Cantat en couverture : le bon filon des Inrocks divise la rédaction
"Émotionnellement, j'étais incapable de lire, d'écouter". L'homme qui s'exprime ainsi s'appelle Bertrand Cantat, ex-leader de Noir Désir, condamné en 2003 à huit ans de réclusion pour l'homicide de sa compagne, Marie Trintignant. Il est cette semaine en couverture des Inrocks. Un choix dicté par des raisons commerciales ? En 2013, un numéro avec déjà Cantat en couverture avait figuré parmi les meilleures ventes du titre. En 2017, ce choix divise la rédaction.
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Derniers commentaires
Extrait du témoignage d'un membre de Noir Désir, recueilli par "Le Point".
https://www.youtube.com/watch?v=7NSF-7Yvtlo&feature=share
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Que l'humain s'est arraché à une part de son animalité en inventant la justice pour ne pas laisser la parole à la tentation de la vengeance.
Que c'est facile de hurler avec les loups.
Que les salauds ne sont en effet pas toujours ceux qu'on croit.
(Que j'écoute cette chanson depuis le début)
Ronge tes barreaux avec les dents.
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?
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Tous les gens bien intentionnés,
(qui)Riaient de (le) voir emmené…
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L'écoute de ce message est accablante pour Cantat.
Initialement l'annonce des circonstances de la mort de Marie Trintignant m'avait sidérée. Quelle folie, quel gâchis... Mais le suicide de K.Rady m'a donné la sale impression que Cantat était plus un salaud manipulateur qu'un mec "cool" qui avait battu sa compagne à mort suite à un coup de folie.
Autre élément qui va dans ce sens ses potes de Noir Désir qui ont toujours été là pour lui l'ont progressivement abandonné manifestement écoeurés par les comportements du bonhomme...
Pour conclure ce tweet de Nadia Daam remet les choses à leur juste place :
https://twitter.com/zappette/status/917993482702254080
Comme les notables qui sont venu défendre DSK, Polanski, comme un seul homme.
Y’a pas mort d’homme.
(Un indice : il y a morts de femmes.)
Comme tous ceux qui s’en foutent des victimes et qui ne pense qu’à [s]leurs amis,[/s] leurs intérêts.
Comme si l’assassin était la victime.
Honneur à toi ! tu continueras à briller sous les feux de la rampe, on continueras à t’écouter,
toi qui n’arrives pas à te comporter comme un humain digne de ce nom.
Mais mis à part ça, je me complais à ne pas pas comprendre la subtilité subtile qui encourage la faible violence.
https://www.youtube.com/watch?v=R1U5cd36UgY
I know somewhere we can can go so much better.
Oh ! the music in my mind.
(Quelqu'un ici a nié la culpabilité de Cantat ?)
Sans considération aucune pour les victimes.
Thiéfaine pouvait écrire son message de copinage pseudo-artistico-provocateur, à son copain par courrier privé.
Publiquement, c’est obscène.
Je préfère les messages tendres pour les bons.
Voire le message naïf.
Je suis désolée, nous ne nous comprendrons pas.
Publiquement, c’est obscène.
Il n'est pas question de nier la culpabilité de Cantat, mais de déplacer le projecteur vers les déferlements de haine (et leurs motivations : toujours si pures ?).
Et je maintiens que c'est courageux d'affirmer publiquement sa fidélité au coeur de ces tempêtes. Ce qui ne revient pas à innocenter son ami.
Et du coup, non, ce n'est pas obscène ("ce qui ne doit pas être montré").
Il a été battu, tué ?
Il est à la une des Inrocks, Pompom.
Nous ne nous comprendrons pas.
Mais cette précision est inutile, vous le saviez, c'est juste que vous ne mettez pas tellement de bonne volonté à comprendre mon point de vue.
Pas grave.
pour cautionner les violences faites à de nombreuses femmes.
Tu as perdu ton bel amour, dixit Thiéfaine. Non ! il a tué par haine, par facilité.
