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Concentration des médias : reprise minimum pour un livre d'enquête

On a connu promo média plus agressive. Depuis sa parution le 15 avril dernier, le livre d'enquête Médias, les nouveaux empires ne croule pas sous les reprises de presse. Cet ouvrage qui décrit la stratégie d'influence des patrons de presse milliardaires, n'a pas retenu l'attention des médias des groupes Lagardère, LVMH, Dassault ou Bolloré.

Derniers commentaires

Faut vraiment croire aux bisounours pour croire qu'ils auraient une couverture médiatique.
Que le Monde et Libé aient fait un article, c'est un miracle !
Un peu hors sujet (traite de l'opinion publique, et au R.U.) et en anglais, mais intéressant néanmoins :

Graeber - Voters as investors
En gros, toute la presse en parle. Il n'y a pas d'engouement pour le livre. Peut-être est-il simplement mauvais?

Je suis certain que la main-mise des patrons sur les médias est un fantasme des partisans minoritaires de gauche et de droite qui trouvent une réponse toute trouvée pour justifier leurs insuccès electoraux. Un journaliste fait son job, un rédacteur en chef aussi. Il n'est pas la voix de son actionnaire. L'actionnariat ne donne pas accès aux cerveaux et aux plumes des journalistes. Il n'y a que des esprits simples, simplistes et chagrins pour croire cela.

La limite, et vous la soulignez, c'est le moment où votre actionnaire est directement mis en cause. Il faut peser les arguments j'imagine avant de se risquer à publier. Plus que pour tout autre article. Car un pas de travers, une erreur dans l'information et la tête risque de tomber. Mais la pluralité fonctionne à ce moment-là : les autres journaux sont là pour critiquer Niel, Drahi, etc.
Certains doivent aimer votre naiveté, votre candeur et votre innocence ( d'autres diront nigauderie, ou jobarderie )
Effectivement Jean-Ali-Lévy, il y a de quoi sourire, cependant :

- la plupart des journalistes pensent comme ça, il ne leur vient pas à l'idée que s'ils n'étaient pas de sensibilité gauche modéré à centre droit, ils seraient chômeur, ou plutôt, faute d'emploi, ils auraient bifurqué vers un autre métier,

- les "Amoklaüfer" ont également cette sensibilité et donc tout naturellement, ils ne voient pas cette sélection qui pour eux est la sélection des meilleurs, ceux qui pensent le mieux. Il est notable que Amoklaüfer, s'il était lui même en charge du recrutement ne choisirait pas d'autre journaliste que ceux qui sont déjà en place.

Reste une question pour Amoklaüfer : Pourquoi ces chefs d'entreprise avisés investissent dans ces entreprises bancales et qui perdent de l'argent ?
Dans sa réponse , il ne faudrait pas qu'il fasse preuve d'ingénuité, de puérilité ou de niaiserie ....
Je dirais.....cynisme!
Cela dépend du chef d'entreprise, pour certains comme Drahi ou Niel cela fait partie de leur stratégie d'intégration verticale : absorber le contenu pour valoriser leurs canaux, ce sur quoi ils font leur miel.

Au-delà de ça je pense qu'il y a une émulation entre les milliardaires qui paient leur entrée dans le club des puissants en s'offrant des journaux prestigieux.

Dans ma naïveté, j'imagine aussi que certains comme Pierre Bergé ont un fond et philanthrope et aussi la vanité de vouloir acheter leur place dans l'Histoire.
Effectivement pour Drahi ou Niel, on pourrait y croire, mais c'est bizarre comme cette stratégie d'intégration verticale n'intéresse que les oligarques français mais absolument pas d'autres entreprises bien plus grosses comme Google, FaceBook ou même Apple qui pourrait aussi profiter d'une intégration et qui en ont bien plus les moyens.

Pierre Bergé est un homme engagé, je le vois mal en philanthrope soutenant la presse dans un soucis de pluralité, la naïveté a ses limites.

Par ailleurs, concernant les stratèges Drahi et Niel, il n'y a rien qui vous choque dans le fait que ces opérateurs téléphoniques qui sont terriblement dépendant de l'état dans leurs activités, détiennent un part importante de ce qu'on appelle le "quatrième pouvoir" ?

