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Confinement : les appels à la désobéissance se multiplient

À peine le deuxième confinement annoncé par Emmanuel Macron, des voix se font entendre pour questionner l'opportunité de la mesure, d'autres pour appeler les Français à désobéir.

Commentaires préférés des abonnés

En même temps, tant que les écoles sont ouvertes, il est difficile de prendre ces mesures sanitaires au sérieux.

1 million de pauvres en plus en France depuis le printemps, 100 millions d'ultra-pauvres en plus dans le monde :
besoin premièrement d'un revenu universel et non de subventions sur critères arbitraires pour calmer les gens.

Y a-t-il quelque part un rap(...)

Il me semble que Laurent Mucchielli a tout à fait raison de pointer "le fait que ce soit un tout petit nombre de personnes qui décide. Il n'y a pas de partage, pas de collaboration, pas de concertation."


C'est selon moi le problème principal, car tous(...)

Derniers commentaires

Je crois que personne ne le souligne dans ce forum, mais Saporta et Jardin se plaignent des conséquences du confinement sur la culture.

Il faudrait vérifier si le fait que nombre d’entre-nous soient mal logés, pauvres, ou avec des conditions de travail difficiles, les touchent un peu. Normalement c’est facile à savoir, ils auraient dénoncé ces situations de leurs concitoyens avant le confinement. Car ces inégalités existaient avant la pandémie.

(Pour dire à quel point je m’en fous de leur avis.)

Ah, y’a un confinement ?

Merci pour cet article et à ces personnes qui parlent enfin !

On n'en peut plus, c'est assez d'abus !

Le problème avec l'incompétence de l'encore Président et de l'encore Gouvernement, c'est qu'à prendre des mesures nulles, tout le monde finit par mettre toutes les mesures dans le même panier. Qu'y a t'il de compréhensible à ce que le télétravail ait été la toute dernière mesure prise en même temps que le confinement ?! Alors que c'était évidemment la toute première mesure à prendre. Comment peut-on opter pour un couvre-feu mais pas pour le télétravail ?! Comment peut-on empêcher un couple de se voir et en même temps obliger les infirmières atteintes de la COVID à aller travailler ?! Le résultat de cette mascarade est un refus massif de l'ensemble de toutes les mesures, même les bonnes : lavage de mains, distanciation physique, etc.


Par ailleurs, c'est marrant comme au premier confinement, l'aspect liberticide du confinement n'a chagriné personne. La liberté fondamentale de circuler n'entre clairement pas en conflit avec les gestes barrières. Rien ne justifie d'empêcher les personnes de faire 1h de voiture pour aller se balader à la mer, à la montagne, en forêt, à la campagne, en bateau, que sais-je... Le résultat de cette mascarade qui empêche les personnes de se promener, de pratiquer des activités de plein air et de grande nature, c'est qu'elles vont finir par s'entasser à 12 dans un appartement de 30m2 pour une soirée.

La question ne me semble pas être confinement ou pas mais quel type de confinement.


Il n'y a qu'en France qu'on le fait autant rimer avec tracasserie administrative et amendes. Les allemands aussi sont confinés mais n'ont pas à gaspiller du papier pour faire 3 pas dehors.


Par ailleurs la question de la fermeture des commerces et de la définition de "essentiel" a aussi eu une réponse très arbitraire. Si le problème est la concentration des gens ou qu'ils touchent les produits dans les librairies il eut été possible de baser les règles d'ouverture de commerces sur ça plutôt que sur le fait qu'elles ne vendent ou pas uniquement* des livres.


Enfin la France ne semble toujours pas décidée à faire ce que les pays souhaitant maintenir la consommation ont fait pour préserver leur économie : distribuer un chèque/allocation à tout le monde au lieu de faire du cas par cas tordu.


Le tout avec en prime l'ouverture des écoles et pas assez de soutien/obligation du télé travail là où il serait possible a des raisons très logiques d'entrainer des débats. Et c'est parce qu'ils sont refusés que des gens en viennent à se rebeller.


