Charlie, deux jours après [AVENT 2020]
Daniel est encore plus ébouriffé que d’habitude. Autour de la table, blêmes, les chroniqueurs d’alors d’Arrêt sur images : le journaliste Jean-Marc Manach, l'illustrateur Alain Korkos, l’humoriste Didier Porte ; et aussi Judith Bernard, la patronne de l’émission Hors-Série. L’enregistrement a lieu le vendredi 9 janvier 2015, à midi, alors même que les frères Kouachi, retranchés dans une imprimerie de Seine-et-Marne, sont encerclés par la police. Le massacre de Charlie Hebdo s'est déroulé 48 heures plus tôt. Leurs premiers mots ? Didier Porte évoque le nazisme, puisque sont associés ici, dit-il, “une idéologie et une sauvagerie”. Alain Korkos raconte son Cabu, un “père de substitution" qu’il n' a jamais rencontré mais qui l’a guidé toute sa jeunesse. Jean-Marc Manach retient le son sec de la kalachnikov tel qu’il l’a entendu sur une vidéo, et ne peut croire à la disparition de l’économiste Bernard Maris. Judith Bernard mentionne le Cabu de son enfance, celui du club Dorothée ; elle se sent “orpheline de cette libre pensée”. Voir cette émission aujourd’hui, alors que se déroule le procès Charlie à Paris, et après l’assassinat de Samuel Paty, c’est observer une forme de décalage - Manach croit, en réaction, à un 'revival de la caricature’ ; le djihadisme est associé au prolétariat ghettoïsé, on verra dans les années suivantes que c’est un peu plus compliqué - mais aussi une finesse d’analyse. Comme lorsque Judith Bernard explique que la religion est devenue identité dans un monde sans repères, et que les caricaturistes de Charlie n'avaient pas forcément saisi cette mutation. A voir, donc.
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Derniers commentaires
Un gamin de 7 ans a été mis en garde à vu Nice parce qu'il refusait de dire qu'il était Charlie...
Merci pour cette rediffusion .
Il suffisait, pour éviter toute interprétation islamophobe, de mettre la légende idiote "Islam religion de la paix...éternelle" dans une bulle sortant de la bouche du conducteur de la camionnette, puisque, en fin de compte, lui aussi a fini les pieds devant, mais ce que raconte ce dessin, c'est que c'est la religion de près de 1,5 milliard d'individus qui est en cause et par voie de conséquence, ces mêmes 1,5 milliard d'individus. Donc c'est cool, pas du tout raciste ni islamophobe, qu'est-ce que vous allez encore chercher !
Sinon, tiens, à voir, la série The State sur 4 jeunes rosbifs qui rejoignent Daech. Ça donne une vague idée de la vie quotidienne sous le califat, et le premier épisode permet de comprendre cette "fraternité" que recherchent certains... Je vous rassure, après, ça va très vite très mal se passer pour tout le monde, ce n'est certainement pas une apologie du djihadisme. Ça passe bientôt sur Canal mais c'est en ligne sur les sites de streaming et de P2P.
Je tiens juste à souligner, qu'a la réponse, ce sont des fous, je dirais des "desperados". Ne vous outrez point, je ne vous ferais pas l'affront de présenter les frères Kouachi comme des robins des bois mexicains, sombrero et cartouchière à la bedaine. Alors pourquoi desperados? il faut le lire au sens propre du terme :
definition du wikitonnaire : "De l’anglais desperado emprunté à l'espagnol desesperado (« désespéré »), d'où « criminel désespéré » en anglo-américain. Personne qu'une situation sans issue pousse à des actes de violence désespérés."
Dans le cadre de mon activité professionnelle, tout comme dans ma vie personnelle, je côtoie nombre de jeunes précaires islamisé ad nauseam, désespérés de la république française ils le sont et c'est ainsi que je perçois les deux frères (leurs parcours fait parler les morts). C'est là, l'erreur de Charlie Hebdo, adopter une ligne éditoriale islamophobe (tout est dit dans cet article d'Olivier Cyran, ancien collaborateur du journal, "Charlie hebdo", pas raciste? Si vous le dites... paru dans Article 11 le 5/12/13), entamer par m. Val et portée ensuite par le reste de l'équipe. Oui l'erreur n'a pas été de faire paraître des dessins, eût-ils été considéré comme blasphématoire ou non par certains, mais de tirer au lance-roquettes sur l'ambulance, sous couvert de laïcité.
L'individualisme, à savoir l'émancipation de l'individu au détriment du groupe, nous pousse de plus en plus vers la théorie d'un monde juste, je mérite ce qui m'arrive, ce qui m'arrive je le mérite, peut-on alors imaginé un instant, que les frères Kouachi ont eu ce raisonnement et partirent AK-47 en main à la recherche de leur instant de célébrité mérité?
Je vous le dit, pire que fou sont les désespérés, pour qui la religion est l'ultime bastion de repli identitaire.
C'est dur d'être pleurés par des cons.
http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-3/12-13/jt-de-12-13-du-mercredi-7-janvier-2015_785299.html
Et puis au bout d'une minute 30, une petite actualité!
https://www.change.org/p/m-le-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-fran%C3%A7aise-d%C3%A9cideurs-politiques-de-tous-bords-mise-en-application-des-principes-de-la-la%C3%AFcit%C3%A9-6
Il le lit, il le dit, il le joue !
Quel acteur !
Je suis Charlie : oui.
Mais.
Je ne suis pas Lordon ( http://www.arretsurimages.net/chroniques/2015-01-14/En-lisant-l-ami-Lordon-id7382 ), pas Charb ( http://www.arretsurimages.net/breves/2015-01-15/Delfeil-de-Ton-L-Obs-Je-t-en-veux-vraiment-Charb-id18429 ), pas Philippe Val, pas le gouvernement bien entendu, pas les politiciens qui ont défilés dimanche 11 janvier 2015, pas Olivier Berruyer qui comme Lordon commence à tourner vinaigre dans ses connexions neuronales -dommage il a des très bonnes analyses concernant la finance, mais ça s'arrête là, pas plus- ( http://www.arretsurimages.net/breves/2015-01-11/Charlie-Berruyer-n-ira-pas-manifester-id18399 ), pas Al-Jazeera* ( http://www.arretsurimages.net/breves/2015-01-13/Charlie-debats-animes-a-Al-Jazeera-France-24-id18407 ), pas article11.info**, pas Philippe Cohen -qui devrait être la risée de tous ses collègues tellement il est nul- (et D.S. lui répond souvent avec perspicacité), ... la liste serait trop longue (je ne fait d’ailleurs qu'en rajouter au fil de ce que j'écris !).
Je ne suis pas tous ces gens qui se proclament "ne pas être Charlie", prétextant qu'ils n'étaient pas d'accord avec leurs dessins satiriques : ça n'est pas la question !
En effet, il faut faire preuve d'intelligence, de tolérance, et de subtilité pour savoir dire "Je suis Charlie", tous en n'exonérant pas tout ce qu'a pu faire ou être Charlie-Hebdo.
Là, je tire mon chapeau à Daniel Schneidermann, qui a su à travers ses articles depuis le drame, bien décortiquer ce semblant d'ambivalence, entre "être" ou "ne pas être" Charlie.
* et pourtant, je suis en partie d'accord avec "Khadr" : pas d'accord lorsqu'il recommande à ses journalistes de présenter le drame comme "un affrontement entre deux franges extrêmistes", mais assez d'accord avec la suite : "Provoquer les extrémistes n’est pas un geste courageux, si votre manière de le faire offense des millions de gens modérés. Et dans un climat où la réponse violente - bien qu'illégitime - est un risque réel, adopter une telle posture sur un principe que pratiquement personne ne conteste est pire qu'inutile : c'est inutilement une question d'ego".
Ce que je développe ci-après, est que c'est aussi et surtout la question d'être (ir)responsable.
