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Climat : au fait, on commence par quoi ?

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une excellente chronique qui mériterait vraiment d'être plus régulière !

"la veille du jour où les peuples éliront des politiques suffisamment courageux et capables pour les mettre en œuvre"


Peut être que la première chose à faire, c'est de se débarrasser de "nos" politiques, pour traiter directement avec les multinational(...)

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Dans les exemples que vous proposez, pour résumer, il s'agit de trouver de l'argent soit pour l'économie "verte", soit pour le social.

Donc commençons par trouver des sous pour le social et pour l'économie verte...

Mais on reste un peu sur sa faim, après on fait quoi ?

Car ni l'économie verte, ni un minimum social, ne vont faire baisser les besoins en énergie fossile. Ceux sont des mesures nécessaires, mais très loin d'être suffisantes pour que nos sociétés se retrouvent en conformité avec les lois écologiques.

Je propose donc la taxation des énergies fossiles de façon à réduire leur consommation de 3% par an* (sans oublier de taxer les énergies fossiles des produits importés et de la finance qui investit dans les énergies fossiles ). Les sous de ces taxes étant utilisés pour le social et l'économie verte, ce qui permettrait un cycle vertueux.


*3%/an sur la base 2020 pour atteindre près de 0 énergie fossile en 2050.


Que les produits réfrigérants aggravent le  réchauffement climatique certainement qu'ils en soient la causes c'est très douteux, donc le dernier exemple me semble hors sujet.

On peut tortiller du cul dans tout les sens mais si on ne régule pas la démographie, rien ne changera.....10 ou 15 milliards d'habitants pollueront toujours plus que 2 milliards (seuil préconisé), à moins de revenir à un mode de vie digne du 17eme siècle.



ce qui est absolument désolant, c'est qu'on ne nous donne pas (même grossièrement) le mode de vie concret moyen que chaque habitant sur cette terre pourrait se permettre sans mettre en danger la vie d'autrui (et la sienne au train où vont les choses!) de façon à ce que, en attendant l'improbable grand soir, on puisse vivre la conscience tranquille. Puis je me chauffer (à quelle hauteur pendant combien de temps?) prendre une douche chaude (combien dans la semaine?), faire tourner un frigo (oui ou non?) etc....,toutes ces choses concrètes devraient faire l'objet d'une estimation concrète moyenne....mais non, on se perd ailleurs......on ne veut pas voir. Et ne me faites pas croire que c'est impossible. On calcule des tas de choses inutiles finement. Celles là devraient être prioritaires. Suis je un assassin ou pas avec mon mode de vie? Quel est le mode de vie moyen qu'on peut se permettre raisonnablement? et il faudrait l'imposer partout. 

Avons-nous vraiment besoin que quelqu'un (mais qui? Un "expert"?) nous dise à quoi nous devrions renoncer? À mon avis, nous avons de la marge, et beaucoup, dans nos pays dits "développés". 


Diminuer, chacun, notre capacité de nuisance, serait déjà pas mal. Tu prends deux douches par jour? N'en prends plus qu'une, et courte, en attendant mieux*. Tu manges de la viande à tous les repas? Nos grands parents, dans les milieux populaires, n'en mangeaient qu'une fois par semaine et n'en mouraient pas. Tu chauffais à 25°, 19 suffisent, avec un pull, et seulement dans les pièces à vivre, la nuit une bonne couette suffit et on respire mieux.  Etc, la liste est infinie.


* Une émission de France Inter qui parlait de la nécessité ou pas de se laver quotidiennement a malheureusement été supprimée pour cause de grève...

et voilà...de nouveau un raisonnement pour ne pas connaître ces choses pourtant vitales.....partout le déni de l'info la plus importante peut être du moment. alors d'un côté les saints décroissants, et de l'autre les grands jouisseurs sans limites. Mais bordel, elle est où cette frontière vivable? 

Je crois que vous me comprenez mal: pour moi, la frontière est claire: l'indispensable (boire, manger), le nécessaire (se vêtir, avoir un toit). Notez que tout le monde n'a pas ce strict minimum.


Reste que pour passer de notre situation actuelle à ça... ça va être coton. Nous ne savons plus faire grand chose sans nos prothèses technologiques, une simple panne de courant et nous voilà dans l'angoisse. 


Les trucs dont vous êtes incapable de vous passer, c'est quoi? Votre frontière à vous, aujourd'hui, elle est où?


Un des chemins, c'est que chacun de nous restreigne, pas à pas, son accès au nuisible d'abord, à l'inutile ensuite. Aujourd'hui plus qu'hier et moins que demain.


Mais bien entendu ce n'est pas le  seul chemin. Par exemple, la "source" de la pollution plastique en mer n'est pas dans les déchets que nous oublions de mettre à la poubelle, mais dans les usines qui fabriquent ces saloperies, et même, en fait, dans les puits de pétrole.



