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Ghosn à Versailles : le récit du réalisateur de la vidéo

Le photographe-réalisateur Yann Buisson et son chef-opérateur ont été rémunérés 1650 euros pour filmer la fastueuse soirée organisée par l'ex-PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, le 9 mars 2014 au château de Versailles. Il raconte à Arrêt sur Images les heures passées à cavaler avec son matériel dans les ailes du château, les DVD remis à la direction de Renault, et ses rushes, aujourd'hui entre les mains de la justice. Interview.

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Mon grand-père, aussi, a bossé sous un pilon dans les usines Berliet, après avoir crevé de faim pendant les grèves de 36. Pendant plus de 50 heures par semaine, il avait des cordes aux mains qui lui tirait les bras pour éviter qu'il se fasse emboutir(...)

"Plus jeune, plongé dans un tel contexte, j'aurais hurlé au gâchis. "


Je dois être conservateur car je n'ai jamais cessé de vomir pour les mêmes raisons

et par fidélité aux miens qui appartenaient au Bund


(...)

Peut-on dire que le pseudo Roi-Soleil  est con  comme la lune ?

Derniers commentaires

Carlos est en cavale !

En premier lieu, j'ai été choqué qu'on puisse louer plusieurs salles de Versailles pour ce type d'évènement privé.

Les images sont belles, mais il y a trop de travellings et de plans steadycam.

Tiens, il y a longtemps que je n'avais pas ré-écouté le Lolito-Lolita de Renaud.

C'est quand même du beau boulot pour 1650 euros HT ... Carlos a été radin pour le coup, surtout vu le "pognon de dingue" dépensé pour cette soirée.


Pour le reste, même commentaire que bien d'autres asinautes: voir une telle débauche de luxe fout la gerbe.



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Il est étrange cet article, il ne ressemble pas à asi.

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1650 € pour deux personnes ? Dans une soirée qui en a couté plus de 600000€ ? C'est une blague ?

Mon grand-père, aussi, a bossé sous un pilon dans les usines Berliet, après avoir crevé de faim pendant les grèves de 36. Pendant plus de 50 heures par semaine, il avait des cordes aux mains qui lui tirait les bras pour éviter qu'il se fasse emboutir en même temps que les pièces qu'il fabriquait.
Il détestait De Gaulle, lisait le Canard chaque semaine et militait pour les semaines de congés payés qu'on est en train de perdre en 2019. Chaque fois que je vois Macron et sa startup nation, Ghosn avec son petit sourire, hé bin j'ai une petite émotion en pensant à ces personnes qui se sont battues pour nos droits.
Voilà, c'était MA séquence émotion de la journée.

Dire que je repasse encore le merveilleux film "vive la sociale" de Gérard Mordillat pour mes petits enfants.. François de Cluset.. quelle déception !

C'est à vomir de fatuité. Carlos Ghosn se voit en roi... Vive les tribunaux révolutionnaires!


Peut-on dire que le pseudo Roi-Soleil  est con  comme la lune ?

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"Plus jeune, plongé dans un tel contexte, j'aurais hurlé au gâchis. "


Je dois être conservateur car je n'ai jamais cessé de vomir pour les mêmes raisons

et par fidélité aux miens qui appartenaient au Bund


Le BUND , en voila des héros sur lequels la memoire collective est bien discrète .

Ne sont pas dans l'air du temps , nulle part.

"Le BUND , en voila des héros sur lequels la memoire collective est bien discrète ."


J'ignore en effet presque complètement ce qu'était le Bund, et je suis preneuse d'une mise à niveau. Qui s'y colle?

Allez je m'y colle... des liens

L'un résumé

L'autre hélas en Anglais mais plus complet


Hallucined pourrait le faire mieux que moi s'il vient sur cette page


Vous dites "Et l'émotion, qui s'était un peu émoussée, me revient quand je vois mes enfants se rapprocher du "12 métiers, 13 misères" de mon grand père. "

Cette crainte me taraude souvent pour mes enfants et les nouvelles générations qui n'ont pas eu les facilités que nous avons eues.

Encore hier je discutais avec deux cyclistes d'Uber Eat en pause commune vers d'autres courses : il est certain que cette forme de précarité et misère est d'une certaine mesure plus visible et plus publique que les difficultés de l'ouvrier Renault de l’ile Séguin ou de votre grand-père

ou d'Alain Le Goff le grand-père de Per Jakez Helias :

"Pa vezer paour, ma mab, dao eo kaoud enor. Ar re binvidig n'o deus ket ezomm

(Quand on est pauvre, mon fils, il faut avoir de l'honneur. Les riches n'en ont pas besoin).


