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Au cinéma, où sont passés les prolos ?

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Il y eut peut être encore plus annonciateur des gilets jaunes que les Tuche 3. La réaction de certains critiques, aux Tuche 3, ou à la perspective de voir ce film décrocher un césar. 


Par exemple cette éructation d'Eric Neuhof du Figaro au Masque(...)

Merci pour l'émission, chouette, mais un peu "courte" au niveau des exemples. 

Parce que les "classes populaires" ne sont pas si invisibles que ça. Que ce soit dans les films de Jacques Demy (Les Parapluie de Cherbourg, Une chambre en ville...), (...)

Oubliez les Tuche et autres daubes et revoyer Serge Pilardose (Gérard Depardieu) dans Mammuth de Benoit Delepine et Gustave Kervern......

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Merci pour l'émission Post-pop, qui m'a incité à m'abonner à Arrêt sur images! Pour cette émission spécifique, le sujet est tellement large que 2 heures n'auraient pas suffi! J'ai donc adoré, mais je reste sur ma fin, avec le sentiment qu'il manque encore beaucoup de références... entre autres parce qu'il aurait été intéressant de définir ce que vous entendez par «classes populaires». Si le titre parle davantage des prolos, l'émission montre bien la diversité de ces classes populaires, et la difficulté de se limiter à la vision marxiste du prolétariat...  Ainsi,  si le cinéma français parle peu du monde de l'usine, il montre assez bien l'évolution de ces classes populaires... Et il m'a manqué dans l'émission une référence à Claude Berri (juste évoqué avec Germinal, mais Uranus montre davantage les différentes classes sociales françaises) et Jacques Audiard (trop cinéma d'auteur?). Et puis, je ne connaissais pas du tout les Tuche (15 ans de vie outre-Atlantique) mais il semble assez clair que l'inspiration vient de la série québécoise (et du film) Les Bougon, que je recommande à nos deux post-popeuse(eur)!

Très bonne émission, trop courte! :)

+ Recommandé : l'excellent JB Thoret sur le cinéma français

https://www.dailymotion.com/video/x3nnuja

Je suis étonné que ni dans l'emission, ni dans les commentaires ne soit mentionné les films de Étienne Chatilliez 

" la Vie est un Long Fleuve Tranquille " devenu culte !

Très sympa par ailleurs cette émission que je découvre , merci ! 


Une émission  très réussie qui donne à réfléchir . Hommage  justifié à " La belle équipe" et à certains films des années 1930 . On  voit dans l'émission  fugitivement  Patrick  Dewaere .Il me semble que dans un certains nombre de ses films ,il incarnait  le jeune homme révolté face à l'hypocrisie des bourgeois . Vous avez évoqué Bourvil . A mon avis , dans les années 1970 ,le successeur de Bourvil  , c'était Coluche . De même ,une chaîne de la Tnt  a rediffusé récemment des films des Charlots . Or que voit -on avec le recul  du temps ? De jeunes prolos  qui se moquent du productivisme  bourgeois . On veut toujours les mettre au travail et eux sabotent la production . Dommage qu'il n'y ait pas eu de référence au cinéma italien et à Ken Loach . Enfin ,il me semble que le cinéma français décrit  davantage le monde ouvrier  , comme le  montre " En guerre" de Stéphane Brizé .

Je trouve assez méprisant d'expédier en quelques mots essentiellement dépréciateurs le cinéma de la Nouvelle vague, mais aussi celui de Cantet et Guédiguian.


Le parti-pris de l'émission est de se concentrer sur le cinéma populaire. Soit.

Mais ça semble surtout impliquer pour Rafik Djoumi d'écarter le cinéma d'auteur.

On a le droit de trouver que le cinéma d'auteur est chiant. D'accord.


Mais il me semble que le dispositif de l'émission va s'épuiser assez rapidement si aucun·e contradict·eu·r·ice n'est en face de Rafik Djoumi (auquel je dédie ces points médians).


Ça peut être un·e invité·e extérieur·e.