Que dire de plus sinon que  cette frontière, tout le monde refuse de l'appréhender rationnellement. Être vertueux individuellement (et encore est-ce sûr? est ce que si tout le monde a droit à 19 degrés en hiver et 24 en été dans son logis, prend une douche tous les deux jours, fait chauffer ses aliments, etc.....est-ce que si tout le monde a ce mode de vie minimal, la survie de l'humanité est assurée? J'aimerai que les chercheurs approchent ça sérieusement plutôt que de laisser l'intuition individuelle nous guider) c'est bien. Mais si dans le même temps, l'économie de CO2 que vous pratiquez est utilisée et battue en brèche par les gros pollueurs (qui voyagent à outrance, qui climatisent des palaces, qui consultent arrêt sur images tous les jours sur internet,etc....) , votre effort vertueux ne sert qu'à vous présenter devant Dieu comme non pêcheur, la belle affaire. Les vrais écologistes qui visent dans les faits la survie de l'humnité attaquent aussi les assassins gros pollueurs pour arrêter leur  crime. En face d'eux, nous sommes en état de légitime défense: ce sont eux les aggresseurs et pas nous qui cherchons à nous défendre.  Que vaut une vertue individuelle (sinon les profits de pureté religieuse) si on laisse proliférer l'assassinat? L'écologie n'est surtout pas une affaire individuelle. Et la connaissance de cette "frontière" est une nécessité. 



Selon moi, il y a trois niveaux de lutte possibles, avec chacun leurs limites: le niveau individuel, le niveau collectif, et le niveau "décideurs". On pourrait en ajouter un quatrième, celui des multi-nationales qui se cachent derrière les prétendus décideurs. 


Ces différents niveaux ne sont nullement exclusifs les uns des autres, ils se complètent et même inter-réagissent. Si nous étions nombreux à ne plus acheter x ou y, la multinationale qui les fabrique devrait bien se poser quelques questions. Le fait d'agir individuellement peut nous faire comprendre les limites de ce type d'action (et nous énerver un peu, je coupe le robinet quand je me lave les dents, et les maïs voisins bénéficient toute la journée, en plein soleil, de gigantesque rampes d'arrosage) et nous orienter vers d'autres niveaux (luttes collectives, interpellation des dirigeants). Le fait de changer de niveau pourrait bien faire apparaître d'autres limites, la surdité des dirigeants, la puissance des multinationales.  


La question plus précise que vous posez, est-ce que si tout le monde vit modestement, sans excès mais en se procurant quand même le minimum vital, la production terrestre suffit... ça dépend quand même de ce que chacun de nous considère comme le minimum vital. 


Il existe des études montrant que nourrir toute la planète avec de la nourriture bio de type "paysanne" est possible. Des études ont été faites en réponse à ceux qui prétendent que l'agro-industrie avec pesticides, engrais chimiques et gigantisme est indispensable. 


Il est possible cependant que nous manquions sous peu et dans certaines régions d'eau potable. Et l'air qu'on respire pourrait bien également faire défaut à certains d'entre nous. 


J'ajoute qu'il serait dangereux de nous reposer sur une autorité quelconque, même  réputée impartiale, pour fixer le niveau où nous devrions placer nos besoins, pour que tout le monde puisse, simplement, vivre. Ou alors il faudrait que les travaux de cette autorité soient sacrément "transparents" pour que nous puissions repérer les inévitables dérives inégalitaires ou pire.


 

Il faut raisonnablement envisager de baisser de deux à quatre fois sa consommation d'énergie pour les français.

Cela dit vous ne savez pas exactement combien d'énergie vous consommez car une partie importante (les deux tiers en gros) est sous forme d'énergie grise, cad de l'énergie utilisée pour produire nos biens produits en France et importé.

Au final il faudrait baisser sa consommation global d'un facteur deux à quatre.

La décroissance ne suffira pas car il faut viser le Zéro carbone fossile, mais cela rendra plus facile la transition énergétique.

Maintenant certains prédisent, à raison, qu'une telle décroissance va faire s'effondrer le système et donc conduire vers un monde chaotique cad imprédictible, donc le mode de vie concret moyen comporte une part importante d'imprédictibilité...

Sinon vous irez deux fois moins loin pour vos vacances, vous achèterez quatre fois moins de vêtements, vous chaufferez moins vos lieux de vie, vous covoiturez à quatre au moins, etc, au final rien de bien grave, car on consomme beaucoup trop pour notre bien être, on ne le fait que pour que le système tienne.

Il y a tellement à faire sur le climat. Déjà en commençant par de la pédagogie auprès du plus grand nombre.

Par exemple avec deux questions qui touchent le plus grand nombre:

Que penses-tu de l'interdiction d'utiliser des S.U.V et des 4*4 ?
Les SUV consomment en moyenne un quart d'énergie en plus que les voitures de taille moyenne

Pour les modèles électriques, la batterie a un coût environnemental élevé, ce qui est d'autant plus vrai sur un SUV, étant plus lourd, et consommant plus. Ce qui veut dire qu'il faut embarquer une batterie plus lourde, forcément plus coûteuse environnementalement à produire.