Que diriez-vous si ces oligarques avait un des trois autres pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire), intégration verticale, philanthropie ?

Il y a urgence à ce que ce quatrième pouvoir soit organisé dans l’intérêt de la population et donc de la démocratie. A ma connaissance, ce n'est fait nulle part, et partout, c'est l'instrument du pouvoir (politico-financier) qui permet un contrôle partiel de la population et ça suffit à gagner les éléctions.

Comme on a pu le voir pour le référendum de 2005 et pour l’élection de Trump, ça ne suffit pas toujours.
Il y a urgence à ce que ce quatrième pouvoir soit organisé dans l’intérêt de la population et donc de la démocratie. A ma connaissance, ce n'est fait nulle part,

Et qui décide de ce qu'est l'intérêt de la population ? Après tout, on pourrait très bien décider que, dans l'intérêt de la population, la presse n'annonce pas certaines mauvaises nouvelles, ou mente (toujours pour préserver l'intérêt de la population). A l'inverse, il se peut que l'intérêt principal de la population, c'est les histoires de cul des stars (il suffit de voir les tirages de la presse "people" comparée à la presse "sérieuse"). Qui donc va décider de ce qui est le mieux pour le peuple, avec toutes les dérives que peut engendrer ?

Plutôt que de vouloir faire le bonheur du peuple contre son gré, on peut se contenter de critères plus simples et plus efficaces: l'indépendance des média, qui est obtenue en refusant la publicité et en ayant des comptes à l'équilibre. C'est le cas, en France, du cannard enchainé et de
asi;
SI on pense que la démocratie est dans l’intérêt de la population (on peut penser le contraire et il y a de bons arguments pour ça), alors il faut que la presse soit libre, c'est à dire que toutes les opinions soit représenté et mise en valeur pour permettre à chacun de se faire une opinion.

Je sais que vous, Tristan, vous être (sûrement) favorable à l'avortement et contre la peine de mort. Et bien s'il devait y avoir un débat, je prétend qu'il faut que les arguments anti et pro avortement ou peine de mort soit représenté et mis en valeur, pas comme dans le système actuel où l'on aurait 100% des médias les plus influents qui nous expliqueraient qu'il faut être pour l'avortement et contre la peine de mort.

Je suis pour l'avortement et contre la peine de mort mais je n'ai pas envie d'imposer mon avis aux autres, je veux que chacun puisse se faire une opinion, sans être bombardé de propagande et que chacun décide en son âme et conscience.

Je sais que vous, Tristan, pensez détenir la Vérité et que ça ne vous gène nullement que les gens soient manipulé pour penser comme vous et donc penser bien. C'est une position qui se défend, on connaît les arguments du 3ème reich qui aurait élu démocratiquement (ce qui est faux), mais je ne suis pas d'accord avec ça. Je suis pour que toutes les idées puissent être diffusées et respectées et que chacun puisse donner son avis en conscience.

Et c'est bien gentil, ASI et le canard enchaîné, et il y en a d'autres comme Deuze, LeMuslimPost, TV liberté, Médiapart, Acrimede, l'OJIM, Rupture, La règle du jeu mais c'est loin d'être des médias assez puissant pour pouvoir manipuler l'opinion.

A mon avis, l'essentiel de l'opinion se "fabrique" à la TV et à la radio, TV et radio qui elles même se nourrissent des éditocrates et informations des grandes journaux propriétés des oligarques FR.
SI on pense que la démocratie est dans l’intérêt de la population (on peut penser le contraire et il y a de bons arguments pour ça), alors il faut que la presse soit libre, c'est à dire que toutes les opinions soit représenté et mise en valeur pour permettre à chacun de se faire une opinion.
Vous n'avez toujours pas répondu à ma question: qui décide de ce qu'est l'intérêt de la population ? Je note au passage que vous pensez qu'il y a de "bons arguments" pour penser que la démocratie n'est pas dans l'intérêt de la population. Cela ne me surprend même pas, vues vos précédentes prises de position, mais passons.

