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Glyphosate : et maintenant, l'étude qui tombe à pic pour Monsanto...

ous l'avez entendu ce matin : le glyphosate vient de voir son autorisation en Europe prolongée pour cinq ans.

Derniers commentaires

Daniel : ce qui me surprend le plus c'est la campagne qui a été mené sur le glyphosate pour tenter de faire un mouvement citoyen (pétition très orienté après une grande quantité d'article eux-même orientés). Je retrouve là l'argumentaire que vous aviez déjà développé : un mensonge fait par des journalistes pour de bonnes raisons sont justifiés alors que le lobby des entreprises c'est le mal. Toute information favorable aux entreprises (ici Monsanto pour vous, alors que ce n'est pas le cas) est douteux, toute information défavorable (même avec occultation d'une partie) est valide.

Si on reprend : cette étude est sérieuse, elle n'est pas une surprise, même le CIRC la connaissait et n'a pas voulu la prendre en compte parce que non publiée à ce moment là.
Bref, votre titre est assez malhonnête par ce que l'on pourrait tout aussi bien dire la même chose de l'avis du CIRC qui tombe pile au moment du renouvellement alors qu'il n'était pas dans leurs dossiers urgents. Vous pourriez tout aussi bien vous surprendre de la coïncidence de l'implication de M Portier à la fois dans l'avis sur le glyphosate et dans un procès contre celui-ci (pour quelques milliers d'euros).
Toute cette histoire nous montre une chose, la science n'est pas du tout maitrisé ce qui permet de raconter n'importe quoi dans tout les sens : des donneurs de leçon d'agronomie pullulent dans tous les forums, les journalistes sont subitement devenus des spécialistes de substances cancérogènes. Je suis épaté. Puisque tu penses comprendre tout comprendre au classement du CIRC (celui qui sert de référence à tous), je vous conseille cette vidéo Médifact. En plus, elle ne parle pas de Glyphosate.
Excellent travail Alan V.
De la constance, du mordant, une pointe d'humour...
Vous méritez votre médaille de Glyphosate d'honneur. Elle vous sera remise lors d'un vin de même nom arrosé au Glyphosate, bien sûr...
Dépéchez-vous, il n'y en aura pas pour tout le monde?

A moins que vous ne soyez petit robot Glypho que celui qui rabâche les mots qu'on lui a appris.
Couché maintenant petit Glypho.
Gentil!
A moins que vous ne soyez petit robot Glypho que celui qui rabâche les mots qu'on lui a appris.
Couché maintenant petit Glypho.

Purée, qu'est-ce que ce genre de réflexions peut m'inspirer de mépris... Pour qui se prend-elle, cette science qui OSE contredire nos biais idéologiques ? Vous ne valez pas mieux que la Tea Party.
Voyez-vois cher Browny mon frangin, mon cadet de 2 ans, a "crevé" d'une longue maladie, il y a deux ans.
Cette longue maladie due à cette amiante qui fait son travail de sape petit à petit.
Cette amiante qui pullule encore partout.
Cette amiante bienfait de la science afin d'élaborer des matériaux de haute tenue cancérigène.

Alors votre idolâtre totem de la science source de bienfaits inépuisables pour l'humanité vous pouvez vous la mettre où bon vous semble.
Ou alors acceptez " les sciences citoyennes" idée de Testart et Velot dont vous pouvez nier les compétences. Mais il va falloir se lever tôt et que vous ayez nombre bonbons en poche...

y'a-t-il un intérêt financier à combattre le glyphosate?
Y'a-t-il un profit substantiel à vouloir l'interdire?
Aurai-je des sous supplémentaires dans ma poche quand je verrai Monsanto disparaître?
A qui profite le crime "potentiel" du glyphosate?

Quand les travaux des Bourguignon montrent ce qu'est une terre riche et une terre pauvre qui pour "donner" ne peut plus se passer d'intrants...Elle est en addiction chimique, camarade...

Quand au Tea Party j'en suis à l'extrême opposée...les libertariens sont un avatar de l'anarchisme libertaire, un faux semblant, un canada dry...