Une femme est tuée tous les trois jours en France sous les coups des Cantat et compagnie.
Comme dit dans l’émission de la semaine dernière, la presse traite ces assassinats à la rigolade.
Allez faire un tour sur le site Les mots tuent.
En plus, il faudrait applaudir le courage de chanteur sexiste. C’est ça ?
Ok.
On va dire que c'est ça.
(Pfiou !)
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Nous avons tous du « Bertand Cantat » à l’intérieur de nous. Non ?
Beau dimanche !
que nous ayons tous de la colère en nous est une chose, mais ce qui fait de nous des humains c'est notre capacité à la symboliser ! n'oublions pas que l'être humain est un être de langage....
Cantat....(et vous donc ??)....n'en a pas été capable !! il a fracassé le crâne d'une femme déjà à terre, un nombre incalculable de fois, et lâcheté suprême : il a appelé le frère de Marie Trintignant au petit matin pour que ce dernier appelle les secours ! bien trop tard !!
petit texte de Raphaël Enthoven qui exprime bien ce que je pense de la Une des Inrocks : http://www.dailymotion.com/video/x647p7o
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je dirais plutôt qu'en choisissant le passage à l'acte, le meurtre, il a choisi de laisser de côté ce qu'il y avait d'humain en lui : la parole !...
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Visiblement, il vieillit très mal.
Acheté le dernier Sanseverino, Montreuil / Memphis. Euphorisant. Je te le conseille.
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car tous leurs mots finissent par les mêmes sons.
Ici, en France on appelle ça pompeusement la rime,
alors que pour eux tout ça c'est de la frime.
On en perd du swing à respecter scrupuleusement la grammaire, la syntaxe et la concordance des temps.
Pendant qu'ils survolent des paysages agro-industriels,
nous on bloque sur le Bescherelle.
I'm alone and blue.
Leurs vers sont bien plus courts et les situations
Sont claires dès le début de la chanson.
Pour dire : ma femme fait souvent la gueule,
elle s'appelle Gaëlle,
ils disent : she's a good ga'l.
S'ils veulent raconter l'histoire d'un mec libre qui se promène,
ils chantent : he's a freeborn man.
Ça va plus vite et c'est tout juste s'ils ont besoin de parler.
C'est pas nous qu'on a une langue aussi facile à manier.
I'm alone and blue.
Qu'on puisse juger sa décision d'en faire par une chanson de mauvais goût n'enlève rien au fait que sa voix ait été on ne peut plus discordante dans le contexte. Pour qui se rappelle de l'ambiance de lynchage médiatique dès que Cantat était évoqué à l'époque, Thiéfaine semble effectivement avoir fait preuve d'un certain courage (enfin pris un risque vis à vis du public) en exprimant un ressenti qui n'était pas celui de la meute (j'allais écrire "en défendant son ami", mais en quoi était ce une défense au fait, juste un message de soutien moral à un prisonnier dont les amis pouvaient craindre une dépression ou un suicide). Quant à parler de Thiéfaine, ce poète rebelle qui s'est toujours tenu à l'écart des chemins faciles de la variété, comme d'un "notable", "puissant", "sexiste" ou autre agent du système, il faut vraiment ne rien connaitre à sa carrière, ses opinions et à ses textes.
Enfin ça n'enlève rien au fait que Cantat soit un meurtrier que sa probable part de responsabilité dans la mort d'une autre femme en plus, devrait inciter à se taire plus qu'à donner des interviews aux inrocks. Mais je ne vois pas pourquoi diaboliser pour autant les amis qui ne l'ont pas laissé tomber du jour au lendemain à l'époque où il était en prison, ce qui était juste humain (oui tout n'est pas politique).
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Je comprends très bien ce qu’écrit Carnéade (merci à lui), je pense que ce n’est pas compliqué de comprendre
ce que je ressens.
Ensuite, je n’ai pas de problème avec Thiéfaine.
Je m’en fous, en fait, tiens. Je ne me suis jamais intéressé à lui ou Cantat.