** l'article d'Olivier Cyran n'est pas convaincant car pas suffisamment sérieux à mon goût. http://www.arretsurimages.net/breves/2013-12-05/Charlie-Hebdo-raciste-Un-ancien-accuse-Article11-id16523
Malgré que ce ne soit certainement plus un adolescent, j'y décèle de la puérilité, comme quand François Ruffin explique ne pas être d'accord avec Etienne Chouard : puérile. "Non sage" si l'on préfère, ou "pas sérieux".
http://www.fakirpresse.info/L-air-du-soupcon.html : même si le ton de l'article (avec ses quelques dessins) est globalement plutôt bien vu.
Et que dire de tous ceux qui ont accusé (et continuent) Chouard de ne pas être "anti-Soral", le prenant de haut.
Chouard, capable de nous mettre à disposition sur un forum d'ASI, de derrière les fagots, entre autre un texte court et merveilleux :
« La liberté de publier son opinion ne peut donc être autre chose que la liberté de publier toutes les opinions contraires. Il faut, ou que vous lui donniez cette étendue, ou que vous trouviez le moyen de faire que la vérité sorte d'abord toute pure et toute nue de chaque tête humaine. Elle ne peut sortir que du combat de toutes les idées vraies ou fausses, absurdes ou raisonnables. C'est dans ce mélange que la raison commune, la faculté donnée à l'homme de discerner le bien et le mal, s'exerce à choisir les unes, à rejeter les autres. »
Maximilien de Robespierre, Discours sur la liberté de la presse, 11 mai 1791
Liberté ? d'expression ? bof, avant le 7 janvier, à peu près tout le monde s'en foutait.
C'était "liberté d'expression pour ceux qui pensent comme moi", et "interdiction, bâillonnement, ou risée, à tous ceux avec qui je ne suis pas d'accord."
C'était ça. Peut-être que ça va changer, peut-être pas.
La puissance du texte de Robespierre est d'expliquer en creux, que ce n'est pas en interdisant l'expression d'un fou, d'un terroriste, d'un malade, que l'on fera en sorte qu'il ne "contaminera" pas d'autres personnes.
La preuve en est que beaucoup souhaitent s'approprier "l'esprit Charlie-Hebdo", considéré d'un autre côté comme malade pour beaucoup d'autres, notamment les islamistes.
La preuve en est que Socrate est mort pour ses idées, mais cela n'a pas empêché que l'on s'approprie ses idées, pourtant jugées "malades" par certains, notamment ceux qui l'on condamné à mort à l'époque.
Alors, tout n'est pas si simple, et le débat suivant s'installe dans ma tête :
quelqu'un qui "s'amuserait" à proférer à tue-tête dans la rue "vive la haine, vive la haine, mort aux athées, mort aux XX", serait d'une part assez agaçant, et d'autre part pourrait semer le doute chez des âmes fragiles ou incomplètes (enfants, etc).
Ainsi, je dirais néanmoins qu'internet est un cas à traiter à part de l'expression publique ou écrite sur papier, car couplé à l'individualisme de nos sociétés, cela peut lobotomiser des gens, et faire qu'on en arrive au pire.
Je dirais donc que je serais pour une liberté totale dans l'espace public (car la parole est de fait éphémère, à part enregistrement audio ou vidéo),
une quasi liberté totale dans les écrits papier (ou similaire),
et une liberté moins large sur internet (mais possibilité technique pas du tout certaine).
ça permettrait par ailleurs aux gens d'arrêter d'être cloîtrés chez eux, à croire que c'est la guerre dehors, à se nourrir d'à priori sur les autres ;
et au contraire de les faire se rencontrer, discuter, ... vivre dans le réel quoi, pas l'imaginaire ! (vœu pieu probablement).
Val, on pourrait, et je le fais et l'assume pleinement, le désigner comme artisan à la fois de la décrépitude de Charlie-Hebdo, et de sa diabolisation. Idem pour Charb.
Et pourtant, entre irresponsable et insipide, y'a d'la place.
Charlie-Hebdo, et notamment Charb, était irresponsable et l'assumait pleinement.
D.S. le dit dans sa brève ( http://www.arretsurimages.net/breves/2015-01-09/Etre-ou-ne-pas-etre-Charlie-id18391 ) : "Les moines soldats de la bande à Val, la génération suivante, ils étaient devenus de purs combattants. Moine-soldat, ce n'est pas moi qui le dis. "Charb, c'était un moine soldat", dit Jeannette Bougrab, l'ex-ministre sarkozyste, qui était sa compagne. Leurs dessins cognaient fort. Cognaient peut-être nécessaire. Mais cognaient sans tendresse. La loi de la guerre, cette goule, avait bouffé tout le reste."
Il y explique simplement et clairement que Charb et d'autres (pas tous) étaient des "soldats" en quelque-sorte aveugles, entre autre "lutant" contre les religions et les dogmes.
C-H s'est fait en quelque-sorte hara-kiri, tel le nom de son ancêtre, et ça n'est en l'occurrence pas une simple coïncidence.
Charb, invité d'ASI.net en 2009 -comme l'a rappelé D.S. dans un article-, dans l'excellente émission Ligne Jaune -que je regrette beaucoup- (http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2328), était ... clair dans sa folie :
"islamistes, salafistes, venir me tuer si vous en êtes capables", "même pas cap' hein, bande de gros cons ?!" : c'est à peu près ce qu'il a pu expliquer ici où là (j'avoue avoir un doute sur ce qu'il avait exprimé au cours de cette émission) depuis qu'il est à C-H, et du moins ce que j'ai pu en retenir.
Pas étonnant que ça ait finit ainsi, n'atténuant en rien le choc émotionnel suscité chez une bonne partie des Français (je m'inclus) voir d'autres.
Chez moi le choc a été concomitant de la stupéfaction, de l'agacement, voir presque de frustration de voir que cela ait pu se produire alors même que "L'Etat" avait mis en place une protection de C-H et particulièrement de Charb. D'où en l'espèce toute ma réflexion qui va suivre sur l'idée de pied nickelé, "l'Etat" n'y dérogeant pas.
A nuancer par le fait qu'à peut près tout le monde fait preuve d'irresponsabilité, plus ou moins, mais je considère plutôt "plus" depuis ... des siècles et des siècles (Amen ?).
ça n'est pas une fatalité !
D'un autre côté, certain sont consensuels, insipides, ne voulant heurter personne, tel un François Hollande "synthétiseur" (de tout donc de rien).
ça n'est pas non plus une fatalité !
Il y a de la place entre ces deux erreurs.
A noter qu'il y a néanmoins aussi de la place pour d'autres familles d'erreurs : toutes les autres, et elles sont infinies !
Mais ne nous égarons pas, revenons au sujet.
Etre responsable en donnant un sens utile à ce que l'on fait (dire, écrire, ou faire matériellement), c'est possible ;
c'est un exercice de tous les jours, comme l'est l'honnêteté ou d'autres notions louables, honorables.
Je considère qu'ASI est dans cet exercice, les ASInautes jouant pleinement leur rôle de coup de pied au cul quand ils le jugent utile.
Au fait, bienvenue au pays des imbéciles (mal)heureux !
Ou plutôt, bienvenue au [s]pays[/s] monde des [s]bisounours[/s] [s]imbéciles[/s] pieds nickelés -car j'aime appeler un chat, un chat -.
C'est la remarque que j'avais faite à un ami il y a de ça un peu plus de 6 mois, que le monde est remplit de pieds nickelés, à tous les niveaux.
Que ça soit physiquement, mentalement, ou les deux, une claque, un coup de pied dans le derrière, permet de "réveiller", de "recadrer", ceux qui s'égarent trop ;
seulement, pas tous, et pas forcément pendant très longtemps ;
sans forcément parler d'Alzeimer en tant que tel, "l'information" omniprésente et ultra-abondante tue l'information et tue les souvenirs (plus bas, citant Chomsky, il l'évoque).
Sans parler de toutes les autres manières de faire oublier des choses aux gens.
