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Astérix chez les woke

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Bonjour et merci pour la chronique


"Oui, les images contestées sont des représentations stéréotypées de catégories dominées. Non, leurs créateurs, animés pour la plupart d'excellentes intentions, ne sont pas membres de ces catégories dominées. Ces ima(...)

Mais est-ce qu'Astérix n'est pas humiliant pour les descendants des Gaulois ? Ne peut-on pas être offensé par cette représentation stéréotypée de buveurs de cervoise, mangeurs de sangliers, vivant dans un village assiégé par les forces de l'empire Ro(...)

Goscinny se moquait de nous (et il faisait partie du "nous") en croquant et moquant nos clichés. Il l'a fait sur les Allemands (les Goths), les Anglais (les Bretons), Les Auvergnats (les Arvernes), les Espagnols, les Marseillais, les Vikings, et, nat(...)

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Ça surprendra moins de sa part, mais dans la série bruleurs de livres, la droite américaine laisse aussi éclater ses fantasmes de purification par le feu (enfin c'est pas nouveau de ce coté, sa frange évangéliste étant derrière la majorité des incidents de ce style depuis la 2ème guerre mondiale, avec notamment de nombreux autodafés d'Harry Potter ou de livres de règles de JdR à une époque, si elle s'était un peu calmée depuis une décennie ou deux).

Petit épilogue au passage : Les écoles concernées regrettent maintenant officiellement s'être livrées à cette opération. Quant à la "gardienne du savoir" Suzy Kies elle a démissionné de ses responsabilités au parti libéral (si c'est plus suite aux révélations sur son manque d'ascendance autochtone qui ont fait scandale qu'à la condamnation de son action, si Trudeau a aussi dit qu'il "ne serait jamais pour qu'on brule des livres").

Tiens on a retrouvé l'index?

Pour moi tous les gens qui brûlent ou détruisent des livres contraires à x ou y sont des fachos. Ce qui ne m'empêche pas de penser qu'Astérix est une daube depuis la mort de Goscinny. Hergé a eu raison d'interdire qu'on continue Tintin sans lui.

Je m'interroge sur la notion de "représentation fausse". Un récit, une histoire, une blague, un article journalistique, une étude sociologique, etc. sont des recompositions du réel. Ils en sont nécessairement des représentations, et ces représentations sont partielles, parfois partiales.

A partir du moment où l'on accepte - difficile de faire autrement - que l'univers mental des êtres humains est constitué en grande partie de représentations (qui peuvent naturellement évoluer et le font), on doit bien admettre qu'il est forcément empreint d'une certaine déformation de la réalité (,e serait-ce que par la simplification qu'il opère). Et les représentations qui se constituent de par notre éducation, notre environnement culturel, notre milieu sociologique, notre histoire, nos rencontres, nos expériences, sont forcément des constructions qui nous permettent d'appréhender le réel, de nous y mouvoir, de pouvoir vivre et interagir avec ce qui nous entoure. Une lecture, un reportage, une rencontre, une expérience, une prise de recul peuvent faire évoluer tel ou tel aspect de nos représentations, c'est même quelque chose de quasi-quotidien. On voit toujours les choses avec notre propre prisme, mais celui-ci évolue. Il est vain de croire que l'appréhension du réel sera un jour la même pour chacun. Nous avons tous notre vision - provisoire - des choses. La faire évoluer dans un sens qui paraitra (à qui ?) progressiste est sans doute bienvenu. Mais vouloir faire croire qu'il existerait une représentation "vraie" qui serait universelle ne serait-ce qu'à propos d'un infime pan de la réalité me parait en soi problématique. Qui produira la représentation "vraie" ? Est-ce qu'en tant que Français, je suis seul habilité à fournir au monde la "vraie" représentation de ce qu'est un Français ?