 

Mais je place surtout mes espoirs dans une présence plus affirmée de Delphine Chedaleux, en terme de choix des films et d'analyse. Je la remercie d'avoir essayé par petites touches. Et dans les derniers instants de l'émission d'avoir cité Cantet et Guédiguian.


David


Merci Postpop, je viens de voir les Tuche grâce à vous. Et c'est très intéressant, pas le film (qui est une comédie quelconque), mais les réactions qu'il suscite dans mon petit milieu culturel, sans l'avoir vu probablement.

Merci pour ce POSTPOP, j'ai revu, il y a quelques jours, un film  de Jacques Becker "Antoine et Antoinette" (1947) qui montre un couple d'ouvriers.  Et je pense aussi à un autre film "Elise et la vraie vie" qui se passe aussi dans le monde ouvrier, mais qui montre aussi les conséquences de la guerre d'Algérie.


Je repense à ce livre de Pierre Conesa "La fabrique de l'ennemi par le cinéma américain" https://www.youtube.com/watch?v=etvPGe22Cfg. L'auteur démontre que les USA ont utilisé le cinéma pour construire l'imaginaire collectif américain, pour que le jour où l'establishment ricain partira en guerre, la population ne soit pas surprise de cette décision et partage même ce besoin d'aller en guerre.

Et si pour le cinéma français ce serait la même chose mais où l'establishment serait la bourgeoisie et l'ennemi les prolos. @si l'a bien démontré avec son analyse des reportages sur les mauvais pauvres https://www.arretsurimages.net/chroniques/plateau-tele/francais-a-leuro-pres-des-mauvais-pauvres-a-la-tele , le stéréotype du pauvre est désormais largement répandu et celles et ceux qui sortent de cette définition son cloués au piloris, dénigrés, attaqués et personne ne vient les défendre publiquement. Aucune pitié n'est montré pour ces gens à qui ont exhortent de retourner apprendre a vivre selon leur moyens (bref "dégagez les pauvres et surtout souffrez en silence").

La guerre aux prolos est déclaré et les GJ sont une contre-attaque (assez efficace d'ailleurs).

C'est le premier Post-Pop que je vois et je découvre donc la formule. J'aime.

Il faut dire que le thème m'intéressait particulièrement. Merci donc à @SI

Il y avait aussi les camarades de Monicelli, italien, 1963, Elise ou la vraie vie; 1970, français, Norma Rae, 1979, américain, Blue Collar avec Harvey Keitel 1978, américain, ...et plus récemment Deux jours, une nuit des frères Dardenne. Face à la production formatée, standardisée donc idéale pour la publicité cachée , ces rares films sont une goutte d'eau dans la mer. 

En s'éloignant un peu des prolos-ouvriers et des caricatures de classes populaires, il y a Riens du Tout, de Cédric Klapisch, parlant d'employés d'un grand magasin, qui mérite d'être recommandé, étant un peu son chef d'oeuvre méconnu (et/ou son seul bon film pour ceux qui sont plus critiques avec les nombreuses daubes acclamées qu'il a réalisé par la suite).


Cachée derrière un coté petite comédie de moeurs sans prétention c'est une des oeuvres les plus cruelles et intelligentes qui soient sur la "valeur travail" (et l'idéologie du management genre culture d'entreprise etc), et une des représentations les plus réussies du "prolétariat post-prolétariat", celui qui n'a plus conscience d'en être un, ni de conscience politique, tout éclaté qu'il est entre toutes sortes de catégories d'employés et d'individus ayant des rapports complètement différents au travail.

 

Vous vous êtes cantonnés au cinéma français, je ne suis pas cinéphile,mais je vais souvent au cinéma et il fallait des limites à votre entretien. Il me semble que Bunuel,Loach et Guédiguian entres autres (détesté par un de vos invités) parlent des classes populaires. Biensûr parfois c'est pas "sexy" comme dite ce même invité. Mais récemment "Les invisibles" et la série "Aux animaux la guerre" rendaient compte des classes sociales oubliées dans le cinéma français. Combien de spectateurs-trices?

Belle tentative de visiter le plus d'angles possibles. On y rencontre des idées intéressantes des trois côtés... Et cela permet de se formuler intérieurement sa propre opinion. 


