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Commentaires

Déconfinement : une carte aux données très politiques

La carte sur laquelle se base le gouvernement pour organiser le déconfinement semble simple, avec ses couleurs rouge et verte, orange jusqu'à il y a peu. Pourtant les données censées l'avoir constituée sont opaques, ou ne correspondent pas toujours à la distribution des couleurs.

Commentaires préférés des abonnés

Merci pour cette analyse.

Soudain, je comprends tout. 


Habitant l'Isère, je suais d'angoisse à l'idée que le département bascule dans le rouge au lieu de basculer dans le vert.


Mais pauvre naïf que je suis, j'avais oublié que le ministre de la sant(...)

Bonjour, merci infiniment pour votre commentaire : malheureusement, ce qui est publié est publié. Je dois des excuses à Juliette Morel non seulement pour avoir raté son texte lors de mes recherches, mais surtout, en conséquence, pour avoir reproduit (...)

- Une idée pour faire la carte ?

- Oui, j’ai ! On fait comme les feux routiers : vert / orange / rouge.

- Super ! Ce sera parfait pour les débilos.

- Et la légende ?

- Pareil ! On indique que les départements rouges désignent les départements rouges, les(...)

Derniers commentaires

Une remarque plus générale: beaucoup d'entre nous utilisent le "on nous prend pour des enfants" pour dire qu'on se moque de nous. Souvenons-nous que, dans le conte d'Andersen, c'est un petit enfant qui, en s'exclamant que "le roi est nu" en fait prendre conscience aux adultes mystifiés.

La grande loterie continue. Avec du coloriage en plus.

Hhhhaaaaaaa ! Enfin, notre beau pays est géré comme une belle entreprise ! Voici les Indicateurs (Clef) de Performance (KPI pour les anglophones) à l'échelle nationale !

C'est beau. Grâce à cette synthèse les français qui ne connaissaient pas encore ce type de management en ont un avant-goût. En résumé, c'est souvent stupide et incohérent. Pourquoi ? Parce que souvent mal fait, les paramètres surveillés ne sont pas bien choisis. Et plus ça monte dans la hiérarchie, plus c'est la couleur qui est importante et pas ce que représente la donnée. Ce qui amène à des passages au vert pour pas être contrariant.

Je caricature, un peu.


Bref merci pour la synthèse.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Une carte aux données très… régionales 


Excellent article. Très intéressant. Il semble manquer une remarque qui confirme le caractère éminèment politique de la carte du déconfinement, les régions sont soit en vert soit en rouge sans exception. Les différences départementales au sein d'une région se sont effacées. 


Habitant aussi l'Isère, comme Pince-Mi, je m'étais étonné du classement orange du département alors que celui-ci fait partie de ceux les moins touchés en France, classement orange justifié par le critère de  saturation des capacités de réanimation. 


Je n'avais pas réussi à trouver d'informations chiffrées sur ce critère, mais les échos que j'avais des capacités de réanimation de l'hôpital de Grenoble infirmaient l'idée d'une saturation. Je ne pense donc pas que ça soit "l'attachement" de Olivier Véran à l'Isère qui explique le passage en vert ! :-)


Dans une région aussi peu homogène qu'Auvergne-Rhône-Alpes, que tous les départements soient passés en vert peut interroger. À défaut d'autres critères, si l'on prend la surmortalité, toutes causes confondues, de 2020 par rapport à 2019, le département du Rhône est à près de +40%, la Drôme à près de +30%, alors que l'Isère est à environ +10%. 

À l'inverse, dans d'autres régions, le Pas-de-Calais à à peine 7% semble avoir plus de raisons d'être en vert que le Rhône. De même pour l'Yonne à 8,4%.


Le cas de la Corse confirme le caractère régional et non départemental de la carte du déconfinement. Et, par là-même, le caractère tout sauf objectif de sa réalisation. 


Bien que le gouvernement justifie cette carte basée sur le critère régional en expliquant "nous faisons le choix de tenir compte comme indicateurs prioritaires du niveau de tension, de saturation des réanimations des hôpitaux." Mais ces critères ne sont pas uniformes entre l'Isère, la Drôme et le Rhône, par exemple.


Merci cet article me rassure. Je me cassais la tête depuis plusieurs jours pour comprendre pourquoi le département dans le lequel je réside etait en orange, je decortiquais tous les chiffres, 1 personne en réa donc 10% des capacités, un petit nombre constant (30) de cas depuis 1 mois etc etc et je comparais avec des départements en vert qui semblaient plus atteints... et ouf je viens de comprendre que je ne pouvais pas comprendre avec les informations disponibles 

carte établie selon la technique scientifique dite du "doigt mouille".