Il aura fallu attendre Robert Paxton, un chercheur venant des confins de la terre, pour réaliser - en partie - ce qu'avait pu être la réalité de la politique de Vichy. Un étranger venant éclairer l'histoire de France ! Quelle ignominie pour les tenants des autodafés destinés à protéger des victimes (passées, actuelles, futures, on ne sait plus trop) de discriminations ou des bourreaux de leur propre représentation "fausse". A ce compte, l'égyptologue devra être égyptien (même si on ne voit pas en quoi l'Egyptien moderne ait quelque chose à voir culturellement avec l'Egyptien ancien), le spécialiste de la Révolution française devra être français (encore faudra-t-il trouver des Français pouvant prouver que leurs ancêtres étaient des révolutionnaires français, sinon on court le risque d'une forme d'appropriation culturelle, non ?), l'auteur de BD devra écrire des BD dont l'action se situe dans son propre pays et ne devra dessiner que des personnages qui ont la même nationalité que lui - et si l'on pousse la logique à l'extrême, ses personnages devront être issus du même milieu socio-culturel que le sien. Bref, en allant au bout, il me semble que dans la logique qui anime ces partisans de l'absolu, chacun devra parler uniquement de lui-même et accepter le discours que l'autre a sur lui-même. Ecouter le discours que l'autre a de lui-même est une bonne chose, y adhérer sans réserve me parait dangereux. A ce compte, attention point Goodwin à venir, Adolf était un grand pacifiste puisque il se présente comme tel dans l'entretien qu'il a accordé à Paris-soir (en 1936 si je ne m'abuse). 

Mettre en mots et/ou en images le monde, c'est le simplifier, le déformer, d'autant plus quand il s'agit de fiction. Cela ne veut pas dire que toute mise en images ou en mots est acceptable. Tout peut être discutable et devrait l'être. Mais évacuer le problème en détruisant ce que l'on considère ne devoir pas exister, c'est au contraire détruire une partie du réel, c'est donc faire le contraire de ce qu'on recommande. Ces livres, ces BD, ces films sont des réalités. Le monde doit vivre avec, pas y adhérer mais vivre avec. C'est une question de responsabilité il me semble. L'être humain doit faire face à ses propres créations, les remettre en cause, en perspective, les discuter, les rejeter éventuellement. Les détruire, c'est tout autant vouloir déformer le réel car ils en font partie. Ils sont là, faisons avec et regardons-nous en face.


Dans les bibliothèques, on pratique régulièrement ce que l'on appelle le "désherbage", on se débarrasse de certains livres, pas assez consultés ou obsolètes, ou ne correspondant pas ou plus à la politique de l'offre que l'on souhaite mettre en oeuvre. On peut toujours regretter la disparition des livres, mais dans le cas qui nous occupe, il s'agit de toute autre chose ce me semble.


Excusez la mauvaise construction de mon avis, j'avoue que j'essaie de réfléchir en écrivant et ma réflexion, imparfaite, empreinte de mes représentations qui évoluent au fil du temps, me semble quelque peu confuse en l'état.



Les québecois et les ontariens auraient -ils préférés des images des autochtones citadins, sdf (itinérants), alcooliques, sales, accros aux jeux, obèses, diabétiques, violents dans un album Astérix ? Franchement....

À propos de discrimination, ce qui m’a toujours choquée dans Astérix, depuis le début, désolée de vous le dire, même du temps de Goscinny et Uderzo, c’est la grossophobie décomplexée des auteurs. Vérifiez ! À plusieurs reprises, Obélix est violemment traité de « gros », alors qu’en vrai, il est juste un peu enveloppé.

Depuis combien de siècles les femmes sont opprimées (bon, ça se réveille, mais cette dame a mis longtemps à émerger) ?

Et  l'holocauste, les génocides, les juifs assassinés, les arméniens, elle a oublié ? occulté ? 

Cela dit, je regrette que ce soit par le Canada que cette hystérie intellectuelle prenne forme

PS : je n'ai toujours pas compris ce que sont "les woke"  'scuse -)

Imaginons... que toutes les statues et représentations physiques (statues, tableaux, images, videos, jeux et assimilé(e)s, que tous les livres, discours, articles et commentaires internet (pour faire court), que tout cela disparaisse. QUI pourra alors affirmer - sans preuve, donc - que les catégories dominées l'ont été, et quelles catégories ? Puisque plus rien n'est là, pour expliquer, démontrer, justifier ?