Côté critique, l'investissement dans quelques cours de diction et de respiration pour nos deux spécialistes rendrait service à tout le monde.

Une certaine fluidité dans le débit facilite l'entendement.





Pas de représentation des rapports de classe au cinéma ? La grande illusion.

Oubliez les Tuche et autres daubes et revoyer Serge Pilardose (Gérard Depardieu) dans Mammuth de Benoit Delepine et Gustave Kervern......

Merci pour l'émission, chouette, mais un peu "courte" au niveau des exemples. 

Parce que les "classes populaires" ne sont pas si invisibles que ça. Que ce soit dans les films de Jacques Demy (Les Parapluie de Cherbourg, Une chambre en ville...), ou dans ceux de Franck Dubosc (Camping, Disco...), Stéphane Brizé (La loi du marché, En guerre), Pierre Jolivet (Ma petite entreprise), Jean Becker (Les enfants du marais), Kechiche (L'esquive, La graine et le mulet) ou même François Ruffin (Merci Patron!)....

Bref, du qui date un peu, du qui vient de sortir, du caricatural, du réaliste, du "d'auteur"... Et pas seulement avec des audiences confidentielles.

Quant au "petit" cinéma belge (avec des oeuvres brillantes comme Les convoyeurs attendent ou Quand la mer monte), il offre un angle de "captation du réel" (? je sais pas comment dire) vraiment impressionnant.

Il y a deux ans est sorti Crash test Aglaé : j'ai trouvé ça très drôle:)

super vos emissions Post Pop !

Si on se limite au cinéma Français, on peut aller du côté de Guediguian  dont on peut rappeler "Marius et Jeannette" en point de repère ( 1997)


En Europe , il y a bien sûr Ken Loach ( "raining stones" par exemple ou "it's a free world !" 


 toujours au Royaume uni  "les virtuoses " de Mark Herman  .(1997)


En Pologne : l'incontournable Wajda avec "l'homme de fer"  (1981) et "l'homme de marbre" (1977) 


En Belgique , "Daens" de Styn Coninx qui évoque la condition ouvrière dans le textile au XIX°  (1992)


Tout ça commence déjà à dater , dans les années post-68 il y a le film italien d'Elio Petri : "la classe ouvrière va au paradis" (1971) "p

"pain et chocolat" de Franco Brusati en 1974 


Plus récemment peut-être faut-il chercher dans les séries ( "call the midwife " -BBC - 2012- raconte la vie des sages-femmes dans un quartier défavorisé (l'East End)  de Londres des années 50 


il y en a sûrement d'autres ....



Vous citez cette bonne série de "Call the Midwife" mais en l'occurence (et à la différence des films du fantastique et merveilleux Ken Loach), il s'agit de religieuses et de sages-femmes pour la plupart issues de la classe moyenne au service de la classe des pauvres du East End de l'après guerre dont j'ai encore vu par endroits la survivance à la fin des années 70 (et tout début des années 80) du siècle dernier avant la gentrification qui a balayé ces quartiers (et celui de Whitechapel) sous "la Thatcher"

La série "call the midwife" est une adaptation des souvenirs professionnels  rédigés par   Jennifer Worth ( née "Jennifer Lee")


Jennifer Lee naît en 1935, .


Elle a quitté l'école à 14 ans , elle est devenue secrétaire du proviseur d'un lycée . Elle a ensuite décidé de devenir infirmière et a fait ses études à l'hôpital Royal de Berkshire à Reading .


Ayant déménagé à Londres elle poursuit sa formation pour devenir sage-femme  et devient infirmière à l'hôpital d Whitechapel , dans l'Est Londonien . 


La série commence à cette époque . L'hôpital lui avait donné son affectation : elle avait donc une adresse écrite sur un bout de papier : elle pensait arriver dans un dispensaire, elle est arrivée dans une communauté de religieuses anglicanes .


Je n'ai pas suffisamment de connaissances dans le système hospitalier anglais des années 50 pour comprendre cette relation entre les établissements publics et les communautés religieuses, mais c'est l'expérience qu'elle a vécue...