En tout cas cette carte a rempli son but pour le gouvernement , on ne parle plus que de savoir si un département doit être en vert ou rouge quand il était quasiment acquis jusqu'ici que le deconfinement ne devait pas avoir lieu , point barre.

 Malheureusement vous vous êtes fait berner comme tous les autres médias..... l;analyse ici devrait plutot porter ici sur comment une carte a réussie a légitimer le processus de deconfinement.

Autre problème, peut-être anecdotique : le département des Hautes-Pyrénées (65) apparaît avec le numéro 54, qui est celui de la Meurthe et Moselle. 

Je n’ai pas vérifié s’il y a d’autres erreurs. 


A l’heure tardive où j’écris cela a été beaucoup signalé sur les réseaux et est déjà dans la presse en ligne locale mais l’erreur n’est pas corrigée sur le site officiel. 


Je suis consciente que ce n’est pas aussi grave qu’établir une carte sur des critères obscurs, mais ça fait tache, vraiment. 


Il semble que de plus les couleurs choisies ne sont pas accessibles aux daltoniens, alors qu’il existe des tas de solutions. 


Donc, le fond est trouble et la forme très insatisfaisante. 


Merci pour cet article qui éclaire une partie du mystère !


Une remarque : la phrase "les départements orange passent en rouge, ndlr " n'est pas tout-à-fait juste. Le mien est passé du orange au vert.


J'ai trouvé dans l'article (excellent) de Juliette Morel la définition du "taux de circulation du virus" selon le ministère de la santé :


" la part de suspicion de cas de Covid-19 parmi les passages aux urgences par jour et par département."


Je ne sais pas ce que vous en pensez mais ça me semble pas vraiment représentatif. Qu'est-ce qu'une suspicion ? Et les gens qui ne passent pas par les urgences ?


J'ose espérer qu'on a maintenant assez de tests pour tester toutes les "suspicions", urgences ou pas.


Comme le covid 19 est une maladie à déclaration obligatoire, on ne pourrait pas comptabiliser les cas positifs depuis les 15 derniers jours par département ? Un tel nombre rapporté à la population du département donnerait quelque chose de plus juste il me semble. 


De mon côté, j'ai cherché désespérement à connaître le nombre de malades du covid 19 dans mon département et je n'ai strictement rien trouvé. 


Pas évident d'adapter son comportement sans cette information essentielle, car comme vous l'avez bien monté, le "vert" n'est pas très significatif.


Entièrement d'accord avec vous sur la part de suspicion de cas de Covid-19.

Dans le cas des Pays de Loire je me fie plutôt aux données de l'Agence Régionale de Santé des PdL. Chaque jour le bulletin donne pour chaque département de la région :

- le nombre de cas confirmés 

- le taux pour 100 000

- le nombre d'hospitalisations

- le nombre en réanimation

- le nombre de retours à domicile

- le nombre de décès


Le nombre total,  depuis le début, de suspicion  de cas Covid-19 est donné au niveau de la région ce qui donne pour le 07/05/2020 :

- 3148 cas confirmés pour 6052 cas de passage aux urgences pour suspicion de Covid-19.


Tout ça pour dire que la Loire-Atlantique était en orange puis est passée en vert alors que les données significatives n'avaient que peu évolué.





Merci Le Radoteur pour votre tuyau.


J'ai fouillé longuement le site de l'ARS d'Auvergne-Rhône-Alpes pour enfin trouver l'info que je cherchais : dans la semaine du 27 avril au 2 mai, il y a eu 9 personnes testées positives au covid19 pour mon département (63).

Je n'ai pas trouvé de données départementales pour les semaines précédentes.

Donc, ce n'est pas l'horreur, ce n'était pas la peine de nous empêcher d'aller aux champignons !


Pour Pince-Mi : pour la même semaine, il y a eu 110 personnes testées positives dans l'Isère.


Merci pour vos informations.

Cela confirme le fait que s'il fallait faire un confinement général il y a une vraie différence entre département.

Pour la Loire-Atlantique dans la semaine du 27 Avril au 2 mai il y a eu 50 personnes testées positives. 