[large]Vous avez dit "pieds nickelés" ? OUI[/large], qui selon moi, dans le langage courant, a pris le sens de "bras cassés", bien que dans les BD les aléas relatés soient de l'ordre de "pas de chance" plutôt que du fait qu'ils soient de réels bras cassés.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Pieds_nickel%C3%A9s
Tiens, i' voudrait pas nous faire un p'tit article l'ami Alain Korkos ? je suis sûr que ça serait bien intéressant.
Reprenons pour cela le fil du drame.
Les 2 gars, qu'on peut supposer mûrement préparés et entraînés à leur massacre, savent que le journal est théoriquement protégé par des policiers (2 ou 4, c'est flou même pour moi) ;
ça ne les empêchent pas de se lancer dans l'affaire. On peut supposer qu'ils aient surveillé ou eu des infos concernant le mode de "garde" des policiers pour les locaux de C-H ;
ça ne les empêchent pourtant pas de se rendre dans un premier temps à la mauvaise adresse (!), chez XX-média, qui leur dit où sont les locaux de Charlie-Hebdo (voir même l'étage -2-), sans apparemment chercher à comprendre plus que cela, à part vraisemblablement à aller chercher ses gilets par balles au cas où, et de se barrer taillo-taillo (égoïsme flagrant), et se disant probablement que de toutes façons ils ne pourront pas rentrer puisque la porte d'entrée est à code (si tel est le cas, naïveté flagrante).
"Coco", dessinatrice à C-H, revenant d'aller chercher sa fille, est sur le point de rentrer avec elle par la porte à code permettant de monter aux locaux de C-H.
Menacée par 2 hommes cagoulés, lourdement armés, et déterminés ... elle s'exécute immédiatement (rêverie flagrante de sa part, ne cherchant pas à réaliser ce qu'il se passe ou ce qu'il pourrait se passer) en ouvrant la porte, et vraisemblablement en se cachant immédiatement après (égoïsme flagrant), sans apparemment chercher à prévenir ses "amis" (irresponsabilité flagrante).
Les 2 gars tuent une première personne, sans que les policiers ne l'entendent (techniquement possible, mais assez surprenant ; manque de "percution" de la part du ou des policiers présent(s) dans les locaux ; irresponsabilité et incompétence probables).
Il font leur carnage : pas difficile au point où ils en sont, il y a juste à appuyer sur la gâchette et à viser ..., un peu comme quand il suffit d'appuyer sur la touche "Entrer" d'un clavier d'ordinateur afin de valider l'opération en cours.
Il repartent, en tuant un policier rendu agonisant, apparemment abandonné par son ou ses collègues (égoïsme et irresponsabilité probables, à moins qu'il ait été effectivement tout seul comme policier, on pourrait supposer qu'il était allé se fournir à manger pour le midi par exemple).
Ensuite, pour le coup, peu de bras cassés dans la montée en puissance de la traque des 2 islamistes par l'Etat ;
hormis ce fou de Jean-Paul Ney, à qui je n'ai pas peur d'attribuer les autres morts qui s'en sont suivis, je m'explique :
sur le coup, j'étais très étonné d'apprendre que les 2 gars en pleine fuite avaient décidés comme sur un coup de tête de faire des prises d'otages au lieu de continuer leur fuite.
J'ai compris à la lecture instructive du billet d'ASI au sujet de Jean-Paul Ney, que "grâce" à lui (et il s'en réjouit, s'en auto-félicite, et insulte tous ceux qui ne pensent pas comme lui ! vive la tolérance, dis-dont) les 2 gars se savaient identifiés voir localisés, "grâce" aussi et en complément aux médias radios (ils étaient en voiture, et généralement on écoute la radio, il n'y a guère la TV et les JT en directs dans les voitures), et tout de même aux médias en général puisqu'on peut supposer qu'ils pouvaient être informés des "news" par téléphone grâce à des amis à eux..
Encore un pied nickelé. Et donc des pieds nickelés aussi, tous les médias qui, aveuglés ou non par l'audimat et/ou le sensationnel, ont fait la course à l'information, et donc ont informés les 2 islamistes (irresponsabilité flagrante des médias notamment télévisés, mais ça, tout le monde le sait normalement, on ne devrait même plus devoir le préciser).
Après le choc et son dénouement par ricochets (plusieurs morts s'ajoutant au drame initial), enfin globalement un peu d'humilité, un peu de prise de conscience, à travers les rassemblements dits "républicains" (autrement dit : gloire au Roi, à l’Élu, allez-s'y, continuez à nous asservir, on aime ça, vive la République !) des samedi et dimanche qui s'en suivent (la République est une chose, la Démocratie une autre, ne mélangeons pas).
Pour combien de temps ? Je ne me fais aucune illusion, ça ne durera pas longtemps, et ceux qui œuvreront dans le sens de ne pas oublier ce drame risqueront de tomber dans un état mono-maniaque, comme l'est Zemmour avec ses thèmes de prédilection, comme le sont d'autres sur d'autres thèmes.
Non pas qu'ils deviendront "Zemmours", mais "simplement" (sic) mono-maniaques. C'est le risque. Mais probablement à prendre.
Oui, c'est facile, à posteriori, de jeter l'opprobre sur les agissements d'autres, de dire "y'a qu'à faut qu'on", de dire "moi j'aurai pas fait l'erreur". Oui. Mais cela n'empêche l'analyse, et je pense que la mienne ici présente, ne souffre pas d'une quelconque arrogance (ou autre) vis-à-vis des protagonistes, et donc reste pertinente et plutôt sensée.
Certains pourraient être tentés d'interpréter mon propos comme du complotisme, je préfère les devancer en écrivant que :
Oui, on pourrait alors imaginer que les pieds nickelés en questions soient parties prenantes d'un complot contre C-H ... je pense que ça serait une théorie à 2 balles (pas de jeu de mots), et dirais que les gens n'ont pas besoins d'être payés ou avantagés de quelconques manières pour être des pieds nickelés (égoïstes, naïfs, irresponsables, et/ou incapables).
C'est justement mon propos que d'exprimer que si tant de choses ne vont pas "bien", ce n'est pas d'abord à cause de comploteurs (et pourtant, ils existent, les 2 islamistes les premiers !), mais c'est d'abord à cause de chacun, qui se croit propre sur lui, qui estime que ce sont les autres qui sont "nuls ou "mauvais", et qui ne balaie pas devant sa porte alors qu'il le devrait, dans le but de ne pas être un pied nickelé mais quelqu'un de toujours plus responsable, moins naïf, moins égoïste, plus compétent, plus percutant, etc.
Un "homme meilleur", une "femme meilleure", pourrait-on dire.
Tiens, tant que ça m'y fait penser : "un homme" tout court ? comme l'écrivait Rudyard Kipling en 1895 (publié en 1910).
"Homme" étant entendu au sens large, comme dans la déclaration des droits de l'homme, c'est-à-dire tout humain quel que soit son genre.
Aller, ça fait pas de mal de se le lire ou relire pour ceux qui ne le connaissent pas, et comme ça à partir d'ici je me quasi-tais de ce post, en laissant place à d'autres qui pensent aussi et écrivent.
Version française, traduction d’André Maurois, 1918 : http://sokebana.free.fr/rudyard_kipling.htm
Version originale en anglais : http://en.wikipedia.org/wiki/If%E2%80%94
Les deux côte à côte (qui n'ont en fait de commun que l'esprit) : http://www.nethicalblog.com/2011/07/tu-seras-un-homme-mon-fils/
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre d’un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un seul mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser, sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui est mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme, mon fils.
ça n'est bien sûr pas les seules paroles de sagesses que des humains aient pu dire ou écrire, mais le fait est qu'elles le sont plutôt bien écrites en l'espèce.
Aller, deux pour le prix d'un, c'est cadeau ... :
Extrait du discours prononcé lors de son [Nelson Mandela] investiture à la présidence de la République d'Afrique du Sud en 1994
Notre peur la plus profonde n'est pas que nous ne soyons pas à la hauteur
Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants, au delà de toute limite.
C'est notre propre lumière, et non notre obscurité, qui nous effraye le plus.
