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États-Désunis d'Amérique

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"comme le propose depuis ce week-end la Nupes"

=> comme le propose depuis 4 ans la FI

Rappelons tout de même que la question  n'est pas  une question morale :: pour ou contre l'avortement ?


La question est : une question de liberté  :  est-on libre ou non d'avorter ?



Derniers commentaires

Le dernier paragraphe de ce billet dérape bizarrement sur le registre de l'anticléricalisme primaire alors que l'arrêt de la Cour Suprême découle d'abord d'un projet politique conservateur, propre aux USA. Si Daniel Schneidermann lisait La Croix (journal de très bonne tenue et fort recommandable), il aurait trouvé un CR précis du communiqué de presse diffusé dès le 24 juin par l'Académie pontificale pour la vie. Et ça vaut le coup car, contrairement à ce qu'on aurait pu craindre, cette émanation du Vatican ne se félicité PAS de l'arrêt de la Cour Suprême et, prenant de la hauteur, il invite à ré-ouvrir un débat non-idéologique sur la manière dont la société veut protéger la vie et accompagner les mères dans leur maternité. Ce texte, remarquable par ce qu'il sous-entend, est d'une pondération et d'une retenue remarquables.

Bonjour, sans vouloir vous contrarier, mais les "sujets sociétaux", c'est le truc pour masquer le reste ! Que les US se déchirent sur cette question, ça va les occuper, pendant ce temps là ! l'intérêt que les journalistes (tous et toutes) francais.e.s montre bien que votre culture vient des US et que vous en êtes fier.e.s. Il y a une insignifiance des classes moyennes WASP qui ont fait leur voyage initiatique (passage de adolescence) aux US et en sont revenu.e.s éblouis. Ce qui se passe là-bas n'a pas plus d'importance qui ce qui se passe en Afrique, mais cela vous fait tellement plaisir de partager vos déceptions d'aujourd'hui et vos émotions de jeunesse. Pour ma part, je suis bien allé aux US un peu tard et je n'en suis pas revenu avec 50 étoiles dans les yeux.

Pour les personnes comprenant l'Anglais, une vidéo très intéressante de l'analyse de Rachel Maddow qui résume bien la situation aux USA

Sur le fond de l'article.

Les législation sur le Droit d'avorter des différents États sera peut être l'étincelle qui met le feu aux poudres, mais la poudre, la mèche et tout le tintouin sont mis en place pièce par pièce depuis un bout de temps...

Donc... normal, la pièce n'est pas finie...

J'aime beaucoup l'apparition simultanée de deux articles sur le "Droit de tuer" - "Licence to kill" en angliche. :-)

Hé hé hé...

C'est bien pour ça qu'il ne faut pas parler d'acquis sociaux, mais de conquis sociaux. Rien ne s'obtient sans lutte. La lutte paie, et seule la lutte paie !

Les Etats-désunis !


Une guerre entre états. américains...


Sur leur propre terre, chez eux,


 ce serait triste....


Quoique !


( ils nous ont  tellement habitué à faire la guerre chez les autres  )

L'IVG est un droit conquis, comme le temps de travail, comme la retraite à 60 ans, comme les congés payés, comme la liberté de circuler, comme la liberté d'expression, comme le droit de disposer de son corps, comme la sécurité sociale, comme...

Cela n'empêche pas les réactionnaires de tous poils, les Etats (par les voix démocratiques ou moins), la bourgeoisie, les technocrates, le patronat,  les intégristes religieux de vouloir systématiquement chercher à les remettre en cause. 

Les droits sont conquis, jamais totalement acquis. C'est le peuple, ses minorités agissantes, ses minorités revendicatives, qui attirent à lui le nombre et réussi souvent, mais pas toujours, à conserver ces conquis. Mais ce qui fonctionne dans un sens peut fonctionner dans l'autre. Seuls les rapports de force, et parfois la lutte, permettent de conserver les conquis et de les améliorer. C'est un ministre Ambroise Croizat qui en parle très bien.

