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Commentaires

Déconcentrations et reconcentrations

Commentaires préférés des abonnés

Je comprends mieux pourquoi Finkielkraut dit autant d'âneries, il est déconcentré 


Tartuffe: 

"Par de pareils objets les âmes sont blessées, 

et cela fait venir de coupables pensées"


Dorine: 

"Et je vous verrais nu du haut jusque-z-en bas 

Que toute votre pppeau ne me tenterait pas"


Tout était dit... il y a 350 ans.

(...)

Bonjour, merci pour la chronique. 


Je voudrais juste signaler pour compléter le superbe tweet de l'IFOP, avec communiqué de presse , pour terminer sa journée en beauté, en mode forcené radicalisé dans son pavillon dans l'attente du RAID. Avec en (...)

Derniers commentaires

177 commentaires (+ le mien), c'est dire si le sujet est d'importance...

Très bonne analyse de Caroline Fourest sur LCI  chez Poujadas.

Le jour où on (non limitatif) arrêtera de casser les ovaires aux femmes sur leurs fringues..... 

rappelons quand même le précédent de la loi de 2004 sur le voile à l'école (officiellement sur les "signes ostentatoires" mais personne n'est dupe); dont la conséquence a été la déscolarisation des jeunes femmes visées par cette loi. C'est les même père-la-morale islamophobes qui voulait contrôler le corps des jeunes femmes (au nom de la liberté des femmes; paradoxe); qui aujourd'hui exigent qu'elles soient "pudiques".

sinon ce sondage est absolument ignoble; et il fallait un torchon comme Marianne pour accepter de la publier.

Tout ça me fait furieusement penser à cette autre actualité récente...

Je m'égare sans doute dans ces discussions, mais le croc top, ce n'est pas ces shirts brassière qui sont revenus assez régulièrement à la mode chez les adolescentes lors de ces cinquante dernières années, et pour lesquelles personne n'a jamais trouvé à redire, sauf les vieilles grand mères acariatres qui disaient aussi que les roux sont des suppôts du diable... (Vécu)

À noter que ce sont souvent les mêmes hommes qui préconisent le dévoilement du visage des femmes dans l'espace public, et le voilement de leur nombril.


Merci DS ! C'est exactement ce que je m'évertue à dire ic iet là depuis un bon moment.


Que la droite et l'extrême droite se vautre dans ce nouvel ordre moral mi-raciste mi-religieux, c'est bien légitime puisque c'est leur fond de commerce depuis toujours.

Mais qu'une soi-disant gauche (Marianne, Le Canard, L'Obs, etc.) s'y essaie depuis quelques temps devrait nous mettre la puce à l'oreille...


Triste monde !


À propos, non ?


En exclusivité pour Arrêt sur Images, voici un document qui prouve que Zubin Mehta est capable de diriger Katia Buniatichvili sans se déconcentrer, qu'elle soit habillée ou totalement nue.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Ca me fait penser à une phrase que j'ai lue et à qui je ne saurais attribuer la pa.ma.ternité :

"Ce n'est pas elle qui s'habille comme une pute, c'est toi qui pense comme un violeur..."

Donc si je résume ce qui se dit ici et là ces derniers temps


D'une part:
"Imposer le voile aux femmes, c'est les réduire au simple état d'objet sexuel tentateur pour les hommes. C'est une forme archaïque de patriarcat contraire au principe d'égalité entre hommes et femmes au sein de notre bonne République"


D'autre part:
"Interdire les crop-tops aux jeunes femmes, c'est les réduire au simple état d'objet sexuel tentateur pour les hommes, mais là c'est pas pareil, c'est pour qu'elle adopte une tenue républicaine".

Ca me rappelle le sketch du bon et du mauvais chasseur des inconnus.


Ah la bonne et la mauvaise pudeur ...

" Alain Finkielkraut qui, depuis cette rentrée, donne chaque semaine sur LCI son "regard sur le monde".

