportage ne me convainc pas non plus. J'y vois des décombres, de la poussière, des barbus qui mitraillent mais j'entends surtout le poids des mots râbachés depuis des mois et qui sont censés rendre tout ça horrible et insupportable. Pourtant je ne vois que la guerre, violente et sale, comme on la fait nous même dans notre arrière cour africaine. Sans plus d'informations ou analyses fiables je n'y vois qu'une sorte de gaz lacrymo, sans doute assez costaud mais rien qui ne soit plus atroce qu'une mitraillette, une grenade ou un couteau acéré.

Je ne suis pas un grand stratège mais, si j'étais Assad, en voie de reprendre le pays et soutenu par la Russie, je ne me risquerai jamais à ordonner l'utilisation d'armes chimiques ultra-meurtrières alors que mes puissants adversaires n'attendent que ce prétexte pour entrer en jeu et soutenir directement la rebellion, au risque de ravager le pays et entrainer une guerre à plus grande échelle.
Quoique je pourrais très bien m'imaginer Assad faire tout ça si on me convainc que c'est un affreux boucher psychopathe ...
les effets répertoriées d' expositions aux gazs lacrymogènes :

gênes respiratoires,nausées, vomissements,,irritation des voies respiratoires,irritation des voies lacrymales et des yeux,spasmes,douleurs thoraciques,dermatites, allergies.

et à plus forte doses :

Brûlures pouvant aller jusqu'au second degré. irritation oculaire pouvant parfois se compliquer de lésions de la cornée ou d'hémorragies du vitré.
nécrose des tissus dans les voies respiratoires, nécrose des tissus dans l'appareil digestif, œdèmes pulmonaires, hémorragies internes (hémorragies des glandes surrénales)

Bon et alors on fait quoi nous contre l'utilisation de armes chimiques en France contre les syndicalistes et les manifestants depuis le début du 20ème siècle?

La situation en Syrie est humainement détestable et il est certain que le pouvoir syrien comme les rebelles ont des responsabilité accablantes.

Mais dans le fameux reportage du monde, on ne voit rien de plus qu'une utilisation potentiellement importante de gaz de types lacrymogènes.

Les interprétations quasiment unanimes et unidirectionnels de nos médias aux ordres et pressés d'en découdre sont vraiment de plus en méprisables.

Je lis plus haut qu'on nous fait le coup de Colin Powell et de ses armes de destructions massives inventées pour justifiée une guerre illégitime.
Si c'est le cas ici en France aussi aujourd'hui, si les médias servent le pouvoir politique en mentant pour défendre des intérêts qui ne sont pas les intérêts du peule Français ou du peuple syrien, alors cette république n'est plus une république et ces journalistes ne sont pas des journalistes.
Si tel était le cas cela démontrerait que nous vivons dans une ploutocratie qui instrumentalise des politiques et des propagandistes pour nous faire avaler ses mensonges ...
L'europe qui abandonne l'embargo sur les armes, les mensonges aux peuples d'Europe ...
Tout cela entretient un climat de plus en plus détestable, climat qui risque de faire monter en flèche la popularité de parties d'extrême droite qui seraient trop pressé d'en finir avec des régimes parlementaires qu'ils abordent ... On aura beau jeu après ça d'accuser des partis de gauche de populisme favorisant le retour aux années 30.
De qui se moque-t-on, vraiment !
Ah, mais ça alors... on avait oublié le voisin... enfin, le plus "mobilisé" des voisins : http://www.assawra.info/spip.php?article3453 : Israël !
Moi j'ai lu ça sur les armes chimiques en Syrie

ça donne à réfléchir...
J'ai regardé plusieurs fois les images sur ces soit-disants preuves. A part des hommes avec des masques à gaz,un soit-disant toubib,dont on filme la braguette et un vieux en djellaba.on sait pas ou l'on est,c'est filmé dans un enclos,voilà les preuves.C'est un peu court! ça sent le coup monté surtout que le pouvoir Syrien est en train de gagner cette guerre. Cet article du Monde ressemble de plus en plus aux preuves de collin Powell avec sa fiolle d'antrax pretexte pour attaquer l'Irak.Et n'oublions pas que madame Carla del ponte a dit le contraire ,c'est les rebelles qui emploient des gaz.alors le monde ...
Indolore dans le chapeau
Inodore dans le corps de l'article.

C'est du ressenti
Quand j'étais gamin "Le Monde" représentait le mystère, le sérieux de l'univers des adultes.
Puis je me suis mis à lire Libération. "Le Monde" restant trop élitiste, trop austère pour moi.
Enfin je suis passé au Monde. Très fier de moi. Reprenant à mon compte, dans mes discussions, les analyses de ce journal.
Alors j'ai commencé à avoir des doutes. Mais je continuais à le lire comme une sorte de référent de la pensée molle, consensuelle, centriste…
Maintenant j'ai du mal à le parcourir. Je n'y voit plus qu'une sorte de Pravda libéral. Leurs éditos sont abjectes. Ils sont profondément partisans et orientés.