Personnellement cela ne m'a jamais inquiété car en faisant les gestes barrières il ne faudrait pas avoir de chance pour tomber en plus sur quelqu'un étant positif (bien qu'il peut y avoir les personnes sans symptômes) car au total au 7 mai 2020 pour 1 426 000 habitants il y a eu 1009 personnes testées positives soit en arrondissant cela fait 71 personnes pour 100 000 habitants.

Cela est surement plus problématique pour les départements plus denses et où le virus circulait déjà pas mal avant le confinement.

Bon déconfinement et bonne cueillette  aux champignons.



Donc, ce n'est pas l'horreur, ce n'était pas la peine de nous empêcher d'aller aux champignons !

Je n’en sais rien pour ce qu’il en est de la cueillette des champignons, mais je vous souligne qu’il ne faudrait pas raisonner à l’envers.

Si votre département ou région présente peu de cas, c’est très explicable par... le confinement, justement.


Le confinement de tous signifie qu’il n’y a plus eu - ou moins eu - de trajets internationaux, nationaux, interdépartementaux, intervilles, inter quartiers.

Si seuls l’Ile de France et le Grand Est avait été confinés, il y aurait eu, probablement :

- des exodes (par ex. En Ile de France, une partie des personnes que je connais ont un logement en province, mais sont restées en IdF) pour fuir les régions touchées.

- une progression du virus entre départements non confinés ou à l’intérieur des départements non confinés.


Maintenant que le déconfinement approche, je peux vous affirmer que le confinement a été dur en IdF. Beaucoup d’entre nous sont restés cloîtrés dans un appart 2 mois (et certains vont y rester longtemps) à cause de la forte densité humaine (dès qu’on sort de chez soi, on croise quelqu’un). Même problème pour tous ceux qui résident en appartement et quartiers surpeuplés ailleurs qu’en IdF.

Par conséquent, il y avait un risque de changement de région sans doute pas négligeable. Il est possible que le confinement général ait été un bon choix (faute de tests et masques ?) par défaut.

Tout à fait d'accord

Bonjour Oblivion, merci pour votre message mais je n'avais pas besoin de vos explications pour comprendre le principe du confinement.


Si vous remontez au début du fil, je disais que, justement, les grandes métropoles me semblaient fragiles pour résister aux épidémies et qu'un ré-équilibrage du territoire en terme de population me semblait souhaitable.


Je compatis de tout mon coeur avec les habitants des grandes villes qui sont restés cloîtrés chez eux par nécessité. Je n'aurais pas aimé être à leur place.


La question que je me posais, était, tout simplement :  aujourd'hui, quel est le nombre de personnes infectées au covid 19 par département ? 

Et accessoirement, quel est le % de personnes contaminées pour 10 000 ou 100 000 personnes ? (et non pas le nombre de malades hospitalisés, parce là, on a l'info).


Cette information est très difficile à trouver, bien qu'il y ait plus de tests pratiqués maintenant qu'au début du confinement. Je me demande pourquoi, car je pense qu'on pourrait moduler l'ouverture de certains espaces publics en fonction de cette information. Le maire de ma commune n'en a aucune idée, et, par principe de précaution, tout restera fermé.


L'allusion aux champignons est une référence à un autre message que j'ai posté.


En effet, les motifs de sortie prévus sur la fameuse attestation ont été édictées par "des gens des villes" et ne tenaient pas compte des spécificités rurales.

De plus, dans mon village, les gendarmes ont été particulièrement odieux comme si nous étions tous coupables de la saturation des hôpitaux dans le Grand-Est et en Ile-de-France. 


Exemples :

J'ai trouvé ridicules les gendarmes qui surveillaient par drone la vallée du Sancy dans l'espoir de mettre des amendes à des randonneurs. 

J'ai été agacée par les questions insistantes des gendarmes de mon village dès que je mettais le nez dehors (il n'y avait personne dans les rues). 

Quand à la solidarité, il ne fallait pas y songer, faire des courses pour une personne malade était pratiquement considéré comme un délit.

J'ai trouvé désolant que des habitants du village ne puisse pas bêcher et semer leur potager non-contigü à leur maison.

Et un retraité a écopé d'une amende de 135 € car il était allé aux champignons !


Tout ça pour vous dire que, bien que beaucoup moins atteints par le coronavirus que les gens des villes, les gens des champs en ont aussi pris plein la gueule pour pas un rond.



Désolée si mon message vous a paru désagréable. Ce n’était pas mon but. Je me suis dit après l’avoir envoyé, qu’il pouvait paraître désagréable. En fait, j’avais plusieurs choses en tête en le rédigeant et j’ai sélectionné.