En psychiatrie,, le paradoxe est une situation  qui passe souvent inaperçue  et qu'on retrouve dans pas mal d'affections mentales.. Dans ce cas présent, on a le droit dès qu'on se tient debout, de porter une arme pour flinguer ceux qui nous insupportent, y compris des enfants de primaire. !!  Et de garder la peine de mort pour des gens qui ont commis des infractions  et des crimes. Et dans l'autre, il serait  interdit de supprimer sans discrimination les fœtus même mal formés ou si la mère est en danger de mort.  (A moins que les enfants mal formés,  et laissés in utéro jusqu'à leur naissance, ne soient utilisés pour leurs organes !! ) . Les états d'âmes ne vont pas plus loin pour la foule.. Un bébé est gentil, un condamné ou un quidam dans la rue, bronzé de préférence,  est un type méchant dont l'éradication ne crée  aucun problème.  (En Chine, les condamnés à mort sont des pourvoyeurs d'organes.).. Pur affect (réflexe) infantile dans lequel  la réflexion,  la conscience, n'a rien à voir. Les armes, l'argent, l'univers dur, matériel, sans pitié, corrompu,  est le vrai dirigeant de ce continent, où la "religion" n'est même plus un recours, juste un prétexte pour faire passer n'importe quelle  loi  pour continuer le cirque.

Est-ce que ceux qui réclament de ne pas mélanger la posture de la Cour suprême des États-Unis avec une quelconque référence avec la religion chrétienne feraient de même s'il s'agissait de musulmans ? Non. Non verrait alors proliférer l'antiennes comme quoi l'Islam est incompatible avec les Droits de l'Homme.

Hors sujet, mais article de « Fakir » édifiant sur la fabrique de l’information. A partager.

ASI devrait se pencher sur le sujet.

https://www.fakirpresse.info/moi-journaliste-fantome-au-service-des-lobbies


 

Le droit à l'avortement n'est pas un débat théologique pour le législateur.

Sinon, on fait le jeu des anti-IVG.

"De la dispute, Calvin passa aux injures, et des injures à cette haine théologique qui est la plus implacable de toutes les haines" 

Voltaire


Oh gentille naïveté de ceux qui de ce bord de l'Atlantique ne veulent pas condamner ces fous de d ieu qui fomentent leur coup depuis des décennies. Ces derniers ne craignent pas de donner la mort en armant les fous, ils se soucient peu de tuer par condamnation à mort le faisant par loi et seringue interposée, ils ne craignent pas d'entraîner la mort des femmes à qui ils refusent d'être maîtresse de leur corps, ils usent pour arriver à leur fin une hérésie humaine qui se glorifie de "to grab them by the pussy",

et ici, sur nos terres développées, on croit encore en la gentille théologie humaniste sans se rendre compte qu'elle est de plus en plus écrasée - toutes religions confondues - par des ayatollahs au language châtié !


Quant à la désunion des United States of America, il suffit de voir que la carte n'a guère changée à la fin de chaque élection : les états réacs se différenciant clairement des états progressistes

et nous qui étions encore à notre image d'un bloc solide. Sa seule solidité est le liant, le ciment, ce dollar qui n'a pas d'odeur

et pour comble de malheur ils se sont choisis un vieillard tremblant plein d'indécision pour les représenter et remplacer le clown du show précédent


Quel que soit l'avenir, toute action prise aujourd'hui pour sceller nos libertés dans le marbre de la Constitution sera à notre honneur. Et s'ils viennent à les anéantir un jour, ils en porteront le déshonneur comme ces brêles de la Cour suprême américaine, cette équipe de vieillards parmi lesquels le plus jeune a été un violeur en puissance