Nous nous posons la question: "Qui suis-je, moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux?"
En fait, qui étés-vous pour ne pas être?
... Vous restreindre, vivre petit, ne rend pas service qu Monde.
L'illumination n'est pas de vous rétrécir pour éviter d'insécuriser les autres.
... Elle ne se trouve pas seulement chez quelques élus: elle est en chacun de nous, au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même.
En nous libérant de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres.
Aller, un troisième pour la route !
Vu par hasard dans un établissement public, agréablement surpris :
Il était une fois quatre individus qu'on appelait
Tout le monde - Quelqu'un - Chacun - et Personne ...
Il y avait un important travail à faire,
Et on a demandé à Tout le monde de le faire.
Tout le monde était persuadé que Quelqu'un le ferait.
Chacun pouvait l'avoir fait, mais en réalité Personne ne le fit.
Quelqu'un se fâcha car c'était le travail de Tout le monde !
Tout le monde pensa que Chacun pouvait le faire
Et Personne ne doutait que Quelqu'un le ferait
En fin de compte, Tout le monde fit des reproches à Chacun
Parce-que Personne n'avait fait ce que Quelqu'un aurait pu faire.
MORALITé
Sans vouloir le reprocher à Tout le monde,
Il serait bon que Chacun fasse ce qu'il doit
Sans nourrir l'espoir que Quelqu'un le fera à sa place
Car l'expérience montre que là où on attend Quelqu'un,
Généralement on ne trouve Personne !
[large]Quelques articles et extraits d'articles "de fond" :[/large]
----- 1) Article "Je suis Charlie ! Nous sommes tous CHARLIE !", autrement titrable : "Rappelons sommes-toutes brièvement le contexte planétaire et historique des dernières décennies".
http://la-cen.org/?p=5086 : non résumable, beaucoup d'éléments intéressants. A lire, donc.
----- 2) Ci-après, article de Noam Chomsky : "Terrorisme, l’arme des puissants" (Monde diplomatique, décembre 2001) :
Trouvable initialement ici : http://www.monde-diplomatique.fr/2001/12/CHOMSKY/8234
Ci-après des passages emblématiques selon moi :
"Depuis près de deux cents ans, nous, Américains, nous avons expulsé ou exterminé des populations indigènes, c’est-à-dire des millions de personnes, conquis la moitié du Mexique, saccagé les régions des Caraïbes et d’Amérique centrale, envahi Haïti et les Philippines – tuant 100 000 Philippins à cette occasion."
"Un cas, celui du Nicaragua, n’est pas discutable : il a en effet été tranché par la Cour internationale de justice de La Haye et par les Nations unies."
[...]
"Les Etats-Unis opposèrent leur veto à cette résolution. A ce jour, ils sont ainsi le seul Etat qui ait été à la fois condamné par la Cour de justice internationale et qui se soit opposé à une résolution réclamant… le respect du droit international."
[...]
"on a tort de penser que le terrorisme serait l’instrument des faibles. Comme la plupart des armes meurtrières, le terrorisme est surtout l’arme des puissants. Quand on prétend le contraire, c’est uniquement parce que les puissants contrôlent également les appareils idéologiques et culturels qui permettent que leur terreur passe pour autre chose que de la terreur."
[...]
"en décembre 1987, quand l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution contre le terrorisme, un pays s’est abstenu, le Honduras, et deux autres s’y sont opposés, les Etats-Unis et Israël. Pourquoi l’ont-ils fait ? En raison d’un paragraphe de la résolution qui indiquait qu’il ne s’agissait pas de remettre en cause le droit des peuples à lutter contre un régime colonialiste ou contre une occupation militaire."
[...]
"Un moyen de réduire le niveau de terreur serait de cesser d’y contribuer soi-même."
----- 3) D'autres articles (en anglais) qui s'en approchent fortement :
http://www.chomsky.info/interviews/200111--02.htm The United States is a Leading Terrorist State ; Monthly Review, vol. 53, no. 6, November, 2001
http://www.chomsky.info/articles/20020702.htm "Terror and Just Response" ; ZNet, July 2, 2002
http://www.chomsky.info/articles/200303--.htm "Wars of Terror" ; New Political Science, March, 2003
http://www.chomsky.info/articles/20141103.htm "The Long, Shameful History of American Terrorism" ; In These Times, November 3, 2014
J'ajoute que "La France" envers Mayotte a fait sensiblement pareil que les USA envers le Nicaragua.
----- 4) « Nous sommes Charlie » mais nous sommes aussi les parents de trois assassins. : http://la-cen.org/?p=5093
Ci-après reproduit dans ces passages les plus intéressants selon moi :
[...]
Si les crimes perpétrés par ces assassins sont odieux, ce qui est terrible, c’est qu’ils parlent français, avec l’accent des jeunes de banlieue. Ces deux assassins sont comme nos élèves. Le traumatisme, pour nous, c’est aussi d’entendre cette voix, cet accent, ces mots. Voilà ce qui nous a fait nous sentir responsables.
Evidemment, pas nous, personnellement : voilà ce que diront nos amis qui admirent notre engagement quotidien. Mais que personne, ici, ne vienne nous dire qu’avec tout ce que nous faisons, nous sommes dédouanés de cette responsabilité. Nous, c’est-à-dire les fonctionnaires d’un Etat défaillant, nous, les professeurs d’une école qui a laissé ces deux-là et tant d’autres sur le bord du chemin des valeurs républicaines, nous, citoyens français qui passons notre temps à nous plaindre de l’augmentation des impôts, nous contribuables qui profitons des niches fiscales quand nous le pouvons, nous qui avons laissé l’individu l’emporter sur le collectif, nous qui ne faisons pas de politique ou raillons ceux qui en font, etc. : nous sommes responsables de cette situation.
Ceux de Charlie Hebdo étaient nos frères : nous les pleurons comme tels. Leurs assassins étaient orphelins, placés en foyer : pupilles de la nation, enfants de France. Nos enfants ont donc tué nos frères. Tragédie.
[...]
Personne ne semble vouloir en assumer la responsabilité. Celle d’un Etat qui laisse des imbéciles et des psychotiques croupir en prison et devenir le jouet des pervers manipulateurs, celle d’une école qu’on prive de moyens et de soutien, celle d’une politique de la ville qui parque les esclaves (sans papiers, sans carte d’électeur, sans nom, sans dents) dans des cloaques de banlieue. Celle d’une classe politique qui n’a pas compris que la vertu ne s’enseigne que par l’exemple.
[...]
Ceux qui les ont tués sont enfants de France. Alors, ouvrons les yeux sur la situation, pour comprendre comment on en arrive là, pour agir et construire une société laïque et cultivée, plus juste, plus libre, plus égale, plus fraternelle.
[...]
« Nous sommes Charlie », peut-on porter au revers. Mais s’affirmer dans la solidarité avec les victimes ne nous exemptera pas de la responsabilité collective de ce meurtre. Nous sommes aussi les parents de trois assassins.