Et puis, il y a tellement d’artistes qui mériteraient plus d’être mis en une d’un magazine musical,
n’est-ce pas…
Cool.
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A 10 heures du matin, la maman des petits les avait déposés chez son mari-bientôt-ex, leur séparation étant encore récente.
Dispute, départ.
Inquiétude, coup de téléphone à ses ex-beaux-parents, le papa des petits lui semblant quand même anormalement furieux.
Trop tard.
On a trouvé le jeune papa complètement prostré, hébété, paralysé par ce qu'il venait de faire.
Jamais il n'aurait pu appeler les secours.
Collègues, voisins, potes, famille, tous d'accord : impossible, impossible, impossible d'imaginer que ce gars sympa et adorant ses enfants puisse commettre un acte aussi anormal.
Un prof super sympa, dont tout le monde témoignait qu'il amenait ses gamins au foot, toujours en mode papa poule.
Après avoir, comme tout le monde, tenté d'imaginer comment une famille peut se relever d'un truc pareil, m'identifiant tour à tour à l'un ou l'autre membre de la famille (à laquelle une de mes copines appartient, d'où infos relativement fiables), je me suis rendu compte que je ne me plaçais spontanément que du point de vue des victimes.
Jusqu'à ce que je me demande comment allaient résister, par exemple, les parents du jeune papa ? (Certes, victimes eux aussi, mais certains commentateurs ne s'embarrassent guère de subtilités.)
Et le jeune papa, certains amis vont-ils avoir le courage de ne pas l'abandonner ?
Probable qu'il n'était pas clean, il semble qu'il était rentré dans le courant de la nuit en ayant sans doute ingéré des trucs glauques.
Je vois dans cette histoire tragique beaucoup de points communs avec celle de Marie Trintignant et Bertrand Cantat, beaucoup plus qu'avec le supposé "féminicide" qui, selon moi, coche une case bien trop étroite et évite d'affronter l'abyssal mystère de l'humain. (Mais permet de prendre des postures, ah ça...)
De profundis, comme dit même Oscar Wilde.
Comme dit Clémentine Autain : deux gamins s’étaient fait une omelette.
Donc, rectification : un père a tué ses deux gamins.
Ensuite, pour je ne me plaçais spontanément que du point de vue des victimes :
sachez que les gens ne se placent pas toujours spontanément du point de vue des victimes.
Il suffit de l’avoir été pour constater à quel point on peut être dénié comme victime,
voire délaissé. Et critiqué, violenté.
Alors, soutenons avant tout les victimes. Bien avant les criminels.
Ça évite parfois d’avoir une victime qui devient criminelle.
Bien sûr que face à des faits divers tragiques comme ceux-là, tout le monde spontanément s'identifie à ceux à qui la tragédie arrive.
Les victimes donc.
Qui imagine spontanément que l'assassin pourrait a priori être son fils, son père, son frère ou son élève ?
En revanche, on imagine tous très bien - et ça nous panique -, que nos enfants pourraient croiser la route d'un dingue. Pas tellement que nous serions le parent du dingue ou du normal/banal/sympa qui soudainement commet un acte d'une violence incompréhensible entraînant la mort, de surcroît de quelqu'un d'aimé.
(Les victimes que vous évoquez n'ont rien à voir avec cette conversation, sauf à explorer une enfance tragique à B. Cantat ?)
Si nous n'y pensons pas, et que vous ne l'avez pas écris, c'est que cela nous parait tellement étranger à ce que nous sommes que c'est inenvisageable. Mais après tout, si l'on avait raconté cela au père avant, il n'y aurait pas cru. Il suffit de quelques secondes. inimaginables pour le criminel avant, irrattrapables et incompréhensibles pour lui ensuite. Si nous n'envisageons pas cette possibilité incroyable pour nous même, possibilité qui serait une reconnaissance du fait qu'il demeure aussi humain que nous, alors nous essentialisons le criminel et nous admettons que potentiel tueur il était avant et que tueur il sera après, pour toujours.