Bonne cure de glyphosate.
Voyez-vois cher Browny mon frangin, mon cadet de 2 ans, a "crevé" d'une longue maladie, il y a deux ans.
Cette longue maladie due à cette amiante qui fait son travail de sape petit à petit.
Cette amiante qui pullule encore partout.
Cette amiante bienfait de la science afin d'élaborer des matériaux de haute tenue cancérigène.
Alors votre idolâtre totem de la science source de bienfaits inépuisables pour l'humanité vous pouvez vous la mettre où bon vous semble.

Je suis désolé pour votre frère, mais la science-totem, comme vous l’appelez, a démontré la dangerosité de l'amiante dès la fin du XIXè siècle. Et la méthodologie de l'étude qui constate l'absence de lien glyphosate-cancer, est la même que celle de l'étude qui a récemment re-démontré l'existence d'un lien cancer-amiante (on aura décidémment cité le blog de David Louapre toute la semaine...). Le problème ici n'a donc rien à voir avec la science, mais avec la capacité du politique à en prendre en compte.

y'a-t-il un intérêt financier à combattre le glyphosate?
Y'a-t-il un profit substantiel à vouloir l'interdire?
Aurai-je des sous supplémentaires dans ma poche quand je verrai Monsanto disparaître?
A qui profite le crime "potentiel" du glyphosate?

C'est une manière bizarre de raisonner. À qui profite la théorie de la terre plate ? À personne, et ça n'empêche pourtant pas des gens de s'investir dans le combat de sa reconnaissance ; leur conviction ne prouve pas pour autant qu'ils ont raison.

Si demain, le glyphosate profite soudain à Gandhi, puis le surlendemain à Hitler, ça ne va pas changer à chaque fois son caractère cancérigène. Qu'il profite à tel ou tel ne change rien aux faits.

Monsanto est un peu l'équivalent de Satan sur terre, et que son produit soit dangereux ou pas, l'entreprise s'en fout : son but est d'en permettre la commercialisation à tout prix. Monsanto va donc favoriser les études qui permettent la commercialisation (= qui démontrent que le glyphosate est non cancérigène), et charger celles qui ne vont pas en son sens (= qui démontrent que le produit est cancérigène). C'est odieux, immoral, bassement pragmatique, mais "c'est tout".

La preuve la plus éclatante de cela, c'est que les Monsanto leaks ont démontré que cette étude (celle qui blanchit le glyphosate), Monsanto avait d'abord cherché à la pilonner, pensant qu'elle allait mettre à jour un lien glyphosate-cancer, avant de se rétracter en voyant que les résultats allaient dans leur sens. C'est bien la preuve qu'il n'ont absolument aucune idée de la dangerosité de leur produit, et c'est ce qui les rend odieux : il s'en foutent.

Bref, il y a mille manières de détester Monsanto, que le glyphosate soit cancérigène ou pas.
Je ne suis pas non plus dans l’idolâtrie de cette étude, mais si on la démonte, je veux que ce soit avec des preuves scientifiques, et pas parce que "c'est bon on sait". Sinon nos biais idéologiques deviennent notre seule boussole, et alors autant assumer la chose, et poser notre cerveau sur la bas côté.
A la prochaine "étude" camarade...

C'est con cette fixette que l'on fait sur le glyphosate c'est comme les OGM, les tueurs d'abeilles, les....(vous pouvez continuer)

Vous ne me dites rien des "sciences citoyennes" de Testart et Vélot...et d'une "maîtrise" citoyenne d' une recherche que l'on jugerait digne pour le BIEN COMMUN.

Mon reste étant très léger c'est à vous de voir.
Pour la route: http://www.nordeclair.be/159579/article/2017-11-29/belgique-le-glyphosate-interdit-la-vente
Je dois avouer que je ne connaissais pas du tout cette expression. Alors quelles sont les idées principales des "sciences citoyennes" ? Que les citoyens puissent se mettre à niveau en sciences ? Que la société civile dispose d'une enveloppe pour commander une étude d'expertise ? Qu'elle intègre les comités de lecture ? Qu'on tire au sort le financement des thèses ?