Un regard pervers narcissique sûrement !



Moi, j'aime être déconcentré.


A mon humble avis, la seule solution que toutes les lycéennes adopte le look dégénéré de Natacha Polony, ce look composé de ce subtil mélange de Yvette Horner, de Milene Farmer et de la fraise d´Henry IV.

Je pense que l'intérêt du sondage est de montrer ce qu'en pensent les différentes classes d'âge ou groupes. En l’occurrence il illustre surtout la propension des vieillards à vouloir tout régenter surtout, ce dont Finkie est une bonne illustration (et sur quelques items l'importance de la mode, comme les mini-jupes moins populaires chez les jeunes que chez les personnes d'âge moyen, alors que ces dernières trouvent d'autres trucs plus indécents qu'eux).


Si Marianne a pu nous habituer à mieux, n'hésitant pas à publier ce genre de puissante enquête sociologique, je ne vois pas trop de raison de lui reprocher la publication de celui ci, touchant un débat de société sur lequel sont allés s'exprimer jusqu'à des ministres (et @si par deux fois :), ce n'est pas comme si Polony l'avait inventé.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Bonjour, merci pour la chronique. 


Je voudrais juste signaler pour compléter le superbe tweet de l'IFOP, avec communiqué de presse , pour terminer sa journée en beauté, en mode forcené radicalisé dans son pavillon dans l'attente du RAID. Avec en particulier cette phrase collector : 

"L'IFOP se présente au chevet de l'opinion publique  depuis plus de quatre-vingts ans"

L'impensé de cette phrase est dingue. L'IFOP se voit vraiment come un médecin auprès d'un malade (sinon, pourquoi le "chevet" ? Elle fait la sieste, l'opinion publique ?). Et le malade, c'est nous 


Sinon, quand même : un peu lassé de lire des hommes nous confier leurs états d'âme. On se fout de ceux d'A.  Finkielkraut, donc logiquement on se dispenserait aussi volontiers du vôtre, surtout quand on vous lit quotidiennement avec plaisir. Même si c'est pour nous dire que vous le gardez pour vous (lol). Pour ça, il y a un truc pratique, qui s'appelle le silence. Faute de quoi, même avec toutes les pincettes du monde, vous remettez un coup de pression aux femmes. Pourquoi donc, sur ce sujet, un tel silence est impossible ?  Pourquoi fallait-il qu'elle sorte, cette confidence? La prochaine chronique c'est "je ne suis pas raciste, mais entre nous, j'ai déjà eu des pulsions xénophobes, que je garde pour moi en bon individu civilisé" ? Ou c'est seulement aux femmes que vous réservez ça ? Je ne dis pas ça de manière caustique, j'aimerais comprendre, vraiment (je ne doute ni de votre féminisme ni de votre antiracisme). 



Au moins avec les Amish y a pas problème, alors faudrait savoir : To be or not to be Amish...

Ah mais Finkielkraut n'est pas seulement déconcentré par la tenue vestimentaire des femelles mais il l'est tout autant par leur présence même auprès des garçons.  Il ne se privait pas de l'affirmer haut et fort à ses classes de Polytechnique. Il s'agit bien de protéger cette petite chose fragile qu'est la masculinité de l'incursion si minime soit elle du féminin dans le pré des garçons. La libido féminine semble ne pas exister ou on considère qu'elle est domptée. Pire encore notre scolarité est tolérée mais accessoire. Pourtant avec tout ce que subissent les femmes depuis  le néolithique, s'il n'y avait pas un désir et des pulsions identiques chez la femelle humaine, le genre humain aurait nettement décliné.

 Quant aux hormones de Finkielkraut on pourrait penser qu'elles le laisseraient un peu en paix. Hélas avec la baisse de la libido, le besoin d'affirmer sa masculinité semble décuplé et l'adolescent fragile  est encore là. Ne vous en déplaise,  il apparaît bien aux yeux de la jeunesse comme un vieux libidineux, non pour son regard mais pour l'affichage public de ses fantasmes. Que les vieux barbons fassent du Jet Ski* et qu'ils ne se mêlent plus de notre tenue tout au long de notre vie ! 

