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Directive Copyright : wikipedia, avec les GAFA

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Le problème, ce n'est pas les GAFA, qui, d'ailleurs, profitent avant tout des optimisations fiscales en tout genre que le législateur ne veut surtout pas supprimer. Si l'europe voulait vraiment agir contre les GAFA, c'est là dessus qu'il faudrait lég(...)

Je suis étonné qu'@si reprenne quasiment avec ce titre qui sépare le monde en "avec ou contre les GAFA", la vision du monde des défenseurs les plus obtus de cette directive.


Au bas mot 90% des opposants à la directive copyright n'ont rien à voir avec (...)

Je me demande si ce projet ne pourrait pas aussi impacter @si et plus généralement tous les sites de critique des médias qui, par nature, fonctionnent sur la citation.

Dans ce texte par Wikipedia, on lit : "Selon l’article 11, si une personne cite un (...)

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Pour protester contre cette directive sur les droits d'auteur, Wikipedia  fait grève   en Italie, Lettonie, Estonie et Espagne   (cf numerama.com)

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Je ne m'inquiète guère des lois inapplicables.

Je suis étonné qu'@si reprenne quasiment avec ce titre qui sépare le monde en "avec ou contre les GAFA", la vision du monde des défenseurs les plus obtus de cette directive.


Au bas mot 90% des opposants à la directive copyright n'ont rien à voir avec eux (à part dans les fantasmes de quelques journalistes ultra-européistes au bord de la théorie du complot). Les associations de défense du net, les associations de bibliothécaires, les créateurs qui défendent le droit de citation audiovisuelle pour parodies/détournement, etc...


En résumé tous ceux qui espéraient une vraie réforme du droit d'auteur au lieu de ce machin mêlant conceptions rétrogrades sur la propriété intellectuelle, et solutionnisme technologique pour ce qui est des moyens de la protéger. Et qui s'indignent que les conclusions de la consultation publique organisée par Bruxelles, comme les recommandations de la commission culture aient été largement ignorées.


Enfin lisez les propositions de la Quadrature du Net, par exemple, l'objectif de beaucoup d'opposants n'est pas de protéger les GAFA mais de garantir qu'ils soient seuls à être affectés, alors que les combattre sert de prétexte à des mesures potentiellement bien plus nocives pour un paquet de petits acteurs, et l'internaute moyen.



 


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Tres bien résumé!

Et on peut imaginer que ces 40-50 médias n'auront pas de réticence à accepter, sachant qu’être reconnu par Wikipédia comme source fiable permet en retour une légitimation à moindres frais...

C'est faux : Wikipedia cite de nombreuses sources,  y compris les journaux scientifiques. Il est vrai que de nombreux articles n'ont que peu ou pas de sources (il peut s'agir de catégories, ou de définition renvoyant à d'autres articles). Mais les grands journaux ne sont que peu cités comparé à l'ensemble des sources universitaires, des sites web externe etc.


Prenez un article au hazard (il y a un bouton pour ça), regardez ses sources et comptez les références aux "média de références". Tenez, on peut faire cette expérience directement:

article 1: 0 source "mainstream"

article 2: 0 source "mainstream"

article 3: 0 source "mainstream"

article 4: 0 source "mainstream"

article 5: 0 source "mainstream"

article 6: 0 source "mainstream"

article 7: 0 source "mainstream"

article 8: 0 source "mainstream"

article 9: 0 source "mainstream"
article 10: 0 source "mainstream"
article 11: 0 source "mainstream"
article 12: 0 source "mainstream"

article 13: 0 source "mainstream"

article 14: 0 source "mainstream"

article 15: 1 source "mainstream" (l'équipe)


En fait, vous reprochez à Wikipedia d'être une encyclopédie et non un site militant. Et c'est très bien ainsi.

Désolé, les liens ne marchent pas (et bien sûr toujours pas de fonction edit sur ce forum...). Vous pouvez refaire l'expérience, vous verrez bien que les média mainstream ne sont que peu cités en moyenne.