Vous voulez que "toutes les opinions soit représenté et mise en valeur" (sic). Mais il y a une infinité d'opinions possibles, il n'est donc pas possible que toutes soient représentées et mises en valeur. Quelque part, on va sélectionner un nombre fini d'opinions/de réponses possibles à une ou plusieurs questions. Dans ce cas, qui sélectionne ces choix ? La presse ? Mais si elle est libre, elle est aussi libre de ne pas représenter certaines opinions. C'est là que vous devriez vous rendre compte que votre définition est profondément contradictoire: vous voulez que la presse soit libre mais en même temps vous voulez lui imposer quelque chose, qui plus est quelque chose d'impossible à faire. C'est pourquoi il faut définir la liberté de la presse en ne lui imposant aucune contrainte et en veillant à son indépendance.

Enfin, vous êtes très naïf de croire qu'un débat permet aux gens de "se faire une opinion". Dans bien des domaines, notamment quand il faut avoir des connaissances techniques préalables, on ne se fait pas une opinion en écoutant un débat superficiel où les procédés rhétoriques peuvent tromper les gens. Ce n'est pas en invitant un historien et un négationniste que vous pourrez vous faire une opinion sur la réalité des chambres à gaz. Ou la réalité du changement climatique en invitant un climatologue face à Claude Allègre. C'est pourquoi la science ne procède pas ainsi. En science, vous faites vos recherches, vous trouvez des preuves et vous les présentez à vos collègues, qui jugeront du sérieux de votre démarche. Il n'y a pas vraiment de débat, mais plutôt un questionnement pour parvenir à un consensus.
L’intérêt de la population, c'est la somme des intérêts particuliers, c'est insoluble, il n'y a donc que de mauvaise solution. La moins pire pour moi est la démocratie.

Vous ne comprenez pas quels sont les bons arguments contre la démocratie et en suite vous faîtes l'éloge du consensus. Vous pensez donc bien que la démocratie, ça va bien 5 minutes, mais lorsqu'il s'agit de sujet complexe, il vaut mieux une oligarchie technocratique c'est à dire la dictature des experts.

C'est drôle que vous fassiez de l'ironie sur le respect que j'ai des opinions anti-démocratique et que vous soyez vous même porteur de ces idées.

Je comprend vos arguments anti-démocratique et je les respect, ce sont de bons arguments, mais je ne suis pas d'accord avec eux.

Soyons clair, je suis démocrate tous le temps et sur tous les sujets, si vos experts sont à 99% d'accord entre eux (et que je suis d'accord avec eux) mais que mes compatriotes sont opposés aux experts, je souhaite que ce soit la décision démocratique qui l'emporte.

Il existe cependant une exception à ma conception de la démocratie, c'est la constitution. Je pense qu'il faut des règles générales qui contraignent le fonctionnement de la démocratie. La démocratie, c'est la dictature de la majorité, il faut donc éviter que cette dictature discrimine les gens pour d'autres raisons que leurs actes. La constitution est extrêmement importante et aucune démocratie ne peut fonctionner correctement sans une bonne constitution. C'est à cause de ses constitutions bancales qu'aucune démocratie ne fonctionne correctement à travers le monde.
L’intérêt de la population, c'est la somme des intérêts particuliers, c'est insoluble, il n'y a donc que de mauvaise solution. La moins pire pour moi est la démocratie.

Déjà, que l'intérêt de la population soit la somme des intérêts particuliers est une définition très discutable (et très discutée). Mais surtout, vous ne répondez toujours pas à ma question: "qui décide de ce qu'est l'intérêt de la population" ?

Est-ce donc vous, RRJL, qui vous arrogez cette décision ? Si c'est le cas, je vous signale que répondre "la démocratie" à la question "quel est l'intérêt de la population", c'est un peut comme répondre "il nous faudra une table et 4 chaises" à la question "qu'allons-nous manger ce soir ?"

Si maintenant vous me dites que "c'est insoluble", comment allez-vous organiser la presse "dans l'intérêt de la population" ? D'autant plus que vous dites qu'il y a urgence à le faire. Mais j'imagine que ce n'est pas cette contradiction (au coeur de votre "pensée") qui vous arrêtera. Vous avez des convictions bien trop ancrées pour vous laissez arrêter par des choses aussi triviales que la logique, les faits, et plus généralement le monde dans lequel nous vivons.

