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Deux reportages de guerre à Aulnay

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Ce message juste pour dire qu'en ce moment le Front de Gauche organise à Metz un grand meeting "l'alternative à l'austérité, c'est possible !", et qu'on entend actuellement cette chanson qui me fout les poils à chaque fois, "on lâche rien".

C'est en live sur le blog de Jean-Luc -mélenchon
Les décodeurs du Monde décodés :

http://decodeurs.blog.lemonde.fr/2013/01/22/mali-fiscalite-les-propos-de-jean-luc-melenchon-passes-au-decodeur/

C'est le troisième point qui nous intéresse ici, dont le verdict est :

"Une guerre à "deux millions d'euros par jour", un chiffre qui n'est qu'un ordre de grandeur sans doute élevé"

Après que Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, a estimé, mercredi 23 janvier, c'est à dire le lendemain de l'article, à environ "30 millions d'euros" pour 12 jours d'opérations, soit un montant plus important que celui avancé par JL Mélenchon, les rédacteurs se voient forcer par les commentateurs de barrer tout un paragraphe, qui était au coeur de leur argumentation.

Qu'à cela ne tienne, ils maintiennent leur jugement, en avançant d'autres arguments.

Ou comment avoir raison quels que soient les faits ?
"Si le reportage du Monde avait été titré "une visite à Aulnay avec la direction", nul n'y eût trouvé à redire."

Non c'est vrai, on aurait même applaudi et poussé des cris de guerre. J'ai à peu près compris ce que pouvait cacher de double sens cette phrase. J'attends le moment où réellement ce sera la guerre dans les ateliers. On ne cesse de dire que "ça va péter", et en effet, je ne vois pas trop pourquoi "ça ne péterait pas". Couplons ces bonnes nouvelles avec la sévère déculottée infligée par la Cour des comptes au régime du chômage en France, et nombre de ceux qui n'ont plus rien à perdre risquent bien de s'en rendre compte. Mais puisque la gendarmerie exécute les ordres, on ne doute pas que l'ordre perdure en votre beau pays.

Chez moi, c'est par exemple une usine de décolletage que le groupe propriétaire allemand a décidé de délocaliser en Pologne. Certes, les carnets de commande sont réputés pleins, certes, le rendement net de cette entreprise est bon, mais il semble que les actionnaires en voudraient plus. Pour nous mettre l'eau à la bouche, communiqué de la police à propos de la tentative d'occupation "pacifique" de l'usine, selon le syndicat (destinée à empêcher le démontage et transfert des machines):

"De son côté, la police a précisé qu’elle n’avait pas chassé les salariés. Elle n’a fait que les inciter à quitter les locaux, a ainsi affirmé le capitaine Hubert Thalmann à un correspondant de la RTS. Les forces de l'ordre ont remis les clés de l'entreprise à la direction."

Autre étron :

"La direction du groupe a condamné mercredi, avant l'ouverture des négociations, les mesures de lutte d'Unia. Dans un communiqué, elle estime qu'il ne sera possible de parvenir à de «bonnes solutions» que si toutes les parties manifestent leur volonté d'y oeuvrer de façon positive. A. Berger & CO accuse Unia d'attiser le conflit."

Qu'en termes choisis ces choses là sont dites. Vomissons.

En effet, ces quinze salopards font rien qu'à embêter leurs maîtres. Ah ouais, ce n'est pas PSA, ni Rono, mais quelle que soit l'échelle, ce sont les mêmes guerres contre l'Humain.

Grève à l'entreprise Berger de Delémont
Je m'insurge. Manipulation. Faux et usage. Mensonge !

La photo légendée "Boulons renversés" ne montre aucun boulon. Il s'agit bien d'écrous. (Le boulon est constitué du binôme vis + écrou.)

Il fallait que vérité soit faite.
"l'ImMonde" a encore frappé...solidarité de classe entre ses propriétaires et les patrons de PSA !!
Pour ces gens-là, la violence ne porte le nom de violence que quand elle vient des pauvres et des révoltés. Sinon, c'est simplement "l'ordre des choses" et comment serait-il violent puisqu'il est éternel? La violence n'est pas une question d'intensité, c'est une question de direction. De qui, vers qui?

Mener au suicide un salarié en le harcelant n'est pas violent. Conduire à la misère des centaines, des milliers de familles, n'est pas violent. Claquer la porte du bureau d'un supérieur est violent. Renverser un pot de fleur est violent (si c'est dans le bureau de la direction ou au siège de l'entreprise). Blesser un manifestant avec une grenade explosive utilisée sans tenir compte des règles n'est pas violent. Lancer un oeuf ou un fruit sur un supérieur est violent. Ecraser les pauvres affaires d'un Rom qu'on expulse de son squatt n'est pas violent. S'il se rebiffe, même verbalement, c'est lui qui sera violent.
Les trucs renversés par ces sagouins de grévistes qui ne respectent rien, ce sont des écrous, pas des boulons.
Ce qui ne change rien et n'excuse pas leur conduite inqualifiable, consistant à saccager du matériel parce qu'on détruit leur vie.
Faut plus picoler ,sinon les Gamma gt vont devenir des Gamma 205GTI.
Que veux tu, c'est ainsi et pas autrement !
les ouvriers c'est qui ? sont où ?
vive le Monde et toute sa clique…
Ras le bol ! au boulot fainéant !
merde
gamma
"Si le reportage du Monde avait été titré "une visite à Aulnay avec la direction", nul n'y eût trouvé à redire."