Pour moi, les liens marchent

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Il serait bon de donner quelques exemples concrets pour étayer votre argumentation.


Et concernant : « Sur un très grand nombre de sujets d'importance, politiques et économiques notamment » ... j'aimerai bien savoir ce qu'est un sujet d'importance ... qui le décrète ? parce que votre message laisse sous-entendre que les sujets "peu fréquentés" / très spécialisé seraient de moindre importance ?  j'avoue que cette idée ne me plait guère.

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Le probleme que vous decrivez est classique mais on ne peut pas en vouloir a wikipedia qui se veux representatif de l'avis majoritaire des specialistes d'un domaine.

Wikipedia n'a jamais eu pour objectif de mettre au meme niveau ce que pense la majorite versus ce que pense la minorite. Par contre il a pour objectif de presenter des theses opposes et de les sourcer.


L'article sur la ghouta presente donc majoritairement les arguments qui vont dans le sens de l'implication de l'armee syrienne. Wikipedia presente egalement des voix dissonantes mais en minorite car l'immense majorite des specialistes occidentaux pensent que bachar est responsable de l'attaque chimique.

Il serait interessant de lire l'article russe sur ce sujet mais je ne parle pas le russe.


Sur tariq ramadan l'article est different et il y a une notice en debut d'article : 

Cet article est lié à une affaire judiciaire en cours.

Le texte peut changer fréquemment, n’est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N’hésitez pas à participer à l'écriture de synthèse de manière neutre et objective, en citant vos sources et en suivant le conseil suivant :

N’oubliez pas que, dans nombre de systèmes judiciaires, toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement et définitivement établie.
La dernière modification de cette page a été faite le 29 juin 2018 à 06:49.


Mais sur cet exemple vous etes vraiment d'une putain de mauvaise fois limite diffamatoire car une enorme partie de l'article est consacre aux personnes et associations qui le soutiennent.

Voila le pave pro-ramadan : 




Tariq Ramadan, ses proches et Emmanuel Marsigny

En octobre 2017, Tariq Ramadan dénonce « une campagne de calomnie qui fédère assez limpidement [ses] ennemis de toujours » et conclut : « le droit doit maintenant parler, mon avocat est en charge de ce dossier, nous nous attendons à un long et âpre combat. Je suis serein et déterminé178. » Contacté par Mediapart, son avocat fait savoir qu’il ne « communiquer[ait] pas »12. Ses avocats, Yassine Bouzrou et Julie Granier, dénoncent un « déferlement médiatique » et déclarent : « Le temps médiatique n'est pas celui de la justice et en aucune façon, le premier ne doit ni ne peut s'imposer au second. Nous lui avons donc expressément demandé [à Tariq Ramadan] de ne pas s'exprimer en retour179 ». Le même mois, Yamin Makri, cofondateur de l’Union des jeunes musulmans, un mouvement proche de Tariq Ramadan, réagit aux accusations contre l'islamologue en évoquant sur son compte Facebook un « complot sioniste international »154. Selon le journal Le Temps, Tariq Ramadan est connu notamment « à travers sa lutte pour défendre la cause palestinienne », et, réagissant aux accusations dont il fait l'objet, ses « alliés dénoncent un complot de réseaux pro-israéliens. Mais la plupart d’entre eux demeurent silencieux ou invoquent la présomption d’innocence »180.

Dans une vidéo inédite enregistrée à la mi-novembre 2017, avant sa mise en détention, et publiée le 14 mars 2018 par un site très actif dans sa défense181, le MuslimPost, Tariq Ramadan s'exprime sur les accusations dont il fait l'objet. Il y affirme être « totalement innocent » et « confiant de l’évolution des investigations, avec le temps de la justice ». Selon lui, il ne s'agit pas d'un complot et l'affaire n'a rien à voir avec l'islam182.