* dans le tabac/presse/libraire qui ne ferme pas ni n'a retiré ses présentoirs de bouquins près de chez moi, il n'y a certainement pas plus d'espace que chez un libraire, et potentiellement autant de gens qui touchent des magazines ou livres, ou les sachets de bonbons en livre de service, avant de les reposer ; n'aurait il pas été mieux d'interdire cette pratique que de les forcer à fermer ? Pourquoi avoir préféré ça à une règle genre toucher c'est acheter dans les petits commerces, et pas plus d'un client par x m2 à la fois, je vois pas vraiment de raison à part favoriser Amazon.

La gronde, c'est comme la frogne?

Au nom de la lutte contre le virus et pour éviter "l'effondrement de l'hôpital" le gouvernement demande à la population  :


-  de renoncer à toutes les libertés ; du jamais vu, même en temps de guerre !

-  de cesser le travail pour des millions de personnes ; là encore du jamais vu !


Par ailleurs, il mobilise 500 milliards ( * ) (pour compenser les pertes abyssales qu'il inflige à l'activité économique (soit le double de ses recettes fiscales nettes !).


Et sur ces 500 milliards il en consacre... 5 à l'hôpital (**).


Cherchez l'erreur.



(*) Même si on est en droit de s'interroger sur la réalité de ces fonds, qui font surtout penser à un joli tour de prestidigitation !


(**) 5 milliards qui sont loin de compenser les économies imposées depuis une vingtaine d'années (entre 1/2 à 1 milliard par an ; le nombre de lits/habitant a été réduit de 30 %, par exemple).

Il me semble que Laurent Mucchielli a tout à fait raison de pointer "le fait que ce soit un tout petit nombre de personnes qui décide. Il n'y a pas de partage, pas de collaboration, pas de concertation."


C'est selon moi le problème principal, car tous les autres problèmes en découlent: les incohérences, l'absence d'adaptation aux réalités locales, les rébellions dont certaines sont peut être justifiées, d'autres pas du tout, induites surtout par l'autoritarisme, l'absence de prise en compte des conséquences non repérées. J'ajouterais le secret (inadmissible) et l'absence d'informations crédibles qui génèrent la multiplication des soupçons, des incompréhensions, des délires, des révoltes. 


Depuis l'épisode (croustillant quand même!) des masques qui passent d'interdits à obligatoires, le fait qu'on n'ait même pas jugé utile en mars de prendre la température à la sortie des avions (????), nous avons tous perdu toute confiance envers "nos" dirigeants. Comment, dans ce contexte, pourrions nous être autre chose que soumis ou révoltés, et en aucun cas susceptibles de coopérer intelligemment puisque cette intelligence on nous la refuse? 

curieux ce sociologue semble tout à fait crédible mais dans le brouhaha médiatique ambiant grande est la difficulté de séparer l’ivraie du bon grain. comment accueillir ce qu'il décrit comme inacceptable? toujours dans le brouhaha général, certains obtiennent des arbitrages tout aussi surprenants: les chasseurs, sous certaines conditions, pourront continuer à chasser! (https://reporterre.net/Confinement-pour-tous-mais-pas-pour-les-chasseurs)

cela n'aide pas à accepter le pourquoi du confinement!

Selon Olivier VERAN 100% des Français seront immunisés contre l'alcool à l'issue du second confinement


Le Gorafi

Pour celles,ceux que ça intéresse, émission qui remonte à début août sur les effets du confinement, qui sont loin de n'être qu'économiques, intéressant à re-écouter maintenant, notamment les propos de la psychosociologue : https://www.franceculture.fr/emissions/le-temps-du-debat/le-temps-du-debat-emission-du-lundi-10-aout-2020

Le témoignage, pourtant court, d'une femme vivant avec ses enfants dans 17m2 m'avait marquée (à 15 ou 16')...

Quand on voit que certains ont besoin de se trouver face à la deuxième vague pour en admettre la possibilité, tandis que d'autres ne prendront conscience de la gravité potentielle de l'épidémie que lorsque des proches seront touchés, je me dis que la lutte contre le dérèglement climatique s'annonce rude.

ok mais elle represente qui ces voix , combien de personne manifestent ? il me semble que l'attention mediatique se fait encore capter par une minorite 

Revenir à l'essence même de la constitution: conseil de défense (secret des décisions prises) vs conseil scientifique.

Où en sommes nous du fonctionnement "pseudo" démocratique de notre pays ? Voilà qui mérite un large débat , à défaut un large questionnement.