Et si on regardait d'un autre coté ? Avec mon prisme a moi , je dirais , voilà où mène le néolibéralisme . Il a manqué quoi ,pour entrainer le monde dans le respect des libertés de chacun ? Moi je dirais le partage  .Où vous voyez du partage ?  Le néolibéralisme n'est que perversion .Aux états unis ça fait des années que les riches ne paient plus dans leur chair leurs malversations , juste un cheque et c'est fini , et ça vient d'arriver en France .Pendant que les prisons sont pleines de pauvres .Il y a peu deux personnes se sont faites arrêter avec un enfant  qui allaient servir de réserve d'organes , Voilà ce qui arrive quand la seule valeur c'est l'argent .Et puis on peut ajouter le système de gouvernement réservé a des imbéciles gouvernés par leur cupidité , leur ego ... sans aucun contrôle .Le meilleur exemple , le dernier , Blanquer ,embauché a ASSAS , on sait tous que c'est de la corruption ,et alors ? Les Etats Unis vont disparaitre ? Il n'y a pas que les Etats Unis qui vont disparaitre , y' a l'espoir dans une vie meilleure , on va entrer dans une ère d'obscurité , et je dirais au contraire , heureusement qu'il y aura une lumière divine pour les humbles . Parce que les riches , eux ,ne changeront rien!

Rappelons tout de même que la question  n'est pas  une question morale :: pour ou contre l'avortement ?


La question est : une question de liberté  :  est-on libre ou non d'avorter ?



Pays de la liberté : " in God, we trust "

Pays de la liberté d'enseigner que la Terre est plate

Pays de la liberté d'interdire l'avortement....

Pays de la liberté de faire la guerre

.......

Pays de la liberté :mon cul !


merci!!!!

Les fous de dieux (la tres large majorité des croyants) en font un débat théologique

mais c'est avant tout un débat philosophique.

C'est un débat pour savoir quand commence la vie humaine. A quelle moment du développement on passe de l'état d'amas de cellules sans conscience à celui d'être humain.


Le droit des femmes à disposer de leur corps est un mensonge. En France, l'avortement est seulement légal sans conditions avant 14 semaines. 

Les femmes n'ont donc plus le droit de disposer de leur corps passé ce délai ???  Eh bien oui car l'on considère que l'amas de cellules est devenu un humain et que donc on se rapproche du meurtre.


La question est : une question de liberté  :  est-on libre ou non d'avorter ?

Si vous autorisez l'avortement légal et sans conditions jusqu'à terme la réponse sera oui. Mais je doute fortement que beaucoup y compris sur ce forum sont favorable au réel droit des femmes à disposer de leur corps.

Plus j'y réfléchi et moins je pense qu'il s'agit d'un débat philosophique. 

En France, c'est un débat juridique dans un état laïc qui n'a pas à se fonder sur ce qui pourrait être considéré de près ou de loin comme une religion. Et quelque part, la philosophie dans ses débats éthérées pour tenter de définir quand commence une vie humaine se rapproche d'un concept religieux. 

Aujourd'hui, le législateur a répondu, la vie juridique effective commence juste après la naissance par l'enregistrement légal de l'identité du bébé. Cette conception découle logiquement de la possibilité d'effectuer des IMG (Interruption Médicale de Grossesse) jusqu'au terme sous des conditions, certes drastiques, mais reconnues, y compris pour des raisons psychiatriques. Ces intervention se font dans un cadre juridique clair précisément parce que le fœtus n'a pas d'existence légale et qu'il ne peut s'agir d'un assassinat.

Par ailleurs, hors ces troubles psychiatriques, l'individu majeur est reconnu conscient et responsable. C'est le fondement et la justification de l'existence du délai légal au delà duquel la simple volonté d'avorter ne suffit plus. C'est plus sur cet aspect, je pense, que le débat doit avoir lieu, car la limite à la liberté de décision ne peut être déterminée que si le consentement éclairé et la possibilité d'avorter sont garantis avant cette limite.

De plus, il doit exister un échappatoire pour les personnes se refusant individuellement et en conscience à avorter mais ne souhaitant pas prendre en charge le ou les enfants, quelles que soient leurs raisons. Chez nous c'est autorisé par l'accouchement sous X.


