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CO2 : derrière les cocoricos français

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Je ne serais pas très étonné si la baisse la plus importante, celle de l'industrie manufacturière, soit liée aux délocalisations. Comme vous le faite remarquer la Chine et l'Inde produisent plus pour l'occident que pour leur marché intérieur qui est (...)

Quand les chaînes de valeur sont mondiales, les impacts environnementaux sont aussi  inégaux que les revenus ; l'environnement des pays riches se détériore moins vite que celui des pays pauvres. On délocalise chez ces derniers les industries les(...)

Il faudrait aussi parler de dette écologique.

Cette dette écologique des pays riches pourrait être comparée à la dette monétaire des pays pauvres. 

Au final on constaterait que la richesse déjà très relatives des pays occidentaux est encore plus v(...)

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Je serais assez content de dénicher quelque part une représentation graphique ou chiffrée, assez exhaustive, des différentes échelles d'impacts et responsabilités écologiques, de l'individuel à l'industriel, du métro au jet privé, etc. Un peu sur le modèle des cartes de coûts, de radioactivité ou profondeurs marines confectionnées par Randall Munroe. 


Je ne trouve sur internet, ici et là, que des données assez ciblées, et justement, ce que j'apprécie dans les schémas d'xkcd, c'est cette mise en perspective des échelles, qui permet de comparer l'incomparable.  


Est-ce que quelqu'un est déjà tombé sur une présentation de ce genre-là ?

Si vous voulez comparer les jets privés dans le monde avec le métro, il y a pas photo, globalement c'est le métro qui consomme le plus d'énergie fossile.

Par contre à l'individu transporté par km c'est le jet qui consomme le plus. 

Si vous voulez savoir l'impact des jets privés dans le réchauffement climatique il est négligeable. Les riches polluent beaucoup plus à l'individu que les pauvres, mais ces "s..." de pauvres sont très nombreux, ils sont donc les premiers contributeurs par leur nombre. 

Pour avoir une bonne carte des coûts écologiques il faudrait taxer très fortement les énergies fossiles (dans le monde entier), le chauffage, les transports, l'électricité (sauf en France), et la construction plus les produits manufacturés prendraient une claque telle que les pauvres n'auraient plus accès aux besoins primaires et les riches continueront à voler en jet.

Il faut donc trouver une autre solution, comme l'élasticité des prix inversés pour les énergies fossiles, cad un prix qui augmente exponentiellement selon la consommation, soit un prix qui reste accessible pour les pauvres, mais devient prohibitif pour les riches qui en consomment énormément.


C'est l'aspect le plus difficile, ce syndrome du grain de sable. On le retrouve un peu dans la futilité apparente du vote individuel ("ok, j'ai oublié d'aller voter, mais bon, un vote, ça n'aurait rien changé").


Très difficile du coup, de faire des gros sacrifices personnels quand leur impact sur la planète n'est pas proportionnel à cet effort individuel. Et très tentant, a contrario, de rationaliser la démission ("les vrais pollueurs c'est pas moi, c'est les industriels", etc). D'ailleurs, ça ne vaut pas que pour soi, mais aussi pour les autres - les aimés si peu polluants, et qu'on voit se priver encore plus, pour sauver un "grain de sable" face aux montagnes collectives.


Assez ardu, de résoudre ce paradoxe, au niveau du ressenti et du quotidien. Donc déjà, faire face aux chiffres (et clarifier leurs implications)... 

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Merci. Données un peu dispersées, mais bonne base pour compiles persos.

Enormément de données sont disponibles sur le site de carbone4, le cabinet de conseil de JMJancovici, Alain Grandjean, etc :

http://www.carbone4.com/documentation/


Si la masse critique est atteinte pour accepter que l'activité humaine est responsable d'une modification du climat qui va détruire notre civilisation.

La masse critique n'est pas encore atteinte pour trouver le principal responsable.

Avant de trouver une solution, il est indispensable que l'on trouve vite le responsable.

Pour connaître le responsable il faut connaître les lois écologiques que l'on n'a pas respectées.

Pour moi la principale est le non respect des cycles écologiques, donc en premier lieu les énergies fossiles.

Donc il faut en premier sortir des énergies fossiles.

C'est tellement énorme pour nos sociétés riches, car ça représente le principale source de notre richesse, ce qui montre par ailleurs, la virtualité de cette richesse (richesse à crédit non remboursable).

Et je pense qu'on est très loin de la masse critique qui pense qu'il faut rapidement sortir des énergies fossiles, les gens sont encore dans la négociation, comme manger moins de viande, ou isoler sa maison. Manger moins de viande ou isoler sa maison sont des conséquences et non une solution, la solution est de construire un monde et une philosophie de vie qui se passera des énergies fossiles.

Note: le slide a 1min35 est mal nommé. il faut remplacer "énergie" par "électricité".

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Il faudrait aussi parler de dette écologique.

Cette dette écologique des pays riches pourrait être comparée à la dette monétaire des pays pauvres. 