Qu'ils soient partisans ce n'est pas un problème. L'humanité est politique, comme le Figaro, comme Libé. Mais "Le Monde" revendique la pluralité, l'objectivité et pour cela trompe ses lecteurs.
Ouvrir leurs colonnes pour 1 avis contradictoire quand 10 autres articles et leurs éditos reprennent la doxa dominante, j'appelle cela de la manipulation.
Il faut lire les réactions des lecteurs à leurs papiers pour voir le gouffre toujours plus grand qui se creuse avec leurs abonnés.

Ce n'est même pas un journal d'opinion qui s'adresse à un lectorat d'opinion. C'est un journal d'opinion qui remâche l'idéologie de leur investisseurs dans l'espoir d'influencer leurs lecteurs. Une Pravda privée.

Mais peut-être que je découvre la Lune. Je lisais un papier de Lordon qui rappelait comment "Le Monde" avait préparé le terrain de la libéralisation des marchés en 80.

Un peu loin de la Syrie, désolé.
J'ai l'impression bizarre que les gaz du monde ressemblent plus a ce que nos services de maintien de l'ordre utilisent ici chez nous qu'a quelque chose de vraiment toxique..... peut etre que la Boutin pourrait demander une intervention de pays etrangers et porter plainte au tribunal international pour avoir ete gazé....


Sinon, pour faire un peu de hs..... est ce que les residus de munition en uranium appauvri sont ethiques ?
[quote=Sebastien Rochat]Qu'est-ce qui permet de dire que les doses sont faibles ?

La simple comparaison avec les armes chimiques de 14 18, pardine.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sarin#Effets_biologiques

[quote=wikipedia]L'exposition au sarin aboutit la plupart du temps à la mort, et elle laisse toujours de graves lésions et séquelles neurologiques permanentes chez ceux qui y survivent.

On voit bien que si arme chimique il y a, c'est la version champomy de ce qui se faisait couramment au siècle dernier, et du pipi de chat à coté de ce qu'on rapporte plus haut des épandages US au Vietnam. Alors il y a peut être bien emploi d'armes "chimiques" mais on peut d'ores et déjà dire que le Monde ment par omission en nous renvoyant à cet imaginaire collectif - une génération d'invalides aux poumons brulés - pour décrire quelque chose qui semble en pratique plus proche des lacrymos, voire d'une intoxication de la flotte (peut être que Hassad a coupé le retraitement des eaux pour les secteurs rebels?). Certes surement pas de quoi se réjouir mais dans un contexte où on se tire dessus à la roquette, se torture et se cannibalise, rien qui constitue un changement quelconque d'ampleur. Changement dont on sent bien que Le Monde voudrait qu'on s'impriègne pour, bon sang de bois, faire quelque chose, quoi. Un peu comme quand Kadhafi a fait mitraller les manifestants par ses avions (en fait ce n'est jamais arrivé), faisant basculer l'opinion française en faveur du tapis de bombe.

En l'occurence je suis tous prêt à imaginer le commandement syrien, qui non seulement est ce qu'il est mais en plus joue sa survie, décidant l'emploi de ce qu'il a de plus létal. Des USA aux Russes à la France aucun pays ne s'est privé d'empoissonner ses troupes et sa population à diverses moments pour des objectifs militaires supérieurs, et ce sans avoir nécessairement des miliciens qui canardent sous leurs fenêtres pour faire sauter les derniers scrupules. Mais le reportage du Monde renoue avec ces photos libyennes où les rebelles, aux fringues manifestement neuves, en tous cas immaculées et parfaitement repassées tirent vers le hors champ dans des pauses qui indiquent clairement qu'ils ne visent rien de précis et qu'on ne leur tire pas vraiment dessus non plus. Je n'en veux pas à ces photographes de ne pas aller là où ça chauffe vraiment, mais cette manière de nous prendre pour des andouilles n'inspire pas la confiance par ailleurs.

Il est intéressant de regarder les commentaires dans beaucoup de sites, même mainstream: manifestement, beaucoup de gens se défient du traitement médiatique de ce qui se passe là bas. Un bon sujet d'émission...
Clair que les infos indiquent que la Syrie est en train de devenir une cible. Il faut justifier quelque chose.
La propagande est en marche.

Mais ça ne change rien au fait qu'il n'y a pas trop de raisons de douter de ce que racontent ces journalistes.
Même si je ne suis pas sûre que des bombes chimiques soient très efficaces pour combattre, car le gaz se dissout dans l'air très rapidement.

Quand la secte Aum a commis des attentats au gaz sarin à Tokyo, ils ont commencé du haut d'immeubles dans les rues, et ça n'a eu aucun effet, le poison s'est dispersé. C'est dans le métro qu'ils ont réussi à faire des morts, parce que la dispersion était bien moindre.
Là, c'est une arme de complément, pour neutraliser l'ennemi si on ne peut pas le viser. Mais c'est risqué, parce qu'on n'est pas à l'abri d'un effet de retour de courant d'air.
Mais pour Assad, tous les moyens sont bons.
hummmn le monde, n'est-ce pas ce sémillant journal qui participait il y a quelques semaines de cela aux célébrissimes "offshores leaks".