Quand on réfléchit à tous ces aspects, la situation juridique actuelle m'apparaît plutôt satisfaisante. En tenant compte aussi, bien sûr, du fait que l'avortement est pris en charge par la société, ce qui est indispensable si l'on veut considérer une liberté effective et non théorique. 

Ma conclusion est donc que notre droit tel qu'il est, est celui qui me semble maximiser la liberté individuelle des femmes enceintes, qu'elles souhaitent avorter ou non, élever leurs enfants ou non. Mais bon, je ne prétend pas avoir tout envisagé donc tout cela reste discutable.


Les autres débats autour des accidents ou crimes dont seraient victimes des femmes enceintes n'ont à mon avis absolument rien à voir avec le sujet de l'avortement. Il serait tout à fait possible de mettre en place des circonstances aggravantes que décideraient le législateur sans pour autant considérer un meurtre. C'est d'ailleurs déjà le cas, mais comme toute circonstances aggravantes cela ne peut se faire qu'au niveau de la définition de l'infraction elle-même. Pour le pénal, cela se ferait à l'appréciation du jury.

Je suis d'accord avec une partie de votre commentaire mais pas avec le début. 


"Aujourd'hui, le législateur a répondu, la vie juridique effective commence juste après la naissance par l'enregistrement légal de l'identité du bébé" : avant 2015 l'animal était juridiquement considéré comme un bien meuble, ce n'est pas pour ça que c'était vrai et on n'a pas attendu 2015 pour savoir qu'un animal est un être sensible...


De la même façon dire qu'un fœtus de 8 semaines n'est pas un être humain est absurde (lisez le commentaire d'Alphanne ci-dessous : un fœtus peut exister en-dehors du corps de sa mère à partir de 24 semaines, c'est un fait, c'est la réalité de réanimation néo-natale).


Les débats philosophiques et juridiques ne sont pas "éthérés" ils se basent sur des données biologiques (à quel moment le fœtus a-t-il un cœur qui bat, un cerveau ? A quel moment peut-il percevoir les sons, entendre la voix de ses parents ?) La limite de 14 jours qui existe dans plusieurs pays anglo-saxons pour les recherches sur l'embryon n'est pas arbitraire ou conventionnelle, elle se base sur l'embryologie.


Le législateur ne veut pas reconnaître de vie juridique à un fœtus de 8 semaines pour ne pas donner raison aux opposants de l'IMG (et de l'IVG) qui pourraient alors qualifier cet acte d'assassinat, de la même façon qu'il ne voulait pas reconnaître à l'animal le statut d'être sensible pour ne pas déplaire aux lobbies de l'industrie agro-alimentaire.


"Par ailleurs, hors ces troubles psychiatriques, l'individu majeur est reconnu conscient et responsable. C'est le fondement et la justification de l'existence du délai légal au delà duquel la simple volonté d'avorter ne suffit plus. C'est plus sur cet aspect, je pense, que le débat doit avoir lieu" : je suis d'accord avec vous mais pourquoi limiter le délai d'avortement si le foetus n'est jamais reconnu comme une personne humaine ? De quoi la femme qui désire avorter serait-elle responsable ? Si le foetus est juste une chose qui lui appartient elle a le droit de s'en débarrasser comme de n'importe quel objet. Vous voyez bien que la question de savoir à quel moment commence une vie humaine est centrale.



Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

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Je ne comprends pas votre phrase mais surtout vous ne répondez pas à mes arguments ; dans son message Francis Clement essaie de fonder l'existence d'un délai légal qui limite le droit à l'avortement. Il dit que c'est parce que les femmes (hors troubles psychiatriques) sont des êtres conscients et responsables qu'on est en droit de leur dire, passé un certain délai, qu'elles auraient dû prendre leur décision avant. Je lui réponds que je ne vois pas de quoi les femmes pourraient être tenues pour responsables si le fœtus, quel que soit son stade de développement, n'est jamais considéré autrement que comme une chose dont la femme serait propriétaire.


