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Climat : Vanessa Nakate ou l'Afrique invisible

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L'action militante d'une africaine est invisibilisée.


La connerie d'une agence de presse  occidentale est voyante.

"On ne saura sans doute jamais ce qui a passé par la tête du photographe de Associated Press qui a "ex-cadré" Vanessa Nakate."


Faut-il vraiment se résigner, si vite, à ne "jamais" savoir? Ça semble tellement énorme, d'autant plus avec cette première e(...)

Il n'y a certainement pas eu qu'un seul cliché pris lors de cette séance de pose des cinq jeunes filles.


Pourquoi AP a fait le choix de cette photo ?


Bizarre ...


Contre exemple avec gourde :


(...)

Derniers commentaires

Maintenant, il ne faut plus dire: "C'est vrai, je l'ai vu dans le journal" mais "C'est vrai, je ne l'ai pas vu dans le journal" !

Et sinon, si dans le choix de l'AP, le 5e laron qui avait ete enleve etait blanc est ce que l'on en aurai seulement discute ?

A mon avis surement pas.


Mais en meme temps est ce que la photo aurait ete recadre ? la je n'ai pas la reponse.

A propos de Markus Schreiber , le photographe de l'AP dont il est question .


En 2014 Il a eu le 1er prix du World Press dans la catégorie portrait pour cette photo prise lors des funérailles de Mandela .


Son travail à cette occasion est visible sur le site de l'AP  ......



.....Et aussi ici











On n'a juste pas besoin de savoir ce qu'il se passe dans la tête du photographe. Le caractère raciste d'une action ou d'un propos ne dépend nullement des intentions ou de la conscience. On peut se demander si l'auteur est souvent raciste, s'il le fait exprès, s'il voulait faire une blague, où s'il est consciemment ou même consciencieusemment raciste, si on veut... Mais c'est un peu comme assister à un meurtre et commencer par se demander si le meurtrier l'a fait exprès ou le fait souvent ou s'il était sous emprise, ou s'il rigolait.

Pourquoi vouloir donner une explication à cette invisibilisation de Vanessa Kanate? Cette censure, car c’en est une, montre que le racisme est ancré dans les têtes et n’est pas pardonnable encore moins par ceux qui sont sensés nous informer. 

Sur un tweet Vanessa Nakate pose la question suivante :

"Everyone saying that I should position myself in the middle is wrong!  Does an African activist have to stand in the middle just because of fear of being cropped out? "

L'action militante d'une africaine est invisibilisée.


La connerie d'une agence de presse  occidentale est voyante.

Il n'y a certainement pas eu qu'un seul cliché pris lors de cette séance de pose des cinq jeunes filles.


Pourquoi AP a fait le choix de cette photo ?


Bizarre ...


Contre exemple avec gourde :


Perso j'y vois moins quelque chose contre Vanessa Nakate en elle même que destiné à nourrir le discours contre l'écologie, la représentant comme un truc de gosses de bobos favorisés et bien pâles.


Ce serait incohérent de la part d'AP sinon, vue la tendance de la presse anglophone qui constitue sa clientèle à voir du racisme et de la whiteness partout.

Débat de wokes

Une invisibilisation déjouée peut en cacher une autre.

"Insivisibiliser" est un mot à la mode qui, en pointant avec raison quelques invisibilisations comme celle-là, en laisse passer d'autres de plus grande ampleur. Notamment sur les mouvements sociaux 2019. Exemple :

Le Chili, ou couper l'événement et l'image de ses causes pour en "invisibiliser" le sens et la force :
- la COP 25 s'appelait "COP 25 Madrid Chile", mais on parlait - de manière apocalyptiquement vide - du climat, sans parler des causes sociales chiliennes de la délocalisation de la conférence. Le nom "Chile" était pourtant visible dans tous les reportages.
- le buzz de "el violador eres tú" devient un hymne abstraitement féministe alors qu'il visait concrètement le viol comme arme de répression policière pendant les manifestations d'automne 2019 : féminisme concret qui implique de parler des causes sociales de cette image-flash mob.

Y aurait sans doute des analyses comparables à faire pour des images du Soudan, Algérie, Liban, Iran, Kashmir, Colombie, Bolivie, etc.

la photo d'origine est mauvaise

L'excuse d'Associated Press est maladroite

La réaction de Daniel Schneidermann en mode :" not all white men" est ridicule

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

J'ai lu un article sur cette ignoble affaire il y a deux jours

C'est sûr qu'au détour d'un combat il y a toujours la com

Sur les appels à don pour l'Afrique, les publicitaires choisissent avec soin les visages des bambins

on les croirait tous sortis d'une publicité Ikea ou Nestlé


Les médias géolocalisent le combat du climat aux sphères de l'hémisphère Nord

et déjà que Greta Thunberg fait l'objet de stupides réactions de la part de Steven Mnuchin 

et de son menteur de président

alors imaginons les réactions du raciste Trump et de ses supporters - tout aussi racistes et d'extrême droite -

si Vanessa Nakate faisait prendre conscience à tous que le combat est planétaire et que le green washing des plus grandes entreprises du monde ne pourra régler le problème

Certains avaient conseillé à Vanessa Nakate de ce mettre au milieu d'une photo de groupe, pour être sûr d'être sur la photo. Au lilieu donc, et si l'on a un élément de couleur qui attire le regard (une gourde rouge), comme Greta Thunberg, c'est encore mieux. Sur Twitter Vanessa Nakate précise “Est-ce qu’une militante africaine doit se mettre au milieu juste par peur d’être retirée de la photo ? Ça ne devrait pas se passer de la sorte !”
Car bien évidemment que cela change notre regard. Quatre filles blanches, qui se battent pour la planète, c'est l'occident qui est mobilisé, avec Vanessa Nakate sur la photo, ce sont tous les continents et peut-être que cela vole la vedette à Greta Thunberg.
Pas de noirs, pas de garçons non plus, et ce n'est pas sans importance de montrer que ce sont des filles. Cela sensibilise d'autant plus l'opinion publique.

