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Burkini : plongée au cœur d'une obsession politico-médiatique

Cette année encore, la polémique sur le burkini sature nos espaces médiatiques et enflamme les débats. Au prix de beaucoup d'âneries, d'amalgames et autres outrances crasses, et toujours au détriment de la parole des premières concernées. Retour sur deux semaines d'hystérie collective.

Commentaires préférés des abonnés

Le burkini est un bon sujet pour accabler la nouvelle Nupes et favoriser le RN "l'adversaire "préféré de Macron.

Ça a servi et ça peut encore servir.

Que quelques"chiens de garde"s'en emparent n'a rien d'étonnant.

Et comme disait François Ruffin "de tou(...)

C'est marrant tous ces mecs qui veulent interdire certains vêtements aux femmes au nom de la liberté des femmes de s'habiller comme elles veulent. 


L'interdiction c'est la liberté. Orwellien.

Me revient à ce propos une phrase de Shirin Ebadi, iranienne, prix Nobel de la paix,  sur le voile lors d'un entretien au journal l'Humanité en septembre 2016 :
"Concernant le port du voile, c’est une autre question. Si, selon son libre arbitre, (...)

Derniers commentaires

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Personnellement, je me fiche un peu du burkini.

Mais d'accord avec un commentateur : Piolle aurait pu attendre non seulement la fin des présidentielles mais aussi la fin des législatives. Je sais, c'est de la politique politicienne...

La NUPES pouvait remettre sur le devant de la scène la gauche mais surtout des problématiques sociales importantes.


Avec des polémiques comme ça, reviennent des polémiques stériles mais qui surtout cachent les vrais enjeux et encouragent l'extrême droite.

Et, accessoirement, même si c'est là encore de la politique politicienne, cela peut décourager des électeurs de centre gauche de voter NUPES et c'est un enjeu important des élections législatives.

N'oublions pas que le terme "burkini" a été déposé en 2005 par un malin qui doit maintenant toucher des dividendes. Et si tout ça n'était qu'une histoire de fric?

Merci pour ce reportage et cette synthèse des arguments délirants de la plupart des médias. Je ne suis ni une femme, ni musulmane, ni voilée, et encore moins féministe. Mais cette stigmatisation permanente m'effraie. Et vous l'avez magnifiquement mise en évidence.

Super article ! 

Merci du résumé de la situation, je n'ai pas pu me résoudre à suivre ce fumigène médiatique...

C'est des voyeurs ! Et puis le Burkini devrait être obligé pour les mecs et les femmes qui ressemblent a des morses musulman ou non!

Boh tant que je peux me ballader a la plage et a la piscine les couilles a l'air je ne vois pas pourquoi on interdirait de se couvrir completement.

L'argument de l'hygiene du moulebite est completement ridicule, j ai bien plus de poils sous mes bras et mon torse que dans mon entrejambe.

Surprise au final que les seins nus n’aient rien suscité comme réaction. Pas sûre que dans les sondages présentés, ils n’étaient pas plus responsables de l’opposition. Bien vu de passer les deux en même temps.

Enfin étonnant que les hommes n’aient pas trouvé une nouvelle raison de dire aux femmes comment elles doivent s’habiller.

Comme dirait Pierre Emmanuel : « les femmes ont le droit de s’habiller comme elles veulent et.. elles le font ???!!! ».

Si j'étais aussi abruti que certains , ce qui pourrait m'obséder  ( plus que le burkini ), ce sont les cloches des églises.


J'aime leur son, mais leur utilisation dans l'espace public  pourrait heurter mon athéisme ( si j'étais aussi abruti que certains ).



Me revient à ce propos une phrase de Shirin Ebadi, iranienne, prix Nobel de la paix,  sur le voile lors d'un entretien au journal l'Humanité en septembre 2016 :
"Concernant le port du voile, c’est une autre question. Si, selon son libre arbitre, une femme choisit de se couvrir la tête et que cela ne se fait pas sous la pression des hommes de la famille, je ne vois pas comment ni pourquoi l’on pourrait l’en empêcher. Cela induit en fait la question de l’égalité homme-femme. Dans certaines sociétés occidentales, notamment en France, on perçoit le voile comme le symbole de l’islam, voire de l’islamisme, et de la soumission de la femme. Or, dans l’islam, le symbole équivalent chez l’homme est la barbe longue. Je pose la question ; pourquoi donc la barbe n’est-elle pas montrée du doigt dans ces sociétés ? Pourquoi est-ce toujours la liberté des femmes, et plus largement le corps de la femme, qui pose problème ? La réponse est claire : il ne s’agit donc pas d’une question de laïcité mais bien d’un problème d’égalité homme-femme."