La vigilance se cultive comme toutes ces bons légumes de votre jardin


Je vois que la nouvelle génération continue plutôt bien sur cette voie

et à mon tour j'affirme "I am literally a communist"










Le Bund est-il toujours membre du Crif  ? 

 ( il semble  qu'il en était membre fondateur ? )

Le Bund ?


Formé par des juifs de l'Est avec un rejet TOTAL de la religion.


Mes deux grands pères, juifs polonais, étaient des fils de rabbin !


C'est avec une révolution et une prise de conscience personnelle qu'ils ont adhéré à cette organisation, le Bund.


D'abord un idéal, le Socialisme, ensuite promotion de la culture Yiddish, très importante. 


Puis un partage de l'idéal au delà des appartenances. 


Le Bund n'est pas sioniste mais n'est pas antisioniste. 


Le libre choix avant tout.


Liberté sexuel hors mariage aussi: dans les années 20 !


Mon grand père maternel très discret et diplomate, émigré en Belgique en 1922, dès qu'il arrivait dans une usine, montait un syndicat.


L'autre grand père, pas diplomate et pas discret, faisait des conférences à "caractère culturel" ... Dès 1925, la police de Liège l'avait signalé comme un dangereux agitateur communiste.


Paradoxe: communiste pour un Bundiste, c'est à la limite de l'injure...


Les deux firent de la résistance avec les ... communistes.


Les valeurs du Bund ? Surtout loin du CRIF et châtiments.


D'accord avec vous jusqu'à "Paradoxe: communiste pour un Bundiste, c'est à la limite de l'injure "

car c'est oublié qu'aux USA et en Grande Bretagne un grand nombre des Bundistes furent membres des partis communistes locaux après la première guerre mondiale

et que parallèlement il y eut beaucoup d'opposants aux Communistes parmi les Bundistes

J'ai trouvé chez nous des exemplaires anciens de journaux américians en Yiddish comme Di Frayhayt

Je vous aurais bien laissé discuter de ce paradoxe avec mes grands pères.


Hélas, ils sont morts.


Leur anticommunisme n'était pas primaire. Ils étaient contre toutes formes de dictatures. Y compris celle du prolétariat, une "hérésie" pour eux.


Cela s'est renforcé avec l'élimination des Mencheviks qui siégeait aux côtés de Lénine et de Trotski.


Anecdotes amusantes, dès que Lénine et son dauphin Staline quittaient une réunion du comité restreint, ils pouvaient se parler en yiddish. 


La position des Bundistes aux USA ou au UK peut se comprendre par la "confusion" entretenue avec socialisme = communisme. 


Tous dans le même sac, la même nasse. D'où ...


Oui en effet mais cet air change, voyez à la fin de ma réponse à Cultive ton jardin, un souffle nouveau dans cette jeunesse (depuis plusieurs années)

Il me semble que "ne pas oublier" quand la vie devient plus facile demande un certain effort, une vigilance je dirais. Et même si on n'oublie pas, la sensation, l'émotion s'émousse, non? 


Je n'ai jamais "oublié" mes périodes de vaches maigres. Et l'émotion, qui s'était un peu émoussée, me revient quand je vois mes enfants se rapprocher du "12 métiers, 13 misères" de mon grand père. 

"Plus jeune, plongé dans un tel contexte, j'aurais hurlé au gâchis. "


Je dois être conservateur car je n'ai jamais cessé de vomir pour les mêmes raisons

et par fidélité aux miens qui appartenaient au Bund


Actuellement, et depuis un bon bout de temps, nous sommes beaucoup a accepté de travailler pour les CAC40 et cie en fermant notre bouche et en nous asseyant sur nos principes.

C’est un moyen de gagner sa vie, surtout pour un photographe (secteur en difficulté).

La somme qu’il a touché me semble correcte. Ce qui ne sera pas le cas en travaillant pour le mariage du coin.


Mon père était ouvrier, puis contremaître, comme celui de Yann Buisson.
Il a eu à passer un seul entretien pour travailler dans la même boite toute sa vie.

Moi, je ne compte plus le nombre de fois où je dois quémander du travail. Sivouplèèèè !

Le chômage, la concurrence, la précarité.


Actuellement, en disant merde à tout ça, je crois qu’on peut vite être déclassé et finir plus pauvre que son contremaître de père.

Je ne comprends pas: 1650€, c'est leur rémunération (comme dit dans le chapô), ou le budget de la production (comme dit dans la première réponse)?

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