Dans une groupe de quatre, il y a deux places centrales.

Comme, effectivement, les africains devraient avoir une place qu'on leur dénie dans cette tragédie du réchauffement climatique, ne peut-on pas penser que la première faute est le fait de celles ou de ceux qui ne lui ont pas permis d'occuper l'une des deux places centrales?

Belle illustration de la notion de racisme systémique et du fait que le racisme, pour exister et produire des effets n'a pas besoin de racistes.

"en deux semaines, un Britannique aura émis autant de CO2 qu'un ressortissant du Malawi, de l'Ethiopie, de l'Ouganda, de Madagascar, de Guinée ou du Burkina Faso, "



..... en un jour ?


---en 1 semaine ?


----en 1 mois ? 


-----en....? 



Une durée manque dans rubrique, sauras-tu la retrouver ?

"On ne saura sans doute jamais ce qui a passé par la tête du photographe de Associated Press qui a "ex-cadré" Vanessa Nakate."


Faut-il vraiment se résigner, si vite, à ne "jamais" savoir? Ça semble tellement énorme, d'autant plus avec cette première explication bidon qui ressemble à un lapsus: "le bâtiment visible derrière la jeune Ougandaise pouvait être un élément de distraction pour les lecteurs." et l'apparition de son nom seulement au 4ème paragraphe. 


Est-ce un retour aux sources? "En 1935, la branche berlinoise de l'agence licencie son personnel juif afin de pouvoir continuer à exercer en Allemagne. Plus largement, l'AP collabore à la propagande du régime nazi : des photos sont vendues pour nourrir des publications antisémites et des légendes de photos sont modifiées pour leur faire dire le contraire de ce qu'elles montraient3"


Ou bien l'utilisation d'un robot? "Depuis le Associated Press utilise des robots pour rédiger les bilans de certaines entreprises". Le robot a pu vouloir s'essayer au recadrage de photo. Mais piloté par quel algorithme?

Sympas les liens wikipedia. Au cas ou on le sache pas ce que veut dire 2014...

;oD

Ce sont leurs liens internes, j'imagine que j'aurais pu l'enlever... mais j'ai tellement l'habitude de les ignorer... 


Avez-vous remarqué que le petit "3" pointe sur la référence à un article de Daniel Schneidermann?

Oui, je taquine gentiment.

J'etais passé a coté du petit "3". C'est intriguant ce jeu de piste...

"J'etais passé a coté du petit "3"."


Moi aussi, c'est votre commentaire qui me l'a fait repérer.

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et quand bien même ? lorsque les effets esthétiques prennent plus d'importance que le sens politique de la photo, c'est que le narcissisme du photographe est aux commandes. minable.

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et moi j'essaie d'expliquer l'explication :)


Moi aussi, j'ai pensé à la brillance sur son front. C'est même ce qui m'a donné l'idée d'un robot algorithmé. Aucun être humain n'aurait pu faire ça. Dans l'oreillette, on me dit que si. Ah bon?

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Je ne vois pas en quoi l’argument esthétique ne serait pas crédible.


Tout comme je ne vois pas en quoi celui-ci serait dédouanant.


Un type au racisme probablement inconscient a peut-être trouvé que la composition de cette peau « noire » avec le bâtiment rendait le tout moins « esthétique », ou bien était-il sincèrement préoccupé par ce fameux bâtiment et ne s’est pas rendu compte que son recadrage aboutissait à l’invisibilisation de toute une partie de l’humanité.


In fine, ça n’est pas beaucoup plus glorieux. Pourquoi chercher du racisme explicite quand sa réalité est beaucoup plus rampante.

"Je ne vois pas en quoi l’argument esthétique ne serait pas crédible."


Imaginez n'importe quelle photo de groupe: famille, copains, boulot, etc... et une personne pas très bien placée. On la coupe au recadrage? Vous voyez bien que ça ne tient pas.


Sauf que ce n’est pas une photo de famille, c’est l’illustration d’un évènement. Les mecs font ça tout le temps de recadrer etc. Et fondamentalement ça n’a rien de choquant. Le photographe a fait son cadrage, celui qui réutilise l’image peut bien la recarder si ça le chante ... tant que ça ne change pas trop le sens originel, évidemment. Le but n’est pas de mentir, mais d’illustrer. Et s’il y a un détail « insignifiant » qui nuit à la lisibilité, pourquoi pas ?


Et d’où le fait que le problème c’est bien qu‘un vieux type ait considéré que d’enlever une personne noire pour des raisons esthétiques « ne changeait pas trop le sens de la photo ».

 

« Evitons de voir de la malice quand un phénomène peut aisément s’expliquer par de l’incompétence »

Les problèmes climatiques sont des problèmes de blancs, équivalence implicite sans doute renforcée, dans les dernières années, par l'hyper-médiatisation de Thunberg. 


Quand la Com' prend le dessus, la bonne question est :


qu'est-ce qu'on nous vend ?


Lire les commentaires sur l'article du Monde qui est consacré à l'incident vous fait perdre foi en l'humanité. Entre ceux qui plaident la maladresse et fustigent les pas blancs qui se victimisent pour un oui ou pour un non, ceux qui plaident pour une invisibilisation pour cause d'effet Thunberg (le photographe voulait seulement créer une composition dont "Sainte Greta" serait le centre), y'a du boulot.

il manque "en un an" dans l'avant- dernière phrase. :-)

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