2ème source de croissance des émissions de CO2 entre 2010 et 2018, après le secteur de l'énergie, mais avant l'industrie lourde.

Les SUV sont plus dangereux pour les autres usagers de la route en cas de collision, en particulier pour les piétons. Au Canada, des chercheurs ont analysé trois millions d'accidents et démontré qu’il y avait 224% de risques supplémentaires de tuer quelqu'un dans une collision en conduisant un SUV qu'en conduisant une berline.

Si la garantie de vie de votre téléphone était de 5 ans, est-ce que tu changerais de téléphone tous les deux ans ?

Sur une cinquantaine de métaux fréquemment utilisés dans le numérique, l’une des meilleures usines du monde n’est capable d’en recycler qu’une vingtaine.

Fin 2018, au terme de 10 mois d’enquête, l’Autorité de la concurrence italienne vient de sanctionner Apple et Samsung pour leurs « pratiques commerciales malhonnêtes ». Elle leur reproche d’avoir lancé des mises à jour logicielles nuisibles au bon fonctionnement de leurs smartphones pour pousser leurs clients à changer d’appareil.

Venez découvrir et réagir à notre couveuse d'idées qui est en ligne sur notre nouveau site internet:
https://www.emancipation-collective.fr/couveuse-didees/
N'hésitez pas à la diffuser un maximum

Je vous mets ici le contenu de notre boîte à idées à propos d'une écologie radicale mais sociale, la société des communs, une activité pour tous épanouissante et le partage des richesses
https://www.emancipation-collective.fr/une-ecologie-radicale-mais-sociale/

a. Transformer radicalement notre rapport au travail pour construire une nouvelle société écologique
b. Mise en place progressive d’une production agricole 100% nationale, écologique et paysanne en revalorisant la place des agriculteurs dans la société
c. Définition collective des besoins indispensables à notre survie et ceux utiles à notre bien-être sans être néfastes à l’autre et à la planète
d. 100 % d’énergies renouvelables d’ici 10 ans
e. Plan de rénovation écologique de tout le bâti
• 100% de bâtiments isolés en 5 ans
f. Développer les transports publics écologiques et repenser la mobilité individuelle
• Interdiction des vols intérieurs et avec nos pays frontaliers
• Mise en place d’un système de points pour les voyages en avion dans un objectif de décroissance de l’empreinte carbone avec un droit minimal à la mobilité pour tous
• Développement du ferroviaire, favoriser les lignes départementales et remettre en cause la centralisation depuis Paris
• Gratuité des transports en commun
• Mise en place d’un système de tarification du train unique en fonction du trajet et adaptée aux revenus économiques des particuliers et des entreprises
• Suppression des véhicules des centres villes (à l’exception des véhicules de livraison, premiers secours et les personnes à mobilité réduites) avec les voies routières remplacées par des voies piétonnes et cyclistes
• Interdiction des véhicules à plus de 130 chevaux et des SUV avant la fin du quinquennat
g. Pénaliser les transports sur longue distance pour relocaliser les productions
h. Discussions collectives autour des enjeux techniques et des nouvelles technologies
i. Lutter contre l’obsolescence programmée en étendant la garantie des objets à 10 ans
j. Mise en place d’un cyberminimalisme
• Suppression des tablettes et des ordinateurs individuels à l’école avant 18 ans
• Interdiction des GAFA dans toute la fonction publique, créations d’alternatives (exemples : les logiciels libres d’accès, moteurs de recherches sans publicités…)
• Interdiction de rapatriement de bénéfices d’une entité à une autre en considérant une entreprise comme une unité unique, et non une somme de filiales séparées, dont certaines sont dans les paradis fiscaux
• Préserver un système minimal de matérialisation des services publics
k. Interdiction du transfert de déchets dans les pays étrangers
l. Traitement des déchets en local dans les municipalités pour les déchets non dangereux
m. Sauver l’écosystème et la biodiversité
n. Exploiter durablement la forêt française (développement de la biomasse couplée à un plan de reforestation)





Faut quand même être un peu naïf (ou aveugle) pour penser qu'il n'y a que les riches qui polluent. Mais c'est pratique, parce que les riches, c'est les autres.
Et ça évite de remettre en cause ses propres comportements.

Au passage: je remercie très chaleureusement Le Monde d'avoir poussé Hervé Kempf vers la sortie. Il fait un bien meilleur boulot sur Reporterre et ailleurs que celui qu'il aurait pu faire, sans arrêt bridé et censuré, sur le défunt "quotidien de référence".

A en juger par les propositions diverses exposées par E. Walter, toutes intéressantes à des degrés divers, nous ne sommes pas sortis du sable. En effet, ce n'est pas demain la veille du jour où les peuples éliront des politiques suffisamment courageux et capables pour les mettre en œuvre, ne serait-ce qu'une à la fois.

une excellente chronique qui mériterait vraiment d'être plus régulière !

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