[large]Pour finir, deux pépites[/large] (parmi tant d'autres) vues sur les forums d'ASI (http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?4,1415448) :
[-----] Par Alain Korkos 09:26 le 13/01/2015
Re: À bas la mitre, le foulard et la kipa ! nouveau
Retrouvé sur le ouèbe à l'instant, cet extrait de Mes aveux de Wolinski, paru chez Le Cherche Midi Éditeur en 2000 :
« Le lâche attentat est devenu l'arme secrète des croyants. C’est étrange. Avez-vous remarqué que les athées tuent assez peu? Les athées posent rarement des bombes devant les lieux de culte. Seule la foi donne suffisamment de couilles au fanatique de base pour égorger, mutiler, violer, exterminer les voisins ou se faire sauter avec une voiture piégée. L’athée de base n’a pas le goût du martyre. Il lit Charlie-Hebdo. Et il évite de passer en vélo devant l’ambassade américaine. »
[-----] Par angelo m 16:40 le 10/01/2015
Comme disait Cavanna
Vous,
les chrétiens,
les Juifs,
les musulmans,
les bouddhistes,
les hindouistes,
les shintoïstes,
les adventistes,
les panthéistes,
les « Témoins de ceci-cela,
les satanistes,
les gourous,
les mages,
les sorciers,
les yogis,
les qui coupent la peau de la quéquette,
aux petits garçons,
les qui cousent le pipi aux petites filles,
les qui prient à genoux,
les qui prient à quatre pattes,
les qui prient sur une jambe,
les qui ne mangent pas ceci-cela,
les qui se signent par la droite,
les qui se signent par la gauche,
les qui se vouent au diable parce que déçus de Dieu,
les qui prient pour que tombe la pluie,
les qui prient pour gagner au Loto,
les qui prient pour que ça ne soit pas le sida,
les qui mangent leur dieu en rondelles,
les qui ne pissent jamais contre le vent,
les qui font l'aumône pour gagner le ciel,
les qui lapident le bouc émissaire,
les qui égorgent le mouton,
les qui se figurent survivre en leurs enfants,
les qui se figurent survivre en leurs œuvres,
les qui ne veulent pas descendre du singe,
les qui bénissent les armées,
les qui bénissent les chasses à courre,
les qui commenceront à vivre après la mort...
Vous tous,
qui ne pouvez vivre sans un Père Noêl et sans un Père Fouettard,
vous tous,
qui ne pouvez supporter de n'être rien de plus que des vers de terre avec un cerveau,
vous tous,
qui avez besoin de n'être pas nés pour mourir et qui êtes prêts à avaler tous les mensonges rassurants,
vous tous,
qui vous êtes bricolé un dieu « parfait» et « bon » aussi stupide, aussi mesquin, aussi sanguinaire, aussi jaloux, aussi avide de louanges
que le plus stupide, le plus mesquin, le plus sanguinaire, le plus jaloux, le plus avide de louanges d'entre vous,
vous tous, oh, vous tous,
FOUTEZ-NOUS LA PAIX !
Faites vos salamalecs dans le secret de votre gourbi, fermez bien la porte, surtout, et ne corrompez pas nos gosses.
Foutez-nous la paix, chiens !
François Cavanna, [qui doit bien se retourner dans sa tombe ! heureusement qu'il nous a quitté avant la boucherie à Charlie] Lettre ouverte aux culs-bénits, Albin Michel, 1994
- L’idée qu’on a attaqué la liberté de la presse. On n’a pas attaqué une entité abstraite : on a lâchement assassiné des personnes qui méritaient de vivre tout autant que tout le monde, tout autant que les Syriens, les Palestiniens, les Irakiens, les Nigérians dont personne ne songerait à reprendre le nom pour en faire une marque déposée. Le fait qu’ils incarnaient des discours et des idées ne donne pas plus de valeur à leur vie. Autrement, on considère qu’il y a ailleurs que chez nous, des vies qui ne doivent pas faire partie de l’humanité puisqu’elles n’incarnent pas la civilisation éclairée au stylo ou au crayon.
- L’idée que la liberté d’expression puisse être un droit absolu dans l’absolu. Plus que ce qu’on exprime (le contenu) ou la manière dont on l’exprime (la forme), il n’est pas juste de faire abstraction de qui parle, à qui et de qui. En l’occurrence, dans la société française, c’est un devoir politique de première importance de pouvoir critiquer ceux ridiculisent les autres en raison de leur croyance et déversent sur eux leur mépris dans un entre-nous confortable – après tout, ces musulmans ne seraient pas vraiment chez eux, dans une Europe aux racines chrétiennes (qu’ils se le tiennent pour dit !). Ce n’est pas être contre la liberté d’expression que de se donner le droit de critiquer des discours qui ont une effectivité politique dans un contexte tout à fait déterminé. Qu’on refuse de prendre en compte ce contexte global est signe de naïveté ou alors de malignité funeste.
- Le fait que les conflits extérieurs soient exportés chez nous. Voilà une proposition dont il faut rire jusqu’aux larmes. Les conflits sont désormais planétaires. On a cru par ailleurs pouvoir apporter impunément la guerre dans les contrées sauvages et donner à son peuple l’illusion de vivre dans la paix, alors que cette paix factice n’a été rendue possible que grâce aux guerres qu’on est entrain de mener partout ailleurs. Mais il est tout aussi raisonnable de constater qu’une forme de guerre a cours dans nos pays mêmes, une guerre invisible dans laquelle on n’hésite pas à user d’une violence extrême contre des vies humaines dont on empêche tout accomplissement, une guerre qui a brisé l’idée même de communauté humaine.
- Le fait qu’on veuille nous faire croire que des gens seraient morts POUR la liberté d’expression, comme les États voulaient nous faire croire que des soldats mouraient POUR la patrie, ne nous enlève pas le droit de continuer à critiquer leur travail – qui n’est pas eux – dans le respect des morts et de ceux qui aujourd’hui portent le deuil. Les gens ne meurent pas pour quelque chose, ils meurent de quelque chose. Ils sont morts parce qu’ils ont été assassinés.
- L’idée que les attaques contre la religion seraient un héritage des Lumières. Je me permets de rappeler que les combats des penseurs libres jusqu’au début du XXième siècle étaient portés contre un appareil clérical tout puissant et non pas contre les croyants victimes du despotisme. Mais avec l’islam en France aujourd’hui, il n’est plus pertinent de manifester un esprit anticlérical dans la mesure où c’est une religion où la représentation n’existe pas. Aucun imam ou recteur de mosquée n’est un lieutenant de la foi. Et ce sont les fidèles qui sont pris pour cible et dont on décrète à longueur de temps le caractère inassimilable. Qu’un journal Turc publie les caricatures du prophète, tout d’un coup, je ne ressens plus aucun embarras : et pour cause, il en va cette fois vraiment d’un acte de libre expression. Je ne sais pas si les personnes de Charlie Hebdo étaient ou non islamophobes – est-ce si important de le savoir ? –, mais je sais que dans le contexte si banalisé de l’islamophobie, ces dessins n’avaient et n’ont pas le même sens. Et bien entendu, le fait que des personnes puissent être tuées pour des dessins, ou parce qu’elles sont juives, ou policiers, ou parce qu’elles se retrouvent au mauvais lieu au mauvais moment, est bien triste et révoltant.
- La nécessité de brandir un slogan pour exprimer son émotion. Voilà qui relève de l’intimité de chacun. Nous avons chacun une façon différente de vivre nos émotions. Nous ne sommes pas obligés tous de communier publiquement. Exiger de quelqu’un des sentiments ou lui en vouloir de ne pas les porter est absurde, mais exiger avec agressivité que tout le monde adhère à un slogan relève d’un procédé totalitariste. Dans ce contexte il ne faut pas s’étonner que le slogan opposé ou celui qui tente d’apporter une nuance cherchent à faire leur place tant le premier devenait invasif et son absence suspectée d’apologie du terrorisme. Ceux qui prenaient la peine d’expliquer – parce qu’ils ont les outils intellectuels – leur non-adhésion, le faisaient le plus souvent avec des termes raisonnables et argumentés. Mais cela n’a pas empêché les émotifs de recourir à l’insulte, à l’argumentaire ad hominem et de conduire des procès d’intention, au lieu de chercher à comprendre.
- L’idée que le peuple serait enfin uni. Mais c’est cette union qui est justement en cause et en défaut. Et il est urgent de rappeler que cette unité sentimentale aussi sincère qu’elle puisse être n’a aucun enjeu sinon de servir les pouvoirs en place en leur donnant une légitimité supplémentaire. Il faut rappeler qu’un peuple ne naît pas ou ne prend pas conscience de soi comme peuple dans la communion du deuil national, ou dans la défense de valeurs abstraites. Nous assistons aujourd’hui à une forme d’errance qui est logique suite au choc de désorientation. Ce n’est pas une raison pour verser dans la surenchère d’idées générales et de principes à gros sabot. S’y accrocher avec un zèle digne des fanatiques religieux ne nous sauvera pas du naufrage.