Merci pour cette vue d'ensemble charpentée... j'avais évité de m'intéresser à tout ce tapage -- et du coup j'ai loupé l'autorisation du topless dans les piscines grenobloises.  OMG mais c'est la FETE des naïades en liberté !!!


Merci les Femen, qui ont certainement contribué indirectement à cette respiration - et merci aux naturistes de tous poils... laisser tomber la pollution vestimentaire, ça détend vraiment !

"La journaliste a au moins le mérite de l'honnêteté."


En effet. c'est assez rare pour le souligner il faut croire. 


Merci pour cet excellent article. Par ailleurs, plus d'analyse d'éléments rhétoriques et sophismes en tout genre ne serait pas pour me déplaire :)

même si cet article est très fouillé et montre bien l'exagération médiatique à propos du burkini, quelque chose me gêne quand même. E. Safaris, aidée par des extraits de Duflot, nous explique qu'au fond, cette polémique du burkini n'a rien à voir avec les islamistes ou avec l'avancée d'une certaine pensée islamiste. ça n'a bien sur rien à voir avec le sujet du football ou de l'activité professionnelle, où là aussi certaines femmes revendiquent de pouvoir porter leur voile.


Alliance Citoyenne nous dit que ça n'a rien à voir avec l'islamisme, et que les islamistes sont même contre leur action, et E. Safaris les croit sur parole. très bien. même si je me méfie un peu d'une association soi-disant féministe mais dirigée par un homme.


je suis pas sur que se voiler la face comme ça (humour) soit une vraie solution.

Bonjour et merci pour cet article


Ch. D'Ornellas est créditée dans le papier d'être au moins la seule des anti-burkinis à ne pas chercher de faux semblant derrière cette histoire. Pourtant, c'est elle qui illustre le papier : n'y a-t-il pas ici un problème déontologique quant à ce choix iconographique, qui pourtant devrait être un point fort d'@si ? 

 

Par ailleurs, vous nous expliquez parfaitement à quel point les anti-burkinis se sont bien déchainés pendant la séquence. Mais doit-on en conclure que le "camp d'en face" est sans reproche ? Pas de timing ? Pas de stratégie ? Si votre point de départ est que toute critique du "burkini/maillot de bain couvrant" est raciste ou instrumentalisée par le racisme, je pense qu'il faudrait l'assumer plus honnêtement. Si vous convenez que certaines critiques "burkini/maillot de bain couvrant" peuvent-être recevables, y compris dans une perspective féministe (voire dans une perspective anticapitaliste qui montrerait à quel point tout ceci alimente un business opportuniste qui instrumentalise le respect de préceptes religieux), alors votre article aurait, je trouve, gagné à être plus équilibré, quand bien même il s'intéresse aux ressorts médiatiques de cette affaire. Ce n'est d'ailleurs pas que vous n'en parlez pas, mais plutôt votre pondération des différentes question qui m'interroge. 

A titre personnel, je suis convaincu par l'argument selon laquelle la piscine est un lieu public, comme la rue, et que si ce maillot de bain ne pose pas de problème d'hygiène, il est difficilement compréhensible de l'interdire. 

Mais je ne suis pas naïf au point d'ignorer que les bigots de toutes les religions, Islam y compris, se délectent de ce type d'épisodes qui leur fait, à tort ou à raison, gagner des points, et que chaque point gagné prépare le suivant, au profit d'une société toujours plus confessionnalisée. Je ne pense pas que ce soit du racisme anti-musulman que de le penser et du coup, que cet aspect soit ici survolé, balayé du revers de main, assimilé à une simple panique morale me semble déséquilibrer l'ensemble. Je retire de votre papier l'impression que cette histoire c'est : de simples nageuses qui ont une envie spontanée de se couvrir et qui se sont fait tomber dessus par la méchante éditocratie réactionnaire. Je me trompe peut-être, mais il me semble que l'affaire est plus compliquée. 





la piscine est un lieu public, comme la rue,  ce maillot de bain ne pose pas de problème d'hygiène, il est difficilement compréhensible de l'interdire.  