Mon objectif était de sensibiliser à la situation particulière des régions très touchées et à la particularité de la situation.

Mais bien sûr, sur certains points, je fais des hypothèses. Dont une, principalement : je pense que la lutte contre le virus est compliquée en soi. Par conséquent, il ne me parait pas farfelu que la décision de confiner la population française de manière plutôt uniforme en hexagone est été plutôt judicieuse. J’ai eu le temps de réfléchir ?, et je ne sais pas trop comment un gouvernement aurait pu confiner les départements ou les régions différentiellement. De fait, à mes yeux, le confinement peut paraitre identique pour tous, mais les zones touchées ont été confinés plus fortement, sans contrainte, à cause de la forte présence du virus. Tout simplement. Ce n’est que mon témoignage, certes, mais la présence du virus a fait qu’une bonne partie des personnes que je connais en IdF ont vécu dans la crainte de contaminer ou d’être contaminées. Ce qui provoque une « surcontrainte ». De fait, la contrainte est plus forte (confinement + très grande prudence). Il ne me parait pas complètement absurde que, pour qu’il n’y ait pas un déséquilibre trop grand entre les populations, décision a été prise de donner en façade les mêmes contraintes pour tous pour éviter les exodes ou le relâchement (avec une pandémie, il faut que la population concernée adhère sur une longue durée). Il ne me parait vraiment pas exclu que certaines orientations soient prises à notre insu. Avec un résultat bizarre (une amie dans l’Oise n’en peut plus de tourner dans sa campagne depuis plus tôt que nous tous, ils ont été confinés en février, là bas.)

À la base, je suis désolée, mais j’ai réagi de façon un peu épidermique à « c’est pas l’horreur » car j’ai lu plusieurs fois par ci par là que ce confinement c’était n’importe quoi, il n’y a pas beaucoup de morts. Ce n’était peut pas ce que vous pensiez, mais bon, réaction épidermique de ma part. Je ne suis pas sûre que j’aurais aimé le résultat si la planète avait lutté sans confinement massif. Combien de morts ?

Au moment où nous avons écrit nos commentaires respectifs, 22 700 personnes étaient hospitalisées en France pour Covid-19. Ce n’est pas rien.


Pour ce qui est de la violence des forces du désordre, nous sommes d’accord. Mais c’est un peu un autre sujet. Notre gouvernement est violent et laisse ces violences impunies. À mes yeux, ça ne va pas du tout. Il est préférable de sensibiliser les personnes plutôt que taper dessus. Ensuite, je ne sais pas comment faire pour sensibiliser tout un pays. C’est un casse-tête.


Dernier point, les chiffres. Il n’y a pas que les autorités qui font ch... Le virus n’est pas sympathique. Juste avant le confinement, une connaissance - scientifique en charge du Covid-19 dans un hôpital parisien - nous disait que les cas asymptomatiques étaient problématiques. C’est confirmé par des lectures, cette caractéristique du virus complique beaucoup la lutte. D’autres virus n’avaient pas du tout cet aspect, et il a été relativement facile de leur péter les genoux (Je crois que c’est le Sars-Covid qui était totalement symptomatique, et les symptômes apparaissaient très rapidement, le vaccin a été trouvé en 6 mois).

Selon une étude américaine récente 25% des cas de Covid-19 sont asymptomatiques. Sur les 9 cas que vous avez eu, il y a-t-il eu vraiment 9 cas ou plus de 11 ? (Si on compte les potentiels asymptomatiques). Comment fait-on pour gérer cet aspect silencieux du virus ? Par ex. : pouvez-vous affirmer que vous n’avez pas été contaminée ? Non !

Et, sauf erreur de raisonnement de ma part, comment compte-t-on les personnes contaminées ? Sur un plan personnel, le fait de ne pas savoir si on a été contaminé influe sur le comportement, dans deux sens : être plus prudent ou être imprudent).

En plus, je ne sais pas si c’est toujours le cas, il y a eu des tests faux négatifs. Si on teste et que les résultats ne sont pas totalement fiables, comment estimer de manière fiable le nombre de personnes malades    ?
Je présume que les épidémiologistes ont des techniques que je ne connais pas.