C'est effarant, ce "Conseil de défense" secret et ne comportant que des personnalités politiques et militaires... C'est en remplacement du Conseil Sanitaire disgracié? 


"Hors le locuteur", certes, mais comment expliquer que ça soit lui, JLM, et personne d'autre (bon, c'est vrai, ça a pu m'échapper) qui nous en parle? Il me semble que ça aurait dû nous être annoncé prioritairement par "notre" méprisant lui-même, non? 


Ou alors "nos" médias? Qui, eux, sont obligatoirement au courant.

Je rappelle que le Conseil Scientifique avait demandé à ce qu'il lui soit possible de communiquer directement avec le public. Un simple forum qu'un ado de 12 ans est capable de mettre en place pour jouer à Minecraft avec ses potes aurait suffit. Mais non : refus de l'encore président et de l'encore gouvernement !

"Je rappelle que le Conseil Scientifique avait demandé à ce qu'il lui soit possible de communiquer directement avec le public."


Merci du rappel. C'est un des motifs de sa disgrâce?

"Son président, Jean-François Delfraissy, insiste depuis ses premières interventions sur la nécessité d’une « démocratie sanitaire ». C’est-à-dire sur l’exigence de ne pas laisser les politiques, l’administration, les médecins gérer seuls une crise sanitaire exceptionnelle qui met à l’arrêt et en confinement le pays et sa population. Il l’a redit lors de son audition au Sénat, le 15 avril." Mediapart


 - hé, manu, t'as lu la note du toubib ?

- oui fifi, LOL. Profiter de toutes les connaissances et des idées de la société, l'impliquer pour qu'elle adhère à ses propres mesures, faire intervenir des hippies sociologues et des bénévoles d'ONG, instaurer une "démocratie sanitaire" ? Je vais surtout lui demander de bien fermer sa gueule de sanitaire à la blouse blanche

- ah putain, j'ai un peur manu

- t'inquiète paulette, et pour la peine, la prochaine fois, je lui mettrai un conseil de défense dans sa gueule au rebouteux.

La note sur la "démocratie sanitaire" du président du conseil scientifique, JF. Delfraissy, du 14 avril 2020

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UNE URGENCE SOCIETALE
L’inclusion et la participation de la société à la réponse au Covid-19

I. Pourquoi la réponse au Covid-19 doit s’ouvrir à la société civile et aux expressions citoyennes ?

La réponse sanitaire a été décidée par le pouvoir exécutif en s’appuyant sur l’expertise scientifique. Elle doit maintenant mobiliser la « démocratie sanitaire ».

1. Constats

  •   L’urgence a justifié d’abord une réponse politique et médicale. La réponse à la crise s’est naturellement centrée, dans un premier temps, sur l’action du système de santé, la mobilisation des ressources matérielles et financières, les mesures de fermeture/réorganisation des activités économiques et le confinement de la population.Elle a mobilisé principalement le politique, l’administration, les scientifiques et les professionnels de santé.

  •   Le Conseil scientifique a souhaité dès le départ prendre en compte les enjeux sociaux de la crise sanitaire, par la nomination de deux spécialistes des sciences sociales, puis par l’intégration d’une représentante du monde des ONG (ATD Quart Monde).

  •   Les questions éthiques et sociales sont désormais nombreuses dans le contexte de la gestion de la crise sanitaire. Elles méritent d’être discutées dans des lieux où les acteurs de la démocratie sanitaire peuvent retrouver un rôle actif dans la construction de la réponse sanitaire.

     Ex : les questions relatives aux garanties des libertés publiques dans la gestion des crises majeures

     Ex:l’inégalitédescitoyensfaceauxconséquencesdel’épidémie(selonleurpositionsociale,leur appartenance territoriale, leur profession, etc.)

  •   Dans sa contribution en date du 13 mars, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) appelait à la « mise en place d’une instance mixte d’experts scientifiques de différentes disciplines, incluant les sciences humaines et sociales, conjointement avec des membres de la société civile, en capacité de prendre en compte l’avis des différentes catégories de la population française, notamment les plus précaires». Le CCNE indiquait que ceci « constituerait une démarche inédite dans notre démocratie »1.