Après l'aveu par Tariq Ramadan d'avoir eu une relation avec l'une des plaignantes, Yamin Makri indique : « Je ne trouverais cependant pas anormal que des membres du comité de soutien, au vu de ces éléments, se retirent » tout en précisant qu'il restera son ami. Sa femme évoque pour sa part qu'elle n'a pas pu « avoir une discussion profonde et franche pour le moment ». Toutefois elle maintient son soutien à son mari et dénonce toujours un « lynchage médiatique »183.

Famille

En février 2018, Iman Ramadan, épouse de Tariq Ramadan, prend la défense de son mari dans une vidéo largement partagée sur internet184. Par la suite, en avril 2018, elle indique que « les contacts limités » qu'elle a eus avec son mari depuis son placement en détention ne lui permettaient pas d'avoir « une discussion profonde et franche pour le moment ». Elle déclare également : « Mon mari est un homme. Il n’est pas un ange. Il n'est pas parfait. Il peut commettre des fautes. Notre famille le soutient pour un crime qu'il n'a pas commis. Le reste, c'est entre lui et Dieu, et entre lui et sa famille. »185.

Sa fille Maryam Ramadan, née en Suisse et qui vit habituellement au Qatar, est venue en France en mai 2018 pour rencontrer Tariq Ramadan à l'hôpital carcéral de Fresnes. À cette occasion elle déclare soutenir celui-ci affirmant n’avoir jamais constaté d’acte violent de sa part. Par ailleurs alors qu’avec sa mère elle rencontre son père trois fois par semaine, elle estime son état de santé comme alarmant186. Concernant l’infidélité de son père, elle indique : « c’est une question qui ne regarde que mon père et ma mère ». Elle considère qu’il s’agit d’un « procès de moralité »187, et que les plaignantes bénéficient d'une « présomption de sincérité »188,189,190.

Déclarations d’Emmanuel Marsigny

Circle-icons-scissors.svg Cette section est trop longue. Elle pourrait gagner à être raccourcie ou répartie en plusieurs sous-sections.
Il est également possible que sa longueur crée un déséquilibre dans l'article, au point d'en compromettre la neutralité en accordant à un aspect du sujet une importance disproportionnée.

Le 15 mars 2018, Emmanuel Marsigny affirme avoir « saisi le parquet pour qu’il fasse cesser la diffusion de fausses nouvelles proprement insupportables et qu’il rectifie les erreurs matérielles ». Il demande au procureur de la République de Paris de publier un communiqué afin de « corriger les informations parcellaires et inexactes relayées par la presse» sur son client. Il demande « que le débat soit équitable, que la présomption d'innocence soit respectée »191,192,193. Il ajoute que « des éléments présentés par la presse comme acquis ou confirmés sont en réalité contredits par les investigations déjà réalisées et infirmés par certains témoins cités par les plaignantes elles-mêmes », et il renforce la défense de Tariq Ramadan : d'après lui, « quand on demande à l'une de décrire la chambre d'hôtel à Paris (où auraient eu lieu les faits), elle décrit une chambre d'hôtel qui n'a rien à voir »note 14, et il affirme que le certificat médical de « Christelle », la seconde plaignante, « n'évoque aucune trace de violence » 194,193.

Le 19 avril 2018, dans une interview donnée à France Info, Me Emmanuel Marsigny dénonce dans l'affaire Tariq Ramadan un « manque d’objectivité et une différence de traitement » par rapport à d'autres personnes mises en examen pour viol mais qui n'ont pas fait de détention provisoire, comme Georges Tron, ancien ministre195. Libération explique cette différence de traitement en rappelant que les juges ont craint dans le cas de Tariq Ramadan « une fuite à l'étranger ou d'éventuelles pressions sur les plaignants ou d'autres femmes ayant témoigné sous X »196.