Bonne journée

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je pense que les "catégories dominés" se goinfrent ce genre de représentation depuis qu'iels sont tout petits; pas la peine d'en rajouter. De plus enlever des livres de bibliothèques scolaires; ça veut pas dire les retirer complétement de la circulation; si un prof veut veut faire une étude de cas (par exemple pour faire comprendre aux blancs les clichés racistes) personne lui empêche. sinon le terme autodafé que ce soit pour des manuels scolaires mis au pilon ou ça bon c'est toujours aussi ridicule.

Quand je pense que j'ai parmi mes lectures culte "Mémoire de feu" d'Eduardo Galeano, un Uruguayen "européen" qui raconte les mythes et légendes des autochtones des Amériques - sans doute sans leur avoir même versé de droits d'auteur... 


Je vais vite enfermer le bouquin dans un coffre blindé ignifugé : on n'est jamais trop prudent !

LA phrase importante:

"Si toutefois c'est bien l'objectif poursuivi."

Merci Daniel ... :)

Daniel qui emploie carrément le mot "woke" dans un titre, sans en donner aucune définition, puis encore "cancel" dans le corps de l'article, et pas encore une personne pour lui demander faussement naïvement, le long de 500 messages, ce que ces mots mystérieux signifient ou lui raconter que ces concepts/anathèmes sont juste une invention de l'extrême droite (et de contester l'idée qu'une telle idéologie puisse conduire à finir par vouloir bruler des livres, "ce qui n'est que propagande").


A croire que ça n'arrive qu'à moi. :smiley-calimero: (ou est ce que Tristan est en vacances ?)

En même temps un livre c'est un bon combustible. Eviter de tout sacraliser évite pas mal de crispations inutiles.


Si le wokisme existe et que sa manifestation radicale est de brûler quelques livres, je peux très bien vivre avec. Plus qu'avec le racisme, dont les manifestations radicales sont plus problématiques.

En 1933, qui a brûlé des livres?

Les mêmes qui ont construits des autoroutes?


Franchement, quel rapport?

Vous avez tout à fait raison.


En plus des bouquins, ces mêmes là ont brûlé des juifs, des tziganes, des pédés* des handicapés, des communistes, enfin tout ce qui faisait désordre dans leur paysage.


MAIS On ne peut pas leur enlever çà : ils ont construit des autoroutes.


(*) c'est exprès que j'écris pédés

Je crois que vous n'avez pas bien compris la remarque. Le principal problème n'est pas en effet qu'ils aient brulé des livres ou construit des autoroutes mais qu'ils aient mis l'Europe à feu et à sang (plusieurs dizaines de millions de morts) pour une idéologie nauséabonde.


Est-ce que brûler des livres pour combattre le racisme et les préjugés est une bonne chose? Probablement pas. Mais comparer ça au nazisme et aux autodafés de 1933 c'est assez déplacé.

Euh c'est il me semble appelé un autodafé (terme à la consonance religieuse à l'origine venu de l'inquisition portugaise où on brulait des livres pour exorciser ce qu'ils disaient) exactement car... c'est le plus pur exemple d'un autodafé avec la même intention symbolico-mystique (son organisatrice parle de "cérémonie de purification par la flamme"). 


En fait c'est un peu un retour aux sources niveau autodafés, leurs plus connus pratiquants du XXème siècle, nazis et maoïstes, ne leur donnant pas officiellement cette signification sacrée (si l'intention "purificatrice par le feu" d'oeuvres considérées décadentes/toxiques pour leurs sociétés était d'évidence toujours là).

 

C'est juste appeler un chat un chat. Si ces bibliothèques avaient juste retiré de ces rayons ces livres (idéalement en demandant si des gens voulant en analyser le "racisme" étaient intéressés par un don) on en parlerait moins, si elles les avaient juste envoyé au pilon on n'emploierait pas "autodafé" juste cancel ou censure, mais là il y a cette intention symbolico-mystique et/ou volonté de frapper les consciences en démontrant le pouvoir de transgresser le tabou qu'est "brûler des livres" en occident depuis 1933  (on peut difficilement imaginer que les responsables ignorent l'existence de tous les autodafés précédents auxquels ils rendent ainsi hommage, en particulier pas leur quasi germanique gardienne du savoir luxembourgeoise :).