    1https://www.ccne-ethique.fr/fr/publications/la-contribution-du-ccne-la-lutte-contre-covid-19-enjeux-ethiques- face-une-pandemie

14 avril 2020

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 La montée des critiques. Depuis deux semaines, de plus en plus de voix s’élèvent pour critiquer la gestion de l’urgence sanitaire resserrée autour d’un conseil scientifique nommé par le gouvernement et mis en place de façon ad hoc. Ces mêmes voix appellent à une plus large consultation des multiples instances d’expertise existantes et à une plus grande participation des mouvements divers représentatifs de la société civile et du monde associatif, sans qu’il n’y ait eu une proposition claire à ce jour.

2. Pourquoi mieux impliquer la société ?
 Améliorer la réponse sanitaire au Covid-19 :

 L’adhésion de la population. Même en situation d’urgence, l’adhésion de la population est une condition importante du succès de la réponse. La confiance des citoyens dans les institutions suppose que celles-ci ne fonctionnent pas exclusivement par un contrôle opéré d’en-haut (élus, fonctionnaires, experts) mais puisse aussi assurer une plus grande implication de la société.

 L’expertise sociale. Les Organisations de la société civile (OSC) et les ONG ont une expertise spécifique que n’a pas l’administration. Elles ont une excellente connaissance de la diversité des milieux sociaux et, notamment, des catégories de la population les plus vulnérables. Elles ont une capacité́ à comprendre, interpréter et faire remonter les opinions et les attentes venues des territoires.

 Les réponses locales. Une grande partie des réponses apportées à la crise sont des réponses locales, qui s’appuient sur des élans de solidarité et l’inventivité des associations. Ces dernières jouent un rôle important auprès des populations fragiles (sans-abri, migrants, femmes...). Elles interviennent aussi via des canaux virtuels. Ces actions sont mal appréhendées au niveau central (même si le travail des sciences sociales est de les observer).

 Éviter que ne se forme une « contre-société » sur Internet en période de crise :

 La méfiance à l’endroit des élites. L’activité sur Internet est révélatrice de la sensibilité d’une partie de la population aux contre-discours, fausses vérités, rumeurs et propos complotistes qui circulent sur Internet. Une grande partie de la critique réactive l’opposition entre le peuple/élites, gens d’en bas/d’en haut, en associant une partie du monde médical et du monde scientifique aux élites parisiennes.

La polémique autour des traitements à base d’hydroxychloroquine est symptomatique de la division entre une « science savante », considérée comme abstraite, hors-sol, parisienne, et une « science du bon sens », concrète, expérimentale, provinciale, à laquelle adhère toute une partie des réseaux antisystème.

14 avril 2020

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 Préparer la sortie de crise :

II.

1.

Recommandations pour renforcer l’inclusion et la participation de la société

Favoriser la participation de la société à la décision publique

 Une séquence particulièrement sensible. Après le temps du confinement viendra le temps où un vaste débat s’ouvrira sur la gestion de la crise. L’exclusion des organisations de la société civile peut facilement ouvrir la voie à la critique d’une gestion autoritaire et déconnectée de la vie des gens. A l’inverse, leur participation leur donnera une forte légitimité pour prendre la parole au nom de la société et formuler des propositions.

 La résilience sociale. La crise sanitaire bouleverse l’ensemble des modes de vie et touche tous les secteurs de la vie sociale et économique. Elle est multisectorielle. La sortie de la crise s’accompagnera d’une phase de reconstruction de la société qui nécessitera de penser de multiples transformations institutionnelles, économiques, sociales... Une société ne peut être résiliente si elle n’implique pas les forces sociales organisées et les réseaux de citoyens. Il est absolument nécessaire, dès le moment de la crise, de contribuer à ce que se consolide des échanges et des propositions impliquant le monde associatif, les universités et les sociétés de pensée, les organisations des corps intermédiaires, les médias...

Il y a différentes façons de favoriser la participation de la société à la décision politique :

L’administration consultative: l’État associe à sa décision des «conseils», «hauts comités » et « autorités consultatives » dans lesquels sont conviés des universitaires, représentants sociaux, organisations professionnelles, ONG, personnalités nommées... Le pouvoir politique conserve un contrôle assez fort sur la sélection des organisations et des personnes censées « éclairer » la décision publique.