Interviewé le 2 mai 2018 sur Europe 1, Emmanuel Marsigny met en doute « la loyauté des services de police », qui, d'après lui, ont « notamment dissimulé dans des scellées des éléments à décharge pour Monsieur Ramadan » dans l'affaire concernant « Christelle », la seconde plaignante. Il reproche en outre aux policiers de ne pas avoir suffisamment interrogé cette dernière, et de ne pas avoir imprimé la photo qu'elle aurait prise le lendemain des faits. Emmanuel Marsigny met aussi en doute la bonne foi des policiers en ce qui concerne Mounia Rabbouj, la troisième plaignante. Selon lui, elle a décrit aux policiers ce qui lui était arrivé et elle a dit « quand j'ai raconté ça, on m'a dit que c'était du viol ». Marsigny demande alors si c'est Mounia Rabbouj qui dit que c'était du viol, ou si « on aimerait » que ce soit un viol parce que « Monsieur Ramadan est quelqu'un qui suscite un grand nombre d'animosités »197.

Emmanuel Marsigny s'étonne aussi du changement de version de Henda Ayari : « Quand on a été violée, on se souvient généralement du lieu ! » 198 et selon lui elle déclare en outre : « quand j’arrive à Paris, il pleut des cordes à tel point que le brushing que j’ai fait le matin même tombe et je suis obligée de me changer ». Emmanuel Marsigny affirme avoir fourni à la justice des relevés météo démontrant que ce jour là il ne pleuvait pas à Paris199,200,201.

Associations musulmanes et Oumma.com

Le 10 novembre 2017, Ahmet Ogras, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), s'exprime sur l'affaire. Il souhaite que la justice se prononce « rapidement ». Il déclare que Tariq Ramadan n'est « pas un ami du CFCM », mais qu'il doit bénéficier de la présomption d'innocence. Ahmet Ogras affirme que si Tariq Ramadan avait été salarié du CFCM, il aurait été mis en congé tout comme il l'a été de l'université d'Oxford. Par ailleurs, Ahmet Ogras estime que les interventions dans cette affaire de l'ancien Premier ministre Manuel Valls et de Caroline Fourest sont préjudiciables aux victimes, et d'une manière générale il demande « aux adversaires politiques » de Tariq Ramadan « de ne pas se mêler de cette affaire, dans l'intérêt des victimes »202.

Pour Nadia Karmous, présidente de l'Association culturelle des femmes musulmanes de Suisse, les accusatrices de Tariq Ramadan sont des « frustrées »203.

Said Branine, créateur du site d’information Oumma.com, déclare : « On voudrait maintenant que nous, musulmans, le condamnions avant jugement, que nous soyons unanimes pour dire qu’il est pervers, dangereux, menteur. [...] Mais pourquoi ne pas regarder les choses en face: ce «Frère Tariq» ne nous a jamais représentés. Il n’était pas notre porte-parole »204.

Pour Amar Lasfar, président de Musulmans de France, « La pensée de Tariq Ramadan reste intacte ». Lors d'une conférence de presse donnée le 31 mars 2018 dans le cadre de la 35e rencontre annuelle des musulmans de France au Bourget, il a demandé à respecter la « présomption d'innocence » de Tariq Ramadan et exprimé l'espoir qu'il soit bientôt « libéré » et « blanchi ». Il a ajouté que le théologien a sans doute sous-estimé « le combat médiatique » et précisé que « ses livres se vendent comme des petits pains »205.

Soutiens ou neutres

Avant la mise en examen de Tariq Ramadan

Béatrice Houchardnote 15 dans Le Temps estime que « loin de la présomption d’innocence, le temps de la curée est venu » et que l'« énorme écho médiatique » des accusations contre Ramadan se déroule sur « fond d’hostilité persistante, dans l’Hexagone, pour l’islam qu’il incarne »207.

Au Royaume-Uni, où l'islamologue est moins connu et moins controversé208, « le silence demeure presque complet ». Fin octobre 2017, l’université d'Oxford qui l'accueille « fait le dos rond » et les médias restent discrets : ceux qui relayent l'information, le font « brièvement et de façon purement factuelle »209. Le 7 novembre, « d'un commun accord », il est mis en congé de son poste de professeur d'études islamiques contemporaines à l'université d'Oxford210, qui précise : « un congé n'implique aucune présomption ou acceptation de culpabilité et permet au professeur Ramadan de répondre aux accusations extrêmement graves portées contre lui, qu'il nie catégoriquement, tout en répondant à notre principale préoccupation – répondre à la détresse accrue et compréhensible, et mettre en priorité le bien-être de nos étudiants et du personnel »211.