Après, s'il s'avère qu'on trouve assez peu d'idéologies/religions qui après avoir adopté la pratique des autodafés n'ont pas franchi l'étape suivante, qui est celle de s'en prendre physiquement aux auteurs des choses considérées décadentes/toxiques, voire leurs familles/peuples/"races", on peut espérer qu'il s'agisse d'une exception qui confirme la règle (d'autant qu'il est plutôt improbable que les wokies accèdent jamais au pouvoir nécessaire à commettre des crimes contre l'humanité, l'avenir de la planète ne laissant qu'une petite fenêtre temporelle aux genres de combats qu'ils mettent en avant, l'avenir me semble improbablement favorable à une accentuation de l'intérêt pour les problèmes de mauvaise conscience de riches). 


On peut donc convenir que les inquiétudes relatives aux dérives wokes devraient rester un sujet assez secondaire (comme à peu près tout sauf le réchauffement climatique), et cet épisode particulier plus encore. D'ailleurs je n'y réagissais même pas vraiment à l'origine, à part pour plaisanter sur les néologismes tolérés quand Daniel les emploie mais pas de ses lecteurs (ou sur le temps qu'il a fallu pour que certaines tendances que les gens s'intéressant aux débats anglophones identifiaient déjà il y a 10+ ans soient reconnus comme existantes ici).


Par contre qu'on la situe ou pas au niveau de "brûler des livres" il me semble important d'avoir des lignes jaunes (vis à vis des wokies comme de tout autre courant politique ou religieux). Et je pense que tous ceux qui défendent ce genre d'action devraient se demander s'ils ne viennent pas juste d'être amenés à repousser la leur (ce qui était l'objectif probable de cette opération symbolique, faire bouger la fenètre d'Overton dans un sens où jusqu'à la "purification par le feu" de la culture du passé rentre dans le domaine de l'acceptable).


C'est à ce niveau que c'est moins anecdotique, et qu'il devient à mon avis important de s'assurer que les gens qui ont soudainement renoncé à cette ligne jaune en ont bien reconstruit une un peu plus loin, qui sera elle réellement infranchissable.


Parce que bon, quand il y a 5 ou 6 ans des opérations de simple censure ou critiques engagées virulentes étaient décrites comme aboutissant logiquement à l'intention de "bruler des livres", la réponse unanime était "vous exagérez/caricaturez", pas "oui mais c'est justifié en fait". Il y a bel et bien un glissement à ce niveau vers la tolérance d'un truc jugé inacceptable il n'y a pas si longtemps, qu'il est normal de questionner.

Et je me réjouis d'être le seul à n'avoir pas compris.

Hé, caliméro, on a perdu ses plumes noires ?

Je ne suis pas en vacances, seulement désintéressé par le sujet. On a suffisamment de "polémiques" à la con en France, pas besoin d'importer aussi leurs équivalents québéquois.


Je regrette que DS emploie ce vocabulaire, mais:

1) je pense que DS utilise le mot "woke" dans son sens commun, c'est à dire comme un synonyme de "bobo" "gaucho" et autres termes péjoratifs flous. Je vous demande votre définition car vous tenez à utiliser ce terme dans un autre sens, plus restrictif mais tout aussi nébuleux

2) DS ne fait pas un long discours théorique sur ces "woke"

3) même si je posais la question, il est rare que DS lise/réponde aux commentaires du forum


Ah oui, j'ai récemment jetté à la poubelle de vieux livres qui prenaient la poussière dans ma bibliothèque depuis des années (après avoir fait de même pendant encore plus longtemps chez mes grands parents). Vu l'âge des bouquins (la plupart plus vieux que moi) et leur sujet (l'Afrique) il n'est pas impossible qu'ils contenaient des clichés bien péjoratifs sur tel ou tel peuple africain. Vous devriez dénoncer mon "autodafé cancel culture woke" dans les pages du Figaro. C'est toute la culture du "temps béni des colonies" que j'ai assassiné !