Je ne connais pas ce M. Testart. Mais en moins de 30 secondes, je suis tombé sur des affaires de procès et de point godwin :-/ Ce qui m'apparaît comme un mauvais signe. Mais je ne souhaite pas m'arrêter là, car je pense, personnellement, qu'un effort devrait être réalisé pour que nos concitoyens aient "des bonbons en poche" comme vous dites: l'éducation populaire selon la formule consacrée, et notamment en sciences.

Egalement, il y a des chances que les processus de financement de la recherche puissent être améliorés. Et je ne pense pas seulement aux 331 millions de coupe budgétaire nationale annoncée cet été. Mais j'ai l'intuition que remettre le budget de la recherche entre les mains de la société civile serait une mauvaise décision. En effet, la démocratie est une belle et magnifique utopie réalisée. Mais premièrement, et vous serez d'accord avec moi, la mise en oeuvre de la nôtre mérite d'être améliorée autrement plus impérieusement et urgemment que les actuels mécanismes de décision dans la vie scientifique. Mécanismes reposant essentiellement sur les publications dans les revues à comité de lecture, et le principe de réfutabilité. En ce sens, si nos débats politiques - et non nos décisions politiques, mais j'y reviens - pouvaient s'inspirer de ces mécanismes, il est probable que les échanges entre citoyens s'en trouvent enrichis, apaisés, et éclairés.

Deuxièmement, je pense qu'assujettir le budget de la recherche à un suffrage universel direct serait une mauvaise chose parce-que la science et la démocratie ne s'appuient pour l'instant pas sur les mêmes préceptes. Et peut-être pour toujours. Ou pas. Toujours est-il que la science formalise ses choix sur la raison: l'établissement et la validité de la preuve, elle-même contrôlée par des pairs, grâce au principe de réfutabilité. A contrario, la démocratie est présidée par l'irrationnel: des valeurs et des affects, qui remportent l'adhésion et la conviction, elles-mêmes motivant un engagement. Et que les choses soient claires: j'ai beau être scientifique, ou peut-être parce-que je suis scientifique, il n'est certainement pas question pour moi de dénigrer l'irrationalité. Et encore moins de préjuger que la raison, dans l'absolu, serait un meilleur outil que l'intuition pour l'humain.

En conséquence de quoi, il m'apparaît qu'une bonne idée serait de s'inspirer de Montesquieu et de la séparation des pouvoirs. Point trop de sciences en démocratie, et point trop de démocratie en sciences. Mais un petit peu quand même dans les deux cas comme garde-fou. Et force est de constater que cet équilibre pourrait être amélioré: je ne connais aucun scientifique qui ne dise autre chose que la décision sociale appartient à la sphère politique, toute améliorable que notre démocratie puisse être; par contre, et de toute évidence, les sphères politiques et l'économie en particulier, se montrent parfois un peu trop envahissantes dans les affaires de la science. Car effectivement, il est assez facile de constater dans certaines organisations de recherche scientifique, une proportion plus que majoritaire des financements d'intérêts privés.

Et là, il me semble que nous procédons vous et moi à des conclusions différentes, quand bien même nous partageons peu ou prou le même diagnostic. En fait, il me semble que nos conclusions divergent parce-que nous exprimons le même diagnostic de manières différentes. J'espère ne pas trahir votre pensée en la paraphrasant de la manière suivante: "la science se laisse bouffer par les intérêts privés". Et ma formulation est plutôt: "les intérêts privés bouffent la science". Ainsi, de votre point vue, si toutefois je le comprends bien, la science est coupable de collusion, voire de corruption. Tandis que de mon point de vue, ce sont les intérêts privés qui corrompent la science, avec la complicité d'une démocratie perfectible, pour ne pas dire non-aboutie. Il semble, en tout état de cause, que nous soyons d'accord pour dire de manière parfaitement irrationnelle, intuitive, et engagée que: "les intérêts privés pilotent trop la science".