Cette affaire se conjugue, selon Caroline Hayek dans L'Orient-Le Jour, à une perte d’influence déjà patente de Tariq Ramadan mais qui cette fois-ci ne porte pas sur des prises de positions polémiques mais sur « son image de modèle de vertu fracassée »212.

La journaliste suisse Romaine Jean estime que les réactions de la presse à l'affaire Ramadan sont « indignes », elle les compare à un « lynchage » effectué par une « meute ». Elle relève que Le Mondequalifie la plainte de Henda Ayari d'« accablante », un terme inapproprié selon elle tant que la culpabilité de Ramadan n'est pas établie. Elle note aussi que des publications donnent « les détails les plus sordides du dossier », alors que la justice n'a pas rendu son verdict : cela pose selon elle la question de la « protection de la personnalité », en ce qui concerne Tariq Ramadan213.

Edgar Morin, qui venait de retrouver Tariq Ramadan dans le livre d'entretien L'Urgence et l'essentiel (Don Quichotte, octobre 2017), estime que l'islamologue était avant cette affaire déjà victime d'une diabolisation — des attentats « daechistes » ayant déclenché en France une « vague dénonçant l’islamisme et ses supposés agents […] » — et que cette affaire de mœurs est utilisée pour le « détruire ». Le philosophe se déclare « surpris et troublé par la première accusation de viol et sévices, ainsi que par les accusations qui suivirent » et, relevant « la contradiction entre son discours religieux de pureté et de pudeur, et son comportement très profane de séducteur et pire, selon les accusations, de macho dominateur », il écrit : « Je tiens seulement à distinguer mon opinion sur sa pensée politico-religieuse de la réprobation de tout mon être pour des actes qui offensent et humilient […] ». Pour Edgard Morin, « il faut attendre les confrontations d’un procès pour se faire son opinion sinon de façon plus complète, du moins de façon plus correcte »214.

À la suite des témoignages d'anciennes élèves en Suisse, des comités de soutien se forment de part et d'autre. L’Association culturelle des femmes musulmanes de Suisse appelle ainsi à la « constitution d'un collectif de femmes et d'hommes libres pour soutenir le professeur face au lynchage médiatique ». Selon sa Présidente Nadia Karmous, Tariq Ramadan « est quelqu'un de fiable et de bienveillant » et les femmes qui l'accusent seraient des « frustrées »215,216.

Le 23 novembre 2017, Rony Brauman, Éric Fassin, Lluis Sala Molins — parmi une quarantaine d'intellectuels — soutiennent que « l'affaire Tariq Ramadan relance violemment les campagnes menées contre les représentants de l’antiracisme » et que « ceux qui ont croisé ou débattu avec Tariq Ramadan : de Pascal Boniface à Edwy Plenel et Mediapart, d’Edgar Morin à Alain Gresh, du CCIF à François Burgat »subissent une « traque »217.

Après la mise en examen de Tariq Ramadan

Stand de soutien à Tariq Ramadan lors de la 35e rencontre annuelle des musulmans de France, le 31 mars 2018.

Manifestation de soutien à Tariq Ramadan à Paris, le 11 mars 2018.

Sans prendre position sur la culpabilité ou non de Ramadan, Marwan Muhammad, directeur du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), s'interroge sur le caractère politique de cette affaire et estime que la présomption d'innocence n'est absolument pas exercée, tant sur le plan médiatique, politique que judiciaire. Il relève en outre des éléments qui sont selon lui « ne donne pas un caractère probant » aux déclarations d'Ayari et de « Christelle ». Il note les soupçons de collusion entre les accusatrices et Caroline Fourest, qui voue d'après lui depuis toujours une « haine viscérale » à Tariq Ramadan218,219. Et, en février 2018, il déplore la détention de Tariq Ramadan, et évoque une « chasse au sorcières raciste », même si par ailleurs il apporte son soutien aux victimes de violences sexuelles114.