Que l'on veuille instaurer le service militaire au nom de la défense de la démocratie , pas très libertaire mais on sait que l'armée n'est pas le lieu de la lus libre expression.
Mais qu'Aubry sanctionne trois fonctionnaires municipaux qui ont refusé de faire cette minute de silence, là je frémis.
Remplacer un fascisme par un autre, au nom de la lutte contre le fascisme, pour la liberté d'expression, ça fait frémir!
(déjà qu'elle voulait nous dire ce qu'on devait faire le dimanche)
Je rappelle les fait de l'époque, sujet de ladite caricature de l'hebdo français :
Human Rights Watch avait accusé le régime du dictateur sanguinaire égyptien al-Sissi d'avoir planifié et commis un crime contre l'humanité contre des manifestants pacifiques pro-Morsi le 14 août 2013. Et pour cause, en seulement une journée, au moins 1000 manifestants pacifiques avaient été massacrés près de la mosquée Rabaa Al-Adawiya au Caire, soit l'un des pires massacres commis en une seule journée dans l'histoire récente.
Pour répondre à cette atrocité l'ami Charlie avait fait sa une sur un "barbu" (comme on dit...) se protégeant inefficacement des balles avec le Coran. Il parait qu'on peut rire de tout...
Alors, pour lancer de débat sur la question de savoir si l'on peut rire de tout, l'historien et politologue américain Norman G. Finkelstein, diffuse la même une où à été remplacé le barbu par Cabu se protégeant des balles mortelles par l'hebdo Charlie.
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/norman-finkelstein-reagit-a-l-162053
Et là, comment dire, je n'ai pas trouvé ça drôle du tout. Alors je me suis demandé ce que la couverture du charlie de cette époque avait voulue dire. Je n'ai pas la réponse, peut être certain d'entre vous l'auront ?
Pour ma part, je la trouve aujourd'hui abjecte. Bien sûr, aucun dessin ne mérite ce qui s'est passé, là n'est pas le débat que j'aimerais lancer, c'est une évidence. Mais plutôt, lorsque que j’entends certain demander un droit (voir un devoir) au blasphème, est ce bien raisonnable ? J’ai toujours entendu que la liberté des uns finie là ou commence celles des autres. Est-ce appliquer cette règle que d’insulter plus de 1000 familles endeuillées sous le prétexte de faire rire sur un sujet qui ne peut sans doute pas être simplifié par un quelconque dessin ?
Peut on et/ou doit on rire de tout ?
Ceux qui peuvent contribuer à la réflexion démocratique (lesmédias comme on dit) devraient constamment se poser la question et voir en quoi leur contribution peut faire avancer le débat intelligemment.
Ceci dit, est-ce qu'on peut placer quelqu'un en garde à vue pour un tweet de mauvais goût ? Je pense qu'en cas de procès, Dieudonné n'aura qu'à aller à la barre avec une habile sélection de Unes et de dessins de Charlie Hebdo, et il va être très difficile de le condamner !
http://www.afrik.com/IMG/arton35056.jpg
Ca fait référence à une tuerie de l'Armée Egyptiene qui a fait pas loin d'un millier de morts si mes souvenirs sont bons. Alors ? Apologie de la répression militaire sanglante ? Ce n'est certes pas prévu au code pénal.
Une blague sur 17 morts français, garde à vue. Une blague sur 1000 morts Egyptiens, c'est la liberté d'expression. Point de vue très "occidentalo-centré" !
De plus, je crains qu'on ne soit encore en train de faire de Dieudonné une victime... Son stupide "Charlie Coulibaly" n'aurait pas dû émerger du fatras d'internet.
Cela dit, d'accord avec vous sur le fait qu'on va victimiser Dieudo et augmenter le nombre de ses adeptes. Mais que faire ? Le laisser parler et en faire encore plus ?
Et Dieudonné pourra argué de cela, comme il pourra prétendre qui le se moquait pas des victimes mais de la récupération politique.
Charlie Hebdo ricanait sur la mort de 1000 égyptiens comme Dieudonné ricane sur la mort de 17 français.
Puuuuuutain faut être patient, sur les forums d'@si.
A ce titre là, Charlie "ricane" (!) de toute catastrophe humanitaire, de tout cataclysme, de toute tuerie, de la misère, de la famine, de la guerre, et de toute injustice qu'ils dénoncent par ailleurs. Y compris de ces 17 français-là, dans le nouveau numéro.
Sauf que eux ne s'identifient pas aux assassins et criminels de guerre dans les horreurs qu'ils représentent.
"Woh ils se moquent mêmes des oiseaux mazoutés ! Charlie Hebdo, complices de l'industrie pétrolière !"
Gnapologie gné marées noires.
Et ce dessin là : http://negronews.fr/wp-content/uploads/2014/10/CHARLIE-HEBDO.jpg
Musulmanes, africaines, allocations... Subversif et insolent en diable ! Imaginez le même dessin à la Une de "Minute" !!
En gros, pour "rire de tout" et "blasphémer", y compris en manipulant des amalgames douteux sur les noirs et les arabes, faut être perçu comme étant "de gauche" ? Là, on peut rire d'un massacre de grande ampleur ou véhiculer des clichés raciaux (pour ne pas dire racistes), pas de souci !
Tout ça est bien ambiguë et ne sent pas très bon ! J'ai été choqué profondément par ces attentats, par l'exécution des caricaturistes de Charlie... Mais je crois qu'on est en train de perdre mesure et bon sens !
"Je me sens Charlie Coulibaly", c'est lourdingue et de très mauvais goût, mais ça reste une blague...
Musulmanes, africaines, allocations... Subversif et insolent en diable ! Imaginez le même dessin à la Une de "Minute" !!
Sauf que "Minute" prend ces stéréotypes au sérieux, au premier degré, dans toutes ses pages et tous ses discours. Alors que "Charlie" consacre toutes ces pages à dénoncer ces stéréotypes et les gens qui les prennent au sérieux. C'est un arrière-plan qui est très très loin du doigt mouillé. C'est ce sur quoi on peut baser un concept tel que "la loi de Poe". C'est ce qui fait qu'une blague peut être "raciste" ou "sur le racisme" selon le contexte d'énonciation (locuteur, public). C'est une question de communication et d'implicite. L'implicite n'est, par définition, pas explicite (surtout en humour, sans quoi le gag n'a pas d'impact), mais il est présent comme connaissance partagée, et comme conscience partagée de ce savoir partagé. Ce qui peut être, en cas de besoin, explicité (par exemple en explicitant l'arrière-plan idéologique des discours et combats respectifs de "Charlie" et de "Minute").
A l'âge d'internet, on a ce problème de sur-visibilité, où l'on s'adresse massivement à des gens avec qui on n'a établi aucun arrière-plan partagé. Il n'en demeure pas moins qu'il faut être de mauvaise foi pour nier ces arrières-plans, le connaissabilité avec un peu d'effort, et, par exemple, le fait que le rapport de Dieudonné aux terroristes du sketch "la fine équipe du 11" n'est pas le même que le rapport de Dieudonné aux accusations de complots judaïques mondiaux tirant les ficelle de tout et à la complicité présumée de toute personne portant "un nom juif".
Le positionnement d'un auteur (et de son public) par rapport à son oeuvre change absolument tout, et n'est pas déterminé arbitrairement a posteriori.
un petit docu d'epoque dans lequel on voit clairement les intentions des auteurs (regrettés pour la plupart) de ces dessins :
http://www.dailymotion.com/video/x2e712v_c-est-dur-d-etre-aime-par-des-cons-2008-french-dvdrip_school
et dans lequel on voit surtout que Charlie a surtout servi de bouc emissaire... Pour proteger les interets financiers de la Republique ! On oublie facilement aujourd'hui que l'Express et d'autres avaient également publié les caricatures danoises pour lesquelles ces gens sont morts. Sans la moindre conséquence...