Toute la question est alors de savoir et de décider où se trouvent les responsabilités de cette corruption, et où se trouvent les points d'améliorations possibles et justes. Je vous pose alors une question fermée de manière honteusement orientée: est-ce que notre démocratie est malade, ou est-ce que nos chercheurs sont condamnés à marcher sur la tête pour obtenir des financements ?
Pour Jacques Testart: (père, quand même, du premier bébé éprouvette)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Testart

Pour les sciences citoyennes:

https://sciencescitoyennes.org/

"La science" sur son nuage de science se souciant très peu (pour certains scientifiques) d'où vient l'argent qui permet de poursuivre leurs études, se trouve, malgré elle, de bonne foi (sic), à l'insu de leur plein gré, manipulée par des intérêts privés qui ne sont en aucun cas altruistes et qui ne veulent que retour sur investissement A savoir gagner le plus de fric possible. Logique en économie capitalo-libérale.

Les recherches non-rentables mises au rencard, les plus juteuses alimentées de subsides conséquents

Se laissant "facilement" corrompre la science est la proie des intérêts qui corrompent.

Un regard "citoyen" pourrait être l'alimentation en fonds de laboratoires de recherches dont l'objectif premier n''est pas de faire du fric mais de donner au mot progrès un sens véritable vers une amélioration des conditions de vie de tout le monde. (Bien Commun)
Je ne parle pas de science étatisée mais de science contrôlée par des citoyens formés et compétents.


Je rêve, mais pourquoi pas?
Et bien si les citoyens sont formés et compétents, qu'est-ce qui les différencieraient des scientifiques ?

Ensuite, de mon point de vue, l'intérêt de la société civile n'est pas l'intérêt de la science, et réciproquement. La recherche a son propre objectif: produire des savoirs. Ceci est très clair pour tous les scientifiques. La société civile a ses propres objectif: les siens. Et l'un des problèmes de la politique, ou dit autrement, la beauté de la démocratie, c'est précisément que les objectifs du "peuple" ne sont pas clairement définis, ne serait-ce que parce-que tous les citoyens n'ont pas la même définition du bien commun. Pour s'en convaincre, il suffit de considérer que si tout le monde partageait la même intuition que Mathilde Larrère, vous, et moi du bien commun, alors nous n'aurions certainement pas Macron pour président aujourd'hui.

En matière de sciences, la société civile exprime le plus souvent le besoin d'être rassurée, et particulièrement sur les questions sanitaires. Si la société civile contrôlait le budget de la science, alors 80% de celui-ci aurait été probablement dilapidé ces dernières semaines sur l'aluminium dans les vaccins, et sur le glyphosate dans les engrais industriels. En ce sens, la société civile ne ferait pas d'autre chose que ce que font les intérêts privés: financer et commander à la science des "expertises" - des études pour répondre à une question particulière. Et la "recherche" - établir des savoirs - continuerait d'être assujettie à ces expertises là. Pour preuve: est-ce que la société civile continuerait de financer celles et ceux qui ont mené l'étude dont tout le monde parle sur le glyphosate, alors que cette dernière ne va pas dans le "sens" de l'opinion; tandis que l'ensemble de la communauté scientifique est d'accord pour saluer le sérieux et la qualité de cette étude ?

Dès lors, le contrôle et l'orientation de la science par la société civile ne règle absolument pas la question de l'indépendance de la Recherche. Il ne s'agirait que de remplacer un assujettissement par un autre. Il est alors nécessaire de faire le parallèle avec l'indépendance de l'Art pour bien comprendre les choses. L'indépendance de l'Art et son financement par les fonds publics ne sont de toute évidence pas parfaits, et de toute évidence perfectibles. Pour autant, l'intuition démocratique ne consiste pas à imaginer une discipline artistique "contrôlée par des citoyens formés et compétents".

Pourtant, ce réflexe existe pour les sciences. Et de mon point de vue, il est conditionné par une autre préoccupation exprimée par la société civile: l'impérieuse nécessité de dire ce qui est bien et ce qui est mal. Et je vous rappelle que la société civile n'est pas composée que par des personnes qui partagent notre intuition de l'intérêt général. Dès lors, il est probable que les citoyens dans leur ensemble et par la loi du plus grand nombre, n'auraient pas autorisé M. Testart à procéder à une fécondation in vitro. Je vous prie de vous rappeler le tollé général engendré par les "bébés éprouvettes".