Une tribune de soutien, publiée sur Mediapart le 21 février 2018, a été co-signée par plus d'une cinquantaine de personnalités, parmi lesquelles des intellectuels et des « militants contre l'islamophobie », dont Houria Bouteldja, Marwan Muhammad, Éric Hazan, Dominique Ziegler, Françoise Vergès, Didier Lestrade, Alain Gresh, François Burgat, John Esposito ou encore Richard Falk. Entendant intervenir « sur le fond éthique et politique », ils dénoncent un « traitement judiciaire d'exception ». Ils estiment que Tariq Ramadan « voit son droit à la présomption d’innocence massivement bafoué » et qu'il est « condamné avant même le démarrage de l’enquête judiciaire dans de nombreux médias et par des personnalités en guerre contre ses engagements religieux et politiques »220,221.

Le même jour, Kamel Kabtane et Azzedine Gaci, deux responsables musulmans, recteurs l'un de la Grande mosquée de Lyon, l'autre à Villeurbanne, réclament la « libération immédiate » de Ramadan en raison de son état de santé, et estiment qu'il est « victime d'un lynchage médiatique »222. Selon Libération, depuis le début de l'affaire, les responsables musulmans s'étant exprimé publiquement sur le sort de Ramadan ont été rares223, et la mobilisation est désormais « grandissante autour de son sort judiciaire ». Le journal cite de plus les soutiens de Amar Lasfar, président des Musulmans de France et recteur de mosquée à Lille, et de l’imam Ismail Abou Ibrahim, recteur de mosquée à Marseille224.

L'agence de presse turque Anadolu compare l'affaire Ramadan à l'affaire Dreyfus. Elle estime qu'aujourd'hui en France un innocent, non plus juif mais cette fois musulman, « est persécuté pour des motifs politiques et racistes avec la complicité des médias français et de hauts fonctionnaires français »225.

Dans son édition du 23 février 2018, Mediapart fait le point sur les organisations et personnalités musulmanes qui soutiennent Tariq Ramadan. Selon le journal, ses soutiens seraient à la fois divisés mais de plus en plus nombreux en raison de ses problèmes de santé et de ce qu'ils considèrent comme le « deux poids deux mesures » de la procédure judiciaire appliquée à son encontre. Mediapart signale la montée en puissance des pages Facebook de soutien, notamment FreeTariqRamadanCampaign et Résistance et Alternative, ainsi que deux pétitions demandant sa libération qui ont comptabilisé plus de 105 000 signatures entre le 7 et le 23 février 2018218.

Le 24 février 2018, L'Express estime que les soutiens de Tariq Ramadan « s'organisent ». Une pétition pour sa libération affiche 110 000 signatures, et la page Facebook demandant sa libération compte 4 000 « j'aime »226. La famille de Tariq Ramadan ouvre le 22 février une cagnotte ; le 28 février, 107 000 euros ont été récoltés auprès de plus de 2 000 donateurs227,228,229.

Dans un entretien publié le 4 mars 2018, Yamin Makri, présenté comme « le meilleur ami de Tariq Ramadan » et pilote de son comité de soutien, déclare que « pour les juges, Tariq Ramadan est déjà coupable et il a déjà commencé à purger sa peine sans même être jugé ». Il affirme que la seule revendication du comité de soutien est que « les procédures et l’impartialité doivent être respectées »230.

L’homme d’affaires Lotfi Bel Hadj soutient activement l’islamologue : « Tariq Ramadan est l’exemple type de quelqu’un qui a redonné de l’honneur aux musulmans, que cela plaise ou non ». Selon le journaliste du quotidien suisse Le Temps, avec Le Muslim Post, dont le rédacteur en chef est le fils de Lotfi Bel Hadj, ce dernier « dispose d’un précieux canal d’influence »231.