Que personne ne s'en mêle , ni les jeunes ni les autres de tous genres et de toutes religions, ni les politiques, ni les instituts de sondage ! * Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable."



Tartuffe: 

"Par de pareils objets les âmes sont blessées, 

et cela fait venir de coupables pensées"


Dorine: 

"Et je vous verrais nu du haut jusque-z-en bas 

Que toute votre pppeau ne me tenterait pas"


Tout était dit... il y a 350 ans.

C'est, à mon avis, pourtant simple.

Les femmes, y compris adolescentes, ont bien le droit de s'habiller comme elles le veulent (bon disons sans qu'il y ait atteinte extrême à la plus basique des pudeurs liées aux zones que l'on considère - mais peut-être faudrait-il en débattre ? - comme sexuelles) dans l'espace public. Sauf erreur de ma part, le nombril n'a pas grand chose à voir (sauf peut-être pour un toute petite partie de la population aux désirs particuliers) avec ces dites zones considérées comme sexuelles.

Bon ceci étant posé et à partir de là... j'estime avoir pour ma part le droit, en tant que mâle hétérosexuel, de laisser mon regard vagabonder quand, dans le même espace public, on vient à m'exposer un certain nombre de choses qui titillent ma libido... à condition bien sûr que je ne le fasse que de manière discrète et disons "légère". Il est, je pense, de ma responsabilité de savoir me maîtriser, moi et ma dite libido, et de ne pas prendre un simple habillement pour ce qu'il n'est pas (notamment une "invitation" qui n'existerait que dans ma tête).

Et ça marche dans tous les sens : les hommes et les femmes ont le droit de s'habiller comme ils/elles l'entendent et les femmes et les hommes ont bien celui de poser (ou pas) un regard sur ce qu'on leur expose.

Et à tous ceux et probablement plus rarement toutes celles qui seraient tenté-e-s de singer le Tartuffe (couvrez ce sein que je ne saurais voir... tout ça, tout ça), un conseil : détournez donc simplement le regard et passez à autre chose.

Camus : “Non, un homme ça s’empêche. Voilà ce que c’est un homme, ou sinon…”

Moi, c'est le masque qui me déconcentre : absence de sourire ou grimace cachée !

Gaffe à l’idée que nous serions dans la deuxième vague. Je lisais dans Le Monde daté d’hier un entretien de Patrick Zylberman, historien de la santé, ceci :


« Selon vous, les signaux actuels nous disent-ils qu’une seconde vague est en train de se former ?

Pas du tout, parce qu’une seconde vague, elle n’arrive pas progressivement, elle arrive sans prévenir. Et pour des raisons qu’on connaît mal. »


Et cela me semble pertinent si l’on considère que confinement et gestes barrières ne font que déplacer dans le temps la contamination, ils n’éradiquent en rien la coronavirus.


il poursuit avec l’exemple de la seconde vague en 1918 de la grippe espagnole et rapporte ceci :


« La théorie défendue par des épidémiologistes américains aujourd’hui, c’est que cette seconde vague est due non pas à une mutation du virus, mais à une autre souche beaucoup plus virulente que la première, d’avril à juillet 1918, qui avait fait beaucoup de cas mais peu de décès. La deuxième vague – puisqu’il y en a eu une troisième –, a quand même fait 250 000 morts en France, 220 000 en Grande-Bretagne et 230 000 en Allemagne. »


Nous serions donc toujours dans la première séquence de cette attaque virale.


Pour le reste, filles et garçons, à tout âge, nous nous regardons physiquement aussi avec un œil de désir sexuel, rien de grave à cela, juste des émotions qui demandent à s’assouvir dans le consentement mutuel, à deux ou plusieurs, qu’importe....