L'intéressant dans cette série, au moins pour ce que j'en ai vu, c'est la reconstitution de ces quartiers populaires qui n'existent plus aujourd'hui avec des conditions de vie très difficiles et la vie des femmes au milieu de tout cela ...


Jennifer Lee-Worth a voulu témoigner de son expérience pour qu'il demeure une trace, des personnes qui ont vécu là à Poplar et dans le quartier des Docks où chaque jour de longues files d'hommes se formaient en espérant trouver de l'embauche...


Jennifer Lee a ensuite travaillé comme infirmière à l'hôpital de Bloomsbury, puis à l'hôpital Marie Curie à Hampstead . 


cf : the Guardian



J'espère que ce n'est pas à mon intention que vous faites ce docte résumé. D'abord parce que je suis d'origine Britannique et que je connais bien la série. Ensuite parce que vous donnez le nom de naissance de l'auteur et pas le nom sous lequel elle a écrit Jennifer Worth, ça permet de ne pas confondre avec l'autre Jennifer Lee. Ensuite le fait que Jennifer quitte l'école à 15 ans ne la place pas dans la classe populaire automatiquement. Elle n'a pas été en usine, elle a suivi des cours dans une école de secrétaire dans les années 50 comme beaucoup de jeunes filles de familles de la Middle Class

ce qui ne retire aucun de ses mérites


Les années fin 40 début 50 ont été le début du NHS et il y a eu beaucoup inventivité à cette époque pour créer un système public de santé qui vienne se greffer sur les systèmes existants comme ceux des religieuses du film


Vous remarquerez que cette série aborde des sujets les plus divers comme ceux du racisme anti-Irlandais puis anti-nouveaux immigrants de Jamaïque, d'Inde et du Pakistan mais aussi des problèmes sociétaux comme les maladies dues en grande partie aux conditions de vie (tuberculose), les filles mères, les prostituées, (et même l'homosexualité, à mon avis hors du "scope" du livre de Jennifer Worth), autant de problèmes que l'on pouvait trouver dans le East End

Jennifer Lee, dite "Jenny Lee" est le nom du personnage principal de la série .


Il s'agit de la vie professionnelle de Jennifer Lee avant qu'elle ne devienne Jennifer Worth ...









Vous parlez du personnage de la série alors que moi je vous parle de l'auteur d'où la confusion bien que bien sûr l'un et l'autre se recouvre. Reste que, dans la série, il n'est jamais fait mention du fait que le personnage a quitté l'école pour entreprendre des cours de secrétariat.

Par ailleurs, si les mémoires de Jennifer Worth ont donné le cadre à la série, on est bien loin tout de même des histoires qui y sont racontées, la série reste assez fictionnelle

Merci aussi de citer ce beau film de "Marius et Jeannette"

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Il y eut peut être encore plus annonciateur des gilets jaunes que les Tuche 3. La réaction de certains critiques, aux Tuche 3, ou à la perspective de voir ce film décrocher un césar. 


Par exemple cette éructation d'Eric Neuhof du Figaro au Masque et la Plume :


C'est un film grayonneux : ils mangent des frites tout le temps, on se sent salis en sortant, on a envie de prendre une douche. C'est vraiment dégueulasse. 


Ou cette divination involontairement réussie de Guillaume Loison de l'Obs faite en janvier 2018 dans cette démolition mémorable qui sonne on ne peut plus comme un pamphlet anti-GJ :


Baroux fait passer le message : méfiance des élites, dédain des petits, la France serait presque un pays au bord de l'insurrection. 


Loin de moi un goût particulier pour Les Tuche (en fait j'ai vu que le 1 car euh bof), mais ces représentants des élites que sont les critiques cinéma des deux titres les plus bourgeois de France (rien de moins que droite château matin et gauche caviar magazine), unanimes pour faire ressentir que ce n'était pas que le film qui leur donnait de l'urticaire, me fait me dire  qu'il devait pas être si terriblement mauvais que ça. Un conflit de classes qui préfigurait bien celui qui allait suivre. 

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