Et le coup de ne même pas encore savoir si la maladie immunise. Ça a une incidence sur les décisions. Alors, je fais trop d’hypothèses (libérez -nous ! ?), mais comme j’ai lu hier que des scientifiques pourraient envisager une immunisation par le biais des plus jeunes enfants, le coup de rouvrir les petites sections n’est pas folklorique, si on préserve strictement les personnes à risques (et encore, il n’est pas sûr d’avoir cerné précisément ceux qui sont à risque : par l’IMC ?)


Bref, bon, faut que j’arrête de cogiter, je crois... :)


Mais l’idée n’était pas de vous agresser, vous. J’en ai un peu profité pour écrire quelques considérations qui me laissent penser que nous ne sommes pas dans une situation simple. Si quelqu’un vient me répondre et m’expliquer que si, tout va bien, on maîtrise, je serai à l’écoute.

Bonsoir Oblivion,


Je suis d'accord avec vous, je n'ai jamais pensé que ce virus n'était rien et qu'il ne fallait pas lutter contre l'épidémie, loin de moi cette idée !


Simplement, je me répète et j'en suis désolée, le côté "toute la France de Dunkerque à Marseille" m'a paru absurde, et justement, peu propice à l'adhésion au principe de confinement. 

Je ne pense pas que l'exode des parisiens soit un problème si les gestes barrières sont respectés.

Je pense surtout qu'il aurait été préférable d'inciter à porter des masques dès le début de l'épidémie et pendant le confinement, pas seulement à partir du 11 mai !


En tous cas, je peux vous dire qu'il existe une étude nationale dont le but est d'évaluer le % de la population qui a été en contact avec le virus.


https://www.santepubliquefrance.fr/etudes-et-enquetes/covid-19-une-etude-pour-connaitre-la-part-de-la-population-infectee-par-le-coronavirus-en-france 


J'espère que ça va dans le sens de l'idée d'une immunisation après avoir été en contact avec le virus.


Bonne journée à vous.


"Je pense surtout qu'il aurait été préférable d'inciter à porter des masques dès le début de l'épidémie et pendant le confinement, pas seulement à partir du 11 mai !"


Complètement d'accord avec vous. Ils auraient dit  "on n'en a pas" (en plus c'était pas totalement de leur faute) "mais démerdez vous pour en avoir", ils auraient accéléré à la fois la prise de conscience et la fabrication locale, qu'ils ont au contraire entravée. 


Trop orgueilleux pour ça.

Je confirme tout ce que vous dites, dans une région différente. Les gendarmes qui se promènent sur des chemins de campagne déserts (ah chouette, voilà un couple avec des sacs à dos de pique nique, zont pas le droit!), l'obligation de remplir des attestations pour faire le tour du hameau, le potager qu'on n'ose pas aller travailler parce qu'il est à plus d'un kilomètre. 


Le drones nous ont été épargnés, et les gendarmes inutiles mais plutôt tolérants. Mais nous sommes une région peu touchée. 


Dans le magasins de producteurs que je fréquente, les vendeurs et vendeuses avaient... une écharpe en guise de masque, preuve que "les masques sont inutiles" n'avait pas convaincu, les gens respectaient sans difficulté les distances de sécurité, le maraîcher du coin a vu arriver des clients qui craignaient la foule des supermarchés... la boulangère à la ferme aussi.


Mais les autorités ont imposé la fermeture des marchés de plein air (pourquoi, mystère... les complotistes diront que c'est pour avantager les grandes surfaces) privant ainsi les producteurs locaux de leurs débouchés habituels. Certains maires ont réagi très rapidement pour avoir des dérogations, mais d'autres... l'énorme marché local de la ville voisine, qui draine clients et producteurs à 50 km est resté fermé, on rêve? 


Même conclusion que pour l'épisode carburants/gilets jaunes: les gens qui nous gouvernent n'ont pas la moindre idée de nos conditions de vie, ce qui peut se comprendre, mais surtout considèrent se déshonorer en nous consultant un minimum, ou en tenant compte de nos remarques, ce qui est inadmissible. 


Valable pour rural/urbain, mais aussi pour plein d'autres différences, par exemple la sinistre qui voulait envoyer les enseignants ramasser les fraises vu qu'ils n'avaient rien à foutre. Ou l'autre sinistre qui pensait qu'on peut travailler dans le bâtiment sans masques et en respectant les distances.

Je peux rajouter, car je n'ai rien contre les urbains, que nos sinistres n'ont évidemment aucune idée, dans leurs appartements de fonction de 200 m2, du confinement avec deux gosses ou plus dans 60m2 sans balcon. Et surtout ne veulent pas le savoir.