La récupération politique, le rabâchage médiatique à l'américaine et le chantage au "soit tu est "charlie" soit tu est coulyballi" font que les gens se battent entre eux car c'est la logique binaire post-11 septembre qui fait toujours la loi...La preuve que ça n'a aucun sens :
Bagarre générale !
Dans un mois plus personne n'y pensera plus, la crise est toujours là et Valls a beau dire que le chômage a inversé sa courbe que tout va aller mieux mensonges habituels, la seule chose qu'il risque de réussir son patriot-act le flicage encore plus resserré des citoyens,la criminalisation des réseaux sociaux, des plus pauvres, la crise bancaire qui accentue les inégalités.
Les soldes foutues d'avance, on verra tous ces "charlie hebdo" revendus ou foutus à la poubelle.!.Les politiciens et chefs d'état massacreurs de leur propre peuple ont miné le vivre ensemble depuis longtemps. Les médias étrangers se moque de la France donneuse de leçons qui n' a rien trouvé de mieux que mettre des citoyens même très jeunes en taule, pour soit disant apologie du terrorisme.
En plus d'avoir mis en GAV un comique pour raison de "liberté d'expression" qui ne doit être comprise que par l'élite et l'Etat Valls.. Déjà voyez partout sur tweeter, facebook ils se rient de nous et ils ont bien raison.
..Mascarade, merchandesing, manipulation par le biais des médias basée sur l'émotionnel, comme d'hab tout ça après tous charlie, tous charlot ! .....
Sauf qu'on ne PEUT PAS être a la fois pour Charlie et pour Coubiyali. J'ai beau être d'accord sur le fait que depuis Val le niveau de Charlie avait bien bien baissé, il n'en défendait pas moins la lutte pour l'égalité de tous les hommes ! Coubiyali, par son acte, défend exactement le contraire !
La ligne de fracture éternelle entre les hommes, comme je l'ai dit un peu plus haut déjà pas mal de fois, passe par le combat au sujet de l'égalité. Soit on considère tous les hommes comme égaux, soit pas. Charlie Hebdo et Coubiyali ne menaient pas la même guerre, on ne peut pas être à la fois pour l'un et pour l'autre. Quand a Dieudo, ca fait bien longtemps qu'il est passé du côté de ceux qui méprisent l'égalité des hommes.
Pour tout le reste, je suis entièrement d'accord avec vous.
Ce n'est pas innocent d'avoir utilisé le nom de cet homme, plutôt que celui des deux frères!
Comme si il voulait nous faire comprendre qu'il condamne le premier attentat et qu'il soutient le second. (Mais là j’interprète)
Le pire comme dans d'autres caricatures, c'est quand on y met autre chose que ce que l'artiste a voulu y mettre!
Exemple celle de Mahomet qui dit c'est dur d'être aimé par des cons, ce n'est pas ni la religion, ni Mahomet qui est dénoncé mais les intégristes, les fascistes , les islamistes.
Ce qui n'a pas empêché d'être fait d'ailleurs.
En tout cas je suis bien content de vous voir temporairement laisser de côté vos amies les vaches, vous êtes bien plus interessant quand vous vous emparez du véritable sujet d'actualité.
C'est vrai que je croyais qu'on débattait de l'obscurantiste en général , de la barbarie en général, de la violence en général...
Mais j'ai pas oublié que c'est vous qui décidez de ce qu'on doit parler.
PS: Désolé mais je ne peux pas m'empêcher :-)
allez vous en faites pas, dans deux trois semaines grand max, quand tout ca aura découvé un peu, suis sur que vous pourrez mener votre combat sans que personne n'aie rien a y redire.
Dois-je encore rappeler que le veritable islam, d'une a cinq piliers dont l'un d'entre eux prône "charité, misericorde et tolérance", de deux considère jesus et moise comme des prophetes au meme titre que mahomet, et donc considère les messages "aime ton prochain comme toi meme" et "tu ne tueras point" comme faisant partie intégrante de la foi musulmane ?
Ce qui arrive a mahomet est déjà arrivé a Jesus une bonne paire de fois. Quelques connards haineux s'amusent a détourner son message dans l'esprit de jeunes crédules en mal de raison de vivre, et en font des machines a tuer. Leur but : nous diviser, nous faire nous entretuer, afin qu'ils puissent s'enrichir tranquillement.
Apologie de la répression militaire sanglante ? Ce n'est certes pas prévu au code pénal.
Gni gnapologie gné gnaccidents gnavions.
Le but de ce dessin n'est pas de se moquer de la mort des gens mais de signifier une chose que tout le monde dit depuis des siècles, il n'y aura aucun dieu, prophète ni même curé pour venir vous sauver. Tout ce que font les curés c'est vivre du travail des autres en instrumentalisant les croyances des gens.
Quel est le message que veut faire passer Dieudonné ? Que c'est bien fait pour leur gueule ...
Je crois qu'il y a une sacré différence au contraire.
Vous êtes dans l'interprétation la plus totale.
(…)
Quel est le message que veut faire passer Dieudonné ? Que c'est bien fait pour leur gueule ...
C'est vous qui écriviez il y a 24h au sujet des trois auteurs de ce massacre : "J'aurais voulu que le secret de l'instruction et la présomption d'innocence ne soient pas piétinés car je pense que cela aurait permis une toute autre issue, qu'il y aurait eu peut-être moins de victimes. Ces principes ne servent pas à empêcher que des criminels soient appréhendés, ils servent à éviter des drames et à permettre la meilleure justice qui soit. Vous êtes tous devenus fous si vous en êtes arrivés à renier ces idées fondamentales de notre république française."
Où sont donc passées ces idées fondamentales de notre république, auxquelles vous tenez tant, entre hier et aujourd'hui ?
Je disais ça, car vous posiez la question suivante (suivi de la réponse) :"Quel est le message que veut faire passer Dieudonné ? Que c'est bien fait pour leur gueule ... "
Or, comme vous le savez, la justice a été saisi de cette question. En conséquence de quoi, je supposais que la présomption d'innocence, que vous réclamiez pour Coulibaly, attaché que vous êtes aux valeurs fondamentales de notre république, devrait s'appliquer également dans le cas de Dieudonné.
N'est-ce pas ?
Mais là pardon, franchement y'a du foutage de gueule a invoquer la présomption d'innoncence dans le cas du tweet public d'un personnage public ! Il l'a bel et bien publié, ce tweet non ? Tout le monde a pu prendre connaissance de son contenu ? Donc on est en droit de réagir sur ce qu'il contient non ?
Ils ont une technique très élaborée, on a l'impression qu'ils sont des masses alors qu'ils ne sont guère qu'une dizaine plus ou moins, tout mouillé.
Du dieudonniste, du soralien, du frontiste, du pro-Poutine, de l'antisémite, du négationniste.. ils ne se reposent jamais.
Je salue votre courage et vos interventions depuis ces derniers jours.
C'est unis qu'on les aura !
PS : en tout cas moi je ne me reposerai jamais de les combattre :p
La représentation du monde de Fan de Canard est assez limitée, et effectivement naïve et gentille. On ne peut pas lui reprocher, mais bon il y a très peu d'interet à discuter avec lui de choses sérieuses, si votre but est de comprendre la complexité du monde.
Quant au tweet, le problème est qu'en lui meme il ne veut rien dire. Il a le sens qu'on veut bien lui donner, suivant notre propre interpretation personnelle. Du coup, on lui reproche ce qu'on a dans la tete: des préjugés (ce que vous dites: "vu son passif...")..
Vite, un mouchoir, pour l'esprit supérieur qui parle de "choses sérieuses", mais en défendant ceux qui propagent la haine.
Une rhétorique tellement originale, sur les forums d'@si, vous devriez déposer in brevet.
Ou alors, dans votre tete, du moment qu'on est "méchant", on ne peut pas être "génial". Je vous laisse y réfléchir.
IgnarE !
lol
Quand même!
A part ca vous ne pensez pas que Dieudonné soit lui même raciste.
C'est étonnant l'aveuglement, quand c'est a ce point !