Ce n'est pas facile à admettre, probablement impossible avant que ça se produise. Mais c'est comme ça que les avocats font pour défendre ce qui nous paraît indéfendable j'imagine. Il continue à voir leur semblable où nous ne voyons qu'une énigme.
Caïn et Abel : ce récit serait-il une sorte de commentaire méditatif sur la condition humaine ?
(Sinon, agréable de croiser quelqu'un qui sait lire, merci ^^)
Autrement, c’est vous qui êtes hors sujet du Cantat en couverture : le bon filon des Inrocks divise la rédaction.
Et en plus vous parlez d’infanticides pour nier un féminicide.
Qui imagine spontanément que l'assassin pourrait a priori être son fils, son père, son frère ou son élève ?
Par exemple les personnes renseignées qui savent déjà que les violences (psychologiques, physiques, sexuelles, voire mortelles) sont le plus souvent le fait de proches, et souvent dans le cadre familial.
Et on est quelques uns à savoir aussi que souvent on parle du meurtrier/bourreau comme quelqu’un
qui avait l’air si sympa.
Faudrait vous renseigner.
Vous verriez vraiment que je ne vous raconte pas de bêtises quand je vous affirme que
nombre de victimes survivantes sont livrées à elles-mêmes, quand de l’autre côté, beaucoup
de bourreaux sont bizarrement soutenus.
Comme de surcroît vous tournez en boucle, on a tous bien compris votre point de vue.
Devrais-je être flattée de l'intérêt que vous me manifestez ?
ton de sentences , juste pour exemple hein :
- VOUS ne cherchez pas à échanger avec moi !
- VOUS vous obstinez !
- déformant ce que j'écris = VOUS déformez ce que j'écris !
- multipliant les glissements = VOUS multipliez les glissements !
- au gré de votre obstination butée = rien à rajouter : VOTRE obstination butée est un jugement de valeurs qui n'a guère besoin d'explication :)
- assenant des lieux communs =VOUS assenez des lieux communs !
- VOUS tournez en boucle = pas mieux !
...hum hum, jamais un subjonctif, jamais un "je" pense que, un "je" crois que, etc.... bon mais nous ne sommes que dans la forme et dans le discours alors tout va bien...et surtout sur un forum ! c'était juste pour le clin d’œil à la sentence !...
nan passque dans la vraie vie de telles "vérités" assénées à un autre face à soi ben ça pousse à la colère croyez moi !...
....ensuite il y a celui qui reste dans le verbe et celui qui ne la contrôle plus seulement à travers le langage et qui passe à l'acte !......
Quel honneur dites donc :-)
Donc.
Et sur le fond ?
sur le fond j'ai déjà donné mon avis par le passé, et en ce moment j'ai très peu de temps, alors j'ai posté la chronique de Raphaël Enthoven,(philosophe que vous avez l'air d'apprécier me trompe-je ? :)) qui donne en substance ce que je pense de l'assassin de Marie Trintignant et du peu de conscience qu'il manifeste, selon moi, à vouloir à tout prix remonter sur scène et se faire acclamer par une foule en délire..... ou pas :)
ça n'est pas comme si un plombier avait assassiné sa femme et voulait à tout prix redevenir le plombier qu'il était avant non ? juste à réparer votre tuyauterie à la cave !!
là il espère la reconnaissance, l'amour du public, sinon à quoi bon ! autant écrire ses textes et ses musiques et les chanter sous la douche comme tout un chacun ! je ne peux pas lui interdire de continuer son job d'écriture , je lui reproche d'avoir si peu de conscience du drame qu'il a provoqué, qu'il n'a pas honte de faire la UNE des INROCKS !! rien que ça c'est puant à mes yeux !!
qui permet d'apporter un éclairage à certain point de vue sans sentences mais malgré tout plus direct que ma manière
de m’exprimer qui vous incommode :
Je me souviens.
Veuillez agréer, madame, l’expression de mes sentiments les meilleurs,
Oblivion (qui se souvient aussi).
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Fin des échanges pour moi.