 La représentation de la société civile : on peut y voir là une acception plus étendue de l’inclusion de la société. Elle suppose une représentation institutionnalisée du monde social, i.e. des organisations reconnues et stables dans des domaines d’activités, et capables de parler au nom de groupes sociaux, d’intérêts spécifiques, ou d’une cause(associations, organisations professionnelles, représentant de culte, etc.). Elle repose sur la participation d’organisations représentatives d’intérêts sociaux à des structures de gouvernance collective.

 La participation citoyenne (ou démocratie « citoyenne ») : elle repose sur des outils de « démocratie participative » (souvent expérimentaux) visant à permettre aux citoyens de s’impliquer dans la prise de décision. Elle ne suppose pas un modèle de représentation (comme le CESE par ex.). Elle suppose la possibilité, pour tout citoyen quel qu’il soit(notamment les moins favorisés), de pouvoir être impliqué dans le débat. Généralement

14 avril 2020

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conçu comme un instrument de démocratie locale (ex : budgets participatifs), elle se développe à l’échelle nationale comme une solution aux défaillances de la démocratie représentative (ex : Convention citoyenne pour le climat).

2. Distinction entre le court-terme et le moyen-terme

Il est important d’identifier les attentes à CT (comment mieux intégrer la société dans le contexte de crise, i.e. les 3 à 8 prochaines semaines ?) et le MT (quel rôle donner aux citoyens, aux institutions de la société civile, conseils et hauts comités existant dans la sortie de crise et la réflexion sur les transformations sociales).

 Les propositions qui suivent se concentrent sur le CT autour de 3 enjeux :

III.

 Efficacité de la décision. Comment faire remonter des informations venant de la société (au niveau local ou sur les réseaux) et des organisations de la société civile, de façon à produire une décision qui tiennent compte...

  1. a)  des ressentis de la période (ex. limitation des libertés, confinement, etc.)

  2. b)  des questions pratiques qui surgissent dans la société (ex. problèmes

    particuliers de certains territoires ou certaines populations)

  3. c)  des attentes qui s’expriment hors des structures institutionnelles ?

 Adhésion sociale, confiance et légitimité. Dans une perspective descendante, comment communiquer sur les décisions pour qu’elles soient reçues et comprises, i.e. surmonter la méfiance, la résistance et la critique qui ne manque pas de circuler sur les réseaux sociaux.

 Réflexion des questions éthiques et sociales

  1. a)  Liées aux libertés publiques : avoir une boucle de contrôle démocratique pour

    vérifier que les mesures d’exception et les restrictions nécessaires de libertés

    sont proportionnées à la crise. Question de l’État de droit.

  2. b)  Liées aux questions d’équité et d’inégalités (territoires et populations)

Propositions pour « garder la confiance »
PROPOSITION N° 1 : CREER UN COMITE DE LIAISON AVEC LA SOCIETE

14 avril 2020

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Après la phase purement opérationnelle des premières semaines, qui a justifié une gestion très resserrée de la crise pour répondre aux enjeux de santé et de sécurité collective, il est important de commencer à élargir l’espace de prise de décision à la société civile et à divers organes représentatifs déjà existants dans l’environnement de l’État (type : autorités indépendantes, hauts conseils et comités consultatifs).

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 Cet élargissement pourrait prendre une forme tripolaire, associant :

 

Au niveau de la stratégie d’aide scientifique à la décision, poursuivre l’activité du Conseil scientifique COVID-19.

Au niveau proprement scientifique, poursuivre l’activité du CARE qui peut apporter son éclairage dans les domaines touchant les médicaments antiviraux, les thérapies immunologiques, les nouveaux outils du numérique, l’organisation de la recherche, etc, en y incluant un ou deux représentants associatifs.

Au niveau de la démocratie sanitaire, créer un « Comité de liaison avec la société » qui pourrait rendre des recommandations sur les questions sociales et les enjeux éthiques et émettre des signaux d’alerte. Sa composition serait la suivante :

  1. a)  Le CESE, la CNS et la CNCDH, instances fondatrices du comité, pour représenter largement les différents acteurs concernés et notamment le secteur médico- social, les représentants des usagers du système de santé, les corps intermédiaires. Chacune de ces instances désignerait 3 participants (dont leurs présidents) : soit au total 9 membres.