Soit dit en passant: "Provoquer une réaction" n'est pas égal à "soutenir un assassin". Sinon expliquez-moi en quoi écrire le nom "Coulibaly" équivaut à le soutenir. A ce compte là, tous les médias qui ont écrit Coulibaly soutiennent le terrorisme.
Bon, c'est peut-être du foutage de gueule de sa part (j'aime l'humour noir), mais dans le fond ce qui importe c'est justement les réactions que ça suscite et qui sont révélatrices (car son message n'a pas de sens en soi, il est absurde). La vérité vraie de son for intérieur, interprétée par Beren57, j'en ai un peu rien à secouer, en fait. L'important pour moi, c'est son message global tel que je le perçois (il prône la non violence, ça me va), et comment "le système" réagit à ce trublion, ce résistant quelque part.
Il met "Je suis", avant.
Légère nuance....
Mais pour vous "Je suis coubilaly" = je prone la non violence.... Eeeeeeeeeh ben ! Vous avez une drôle de manière de comprendre la non-violence vous !
Non le fait qu'il prone la non violence, c'etait dans d'autres contextes, en général. Sur ce coup là, ça n'a rien à voir.
sauf que ce n'est pas un aveu, c'est une rectification d'une parole que vous aviez mal comprise (pour votre défense, je m'étais peut-être mal exprimé)
Si en plus vous pouviez vous rendre compte que c'est pas la première fois qu'il prouve avoir retourné sa veste ce serait génial mais bon on va pas aller aussi loin ca serait peut être un peu dur pour vous...
Vous pouvez lui en trouver un (de sens), de force, mais alors sachez que c'est VOTRE interprétation, toute personnelle.
je rappelle qu'il y a certes Coulibaly, mais juste a coté il y a Charlie.
Sans doute parce que ce serait un peu difficile de trouver la moindre explication convaincante pour justifier d'une part d'avoir exprimé sa solidarité avec un assassin, d'autre part pour l'avoir accolé aux victimes de ses amis assassins comme lui. Je me trompe ? Démontrez le moi.
L'explication de Dieudonné est de dire :"je me sens Charlie, mais on me traite comme si j'étais Coulibaly". C'est une interprétation possible.
Vous dites: "ce serait un peu difficile de trouver la moindre explication convaincante pour justifier d'une part d'avoir exprimé sa solidarité avec un assassin"
il n'a pas exprimé sa solidarité avec un assassin, donc il n'y a pas d'explication à trouver dans ce sens. C'est vous qui voulez trouver ce sens.
De plus, vous dites "ces amis assassins comme lui": non il n'est pas un amis de ces gens là, et il n'est pas un assassin.
Voire être son psy, vous qui connaissez si bien le fond de son. Âme.
Comme je l'ai dit un peu plus bas, la posture de Dieudonné est une posture victimisante (on me traite comme Coulibaly) alors même qu'il a maintes fois évoqué son mépris pour la victimisation.
Vous essayez également de faire passer la pilule par une sorte de "oui mais c'est pour faire réagir les gens comme vous". Parce que vous n'êtes pas vous aussi, destinaitaire du message comme nous tous ? Que vous dit il a vous ?
Désolé, mais pour moi dire qu'il "se sent coulibaly", même accolé a Charlie, c'est une solidarité. Quand aux "amis assassins comme lui", je parlais des amis de Coulibaly, evidemment (a moins qu'on m'aprenne qu'en fait c'est Dieudo qui a tiré sur Charb, Cabu et les autres ?)
Etre solidaire des assassins, et des victimes de ces mêmes assassins, j'ai du mal a avaler la pilule, quel que soit le sens qu'on cherche a lui donner.
Sophismes et amalgames, tout comme Chouard, que surement vous aussi avez condamné par amalgames et culpabilité par associations. On voit de quel côté vous êtes au delà de vos façons "gauche" de la gauche, le stalinisme n'est pas mort mieux il renait pour la dictature qui s'installe...
Plus fasciste que ça il n' y a pas avec les sandy et fan de ....vous avez préparé l'Enfer le vrai pour tous .....
Comme j'ai toujours pense que Dieudonne en libérant la parole de cette façon si violente, si menaçante, est responsable du passage à l'acte des fofanas.
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Quel connard.
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Quel manque de courage politique et moral, j'espère que jamais vous ne serez élu : trop dangereux pour la démocratie. La vraie.
Lisez et relisez cet article Yeza. Lisez le bien. Vraiment bien. Et essayez juste de comprendre que quand il dit "Ceux qui récusent cette logique, quels que soient leurs motifs ou leurs finalités, militent pour la juxtaposition des communautés. Leur monde est une mosaïque de moins en moins soudée, propice à la disparition de toute unité nationale.", eh bien... Dieudonné est inclus dans les mosaiqueurs.
http://normanfinkelstein.com/2015/01/19/norman-finkelstein-charlie-hebdo-is-sadism-not-satire/
"Norman Finkelstein, Professeur de science politique de renommée mondiale déclare qu’il n’éprouve « aucune sympathie » pour le personnel de Charlie Hebdo :"
Dans l’Allemagne nazie, il y avait un journal hebdomadaire antisémite appelé Der Stürmer.
Dirigé par Julius Streicher, il était réputé comme l’un des défenseurs les plus virulents de la persécution des Juifs pendant les années 1930.
Tout le monde se souvient des caricatures morbides de Der Stürmer sur les Juifs, le peuple qui était alors confronté à une discrimination et à une persécution généralisées.
Ses représentations validaient tous les stéréotypes communs sur les Juifs – nez crochu, avarice, avidité.
« Imaginons qu’au milieu de toute cette mort et de toute cette destruction, deux jeunes juifs aient fait irruption dans le siège de la rédaction de Der Stürmer, et qu’ils aient tué tout le personnel qui les avait humiliés, dégradés, avilis, insultés », se demande Norman Finkelstein, un professeur de sciences politiques et auteur de nombreux ouvrages dont « L’industrie de l’Holocauste. Réflexions sur l’exploitation de la souffrance des Juifs » et « Méthode et démence » [consacré aux agressions israéliennes contre Gaza].
« Comment réagirais-je à cela ? » se demanda Finkelstein, qui est le fils de survivants de l’Holocauste.
Finkelstein dressait ainsi une analogie entre une attaque hypothétique contre le journal allemand et l’attaque mortelle du 7 janvier au siège parisien du magazine satirique Charlie Hebdo qui a causé la mort de 12 personnes, dont son éditeur et ses principaux dessinateurs. L’hebdomadaire est réputé pour sa publication de contenus controversés, y compris des caricatures dégradantes sur le Prophète Muhammad [Mahomet] en 2006 et en 2012.
L’attaque a déclenché un énorme tollé mondial, avec des millions de personnes en France et dans le monde qui ont défilé dans les rues pour soutenir la liberté de la presse derrière le cri de ralliement « Je suis Charlie » ou « I am Charlie ».
Ce que les caricatures du Prophète Muhammad [Mahomet] par Charlie Hebdo ont réalisé « n’est pas de la satire », et ce qu’ils ont soulevé n’était pas des « idées », a soutenu Finkelstein.
La satire authentique est exercée soit contre nous-mêmes, afin d’amener notre communauté à réfléchir à deux fois à ses actes et à ses paroles, soit contre des personnes qui ont du pouvoir et des privilèges, a-t-il affirmé.
« Mais lorsque des gens sont misérables et abattus, désespérés, sans ressources, et que vous vous moquez d’eux, lorsque vous vous moquez d’une personne sans-abri, ce n’est pas de la satire », a affirmé Finkelstein.
« Ce n’est rien d’autre que du sadisme. Il y a une très grande différence entre la satire et le sadisme. Charlie Hebdo, c’est du sadisme. Ce n’est pas de la satire. »
Ça peut s'expliquer en partie pour les gens qui ont tant soufferts d'être Juifs pendant la dernière guerre et qui n'ont plus jamais voulu même entendre le mot, mais lui...
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