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Oui, V. Hugo. Ou alors le quand même culotté Lettre à mon juge, de Simenon
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Les meurtres d’enfant par leur mère ne sont pas un phénomène récent; ils existent depuis la nuit des temps. La criminologie enseigne qu’ils sont le crime par excellence des femmes. (...)
Avec Œdipe, Médée est devenue la figure mythologique la plus connue. En psychologie, elle a donné son nom au complexe de Médée, qui se manifeste chez les femmes qui cherchent à punir leur mari en s’en prenant à leurs enfants...
http://www.lalibre.be/light/societe/l-infanticide-est-le-crime-par-excellence-des-femmes-51b8eb78e4b0de6db9c6b36c
C'est le premier article qui s'est présenté, il en existe sans doute des beaucoup plus complets, c'est juste pour poser l'idée que la problématique est bien plus complexe qu'une lecture un peu binaire des rapports humains dont la vertu est sans doute - je comprends bien la tentation - de mettre de l'ordre dans le chaos.
Si je peux encore me permettre de parler de ce que je connais (j'avais dit que je ne le ferais plus), c'est sur l'enfance malheureuse de madame qu'on s'est apitoyé et surtout sur le fait qu'il n'était pas concevable de séparer une mère de ses enfants (l'intérêt de la mère supérieur à l'intérêt de l'enfant même en cas de risque largement évoqué).
Maintenant que cela est plus ou moins fait (la séparation mère - enfants) - ouf - je continue, 6 ans après, à ramasser les morceaux et à rester zen face à une déstabilisation incessante qui en aurait poussé à bout plus d'un... plus d'un sauf moi - le prototype même du non-violent accusé pourtant d'être violent. Le chemin a été long pour comprendre et savoir comment réagir efficacement tout en me protégeant. Zen je resterai donc, mais ce n'est pas de tout repos.
En attendant, effectivement Mona, ce sont les enfants qui sont en première ligne, et c'était encore le cas le we dernier. Et pour les enfants non plus, ce n'est pas de tout repos.
Tout ça pour dire qu'un homme est également capable de protéger ses enfants et une femme de les mettre en danger. C'est certainement pourquoi cette "victimisation" des femmes parce qu'elles sont femmes m'agace particulièrement. Mais là aussi, ma vision des choses est biaisée.
En 2003, j'ai été terrassé, comme beaucoup certainement. J'écoutais et j'écoute toujours beaucoup Noir Desir. Je ne connaissais pas Marie Trintignant. Je l'ai donc vécu sous un certain angle. De mon angle à moi, biaisé donc, j'ai surtout vu la détresse de Cantat, un procès surmédiatisé, et des photos diffusées par la famille Trintignant via Kiejman pour que tout le monde puisse voir et se retourner vers le coupable. Malgré tous mes efforts, c'est tout ce que j'en retiens : de l’indécence.
J'entends et je comprends tous les points de vue, de Iznogoud64 à Mona. Je trouve le commentaire d'alain-b, disant que le sujet ici devrait être les Inrocks et non Bertrand Cantat, particulièrement juste. Mais est-il possible de voir, d'entendre Bertrand Cantat sans déclencher une fureur générale, même après 14 ans ? Pourtant, ses concerts font salle comble. Curieux paradoxe.
D'où vient cette fureur ? Est-il devenu la référence absolue de la cause des femmes battues ? Pourtant, il me semble que Marie Trintignant n'était en rien une femme battue quotidiennement. Que penserait-elle de tout ça ? Tout le monde savait que c'était un cogneur ai-je pu lire... Tout le monde, sauf moi. Il est vrai que je ne suis pas très people et que je n'ai jamais acheté ou lu les Inroks. Mais je doute que Marie Trintignant soit allée délibérément chercher des coups ? Cela me semble fantaisiste.
Non c'est le souvenir d'une femme qui déclenche cette fureur. Nous aurions un coupable autre qu'un "putain de camion" dans la mort de Coluche, la fureur aurait elle été la même ?