  2. b)  Mais aussi des personnes qualifiées au nombre de 6 pour représenter des organisations ou apporter une expertise particulière, notamment :

    • -  France Assos Santé

    • -  Société française de santé publique (SFSP)

    • -  Acteurs impliqués dans une précédente crise sanitaire (ex. : VIH-SIDA)

    • -  Acteur de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion

    • -  Acteur dans le champ éthique

    • -  Autres

14 avril 2020

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La représentante associative du Conseil scientifique COVID-19 est une invitée permanente pour faciliter l’articulation entre les 2 Conseils.

 Missions et fonctionnement

  •   Le comité de liaison avec la société serait créé par les pouvoirs publics. Il serait placé au côté du Premier ministre.

  •   Ce comité de liaison avec la société serait indépendant. Il serait source de propositions et de signaux d’alerte en s’appuyant notamment sur les remontées d’une plateforme participative.

  •   Il pourrait répondre à des saisines du Gouvernement, à des saisines du Conseil scientifique COVID-19, du comité CARE ou à des auto-saisines.

    Il rassemblerait au plus 15 membres. Il s’appuierait pour sa logistique sur le secrétaire général de la CNS et sur le délégué général de la SFSP. Il pourrait être appuyé dans ses travaux par des administrateurs du CESE.

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Il se réunirait en plénière (présentiel ou non) au moins trois fois par semaine. Il disposerait d’un règlement intérieur et serait apte à adopter, en toute indépendance, ses avis, alertes et recommandations.

PROPOSITION N° 2 : UNE PLATEFORME PARTICIPATIVE

Pour de nombreuses raisons (toutes les solutions ne sont pas nationales et étatiques, administratives et scientifiques), la création d’une « plateforme participative », gérée par une équipe de modérateurs permettrait l’expression des attentes, la circulation des idées, le partage d’informations et d’outils cartographiques, la production de connaissances sur la façon dont les gens vivent les mesures mises en place, le ressenti sur les différentes options opérationnelles, voire la création de projets ou d’événements. Elle permettra de construire des réflexions ouvertes qui ne soient pas enfermées dans les identités ou appartenances des organisations et des institutions (identités syndicales, professionnelles, locales, communautaires...)

Cette plateforme comprendrait 2 axes :

 Une interface de dialogue citoyen, permettant et facilitant l’expression du vécu et du ressenti des individus.

 Une interface de contributions des organisations (associations, collectivités, groupements professionnels, ...) permettant et facilitant l’analyse des situations.

Le contenu de cette plateforme serait accessible aux membres du Comité de liaison avec la société
Le fonctionnement et l’animation de cette plateforme participative implique une dotation en terme de ressources (techniques et humaines).

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14 avril 2020

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Pour Laurent Mucchielli, vous pourriez préciser que c'est adepte de Didier Raoult, un diffuseur de théories du complot sur l'hydroxychloroquine et qu'il répétait jusqu'à récemment qu'il n'y aurait pas de deuxième vague (malgré son absence totale de compétence sur le sujet). 

Je pense que c'est important pour analyser ses propos de savoir que sur la Covid-19, c'est depuis le début une boussole qui indique toujours le sud. 

Et à part ça il est président du conseil scientifique de la FCPE. 

la bonne nouvelle dans tout ça c'est que le clivage droite/gauche vole en éclat.


certes, pas pour longtemps ( le naturel reviendra au galop ) mais quand des personnes de bonne foi se penchent sur la gestion de la crise, ils en déduisent tous la même chose.


C'est rassurant que la peur n'ait pas encore atteint tout un chacun.


Sachons raison garder. 


En même temps, tant que les écoles sont ouvertes, il est difficile de prendre ces mesures sanitaires au sérieux.

1 million de pauvres en plus en France depuis le printemps, 100 millions d'ultra-pauvres en plus dans le monde :
besoin premièrement d'un revenu universel et non de subventions sur critères arbitraires pour calmer les gens.

Y a-t-il quelque part un rapport qui détaille où et quand exactement chaque jour 50000 personnes se contaminent ?

Enfants porteurs du virus recalés à l'entrée de supermarchés  au printemps, enfants pas porteurs et sans masque en été, enfants porteurs et avec masque même à la maison en automne : quelque part ya quelque chose qui va pas quand même.

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