 

Ce qui est le plus à même de me distraire, c'est un beau visage. 

Je recommande donc le port du voile intégrale, avec en sus des lunettes fumées.

Au lieu de s'agiter sur untel, unetelle, telle ou telle manière de se vêtir ( ça c'est le but du sondage) ne serait-il pas plus intéressant de s'interroger sur le pourquoi d'une telle gentillesse de la part de l'IFOP de se lancer dans une enquête sans commanditaire ? ( officiellement )


L'IFOP ça ce serait un super sujet d'enquête. Ses sondages apparaissants toujours aux moments opportuns pour certains courants; aussi ses dirigeants tiens

Comment elle a sorti de son chapeau des candidats plébiscités par les Français deux ans avant une élection majeure (SR et DSK) peut-être sur le principe de l'art de la guerre "choisit ton ennemi..."  (imaginez les travers de DSK [connus depuis toujours dans les milieux autorisés] révélés un mois avant l'élection où deux candidats [dont un dont personne ne voulait plus] doivent être départagé kikigagne du coup ? Manque de pot les Ricains anticipent...


L'avantage de sortir un sujet en premier c'est que pour donner une cohérence à leur travail des plus fumeux les autres agences se calquent aussitôt sur le premier qui bêle et rapidement cela s'emballe dans le sens premier


Je me souviens d'un relevé pour le moins troublant de ces faits dans une chronique d'Hubert Huertas sur France Culture il y a quelques années


Bref Daniel Sage montre la lune kikiregarde le doigt...

Merci Daniel d’admettre ce travers animal. Ça positionne bien le débat : c’est un débat de vieux (désolé, Daniel, mais faut mettre les pieds dans le plat).

Dans la littérature décrivant le milieu bourgeois / nobiliaire du XIXème siècle, un poignet, quelques cheveux, ou (comble de l’exhibition) un cou, déclenchait les pulsions les plus démentes chez la gente masculine. Il me semble que depuis la première moitié du XXème siècle, même les plus conservateurs ont appris à se contrôler en voyant ces attributs.

Aujourd’hui, c’est les baby-boomers qui ont du mal avec un nombril ou un décolleté, choses qui ne se voyaient pas dans leur enfance. Eh bien quand on grandit avec des filles de son âge qui montrent leur nombril, leurs épaules, et portent des décolletés (souvent pour se distinguer dans la cours de récré, de la même manière que j’ai porté mes chaussettes par-dessus mon jogging, si si !), on apprend à contrôler son désir. Et ça se passe très bien ! À part quelques frustrés, je ne pense pas qu’il y ait grand monde né après les années 1970 qui n’ait appris à vivre avec ce morceau supplémentaire du corps des femmes visible. 

(Les femmes hétéro ont appris à ne pas agresser les hommes torse nu exhibant leurs abdos. Certes, dans une position sociale inférieur quant regard sur l’autre sexe.)

Quoi qu'on puisse penser de l'opportunité d'un tel sondage, ses résultats confirment l'ampleur de la vague de puritanisme qui nous submerge.

Et il n'y a qu'un imbécile comme Mélenchon qui puisse en rendre responsable le journal qui en révèle les dégâts.

Indignons nous de la forme et les petits dessins, cela évitera de se pencher sur le profile des sondées  et les réponses  obtenues

J ai pas trouvé dans la chronique le lien vers le sondage 



Les hommes, les hommes, bien sûr. Mais il ne vous aura pas échappé que "Natacha Polony, directrice de Marianne" est une femme.


C'est-à-dire que le patriarcat est porté voire supporté par des hommes ET des femmes. C'est important à garder à l'esprit car on résout mieux les problèmes en identifiant plus clairement les acteurs réels en présence.