De mon point de vue, "ce monde" vit surtout en excès. En excès de tout. Cela vaut certainement autant pour Bertrand Cantat que pour Marie Trintignant, fille de et ayant commencé sa carrière à 4 ans d'après Wikipédia. Mais si je commençais une liste de ceux qui ont vécu en excès, je n'en finirais pas. Beaucoup ne sont plus d'ailleurs.
Question indécence, personne ne relève le mariage "discret" de DSK qui s'étale pourtant dans toute la presse. Personne ne parle du retour en politique de Berlusconi.
Question morts, personne ne parle des dizaines de morts aujourd'hui comme hier et comme demain en méditerranée. Nous souviendrons-nous d'eux dans 14 ans ?
Sinon : "et qui a été posté accidentellement sur le compte Twitter de l'hebdo". Me pensez-vous aussi stupide que ça pour croire un truc pareil ?
En matiere putassier chacun y va dans son registre....
La pluie nous a lessivés et lavés
Et le soleil nous a séchés et noircis;
Pies, corbeaux nous ont crevé les yeux,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais un seul instant nous ne sommes assis;
De ci de là, selon que le vent tourne,
Il ne cesse de nous ballotter à son gré,
Plus becquétés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Cette Une est puante, ça ne fait aucun doute, je ne sais pas dans quelle mesure l'intéressé aurait pu s'y opposer en tout cas pour le texte d'accroche. Si il en a eu la possibilité, il aurait dû le faire c'est clair.
Allez, une petite parodie de Jorge Bernstein https://scontent-cdg2-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/22365383_10209029319724769_2445454498125462826_n.jpg?oh=06430e30efb511cd083c16599bb2dd75&oe=5A39B27F
quand aux inrocks, , un article aurait suffi pour servir l'art, la couverture est au service du $.
Cela aurait été plus acceptable.
Si talent et génie il y a, on peut en parler.
Mais le bonhomme... c'est vraiment indécent.
Par contre ce qu'il a fait est impardonnable.
Quant aux Inrocks,ce journal est devenu comme beaucoup d'autres,sans interêt,pour ne pas dire plus!
La justice sait être douce et humaine, parfois.
Mais si ce type avait une once de conscience, il aurait déserté les rayons des disquaires, les scènes de spectacle et les Unes des magazines.
(Quant aux Inrocks... tout a déjà été dit.)
Plus la peine de chercher. J'ai ma réponse.
"nužudymas" également .
cet outil gratuit nous apprend que "code pénal" en lituanien se traduit par : "baudžiamasis kodeksas"
ce qui permet de trouver le code en question sur ce site :
https://www.infolex.lt/ta/66150
Au bout d'un moment, lil faut bien admettre que certains choix éditoriaux n'ont pas SEULEMENTdes raisons économiques, mais qu'ils reflètent AUSSI la mentalité et les opinions personnelles de ceux qui en sont responsables.
C'est indécent.
Dans le même ordre d'idée, les personnes qui achèteront ce numéro ne valent pas mieux que tout ce qu'il contient et que les raclures qui ont fait et laissé faire ce choix de "Une" répugnant.
Ceux qui emploient ce terme ont-ils conscience que si Cantat avait été jugé pour assassinat, il aurait été acquitté, faute de pouvoir prouver la préméditation ?
Les faits incontestables sont :
1. Bertrand Cantat a frappé Marie Trintignant.
2. Elle en est morte.
Il est facile de qualifier cela de coups mortels, plus difficile d'y trouver une intention homicide. Quand à l’assassinat, on touche au ridicule.
Avec ce genre d'excès, il est heureux que Bertrand Cantat n'ait pas été jugé en France, sans quoi il aurait peut-être échappé à une condamnation.
Contrairement à beaucoup d'autres, Cantat a été jugé, condamné, et a purgé sa peine.
ça devrait s'arrêter là, le bannissement et l'ostracisme n'existant pas en droit français.
Mais la polémique était inévitable, et la polémique fait vendre. Le choix des inrocks est donc purement financier, ce qu'on peut regretter.