Parce que quelqu'un y trouve à redire ? A part vous, évidemment ?

Je suppose que le lectorat du monde, c'est désormais ça, des cadres et des gens de droite qui sont épouvantés par les pauvres.

Mais de toutes façons, j'ai toujours considéré ce journal comme un repaire de têtes à claques.

J'ai un souvenir précis d'un matin d'automne où nous étions en grêve depuis plusieurs mois, et lors de l'AG du matin, coup de tonnerre sur le mouvement : Le Monde a publié un article en première page, nous sommant d'arrêter la grêve.
Les socialos, plus d'argent, défaut de paiement du pays....
Comme si la grève, ce n'était pas justement le blocus de nos patrons....

Cet article a fait plonger le moral des troupes illico, et franchement, je n'ai toujours pas compris pourquoi. Journal de gôche de référence, qu'ils disaient..... Peu de temps après, on s'est pris la tête entre nous, et le mouvement s'est effiloché.
Et c'est par la suite qu'on a eu en grande partie ce dont on avait besoin, les ordinateurs, les photocopieuses, les bureaux repeints....

Au bout du compte, on n'avait pas castagné pour rien. Enfin, pas totalement....

Alors qu'aujourd'hui, le Monde montre son vrai visage, ce n'est pas plus mal. Comme ça, on sait exactement où on en est.... Plus de faux-semblants.
Les lecteurs,auditeurs et téléspectateurs avertis ne se laissent pas aussi facilement embrigader...Le truc c'est d'aller piocher partout et de se faire son opinion.A ce sujet, aucune des deux versions n'est véritablement acceptable et on le sait,on a compris,Daniel.Le tout c'est de ne pas être mouton,aveuglément .Partout...même ici...
Bonjour
Eh oui Daniel et merci de ne pas l'avoir oublié, pendant la guerre, la lutte contre la violence des actionnaires continue.
Le casse sociale est moins photogénique.
"Ces temps sont manifestement révolus. Au moins le lecteur pourrait-il être averti de ce qu'il va lire. Si le reportage du Monde avait été titré "une visite à Aulnay avec la direction", nul n'y eût trouvé à redire."
je souscris +++
Quand je pense qu'à part l'immortel Canard, c'est Le Monde qui m'a le mieux informé sur la politique et le vaste monde dans les années 70.
je pouvais vérifier l'honnèteté de ses enquêtes ou reportages sur des luttes comme le larzac ou l'avortement auxquelles je participais activement. Je met à part Libé de l'époque qui était pour nous un journal militant.
Si je comprends bien, pour Daniel,

les responsables de groupes, un échelon hiérarchique intermédiaire, ont été canardés d'œufs, de tomates, de caissettes, de boulons, de cailloux, voire de pétards, quand ils n'étaient pas confinés dans leurs bureaux
Ca ne constitue pas une violence, et c'est un moyen légitime de revendication.

@sinautes de tous les pays, je sais ce qu'il nous reste à faire pour réclamer un panel d'invités plus paritaire dans l'émission hebdomadaire !
RIP Libé.
Intéressant mais superficiel.
Libé a servi la soupe au(x) même(s) candidat(s) que le Monde (ex : "Dsk, Hollande, Etc"). Ils plébiscitent la même politique, interviewent les mêmes économistes et servent les mêmes intérêts.
A ceci près que Libé, comme Marianne, a peut-être un peu plus de flair que les autres et a bien compris qu'après avoir promu Hollande, il serait de bon ton de ne pas passer pour le Figaro de gôche.
Alors ça sort deux fois par an dans une usine ou à la fête de l'Huma pour montrer aux gens qu'ils sont très, très au fait du social, des vrais problèmes des vrais gens et que non, ils ne sont pas serviles avec leurs maîtres...
J'en viendrais presque à avoir plus de respect pour les plumitifs du Monde qui sont, eux au moins, des adversaires déclarés et bien identifiés de la classe laborieuse contrairement à la ligne faux-derche Libé/Nouvel Obs'...
Toujours cet amour immodéré de DS pour ce qui fut paraît-il un quotidien de référence : on ne s’en lasse pas.

Blague à part : il est autrement moins vendeur de raconter à une clientèle de plus en plus composée d’adeptes de la « flexi-sécurité » mais pour les autres* (cette novlangue néo-libérale, on ne s’en lasse pas) la violence d’une fermeture d’usine sur les salariés, sur leur famille, sur leur entourage.

* On aura noté avec une douloureuse surprise que Parisot, qui magouille pour rester présidente du MEDEF à vie ou presque, refuse pour son compte ce concept pourtant si moderne, si inventif.

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