J'ajoute qu'au nombre des victimes du patriarcat, il y a des femmes ET des hommes même si le momentum actuel vise surtout à dénoncer les causes qui produisent des effets sur les premières. Sur le fond, on pourrait d'ailleurs difficilement montrer que les premières (les femmes) le sont plus (victimes) que les seconds (les hommes). L'inverse évidemment aussi. Globalement, même si les hommes occupent beaucoup plus les positions de domination, tant les hommes que les femmes souffrent beaucoup de ce système.


Enfin, je me réjouis qu'il y ait actuellement un momentum visant à lutter contre les violences diverses faites aux femmes, c'est une très bonne chose.



Je vous suis sur 2 points: le patriarcat est porté par les hommes ET les femmes. Et les hommes ET les femmes souffrent de ce système (du moins auraient à y gagner à ce qu'il disparaisse).

Les chiffres vous contredisent sur le 3ième point: Les femmes sont bien plus victimes que les hommes, car le sexisme tue les femmes, discrimine les femmes à l'embauche, etc. Quand même, c'est un peu difficile de dire que les dominant.e.s seraient autant victimes de la domination que les dominé.e.s, non?

C'est parce qu'on évalue cette question à la lumière des précoccupations actuelles que vous citez tout à fait justement (et qui sont excellentes et primordiales).


Mais il serait possible de montrer l'inverse, en regardant les choses autrement :


Sur une perspective historique, mourir dans le no man's land de Verdun, les tripes à l'air est un privilège masculin. Et mourir, ce n'est pas un destin agréable. J'aurais pu citer Iwo Jima.


Pour en revenir à 2020, dans notre société, les hommes meurent plus de toutes les causes violentes (y compris les homicides). Ils meurent plus des accidents du travail (à 90% des hommes) sont plus soumis aux assuétudes et en meurent plus, se suicident plus, meurent plus des accidents de voitures...


Il paraitrait suspect que toutes ces différences résultent de causes biologiques. En tout cas, je ne vois pas pourquoi on les ressuciterait brutalement pour expliquer le destin masculin et lui seul.


Les causes biologiques expliquent sans doute une partie de la différence d'espérance de vie, mais pas complètement. Outre les exemples déjà évoqués, les hommes meurent plus ou souffrent beaucoup plus d'un certain nombre de pathologies simplement car ils ont moins recours aux soins. Il n'y a rien de biologique là-dedans, juste un "tu seras un homme mon fils" (avec la voix de maman ou la voix de papa, au choix).


Disons que les rapports de domination sont complexes et aboutissent à des résultats variables.

Je comprends votre cheminement. Cependant, on pourrait expliquer les morts masculins que vous évoquez en prenant l'angle d'un autre rapport de domination. Par exemple, les accidentés du travail le sont-il parce qu'ils sont des hommes et que les femmes n'occupent pas leurs postes, ou bien parce qu'ils occupent des postes que d'autres hommes issus d'un autre groupe social n'occuperaient pas?

Pour résumer, ils ne sont pas victimes en tant que dominants de leur propre groupe de dominants, mais en tant que dominés dans un autre rapport de domination. Effectivement les rapports de domination sont complexes car ils s'entremêlent.

Si je vous suis bien, on peut alors symétriquement dire que le problème des femmes est en fait qu'elles n'occupent pas le poste de Natacha Polony. Elles sont en fait dominées par Natacha Polony.

Pour moi, ça revient à évacuer le problème hommes-femmes, pourquoi le faire seulement quand les hommes sont concernés?

Le problème c'est qu'il faut séparer "être dans le groupe dominé/dominant" d'un structure sociale et "être victime/favorisé" par cette même structure. Ce n'est pas intuitif, même si c'est vrais. Surtous que ce n'est pas vrais pour la même personne dans toutes les situations.

Oui, je vous rejoins.
Et forcément lorsqu'on est en lutte, il n'est pas toujours possible d'être subtil et d'aller contre l'intution, ce qui n'est pas un problème et est tout à fait compréhensible : on ne lutte pas en s'encombrant de notes de bas de page. 