De mon point de vue, les citoyens ont le droit et le devoir de dire ce qui est bien et ce qui est mal, en tout cas pour ce qui les concerne et relève de leurs prérogatives. Je ne sais pas le dire mieux pour l'heure, mais par exemple, il ne me semble pas que dire si telle oeuvre artistique est "morale" ou ne l'est pas, relève des prérogatives de la société civile.

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L'indépendance de la science couplée à une démocratie efficiente pourrait donner l'échange suivant:
- [scientifiques] hey les gars et les filles, j'ai découvert le glyphosate. C'est un herbicide efficace. Vous en voulez ou pas ?
- [citoyens] mouais, faut voir, ça donne quoi d'un point de vue sanitaire ?
- [scientifiques] y'a des études discutables qui concluent à un effet cancérigène probable. Au fait, on explique là-bas ce qu'on entend précisément par "probable" ;-) Et la dernière étude soignée aux petits oignons conclue qu'il n'y aurait pas d'effet avéré. Ca a l'air cool, non ?
- [citoyens] mouais, c'est gentil mais non. On vous avoue qu'on n'a pas tout compris dans les moindres détails, et qu'on n'est pas unanime non plus sur le sujet, mais globalement on est plutôt contre. Donc on va dire à l'industrie de ne pas l'utiliser. Mais merci beaucoup. Et continuez ! Vous faites du bon boulot :-)
- [scientifiques] no problemo. C'est vous qui choise. Merci à vous, c'est un plaisir de travailler dans ces conditions :-)

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Actuellement, s'immisce dans l'échange un troisième larron, et la discussion ressemble plutôt à:
- [scientifiques] hey les gars et les filles, j'ai découvert le glyphosate. C'est un herbicide efficace. Vous en voulez ou pas ?
- [monsanto] carrément ! Amène moi-ça ! Hey, les gars et les filles, j'ai inventé mon glyphosate à moi que c'est le mien. Vous voulez du glyphosate, vous avez besoin du glyphosate, et le glyphosate va vous coûter un bras x-)
- [citoyens] hey, les scientifiques, vous branlez quoi ?! On veut pas de votre glyphosate de merde !
- [monsanton] il est beau il est tout frais mon glyphosate. Mangez-en, buvez-en, c'est bon pour la santé !
- [scientifiques] nan mais on y est pour rien, bordel ! C'est quand même pas de notre faute si vous êtes infoutu de garder vos industries en laisse. En plus, le glyphosate n'est à priori pas aussi méchant que ce que vous imaginez. De toute façon vous comprenez rien aux sciences, vous nous coupez notre budget, et on travaille dans des conditions moisies. C'est vous qui faites un travail de merde: on en est réduit à se faire payer nos factures par Monsanto !
- [monsanton] il est beau il est tout frais mon glyphosate. Mangez-en ! Nan mais nous on est des "scientifiques". Et de toute façon, il faut laisser la main invisible du marché faire son office. Car l'économie doit rester libre et indépendante pour le bien de l'humanité. Y'a des "scientifiques" comme François Lenglet qui l'atteste.
- [citoyens] ah putain ! les sciences c'est quand même bien de la merde. Vous êtes le mal incarné, tandis que nous on travaille pour la gloire de l'intérêt général ! Et toc !
- [scientifiques] mais puisqu'on vous dit que...
- [monsanto] il est beau il est frais mon glyphosate !
- [citoyens groupe A] oui, enfin monsanto n'a pas tort: l'intérêt général c'est la concurrence libre et non faussée. D'ailleurs de nombreux économistes scientifiques le "démontrent".
- [scientifiques] mais on vous répète que...
- [citoyens groupe B] assez de sciences ! On le voit bien que le libéralisme va à l'encontre du bien commun, puisque de nombreux économistes "scientifiques" le démontrent. Et tous les "scientifiques" sont vendus à Monsanto, sauf Lordon !
- [scientifiques] mais pas du tout, on essaye de vous expliquer que...
- [monsanto] il est beau il est frais mon glyphosate !
- [scientifiques] oh et puis zut ! Démerdez-vous ! Vous me faites perdre mon temps.
- [monsanto] il est beau il est frais mon glyphosate !
- [citoyens groupe B] connards !
- [scientifiques] qui ça ? Incultes !
- [citoyens groupe A] A mort !
- [citoyens groupe A section 1] Euh... peut-être pas à mort non plus, faut pas exagérer :-/
- [citoyens groupe B section 2] A mort vous même !
- [citoyens groupe B section 1] mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente :-)
- [citoyens groupe A section 1] j'aime bien Brassens aussi. Cool :-)
- [citoyens groupe A section 2] et [citoyens groupe B section 2] en choeur: Traites ! A mort !
...
- [monsanto] il est beau il est frais mon glyphosate !