"Ah oui, j'ai récemment jetté à la poubelle de vieux livres qui prenaient la poussière dans ma bibliothèque depuis des années"


Merci de cet aveu. Il vous caractérise, vous êtes désespérément moderne.


Il y a des milliers de livres chez moi, héritage de plusieurs générations de lectrices et lecteurs forcenés. 

Je n'ai jamais jeté aucun livre.Je les ai déposés dans des cabines téléphoniques reconverties, je les ai donnés à des associations, à des bibliothèques, à des amis, à des gens de passage.


Un livre ne mérite pas le poubelle.

Et dans ma rage j'ai mis la poubelle au masculin...

Bah, la prochaine fois, je vous les donne si vous tenez tant à conserver des vieux livres sans valeur (ni littéraire, ni historique, et encore moins monétaire). J'ai longtemps partagé votre idée, accumulant les livres que je ne lisais plus et que je sais que je ne relirai jamais.


Et puis, j'ai appris à relativiser. Un disque dur contient bien plus di'nformation qu'une bibliothèque, et pourtant on le reformate sans aucun état d'âme. On brûle les vieux journaux, on jette les magazines, on ne sait plus quoi faire des CD musicaux qui nous encombrent pour rien. Pourquoi les livres devraient-ils faire exception ? Suffit-il qu'une oeuvre, aussi nulle soit-elle, soit publiée sous forme de livre pour devenir intouchable ? Ne serait-ce pas tout simplement un simple préjugé qui nous vient de la religion chrétienne et de son "livre sacré" ? 


Préservons ce qui mérite de l'être. Conservons les livres intéressants. Mais ne restons pas prisonniers d'un dogme religieux qui n'a plus aucun sens actuellement.


«Pourquoi les livres devraient-ils faire exception ?»

C'est définitivement un prisme religieux. Personellement je me fiche pas mal d'un peu de papier, et n'y accorde aucune valeur mystique…


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Autodfé ("Acte de Foi", en Espagnol) ou poubelle jaune, sont deux actes qui évitent de réfléchir.
La question que je me pose, c'est : est-il vraiment nécessaire d'argumenter avec ce genre de demeurés ?
Et pourquoi pas argumenter avec des Talibans en leur expliquant qu'il existe des versions critiques du Coran, et même un Roman (ça veut dire une histoire inventée, pas un texte Sacré) à propos de Versets Sataniques...

Un autre petit détail : "ont été, pour leur part, recyclés (c'est à dire, transposé à la France, balancés dans la poubelle jaune) "

Ça, ce n'est pas transposé à la France, mais (j'imagine) à Paris... Chez moi, par exemple, les poubelles pour recycler sont vertes (et aucune de nos poubelles n'est jaune).
Éoué.
Une erreur assez ironique dans le contexte de l'article, trouvé-je.

Il me semble que le sujet qui nous préoccupe offre au moins deux issues possibles :


1- les dominants pondent ce qu’ils pondent, avec des intentions bien ou malveillantes, sans écouter les rares protestations issues de leurs rangs ou d’ailleurs pendant que les dominés font leur affaire de digérer la production des dominants (l’estomac du dominé est fait pour ça) afin, dans le meilleurs des cas, de faire du fruit de cette digestion un support de l’intelligence collective, chemin de plaine vers l’égalité; il faut juste le temps de contourner les nombreuses montages qui se dressent au passage (compter plusieurs vies d’hommes quand-même, on n’est jamais trop patient dans ces affaires-là).


2- les dominants pondent ce qu’ils pondent [et cætera…] pendant que les dominés avec des intentions bien ou malveillantes se débarrassent des œufs qu’ils jugent nauséabonds, sans écouter les rares appels à modération issus de leurs rangs ou d’ailleurs, la tâche revenant alors aux dominants et dans le meilleurs des cas aux deux (dominants et dominés) de tenter de trouver une recette susceptible de rendre ces œufs plus digestes et d’apprendre à éviter de pondre de pareilles ignominies, chemin un peu plus chahuté vers l’égalité, avec franchissement de quelques cols (compter plusieurs vies d’hommes quand-même, il y a souvent une autre montagne après un col).