Tout à fait d'accord avec vous, la fermeture des marchés a été catastrophique pour les producteurs locaux. 

Quel gaspillage de salades, d'oeufs et de radis !

Là, ça rouvre petit à petit avec beaucoup de contraintes mais au moins, ça évite la faillite aux producteurs.

Moi je n'y vois pas de favoritisme pour les supermarchés, c'est juste de l'ignorance et de la connerie, associée à la trouille des élus locaux, complètements flippés par les médias. 

En discutant avec le maire de ma commune, j'ai compris que j'en savais beaucoup plus que lui sur l'épidémie, surtout localement.


Et tout à fait d'accord avec vous aussi au sujets de ces imbéciles Sibébète et Pénicaud. On a rarement atteint un tel plafond de connerie.


Et maintenant, ce qui me préoccupe, c'est l'état d'urgence sanitaire maintenu jusqu'en juillet. Quelles conneries vont-ils encore nous pondre par décret ou par ordonnance ?


Samedi 16, il est possible que j'aille faire un tour en ville avec un masque jaune assorti au gilet......

Pour être passée à Paris juste avant le confinement, je peux vous dire qu'il y a une énorme différence entre les zones rurales et les zones urbaines, ça se sent quasi physiquement, le fait de rencontrer dans une seule sortie, des milliers d'inconnus par exemple, ce qui ne se passe jamais chez nous. 


On nous applique, nous les ruraux, les mêmes règles draconiennes qui selon moi sont inadaptées. Les élus locaux non seulement n'ont pas été encouragés à agir localement, mais ont été parfois freinés, stigmatisés, voire sanctionnés.


Et quant aux exodes que le confinement général aurait évité... ici les résidences secondaires ont fait le plein, et nous ne sommes même pas en zone touristique. Je ne leur jette d'ailleurs pas la pierre, confiné avec maison et jardin, c'est quand même moins inhumain. 


Le meilleur gag de ces décisions verticales, c'est quand la fermeture des stations de ski a été décidée un samedi, alors que les vacanciers de la semaine venaient d'arriver Des gens ont été confinés de force sur leur lieu de vacances, après avoir loué leur matériel, acheté leurs forfaits, bref... fallait vraiment le faire une connerie pareille.

décidément, ce gouvernement nous en fait voir de toutes les couleurs huhuhuhuhuhu


- Une idée pour faire la carte ?

- Oui, j’ai ! On fait comme les feux routiers : vert / orange / rouge.

- Super ! Ce sera parfait pour les débilos.

- Et la légende ?

- Pareil ! On indique que les départements rouges désignent les départements rouges, les départements oranges pour les départements or...

- Oui, c’est bon, j’ai compris. Les concons de Français, ça leur suffira.
- Et les journalistes ?

- Eh bien... pareil ! LOL !

- Ah ah ah !


Plus sérieusement, je me demande s’ils ne sont pas en train de faire ce dont parlait un psychologue questionné par Juliette Gramaglia : du nudge.

En mettant une couleur verte ou rouge, ils incitent à certains comportements. Par exemple, à être plus relâché dans les départements verts, pour que les gens se contaminent. Pourquoi ? Pour procéder à une immunisation collective. Pendant que les régions touchées (rouge) ralentissent la progression.

Merci pour cette analyse.

Soudain, je comprends tout. 


Habitant l'Isère, je suais d'angoisse à l'idée que le département bascule dans le rouge au lieu de basculer dans le vert.


Mais pauvre naïf que je suis, j'avais oublié que le ministre de la santé et de la cartographie est né et à fait son trou dans l'Isère.


J'avais bien tort de me faire du soucis. Comment la pandémie pourrait-elle prospérer là où le ministre himself est devenu ce qu'il est ?



Merci pour cet article !

Dommage de ne pas avoir parlé du très bon texte publié par une géographe et cartographe dans Libération, qui dénonce les nombreux problèmes méthodologiques dans la constitution de ces cartes, et bien sûr, leur utilisation politique. Elle montre, elle aussi, qu'il y a en effet des problèmes de données et des problèmes au niveau du traitment de ces données et du choix des seuils. Elle parle également des problèmes de légende et au niveau des couleurs utilisées : il est préférable d'utiliser des nuances d'une même couleur, ou des couleurs proches, plutôt que trois couleurs différentes (et trop connotées) qui laissent penser, comme vous l'écrivez, que si on est dans un département vert, tout va bien.

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