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Je ne sais pas vous, mais moi je préfère la première scènette à la seconde. Et pour passer de la seconde à la première, les citoyens devraient certainement reprendre le contrôle de l'économie, et non pas de la science.
Soyons plus précis.
Si on regarde ces questions/réponses du CIRC de l'an dernier, on voit que l'étude était connue et prise en compte en disant qu'elle manquait de recul avec seulement 5 années de suivi. Ce qui est sorti dernièrement est une réactualisation avec plus de recul. L'étude originelle est mentionnée dans cette monographie du CIRC, p. 331 : De Roos et al. (2005).
Pour le coup, cette réactualisation tombe vraiment à pic vu que l'étude est un des arguments principaux des défenseurs de l'innocuité du glyphosate depuis l'avis du CIRC de 2015.
Mais le classement du CIRC est moins motivé par les études épidémiologiques, au niveau de preuve limité, que par celles de biologie en labo : "the evidence for causing cancer in experimental animals was “sufficient’’ and the evidence for causing genotoxicity was “strong”" dixit le questions/réponses.

Le fond de la question me semble donc : pourquoi utiliser un produit possiblement cancérogène, génotoxique, si on peut s'en passer ? Pourquoi accepter de voir cette molécule circuler dans nos organismes si on peut l'éviter ?
Soit on démontre au CIRC que les études sur la dynamique biologique du glyphosate sont erronées et il reverra son avis pour dire que c'est une molécule dont on a rien à craindre au niveau biologique, soit il fait juste son boulot en disant que c'est une de plus parmi la multitude qu'on ingère tous les jours, qu'elles soient d'origine naturelle ou produit de notre industrie.

De ce que j'ai lu, le glyphosate ne m'a pas l'air bien dangereux et les études épidémiologiques montrant de possibles associations à certains types de cancer sont peu probantes. Il n'en reste pas moins que la décision politique, sociale, doit se faire en prenant en compte tous les paramètres, ne pas négliger que la molécule ne serait pas biologiquement neutre pour l'animal (dont l'humain), en plus des questions environnementales (développement de résistances, effets collatéraux sur la flore etc.).
A tout le moins, il faudrait que le glyphosate n'ait que les effets annoncés par le vendeur : action locale ciblée, biodégradabilité, action neutre hors des organismes cibles (plantes). Si en fait on le retrouve dans les nappes phréatiques, qu'on peut le doser dans les urines du consommateur et qu'on voit des effets sur l'animal, ce n'est plus la même chose.
HMMMMM! Merci qui? Merci, Monsanto!

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Le ministre de l'agriculture allemand s'excuse. Merkel est fâchée.
On s'en fout, le mal est fait. C'est bien là l'essentiel.
Crise politique ? On s'en fout. Monsanto vient de gagner 5 ans. ILs auront temps de voir
le prochain vote et le prochain ministre qui se " trompera" et s'excusera.
Au fait, qu'en est il de la rémanence dans le sol?
Je m'explique : le glyphosate avait été vendu comme "désherbant super cool" car les bactéries du sol sont sensées le dégrader en un mois (environ). D'où l'argument de vente : "toxique ou pas, 4 semaines après traitement le glyphosate a disparu et vous pouvez semer sur la zone désherbée.
Si j'ai bien compris (source Kokopelli) le lobby monsanto ne s'est pas vraiment battu sur les 10 ans, parce que round up et leurs semences résistantes à ce produit vont tomber dans le domaine public.Il semblerait qu'ils aient mieux en rayon.
A suivre???
Il faut dire à la défense de l'Administration Européenne qu'elle a déjà fait l'effort considérable de réduire la durée projetée d'autorisation de 10 ans à 5 ans.