Sur Asi on a un peu le temps, on en profite :-)

Que dites-vous de  : "les grands patrons d'entreprise surpayés le sont-il parce qu'ils sont des hommes et que les femmes n'occupent pas leurs postes, ou bien parce qu'ils occupent des postes que d'autres hommes issus d'un autre groupe social n'occuperaient pas?" ?



C'est-à-dire que  la notion d'égalité hommes-femmes que l'on utilise avec justesse pour observer et dénoncer les privilèges des hommes et les injustices auxquelles sont soumises les femmes, on se doit de l'utiliser pareillement lorsque les hommes en sont victimes.


Concrètement, si on commence à dire qu'il est normal que les hommes meurent plus que les femmes des accidents du travail car ils sont biologiquement appelés à exercer des professions dangereuses (marin-pêcheur par exemple), on va avoir un gros problème pour lutter contre les autres inégalités.

Entendons nous bien: je ne prétant pas que c'est normal que les hommes meurent plus que les femmes des accidents du travail car ils seraient biologiquement appelés à exercer des professions dangereuses (carrément pas même). Je dis qu'ils meurent dans ce cas non pas du patriarcat, mais sont victimes ici (dominés, donc) d'un autre rapport de domination.

C'est là que je ne suis pas d'accord.

Pour moi, l'assignation aux hommes ou aux femmes de professions spécifiques est issue du patriarcat. Et elle n'est pas aléatoire.


Le processus qui assigne les femmes à être puéricultrices (rôle maternel) est le miroir de celui qui assigne des professions dangereuses et mortelles aux hommes.

Ces hommes marins-pêcheurs sont sur le bateau car ce sont des hommes. Ils n'y seraient pas s'ils étaient des femmes. Et c'est précisément parce que ces métiers sont dangereux qu'ils sont assignés à des hommes


Je ne pense pas qu'on peut dire que ces hommes meurent du seul fait qu'ils sont dans un autre rapport de domination que le patriarcat. Un fils de marin-pêcheur, est exposé à un risque de mort beaucoup plus élevé qu'une fillle de marin-pêcheur simplement car il est plus assigné que sa soeur à devenir marin-pêcheur.


Dans le cas des deux enfants, les rapports de domination sociale sont le mêmes. Seul le rapport de genre est différent.

Les hommes meurent d'accidents du travail d'une part parce qu'ils sont dominés, et d'autre part parce qu'ils sont soumis à une idéologie viriliste qui leur fait une gloire du risque, idéologie encouragée par les dominants parce que les dispositifs de sécurité font perdre du temps et du rendement. 


Christophe Dejours analyse très bien ce second aspect dans son bouquin "Souffrance en France".

Je classerais les "idéologies virilistes" dans la grande famille du patriarcat. D'où mes propos ci-dessus.

Merci pour la référénce.

C'était bien le sens de mon commentaire. Mais j'évite le mot "patriarcat", car il fait appel à un imaginaire trompeur, celui du vieux mec à barbe blanche.

Les causes biologiques expliquent sans doute une partie de la différence d'espérance de vie, mais pas complètement.


Effectivement, en dehors de la surmortalité infantile masculine, la différence d'espérance de vie entre les sexes n'est pas biologique mais socio-culturelle : le rapport à la violence, au risque, aux soins, au corps même, etc.

D'ailleurs, le rapprochement très rapide des espérances de vie entre les deux sexes depuis quelques décennies en atteste : la biologie ne peut pas avoir d'effet si rapide...

De la même manière qu'il y a des gays croyants voire pratiquants d'une quelconque religion qui les voue aux gémonies.

Ou même des femmes croyantes voire pratiquantes d'une de ces religions qui les rabaissent au rang d'êtres humains de deuxième ordre.