Les deux n’étant pas exclusifs naturellement !

merci pour cette chronique, qui me donne l'occasion de m'étonner ... 


à propos de Tintin. , montré à toute occasion du doigt, pour banaliser des images racistes, colonialistes, antisémites, anti arabes, et autres péchés capitaux ; et de citer Tintin au Congo, Coke en Stock, le Pays de l'or noir,  Tintin en Amérique, pour les faire mettre au pilon... 


de m'étonner, donc, que jamais ne soit mentionné son " racisme"  

anti-japonais (Mitsuhirato dans le Lotus Bleu), 

anti américain et anti britannique, (Gibbons et autres plénipotentiaires occidentaux faisant la loi en Chine, et couvrant le trafic de l'opium...

anti soviétique (le traître qui achète Wolff dans On a marché sur la lune) , 

anti-psychiatre (Le médecin marron dans le lotus Bleu), 

anti-savants (tous des illuminés, des fous, des naïfs)

antinazi (le Dr Müller) ...


tiens, je vais aller en relire un .



"Organisez des lectures critiques, dans les classes, à la télévision, où vous voulez, sur l'exactitude ou non de ces représentations (ce que l'enquête de Radio Canada amorce par un mini-débat sur le thème "Est-il exact de représenter les Amérindiens torse nu" ?), ou encore sur le décalage entre les intentions des auteurs et la réception des œuvres. C'est sans doute un moyen plus sûr d'atteindre l'intelligence collective. Si toutefois c'est bien l'objectif poursuivi."

Outre que cette question est complotiste , est ce que les anti complotiste sont des wokes ? Enfin bref ,on a plus le temps de discuter , de réfléchir , faut s'invectiver , se lancer des cailloux de manière d'être bien sur qu'il ne pourra plus y avoir de retour en arrière , du buzz du buzz .Exploser la société en d'infinies particules , créer de faux problèmes tout les jours , toutes le minutes .Alors faut revenir sur terre , l'ennemi principal , celui qui nous fait le plus de mal , c'est le bourgeois néolibéral , on oubli tout le reste , on se focalise et on balance toute cette énergie dans la gueule du bourgeois , et une fois débarrassé de cette engeance , on s'amusera avec les indiens et les gros si vous en avez toujours envi !

Petit message "bienveillant" à l'attention de tous les "fatigués" de ces "polémiques de woke" : vous avez raison, ce serait un scandale de jeter à la poubelle La France juive ou Les protocoles des Sages de Sion. Et qu'on arrête de nous bassiner avec la Shoah, c'est du passé ! En plus, Hitler ne pensait peut-être pas à mal, il faut relativiser et surtout "recontextualiser", voyons...


Fatigue !

Doit-on s'attendre à un autodafé chez les Corses ?

Tout le champ sémantique woke est là:
"Faut-il annuler ("cancel") un certain nombre d'œuvres toxiques ?" ==> donc elles sont effectivement "toxiques", pas de réflexions à avoir. Daniel l'a dit.
"Oui, les images contestées sont des représentations stéréotypées de catégories dominées" ==> ces catégories sont dominées absolument, c'est systémique on vous dit. Avalez-donc la pilule.
"Offensantes ? Ce n'est pas à moi de le dire, mais aux membres de ces catégories." ==> Fausse humilité de l’allié objectif, qui a déjà passé son jugement dans les deux phrases précédentes.