C'est parce que la municipalité de Grenoble a présenté le même argument qu'elle est trainée dans la boue. Votre phrase c'est du Eric Piolle dans le texte et c'est l'objet du scandale.


Mais je ne suis pas naïf au point d'ignorer que les bigots de toutes les religions, Islam y compris, se délectent de ce type d'épisodes qui leur fait, à tort ou à raison, gagner des points, et que chaque point gagné prépare le suivant, au profit d'une société toujours plus confessionnalisée. Je ne pense pas que ce soit du racisme anti-musulman que de le penser et du coup,  


Vous avez parfaitement raison mais à qui la faute? 

En tous cas pas à ceux qui respectent la laïcité et l'état de droit mais à ceux qui les diabolisent.


que cet aspect soit ici survolé, balayé du revers de main, assimilé à une simple panique morale me semble déséquilibrer l'ensemble. Je retire de votre papier l'impression que cette histoire c'est : de simples nageuses qui ont une envie spontanée de se couvrir et qui se sont fait tomber dessus par la méchante éditocratie réactionnaire. 


Mais en quoi n'est ce pas une panique morale?


L'éditocratie réactionnaire truque le débat et assimile vos propos préliminaires  à rien moins qu'une complicité de terrorisme devrait vous en convaincre. 

Vous seriez un personnage public vous seriez confronté au même piège rhétorique à savoir passer pour un défenseur du burkini parce que vous vous contentez de rappeler les principes de la laïcité et de l'état de droit.

 







ah mince, si j'avais vu votre réponse plus tôt, je me serais épargnée mon gros pavé ^^

Bonjour Thomas, le sujet étant complexe, j'ai pris le temps de vous répondre en longueur (à l'image de mes dernières chroniques ;). En revanche, ça ne me laisse pas le temps de la relecture donc pardonnez mes fautes ou potentielles coquilles. 


Alors non, je ne considère pas que « toute critique du "burkini/maillot de bain couvrant" est raciste ou instrumentalisée par le racisme » , donc je n’ai rien à « assumer plus honnêtement ».

En revanche, je ne suis juge de rien donc pas là pour dire qui pense bien ou mal, ni pour arbitrer la question « pour ou contre ». Ce n’est pas mon angle, même si on comprend bien ce que je pense de la polémique et l’ampleur qu’elle a pu prendre. 


Par ailleurs, je conviens parfaitement de certaines observations qui ont pu émerger dans le débat autour du burkini. Notamment sur la religion et le patriarcat qui va avec. POUR AUTANT, ce n’est pas mon sujet (qui s’intéresse à ce que moi, Élodie Safaris, je pense de tout ça ?). Ni LE sujet. Le sujet c’est comment une décision aussi locale et qui concerne aussi peu de monde, et qui vise à donner accès à la piscine municipale à plus de personnes (et donc dans une visée inclusive et égalitaire), se retrouve instrumentalisé et fait l’objet d’un débat national aussi médiocre et biaisé dans l’espace médiatique. 


À titre personnel toujours, j’ai vraiment du mal avec les personnes qui convoquent féminisme et liberté de la femme pour parler à la place des autres. Et je me sentirais bien illégitime de dire à une femme qui porte le voile (ou le burkini pour des raisons religieuses et donc intimes) de son propre chef, qu’en réalité, je sais mieux qu’elle ce qu’elle devrait faire / porter / penser. 


Concernant le « business opportuniste », je vous rejoins. Mais tout « business » l’est pas essence, non ? J’ai évoqué le fait que le burkini était une marque. Je n’ai pas pu détailler plus le sujet. Ma chronique étant déjà bien trop longue. Mais vous trouverez de nombreux articles sur le sujet dans la presse. Surtout, je trouve que c’est un point qui a tendance à décentrer le sujet. Parce que des gens se font de l’argent en vendant des burkini, il ne faudrait pas l’autoriser ? 


Concernant la religion ; vous affirmez que « les bigots de toutes les religions, Islam y compris, se délectent de ce type d'épisodes qui leur fait, à tort ou à raison, gagner des points ». Je ne suis pas certaines que ce soit vraiment le cas. 