Il y a donc des femmes qui intègrent et supportent le patriarcat (au sens politique du terme... mais qui s'associe le plus souvent à une religion pour tenter d'y trouver une "justification").

Et il y a bien des "pauvres" qui votent à droite !!!

Mais il ne vous aura pas échappé que "Natacha Polony, directrice de Marianne" est une femme.


"Je ne vois absolument pas ce qui vous fait dire que c'est une femme..." (spéciale dédicace à une certaine émission de DS pour ceux qui s'en souviennent).


Plus sérieusement, je suis entièrement d'accord avec vous. Ce qui est frappant pour ceux qui ont déjà vécu dans un milieu voire pays traditionnel patriarcal, c'est de voir à quel point la perpétuation de l'ordre moral incombe particulièrement aux femmes de ces milieux/pays, en particulier aux femmes âgées.

Je pense que cela s'explique sociologiquement par une sorte de retournement du "stigmate" : le fait qu'elles en soient "passé par là" et qu'il y ont survécu leur rend tout à fait "naturel" le fait de perpétuer cet état de fait devenu "normal". De même, il y a eu sélection : celle qui y ont survécu ont de fait admis cet ordre et le perpétue naturellement (les autres en sont mortes ou ont fui ce milieu/pays). Enfin, la boucle est bouclée par le fait que ce sont à elles en général qu'échoie la tâche de l’éducation des enfants, ce qui facilite et renforce cette pérennité du système patriarcal par la transmission aux générations suivantes desdites valeurs.


Ce qui m'a frappé dans ce sondage hier, c'est que sur tous les items, les femmes françaises en 2020 sont plus rétrogrades que leurs homologues masculins. C'est terrible, mais avec le constat ci-dessus en tête, très compréhensible.

On peut au moins en tirer un enseignement (si l'on considère que le sondage n'est pas biaisé par ces dessins honteux en guise d'illustration !) : quel que soit le milieu social en France en 2020, et malgré les sauts de cabris autour des bulles médiatiques à la #MeToo, le féminisme n'a pas encore véritablement imprégné nos cultures en profondeur. À ma grande surprise et regret !

Derrière votre pseudo engagement de gauche, se cache en fait une tentative d'avilir et de rabaisser N. Polony, directrice d'un journal, objectivement une femme de pouvoir, de gauche, et brillante. Pour en faire une gourdasse stupide, docile, et domestiquée.


Je ne sais pas qui du jeune garçon, ou du militant politique est le plus triste. 

Euh, là je ne vois pas bien le rapport entre le commentaire auquel vous répondez et votre vomi gratuit...


Ceci dit, Polony "femme de gauche" ? mdrrrr Merci pour ce moment !  ^^

Votre commentaire commence par parler de Natacha Polony. Puis, sans transition, parle de l'asservissement volontaire. L'adjonction de 2 prépositions permet d'instiller une corrélation implicite entre les deux, puis de s'en dédire en toute mauvaise foi.

Désolé, mais je n'ai pas besoin "d'implicite" pour dégonfler la baudruche Polony. En l'occurrence, non, je ne faisais absolument aucun lien entre les deux (car à mon sens, Polony n'est pas vraiment une gardienne de l'ordre moral patriarcal, malgré tout ce que peux lui reprocher par ailleurs, ne serait-ce que sa défense des unes putassières qui sont son gagne-pain !).


Mais j'admets bien volontiers que j'aurais dû citer à nouveau un-et-un-font-trois pour bien séparer les deux parties bien distinctes de mon propos...

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Peut-on mettre un voile à la connerie ?

Je comprends mieux pourquoi Finkielkraut dit autant d'âneries, il est déconcentré 


Chouette chronique, chouette choix de dessins. Étant moi-même un gorille, je m'en vais de ce pas enfiler un voile et un croptop - et un masque, cela va sans dire, avant de déambuler dans les rues de Paris, histoire de voir si j'agrege rapidement autour de moi une flopée de cons, et peut-être même quelques ministres !

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