Pour ceux qui auraient habité sur la planète Zorg à ce moment là, je rappelle qu'il s'agissait de "la plus grosse source de renseignement sur l'évasion fiscale, en quantité de document bien supérieure à wikileaks".

Au final, 3 seconds couteaux mis en cause (dont un déjà mort politiquement, et un déjà mort physiquement), quelques considération totalement banales sur les filiales des banques Française dans les paradis fiscaux (information disponible sur le site même desdites banques), et un bras d'honneur fait au gouvernement lorsque ce dernier demande communication des données brutes en vu de traquer les fraudeurs fiscaux.

Lorsque on est poli, on dit "un pet de lapin". Et lorsque on est un rustre comme moi, ça s'appelle faire du vent avec rien, et prendre réellement ses lecteurs pour des cons.


Tout ça pour en venir au fait que je n'ai à titre personnel plus, mais alors plus aucune confiance en ce que peut raconter les journalistes du monde.


Et je m'en voudrais de ne pas également écrire que si le monde est ce qu'il est devenu aujourd'hui, c'est à la base grâce au sémillant tandem Plenel-Mauduit qui opérèrent sa transformation en torchon ultra-libéral, avant de s'en faire jeter par Minc, et finalement d'essayer de se racheter une conscience en fondant Médiapart.
A moitié hors sujet, un épisode de radiolab (Podcast US associé à NPR, en anglais) sur l'utilisation d'armes chimiques pendant la guerre du Vietnam.

Un peu long mais personnellement la réaction de la représentante des Hmongs, ça reste un moment de radio extrèmement puissant.


Résumé: Producer Pat Walters brings us a detective story from the Cold War, about a mysterious substance that fell from the sky in Southeast Asia at the end of the Vietnam war.

As retired CIA officer Merle Prebbenow explains, once the US pulled its troops out of the region, the communists took over -- the Viet Cong and their allies in Laos the Pathet Lao. Eng Yang, who was living in a tiny village in Laos in 1975, explained what that meant for him, and his family and friends. Eng, who talked to us with his niece Kao Kalia Yang translating, is Hmong. Thousands of Hmong fought alongside the Americans during the war, and when the US left, they were targeted by Viet Cong and Pathet Lao, who were out for revenge. Eng says it started with isolated killings, until one day, his whole village was attacked. He and thousands of other Hmong fled their homes and went into hiding in the jungle. And that's when they started seeing it -- yellow droplets that fell from the sky and splattered the landscape, followed by dying plants, animals, and eventually friends and family doubled over with stomach problems.

When US scientists looked at the yellow spots, they found poison, and pretty soon "Yellow Rain" as it was known, had become a flashpoint in the cold war. Chemical weapons expert Matt Meselson and biologist Thomas Seeley, two scientists bent on analyzing the substance, tell us what happened when they challenged the original reports (which were used to justify the production of a chemical weapon by the US back in the early 80s). And when we explain their views to Eng, who saw loved ones die, and who fled his home in Laos to escape, we have to reckon with a very different kind of truth.
Heureusement, chacun sait que les nuages occasionnés par les armes chimiques, quand elles sont utilisées et à l'instar des catastrophes nucléaires en Europe, ne dépassent pas les frontières des pays qui les emploient.
Contrairement au marché transatlantique
Merci Sébastien pour le billet.
Vous pensez à régulièrement changer les filtres des masques à gaz, dans vos locaux ?
Un article du Monde qui tombe à pic pour les partisans d'une ligne dure vis à vis de la Syrie, "les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne tentant toujours lundi en fin d'après-midi de trouver un consensus sur la fourniture d'armes aux rebelles syriens, un dossier sur lesquels les 27 sont profondément divisés depuis plusieurs mois" et "les Européens devant se mettre d'accord avant vendredi minuit, date à laquelle expire l'ensemble des sanctions prises depuis deux ans par l'UE contre le régime syrien, dans lequel figure l'embargo sur les armes."
http://www.lepoint.fr/monde/syrie-les-europeens-pas-d-accord-sur-l-embargo-sur-les-armes-27-05-2013-1672745_24.php

C'est BHL qui doit être content...
http://www.youtube.com/watch?v=eNZ26NmINs0
Depuis le temps que les plumitifs, bien à l'abri derrière leurs stylos, la réclament, leur guerre à la Syrie (pour mieux enquiller avec l'Iran qui bien sûr bricole sa bombe atomique en douce, puisqu'on nous le dit tous les matins), ils vont peut-être finir par l'avoir...
Et puis, six mois plus tard, comme en Irak avec Powell et sa petite fiole remplie de lessive, on nous apprendra que non, finalement, on n'a rien trouvé de probant, mais que dans le doute, c'était une riche idée d'y aller... C'est vrai qu'en Libye, et en Afghanistan, la réussite est également éclatante et le résultat sensas'.
Reste une question : on nous somme de faire des économies, parce que les caisses sont vides. Ils le trouvent où, le pognon, pour aller là-bas ?
Manuel Valls pourrait puiser là une idée pour améliorer l'efficacité des bombes lacrymogènes de nos forces de l'ordre. Christine Boutin n'aurait plus à faire appel à ses talents de tragédienne.

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