Vous affirmez aussi que notre société est « toujours plus confessionnalisée » Et je ne trouve pas non plus que ce soit du « racisme anti-musulman » que de le penser mais je ne sais pas si cela correspond à la réalité qui est complexe. Je ne suis pas experte du sujet mais si je m’en tiens à ce que j’ai pu lire, notamment dans le bouquin de Fourquet L’archipel français, il semble, en effet, que les études montrent une plus grande fréquence et observance de pratiques religieuses dans la population de confession musulmane en fr depuis les années 2000 (cela comprend le port du voile). Mais Fourquet évoque aussi l’hypothèse d’un processus de « sortie de religion » comme ça a été le cas chez les catho. Par ailleurs, ce regain de religiosité est multifactoriel (parfois expliqué par une réaction au climat d’islamophobie, notamment). 

Surtout, c’est un sujet passionnant mais éminemment complexe et je ne vois pas comment j’aurais pu l’évoquer sans complètement sortir de mon angle. Enfin, quand bien même le sujet du burkini en serait le signe ou le symptôme, ça ne change rien au fait que son autorisation dans les piscines est conforme à nos principes de laïcité, de liberté et d’égalité d’accès. Je ne vois pas en quoi interdire à des femmes de venir se baigner avec des maillot couvrants freinerait quoi que ce soit, ni en quoi ce serait une solution à quoi que ce soit (si tant est qu’il faille « une solution » et qu’il y ait un « problème » initial). 


Pour conclure, le résumé que vous faites de ma chronique (« de simples nageuses qui ont une envie spontanée de se couvrir et qui se sont fait tomber dessus par la méchante éditocratie réactionnaire ») me convient pas si mal ;) Je dirais surtout qu’on est dans une société en mouvement qui tend parfois à plus d’inclusivité et qu’il faut s’en féliciter. En l’occurrence, si on peut permettre aux femmes qui ne veulent ou peuvent pas se baigner en maillot une pièce ou bikini, de le faire désormais - plutôt que de se priver de baignade - et ce, quelles que soient leurs motivations (religieuses, pudeur, rapport au corps ou santé), je trouve que c’est une bonne chose. 

Merci d'avoir pris le temps de cette réponse substantielle ! Elle me donne à réfléchir. Je crois au fond être d'accord avec vous sur l'essentiel. Resterait, peut-être, la question du niveau de zoom : bien sûr, à décortiquer ce qui se dit sur les plateaux télés, on ne peut qu'être frappé de la distorsion évidente de cette situation locale. Et vous expliquez parfaitement cela. Reste que dans le traitement médiatique, il y a certes le choix d'un sujet, mais aussi, et vous le dite en passant, le choix d'un timing, le choix d'une priorisation, le choix d'une intensité. C'est vrai bien sûr pour les chaînes d'infos continue, mais c'est vrai aussi pour Eric Piolle. Je ne cherche pas à lui reprocher tout et son contraire (s'il pense être dans le juste, je conviens volontiers qu'il n'a pas à s'excuser ni attendre que la réacosphère lui donne une onction qui n'arrivera jamais), mais votre article confirme qu'il n'est pas le dernier pour chercher à en faire un coup, et à y aller full-speed. Pour moi, c'est aussi une forme d'instrumentalisation, même si je ne les mets pas sur le même plan : car au final, si plus de femmes peuvent aller à la piscine sans brider leur envie de le faire, je m'en réjouis.

Reste que dans le traitement médiatique, il y a certes le choix d'un sujet, mais aussi, et vous le dite en passant, le choix d'un timing, le choix d'une priorisation, le choix d'une intensité. C'est vrai bien sûr pour les chaînes d'infos continue, mais c'est vrai aussi pour Eric Piolle. Je ne cherche pas à lui reprocher tout et son contraire (s'il pense être dans le juste, je conviens volontiers qu'il n'a pas à s'excuser ni attendre que la réacosphère lui donne une onction qui n'arrivera jamais), mais votre article confirme qu'il n'est pas le dernier pour chercher à en faire un coup, et à y aller full-speed. Pour moi, c'est aussi une forme d'instrumentalisation, même si je ne les mets pas sur le même plan : 


Le timing? 

Je me suis renseigné sur la fiche wikipédia d'Alliance citoyenne


Extraits:


En , 312 Grenobloises musulmanes signent une pétition demandant à la municipalité de Grenoble d'autoriser l'accès des femmes en maillot long de type burkini, comme c'est le cas à Rennes32. Le , après huit mois de courriers sans réponses de la part d'Éric Piolle et de la ville de Grenoble, sept femmes musulmanes vont désobéir au règlement de la piscine des Dauphins et se baigner en burkini33.