Au final on constaterait que la richesse déjà très relatives des pays occidentaux est encore plus virtuelle que l'on ne croit.

Cette dette écologique devrait aider les économistes néolibéraux à revoir leur logiciel et constater que bien pire que le déficit économique, il existe un déficit écologique qui coûtera beaucoup plus cher aux générations futurs et sera beaucoup plus difficile à résorber que leur petit déficit budgétaire qui n'est finalement qu'une ligne d'écriture dans un plan comptable.



Chronique fort intéressante. Merci Emmanuelle. 


Pour complément voici l'estimation que donne l'INSEE du rapport entre émissions intérieures et empreinte carbone globale (incluant les importations donc).  C'est impressionnant (mais j'ignore la fiabilité du calcul).

Ce concours de vertu écologique est exaspérant.


Outre le fait que les chiffres soient complètement pipés, que les pays riches se vautrent dans l'autocongratulation à qui mieux mieux alors que le mode de vie de leurs habitants dépend massivement d'industries polluantes qui ont été idéalement délocalisées, et que leur simple statut tient en bonne partie à une histoire sanglante de colonisation et de tyrannie sur le reste du monde,

la pollution relative d'un pays par rapport aux autres n'a aucun intérêt.


La seule mesure significative est la pollution globale, et si les états des pays développés avaient ne serai-ce qu'une once d'honnêteté et de volonté écologique, ils n'auraient probablement pas la même attitude à l'égard des « mauvais élèves » de l'écologie.


Quand Ricardo Salles propose aux donneurs de leçons de payer pour l'Amazonie, il n'a pas totalement tort.
Ce n'est qu'un des innombrables coûts que nous nous abstenons de payer à l'environnement en échange de notre mode de vie.

Il parait évident qu'il faudrait absolument que tous les objectifs de réductions de GES reposent sur les empreintes carbones des pays plutôt que sur les inventaires nationaux dont les périmètres s'arrêtent toujours aux frontières des pays par définition. Je crois d'ailleurs que c'est un sujet qui avait été soulevé à plusieurs reprises pendant le premier WE de l'Assemblée Citoyenne pour le Climat et par les citoyens eux-même.


Le problème majeur ne se situe pas forcément dans la fiabilité des inventaires nationaux dont la méthodologie est entièrement définie à partir des lignes directrices du GIEC mais plutôt dans le fait que les calculs d'empreinte carbone ne sont pas du tout standardisés ou obligatoires et que ce sont des calculs pour lesquels les incertitudes sont bien plus élevées (données internationales obligent). Le MTES essaie de faire ce calcul de façon régulière mais il n'y a aucune base de comparaison possible avec les calculs d'empreinte carbone qu'aurait pu faire Carbone 4 ou d'autres pays par exemple, puisqu' aucune standardisation de la méthodologie n'a été établie contrairement aux Inventaires. L'empreinte carbone ne peut pas donc pas, à ce jour, servir d'indicateur mais ce serait de toute évidence un bien meilleur indicateur.


Petite imprécision d'ordre plus technique, la combustion du bois (bûche ou granulés) émet quasiment autant de CO2 par unité d'énergie brûlée que le charbon. L'aspect positif du bois pour le chauffage d'un point de vue climatique ne réside donc pas dans ses émissions de CO2 à la combustion mais dans le fait que son impact est proche de la neutralité sur une courte échelle de temps car le CO2 émis a été capté dans l'atmosphère "peu" de temps auparavant (par rapport aux énergies fossiles).


Pour être tout à fait honnête, je travaille au Citepa depuis un an environ, je suis également un abonné avide d'ASI. Je suis sensible aux nuances qui ont été apportées sur les méthodes de calculs. La plupart des gens avec qui je travaille ont tous un sens aigü de la situation environnementale, même si je dois être le seul qui crie à l'effondrement tous les jours au boulot^^

 "le champagne ne sera pas encore pour tout de suite."


Les bulles du champagne, c'est pas du CO2?

Quand les chaînes de valeur sont mondiales, les impacts environnementaux sont aussi  inégaux que les revenus ; l'environnement des pays riches se détériore moins vite que celui des pays pauvres. On délocalise chez ces derniers les industries les plus polluantes et on y déverse les déchets...


Quant à ne pas tenir compte du transport international dans les stats, cela fausse "un peu" les calculs : les 7 millions de croisiéristes européens émettent plus de dioxyde de souffre qu'un milliard et demi d'automobilistes.

La pollution de l'air due aux navires est responsable  de plus de 50 000 décès chaque année, en Europe.


Mais l'essentiel n' est-il pas que la croisière s'amuse ?

Je ne serais pas très étonné si la baisse la plus importante, celle de l'industrie manufacturière, soit liée aux délocalisations. Comme vous le faite remarquer la Chine et l'Inde produisent plus pour l'occident que pour leur marché intérieur qui est encore à des années lumières d'avoir notre niveau de consommation (et donc de pollution).

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