Maintenant, cela ne change rien aux faits.

Quand on se balade sur les coteaux des Vosges, le Piémont, le long des vignes et même dans les villages, une belle odeur de sulfate nous enfle les narines. On l'a retrouve en cueillant les grains de raisin restés après les vendanges et dédaignés par les oiseaux. Il n'y a que les guêpes encore qui viennent s'en délecter. Mais aucune alarme sauf si l'épandage s'est déroulé dans des "conditions inappropriées"

Le vin bio en souffre aussi ou doit s'y résigner

Et c'est cette étonnante venue de faits contradictoires qui est la marque de la période que nous traversons :
Les éoliennes marines nous permettent de lutter contre l'épuisement des ressources naturelles mais on nous apprend que leurs vibrations sonores dans les fonds marins polluent gravement les mers, le Monde du Silence, avec des effets néfastes sur la faune aquatique.
Les éclairages à LED seraient plus écologiques mais des études nous disent qu'ils sont néfastes car ils dissipent des rayons lumineux dangereux pour les enfants et les vieillards, et polluent aussi de façon lumineuse la nuit terrestre car leur usage se multiplie exponentiellement du fait de leurs moindres coûts
Et maintenant ce glyphosate qui serait aussi anodin que la bouille bordelaise.
Il eut été intéressant de faire un lien avec les suppressions de postes de journalistes d'investigation chez France TV : je me souviens d'une émission de Cash Investigation sur les manœuvres des lobbys de l'agroalimentaire pour produire des études "scientifiques" en leur faveur leur permettant ainsi de donner l'illusion d'un doute sur les risques (et pour rédiger les textes a la place des députes européens) ainsi que d'une autre émission sur les pesticides et stratégies de Monsento et autres... autant d’enquêtes qui risquent de ne plus voir le jour tandis que cette actualité démontre a quel point elles sont utiles ! D'un cote le gouvernement semble aller contre la décision européenne sur le glyphosate, de l'autre il s'assure que les stratégies permettant d'en arriver la restent bien discrètes et méconnues !
Cher Daniel,

non, non, dans ce cas, le ministre allemand de l'agriculture n'avait pas besoins d'instructions de la chancelière (nous ne sommes pas en monarchie républicaine comme en France). La règle est l'abstenmtion en cas de conflit à l'intérieur d'un gouvernement de coalition. La ministre de l'environnement (socialdémocrate) était résolument contre, donc le ministre de l'agriculture (CSU, conservateur) aurait du s'abstenir. Ce qu'il n'a pas fait. Ce qui est d'autant plus délicat que les négociations en vue de la formation du nouveau gouvernement n'ont pas encore commencé.
Zut, il faut être abonné au Monde si on veut lire les articles donnés en lien dans la chronique.
Bonjour
Entendez-vous les violons de l'orchestre: "L'Europe vous protège !!"
Attention, le groupe témoin de cette étude n'est pas composé d'agriculteurs bio, mais d'agriculteurs utilisant d'autres pesticides. L'étude ne dit pas que le glyphosate n'a pas d'effet sur le cancer, mais qu'il n'en a pas plus que les autres pesticides.
Un biocide n'est pas toxique. Alors pourquoi tue-t-il des plantes?
Un insecticide tue les insectes "'ravageurs". Alors pourquoi ne tue-t-il pas les abeilles, qui sont des insectes? Ah j'ai trouvé. Sur les abeilles il y a écrit "je ne suis pas un ravageur", du coup il ne les tue pas.