Après un nouveau refus de dialogue de la part du maire de Grenoble le 34, les membres de l'association réitèrent leur désobéissance au règlement en allant se baigner le dans la piscine Jean-Bron5. Les condamnations sont nombreuses parmi les responsables politiques de droite et d'extrême droite35 qui accusent Alliance citoyenne d'être une association islamiste4


Les politiques doivent arbitrer entre les demandes citoyennes et le harcèlement des médias d'extrême droite. A la fin c'est la loi qui tranche.


Qu'est ce qui vous conduit à soupçonner Piolle d'être dans l'instrumentalisation alors qu'apparemment il trainait des pieds depuis 4 ans ? (par peur de l'instrumentalisation d'aucun dirait par lâcheté politique).


Ne seriez vous pas vous même victime d'une certaine instrumentalisation du débat? 


Je reviens sur ce fil de commentaire pour poser une question à ceux qui admettent qu'il y a eu un emballement médiatique  mais qui trouvent que tout de même que la municipalité de Grenoble a fait une connerie. 


Quelle est cette connerie ?


A part des formulations emberlificotées et pleines de sous entendus je n'ai rien lu de clair.  






Et rappelons que, comme disait Gandhi, "Tout ce que vous faîtes pour moi, sans moi, vous le faîtes contre moi". Un grand classique toujours d'actualité.

Je ne vois pas où est la promotion de l'islam politique dans la mesure où l'autorisation des seins nus accompagne celle du maillot de bain couvrant. Déjà que les islamistes n'apprécient pas que les femmes aillent à la piscine, vous imaginez si c'est pour se baigner avec des hommes et des femmes aux seins nus ?

Eric Piolle savait pertinemment que les racistes de tous bords allaient se déchaîner. Pourquoi ne pas attendre le lendemain des législatives ? J'ai beaucoup de mal à comprendre à quel jeu joue-t-il ?

Les interminables débats sur le burkini, ça passe quand même mieux avec la musique.

En cours de lecture de cet excellent et très complet article (merci notamment d'avoir relayé le fil de Dufflot, que je trouve très intéressant), un passage me fait tiquer :

> Si ce débat devrait appartenir aux concernées, les discours produits ne sont pas les leurs. Ceux (très majoritairement des hommes) qui ont cette voix semblent avoir bien peu de scrupules à prendre la parole au nom des femmes. 


Là-dessus, je ne suis pas d'accord du tout. Oui, que la parole de ces femmes soit absente du débat, ou qu'il y ait une disproportion d'hommes qui en parlent, c'est anormal (comme pour tout sujet, d'ailleurs, pour ce second point). Par contre, cela n'a aucun sens de penser que parce qu'elle sont les sujets possiblement touchés par cette loi, le débat  n'appartient qu'à elle.

On ne légifère par sur la taxation des riches en ne disant que le débat n'appartient qu'à eux. On ne légifère pas sur le nudisme (ou l'exhibition) en laissant le débat aux seuls concernés. On ne légifère par sur le code de la route en laissant le débat aux seuls conducteurs. On ne légifère par sur les violences faites aux femmes en disant que c'est une affaire qui ne concerne que la vie privée des couples. On ne légifère pas sur l'affichage de symboles problématiques (exemple : un dessin pédopornographique) en s'intéressant uniquement à ce que ceux qui le dessinent ou le lisent y voient (un personnage de 1000 ans qui aurait pris l'apparence d'un enfant, ou que sais-je). Etc, etc. 


Par définition, un sujet de société appartient à la société, et elle est donc, en tant que société, parfaitement légitime à s'en saisir pour décider ensemble les règles qui vont régenter la vie collective. Et aucune loi, y compris les lois protégeant les personnes, ne peuvent se taduire autrement que par des privations de liberté individuelles (exemple typique : le droit de quelqu'un à se ballader en sécurité dans la rue n'est garanti que par une privation partielle de mes libertés, à savoir une privation de mon droit à foutre des baffes si j'en ai envie). On peut donc tout à fait considérer (c'est déjà le cas des signes religieux ou politiques dans la fonction publique, par exemple) qu'il est légitime de priver les gens d'une partie de leur liberté (celle de s'habiller comme ils le veulent) au profit du bien être collectif.