La question du statut de l'embryon et du fœtus a toujours été centrale dans les débats sur l'avortement. Simone Veil l'aborde (tout en usant d'une prétérition) dans son remarquable discours de 1974.  ("Enfin, le troisième absent, n’est-ce pas cette promesse de vie que porte en elle la femme ? Je me refuse à entrer dans les discussions scientifiques et philosophiques dont les auditions de la commission ont montré qu’elles posaient un problème insoluble. Plus personne ne conteste maintenant que, sur un plan strictement médical, l’embryon porte en lui définitivement toutes les virtualités de l’être humain qu’il deviendra")  Elle ne prétend pas fonder le droit à l'avortement sur l'affirmation que le foetus ne serait pas un être humain mais sur le fait que, lorsqu'on est confronté à la détresse humaine, il faut parfois savoir faire entorse à ses principes : "Combien d’entre nous, devant le cas d’un être cher dont l’avenir serait irrémédiablement compromis, n’ont pas eu le sentiment que les principes devaient parfois céder le pas ! Il n’en serait pas de même – c’est évident – si cet acte était véritablement perçu comme un crime analogue aux autres.") 


Je vous signale par ailleurs qu'en Allemagne la Cour constitutionnelle allemande considère que la vie et la dignité du fœtus bénéficient de la même protection constitutionnelle que la liberté de la mère et qu'en France le Conseil Constitutionnel estime que le législateur doit assurer l’équilibre entre la liberté de la femme et la protection de la dignité humaine contre toute forme de dégradation (formule abstraite qui désigne en fait le statut du foetus et de l'embryon qui ne doivent pas être considérés comme de simples objets car il y aurait alors atteinte à la dignité humaine).


Vous pouvez bien sûr considérer, ainsi que la plupart des asinautes qui se sont exprimés sur ce forum, que tous ces gens (Allemands, Américains, croyants pratiquants de la majorité des religions, membres du Conseil Constitutionnel) sont "des allumés" avec qui on ne doit pas discuter. Mais ce qui est bizarre c'est que le droit à l'avortement a été obtenu en France grâce à Simone Veil qui dans son discours répond point par point à tous les arguments de ses adversaires sans jamais les insulter ni adopter une posture de supériorité morale ("je suis dans le camp de la Raison et des droits humains"). Posture de supériorité morale qui fatigue de plus en plus de gens. Serait-une une des raisons des échecs ou des succès très relatifs de la gauche depuis un certain nombre d'années ? A méditer...

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

"Dans son éternel match retour contre la Raison et les droits humains" : je ne vois pas en quoi défendre le droit à l'avortement (ce qui est mon cas) serait une posture plus rationnelle que de s'y opposer (la Raison, avec un R majuscule, reste par ailleurs à définir). La question c'est de savoir à partir de quel moment on doit considérer qu'un fœtus est un être humain et que sa vie est donc sacrée. La question du statut de l'embryon et du fœtus pose des problèmes philosophiques et juridiques bien réels.  

Invoquer les droits humains ne me paraît pas non plus pertinent : le pape François (et ceux qui sont contre l'avortement en général) justifient leur opposition à l'avortement en invoquant les droits humains (le droit à la vie du fœtus) : https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Monde/dit-lEglise-lavortement-2018-05-24-1200941404 

Quelqu'un qui est contre l'avortement n'est pas forcément un fanatique et il a le droit de s'exprimer sans qu'on lui réponde qu'il est contre la Raison et les droits humains (donc dans le camp du mal). En revanche ce sont bien des fanatiques d'extrême-droite qui ont mené Trump au pouvoir en lui demandant de nommer des juges à la Cour suprême prêts à abroger le droit constitutionnel à l'avortement (Trump est prisonnier des électeurs anti-avortement). Et on sait le peu de cas que ces gens font de la vie humaine.