Par ailleurs pourquoi ne se pose-t-on toujours que la question "comment" et jamais "pourquoi". Pendant des siècles on s'est passé de ces poisons, inventés pour gazer les tranchées. Maintenant il est soi-disant "impossible" d'avoir une récolte de céréales sans l'utilisation de roundup ou autre. Les céréales cultivées jusqu'à leur invention n'existaient sans doute pas. Pareil pour les imbéciles pour lesquels un brin d'herbe "fait sale" et arrosent le bitume avec des poisons (je l'ai vu faire même dans de tout petits villages). Inutile et polluant, mais après "c'est propre". Le ruisseau à côté, lui, est très propre. Plus de vie.
En attendant des études incontestables, souffrez que je m'abstienne de consommer du glyphosate.

Euh, ben non, je peux pas. La cour de la propriété qui surplombe mon jardin est désherbée au glyphosate, les voisins trouvent que c'est plus rapide et moins coûteux. Dans le champ d'en dessous, où on cueille (cueillait) les pissenlits au printemps, le paysan asperge les rumex, espèce envahissante, d'un herbicide dont il ignore (ou tait) la composition. Je vois régulièrement, à l'automne, des champs entiers changer brutalement de couleur, des portions de haie, des bordures de chemin bien délimitées faner brusquement. En alpage, (en alpage, dites!), ils aspergent le vérâtre au lieu d'améliorer la gestion des pâturages, ça va tellement plus vite. Pensez-y quand vous mangerez du Beaufort, Appellation d'Origine Contrôlée.

En 2015, l'eau de mon robinet a été polluée, "occasionnellement" par des dérivés de glyphosate (10 fois la norme admise). En 2015, rebelote, je pense, mais le mot "glyphosate", cette fois, est écarté au profit d'un plus anodin "pesticide": n'ayant pas réussi à localiser le responsable de la pollution (je leur avais demandé des comptes), ils ont édulcoré le bilan qualité de l'eau, mais gardé le titre (narquois?) "Quelle eau buvez-vous?".
Je mange gras, je mange salé, j'ai abandonné les cinq fruits, cinq légumes, je regarde les autres faire du sport, je me déplace en canapé...depuis que je bois mon verre de glyphosate par jour je me porte comme un charme, des feuilles poussent sur ma tête.

Le seul véritable inconvénient est pour mon épouse car la nuit je suis phosphorescent.

Je ne vais pas en faire un plat.
C'est beau ma remise de produits phytosanitaire la nuit...
C'est le seul endroit où tu ne fais jamais la poussière.
Aucune vie. Tout propre.
Nickel
Évidemment il est tentant de penser que Monsanto bidonne et rançonne, mais quand même.
Si des soupçons pèsent sur cette étude publique américaine, il faut souhaiter que des voix autorisées le disent le plus vite possible, avant que ne s'élève la vague inévitable de l'écolo-scepticisme.
Hein ?!

Donc on va arrêter de faire confiance aux études sérieuses (sérieuse jusqu'à preuve du contraire, évidemment), et les balayer d'un revers de main en disant "en fait on sait bien que c'est dangereux, donc ouste !".
Dans le Round Up il n'y a pas que du glyphosate:

http://www.gmfreeme.org/glyphosate-whats-the-problem/

« When glyphosate is sprayed on crops it’s in a formulation that includes many so-called ‘inactive’ ingredients. But recent data shows ‘inactive’ ingredients in the formulation. Some estimated roundup is 1000 times more toxic that glyphosate on its own.

In a study of Ontario farming populations, exposure to glyphosate nearly doubled the risk of late miscarriages. In addition, the ethoxylated surfactant in the Roundup formulation doubled the toxic effect of the glyphosate. The excipient, along with the glyphosate, ends up in our food and our animal feed. Which means it ends up in us too.

Unfortunately, no study has yet shown how much of these ‘inactive’ ingredients we also consume when we eat conventionally grown produce and animal products.”
Sinon j'ai du mal à comprendre en quoi cette étude serait favorable à Monsanto !
Vu qu'elle évoqué un lien entre glyp & leucémie !!!
En France c’est 450,00€ d’amende si un maraîcher vend des fruits et légumes qui sont en dehors du catalogue officiel de MONSANTO:
http://www.dailymotion.com/video/x5egug1
Concentrer toute la question du glyphosate sur sa cancérogénéité me semble réducteur... Pourquoi ne pas se demander si le glyphosate est toxique, tout simplement ?

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