Les soutiens de Tariq Ramadan ont lancé le 16 mars 2018 une nouvelle cagnotte en ligne sur le site Launchgood afin de « renforcer et élargir l’équipe juridique »232. De façon concomitante à l’annonce par l’avocat de Tariq Ramadan que ce dernier ne conteste pas avoir eu une « relation » avec Mounia Rabbouj, une des plaignantes, la cagnotte est fermée le 19 avril à une hauteur de 85 053 euros233 sans avoir atteint l’objectif initial de 150 000 euros234.

Selon Libération, depuis les révélations sur la double vie de Tariq Ramadan et de ses « frasques extraconjugales », le cercle de ses soutiens s’est réduit se « limitant presque au périmètre familial »235.

Dans une lettre ouverte publiée le 14 juin 2018, près de 100 personnalités et intellectuels internationaux — déclarant ne pas avoir à « juger de la culpabilité ou de l'innocence » de Tariq Ramadan et reconnaissant « pleinement les droits des plaignantes, à ce que leur cause soit entendue sans préjudice ou atteinte à leur honneur236 » — réclament une « procédure équitable ». Parmi les signataires, figurent — des « intellectuels de haute volée, réputés et reconnus dans leur discipline », selon Libération237 — « rappele[ent] au pays qui a affirmé l'inaliénabilité des droits de l'homme et l'égalité l'importance du respect des principes qui garantissent l'intégrité de la justice française »238. Les personnalités, en majorité anglo-saxonnesnote 16 « s'inquiètent du traitement de l'affaire par la justice française, soupçonnée de discrimination237 », « dénoncent les conditions de détention239 » et s'interrogent sur la légalité des procédures236. Le HuffPost Maroc y voit une nouvelle démonstration de soutien dans laquelle il est demandé « […] au passage “l’application et le respect d’une justice égalitaire et impartiale”240 ».

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De toute évidence, l'actualité n'était pas concerné par le projet d'origine de wikipédia. Il avait été créé un wikinews pour traiter l'actualité, mais  dans les faits, il a été impossible d'empêcher l'irruption des sujets d'actualité dans wikipedia. La première surprise deu début des années 2000 a été que wikipédia marchait plutôt bien pour les articles vraiment encyclopédiques, et la deuxième surprise quelques années plus tard a été que wikipédia ne s'en sortait pas si mal que ça pour les sujets d'actualité.

Le problème, ce n'est pas les GAFA, qui, d'ailleurs, profitent avant tout des optimisations fiscales en tout genre que le législateur ne veut surtout pas supprimer. Si l'europe voulait vraiment agir contre les GAFA, c'est là dessus qu'il faudrait légiférer, pas sur le droit d'auteur.


Le vrai problème, c'est que cette loi est une  une offensives des profiteurs de la rente "culturelle" (producteurs, éditeurs, etc) qui ont beau jeu de mettre en avant "les artistes" qu'ils sont pourtant les premiers à mettre sur la paille. Si le système actuel qui repose sur les abus du droit d'auteurs s'effondrait, je pense qu'au contraire les vrais créateurs auraient plus de liberté et plus de facilité à gagner de l'argent.

Je me demande si ce projet ne pourrait pas aussi impacter @si et plus généralement tous les sites de critique des médias qui, par nature, fonctionnent sur la citation.

Dans ce texte par Wikipedia, on lit : "Selon l’article 11, si une personne cite un article de presse sur Wikipedia pour indiquer l’origine d’une information, l’hébergeur de l’encyclopédie devra demander la permission aux éditeurs de presse pour citer cet article de presse. (...) avec près d'un million de pages modifiées par mois, obtenir ces autorisations pour les centaines de sources ajoutées est du domaine de l’impossible."


Quelle est la différence entre les citations que fait Wikipedia et celles d'@si ? Quel degré de reprise d'info sera autorisé sans avoir à payer ? Le contrôle de l'usage des contenus pour des questions de pognon, de "chaine de valeur", ne peut-il pas facilement se transformer en contrôle des critiques avec des interdits de citation ?

Effectivement, comme le dit un mathématicien :


"Au début personne ne savait rien . Pas même qu'il y avait quelque chose à savoir


     ( Mickaël Launay - Le grand roman des maths)

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