A noter qu'il y a 20 ans Trump se disait en faveur de l'avortement alors que Biden, catholique pratiquant, y était plutôt opposé.


"Dans son éternel match retour contre la Raison et les droits humains..."

Invoquer la raison (raison vs. déraison, rationnel vs. irrationnel) me semble une erreur d'analyse. Placer sa foi dans l'humain est aussi (dé)raisonnable que la placer en Dieu ou dans la Nature, ou je ne sais quoi d'autre. Il s'agit ici d'un choix éthique. La question que pose les anti-IVG : "quelle est la place de l'être humain ?", autrement dit "qu'est-ce qu'un être humain ?" est une question tout à fait légitime et que nous devrions tous nous poser. Je suis farouchement opposé à la réponse qu'ils donnent, mais je crois bien que c'est parce que l'Humanisme (qui nous a conduit dans l'impasse sur beaucoup de plans) ne parvient à répondre avec suffisamment de conviction à cette question que les réacs de toute obédience font un retour en force de nos jours. Et ils auront de beaux jours devant eux tant qu'il n'y aura pas en face une alternative convaincante à leur opposé. Et ce n'est pas d'inscrire le droit à l'IVG dans la constitution qui y changera quoi que ce soit.


L’initiative va créer un beau bordel, la seconde manifestation en un mois de la sécession d'une partie des élites et du peuple.

Ça fera mal, mais ce sera utile afin que le pays se voit comme il est.

Bientôt, les gros cons de la Cour Suprême vont mettre le préservatif à l'index.


Une partie des américains  devra agir avec doigté.;

Qu'est-ce-que Jésus-Christ a à voir là-dedans ? Où est-il question d'avortement dans le Nouveau Testament ?

À constitutionnaliser ce droit, autant faire un paquet de douze avec tous les droits qui font enrager les conservateurs et autres croyants en telle ou telle religion. Entre le mariage pour tous, la reconnaissance de l’homosexualité, de la transexualité, de la PMA pour toutes et peut-être un jour la GPA, il y a de quoi mettre aux abris constitutionnels…

Sinon, ces juges suprêmes sont forts pour donner des biscuits aux talibans et autres despotes. Le chef des premiers, Alexandre, Vladimir, Jair, Xi et d’autres comme la junte birmane ou les pétromonarchies, doivent être éclatés de rire depuis leur vote ; ils doivent se dirent : À nous l’avenir !

On peut envisager une guerre de Sécession.


On  aurait même pas besoin de leur vendre des armes  ( ils en ont suffisamment )

Pas mal non plus :


L'album à crabouillages de Frizou - Home | Facebook

Si on pouvait éviter de mettre dans le même sac les "fous de dieu" étrangers à la raison et les gens dont la spiritualité s'exprime dans une religion, ce serait pas mal. Puisqu'il est question des religions chrétiennes, juste 2 exemples dont l'apport actuel au camp de la raison est innestimable: Bernard Friot est catholique et pour François Bégaudeau, Jésus est le premier communiste réel.







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"comme le propose depuis ce week-end la Nupes"

=> comme le propose depuis 4 ans la FI

Et lisez donc Ecotopia, de Callenbach, pour l'écologie et l'éclatement des EU. Recommandé pour le moral... et la réflexion.

L’éclatement à venir des États Unis a été anticipé dans nombre d’oeuvres de fiction pourtant d’origine bien américaines. Là en tête c’est l’univers de Shadowrun qui me revient (si ma mémoire ne me joue pas des tours).


Et non, constitutionnaliser un droit ne le rend pas intouchable. Juste … plus dur à touche, ce qui est le maximum que l’on puisse faire.

Oui inscrire ce droit dans la constitution la bonne idée d'autant que ça même tout droit à un référendum qui sera là pour légitimer macron. Bon en plus un truc inscrit dans la constitution est-il une garantie de pérennité ? Juste pour dire que ça va mener à des débats foireux. Autrement je suis pour ce droit imprescriptible.

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