Pour le reste, ça ne change rien à l'instrumentalisation pathétique et hystérique d'un sujet qui doit toucher 30 personnes en France à tout casser, et dont on voit bien à quoi il sert dans le cadre des législatives...


Laurent Wauquiez menaçait de supprimer les subventions de la Région à la ville de Grenoble , si celle-ci votait la proposition de Piolle.


Si les mots ont un sens, cela signifie que  Wauquiez dispose, seul, d'une cassette qui lui permet de subventionner qui il veut. 

Qu'en pense la Chambre Régionale des Comptes ? Jusqu'ici, on pouvait penser que les subventions résultaient d'une décision collégiale du Conseil Régional, et que le Président était seulement chargé de l'exécuter.


Mais il est vrai que Rhône-Alpes Auvergne, c'est un peu spécial.

A l'entrée de nombreuses communes, un joli panneau métallique ( au coût non négligeable) proclame, dans le genre "dame patronnesse" : " La Région aide ses communes".


Une assertion qui appelle deux corollaires .

1. Les communes hors Région, vous pouvez crever

2. La Région est propriétaire des communes qui la composent.

voir laure daussy participer a la mascarade me déprime...


je n'ai de toutes façons j'ai jamais compris ces règles d'hygiène qui vous interdisent de mettre un short et vous obligent a afficher ostensiblement la moindre érection. slip+maillot de bain, au moins, ca l'évitait, et sans que mes couilles ballotent dans le chlore plus qu'avec simplement le slip. en tout cas, ca n'existait pas dans mes jeunes années, ce délire hygiéniste. et depuis, je ne vais plus a la piscine, moi non plus. comme quoi ça n'a pas que des conséquences sur les femmes.

De grâce, évitez d'évoquer ou de citer Valls. Il n'existe plus. 

Parfois, on devrait parler  des burnes-kini ...


Le burkini, ça m'en touche une, sans bouger l'autre

Encore une fois, très bonne chronique. Elle démontre très bien que l'on n'est plus du tout informé mais abreuvé de polémiques stériles qui s'autonourrissent entre twitter et les médias traditionnels.

Question à l'autrice, il se passe des trucs sympa sur twitter où c'est comme ça en permanence ? 

J'en ai eu marre de lire votre article. Le seul et vrai résultat de Piolle est que les femmes (donc aussi les hommes), peuvent se vêtir comme elles(ils) le veulent à la piscine. Et c'est une bonne chose. Sous réserve de respecter les règles d'hygiène et de sécurité.

Y compris les règles de se laver avant l'entrée en piscine et après la sortie de piscine. 

Parler d'hystérie collective pour les petits cas abonnés à CNews ou Google soit, mais cela ne mérite pas la mention "le burkini sature nos espaces médiatiques". Les vôtres peut-être, madame Safaris, mais élargissez-les et vous verrez qu'ils ne saturent rien du tout.

A la plage, le choix des tenues est vaste, il y en a pour toutes les activités : combinaison de plongée, combinaison de surf, combinaison de natation ...


Notons que c'est revêtu d'une combinaison intégrale que le nageur Australien Ian Thorpe  a cumulé les victoires olympiques en battant quelques records au passage 


la finale du 400 m nage libre aux JO de Sydney en 2000

Bon ! Finalement, il n'y a que ceux qui s'informent via Google ou CNews qui font l'affolement ?

Cela fait combien de personnes vraiment intéressées ? Pas grand chose...

C'est marrant tous ces mecs qui veulent interdire certains vêtements aux femmes au nom de la liberté des femmes de s'habiller comme elles veulent. 


L'interdiction c'est la liberté. Orwellien.

Et pour compléter, au Mexique ou en Inde , beaucoup de personnes , à la plage notamment, se baignent habillées , y compris les hommes. Peut être le rapport au corps est-il différent ?

Le burkini est un bon sujet pour accabler la nouvelle Nupes et favoriser le RN "l'adversaire "préféré de Macron.

Ça a servi et ça peut encore servir.

Que quelques"chiens de garde"s'en emparent n'a rien d'étonnant.

Et comme disait François Ruffin "de toutes façons il n'y aura bientôt plus d'eau pour alimenter les piscines"

Et ça permet surtout d'invisibiliser les sujets importants : la précarité.les salaires, l'inflation,les retraites, l'hôpital etc..

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