Réfléchissez un petit peu, essayez de surmonter vos préjugés et apprenez aussi la logique, ça ne pourra que vous faire du bien. Ah oui, évitez aussi de me faire dire ce que je n'ai pas dit.
"Mais il y a une infinité d'opinions possibles" Faux, il n'y a pas une infinité de citoyen , c'est donc au moins limité au nombre de citoyen.

Par ailleurs, ne faite pas l'andouille, vous savez très bien que sur chaque sujet, vous allez avoir un nombre limité de prise de position et que l'on sait très bien grâce à des enquêtes d'opinions que certaines opinions sont ultra minoritaires.

On arrive bien lors de l’élection présidentielle à entendre l'opinion de Arthaud ou de Poutou qui font pourtant moins de 2%. Ça ne fait de mal aux oreilles de personne et on voit bien que même des opinions très minoritaires peuvent s'exprimer à la TV sans que ça ne pose de problème. A l'heure d'Internet, ce n'est pas trop compliqué de connaître les opinions qui ont un minimum d'audience et qui mérite d'être discuté.

La liberté de la presse, ce n'est pas la liberté d'être aux ordres du pouvoir ou de l'oligarchie. Mais là dessus, je pense qu'on est d'accord.

Disons que de nombreux systèmes sont envisageables. Mais tout système qui n'abouti pas à une presse plus ou moins représentative du corps électoral est mauvais.

C'est récent mais je pense qu'il est urgent de créer une interdiction aux publicitaires de sélectionner leurs supports sur d'autres critères que leurs cibles de clientèle car on a de plus en plus les grandes entreprises qui s’arroge le droit de faire la justice à la place du législateur, ce qui est profondément anti-démocratique.
Faux, il n'y a pas une infinité de citoyen , c'est donc au moins limité au nombre de citoyen.
Il faudrait savoir: si, comme vous l'avez écrit plus haut, le débat doit permettre à chacun de se faire une opinion, cela signifie dans l'absolu qu'il ne faudrait pas se limiter aux opinions/préjugés que chacun a avant le débat. Mais admettons qu'on se limite aux 65 millions d'opinions possibles pour une population de 65 millions. Question: comment "présenter et mettre en valeur" toutes ces opinions comme vous le souhaitez ?

Doit-on accorder un temps de parole égal à chacune d'entre elles ? Privilégier celles qui réunissent a priori le plus de gens ? Va-t-on exclure certaines opinions très minoritaires ? Si oui, selon quels critères ?

Vous dites "A l'heure d'Internet, ce n'est pas trop compliqué de connaître les opinions qui ont un minimum d'audience et qui mérite d'être discuté. " Quel est donc ce minimum d'audience, et qui décide de ce qui mérite d'être discuté ? Et puis, comment organiser un débat entre 10, 100 ou 1000 participants / opinions différentes ? Que va-t-on faire si tel participant refuse de débattre avec tel autre ?

Je pense que vous n'avez pas réfléchi à ce qu'implique, de manière très concrète, votre désir d'obliger la presse à "représenter toutes les opinions".
Trois petits tours de-ci de-là et puis s'en iront.

Et on continuera avec une presse/radio/tv massivement aux ordres de l'oligarchie qui manipule une bonne moitié de la population et on s'etonnera que l'immense majoritée, ne votera plus, ou votera par dépit.

J'ose imaginer que les scores du FN et de la FI serait bien plus élevé si ils avaient le soutien qu'ils devraient à la TV surtout.

C'est à dire plus ou moins 20% chacun du temps d'antenne avec des journalistes qui leurs sont plutôt favorable. On en est très loin et pourtant les lois du marché aurait dû aboutir à ce résultat.
La démocratie ne pourra fonctionner que lorsque le discrédit de ces médias sera total.

Et on y arrive petit à petit.

Dans cette vidéo prise à Londres, voir la réaction des gens lorsque cet homme parle des médias (à partir de 7 minutes).
Ça pourrait être un super invité pour une émission d'@si ?

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