En attendant, au delà des livres, la question de l'impact de cet entreprenariat de morale se pose sur des personnes réelles:
- les professeurs d'universités virés et les intervenants qui se voient interdire l'accès aux universités par une minorité d'activistes (il était question de "liberté académique", à un moment?)
- les employés blanc de grandes entreprises qui se voient contraint de suivre des séminaires de sensibilisation sur le "white privilege" (
Lockheed Martin, Coca-Cola)
Prendre de la distance est plus que nécessaire: https://www.fondapol.org/etude/lideologie-woke-1-anatomie-du-wokisme/

Je n’ose imaginer la réaction de ces comités de censure s’il leur tombait sous la main les aventures goscinno-uderziennes d’Oumpah-Pah le Peau-Rouge dans ses deux versions: l’américaine en plongée dans le monde industriel, et la française sous Louis XV…

Merci pour la chronique. Ce qu'elle ne souligne pas en revanche, c'est l'aspect tempête dans un verre d'eau de l'histoire. Retirer des livres dépassés, vieillots ou tout simplement non lus, ça se fait tous les ans dans tous les CDI et toutes les bibliothèques de France. 


Et ça ne choque personne, parce que c'est juste normal et logique. L'espace n'est pas extensible à l'infini dans les écoles, de nouveaux livres arrivent, les fonds sont à renouveler. Bref, clairement pas de quoi fouetter un chat, sauf à vouloir créer une polémique inutile et stérile. Ce qui n'est pas le genre des éditocrates, n'est ce pas ?

Bon bah finalement, d'après une enquête de Radio Canada, la "gardienne du savoir autochtone" qui a fait cette autodafé et était la "madame autochtone" de Justin Trudeau, n'a en réalité aucun ancêtre autochtone.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1822333/livres-suzy-kies-gardienne-savoir-parti-liberal-autochtones


Quand on dit que les convertis sont les plus zélés, faut croire que ça marche aussi pour les races au sens nord-américains du terme ("racisé" on dirait ici). 

C'est un détail mais la Grande Traversée n'est pas un album post-Goscinny, il a bien été scénarisé par Goscinny. Et il est très drôle. Mais j'espère qu'après cet autodafé d'Astérix, les autochtones canadiens voudront bien pardonner le génocide qu'ils ont subi. C'est quitte hein ?

Maintenant, faut s'attaquer à tous les bouquins où les juifs sont représentés de façon stéréotypés et où les femmes ne sont pas représentées comme égales à l'homme.  Je pense que ça fait du boulot, donc faut s'y mettre.

Bonjour et merci pour la chronique


"Oui, les images contestées sont des représentations stéréotypées de catégories dominées. Non, leurs créateurs, animés pour la plupart d'excellentes intentions, ne sont pas membres de ces catégories dominées. Ces images stéréotypées sont-elles dévalorisantes ? Sans aucun doute, même involontairement, et paradoxalement (la petite squaw sexy qui entraîne Obélix, par exemple). Offensantes ? "


Pardon, mais quel sérieux de cathédrale, quelle technicité dans le langage... pour parler de dessins qui font sourire. Franchement, je fatigue un peu, et j'ai peut-être tort, du reste. Mais peut-être pas. Parce qu'ici, on lit donc aussi que 30 livres brûlés c'est moins grave que 5000 ... mais bien sûr... J'attends de voir si, un jour où 5 exemplaires de (l'excellent) "Berlin 1933" seront brûlés, vous écrirez "bof, pas si grave". 

Le fait est que si l'alt-right avait brûlé 30 livres de gauche, tout le monde serait en PLS actuellement. Moi ça me va, d'ailleurs, mais alors pourquoi cette mansuétude comptable pour les gros débiles qui ont fait ça ?  J'ai lu Astérix et Tintin toute mon enfance, pourtant je suis resté indécrottablement antiraciste tout ma vie, c'est quand même incroyable de craindre que ces BD puissent être suspectes, menaçantes, et rendre les gens intolérants. Même la proposition d'étudier ça pour contextualiser et dire combien c'est trètrèméchon, et édifier les masse, ca me rend triste en fait. Encore un truc de gens très subtils qui t'expliquent donc tranquillou que eux ont compris la subtilité, mais qu'il faut l'éradiquer de la planète pour éviter que le peuple teubé ne tombe dans le panneau. Si c'est pas le mépris suprême, ça...

Ces BD font rire, le rire est libérateur, il ouvre les yeux sur les clichés mobilisés, et rend conscient des clichés qu'on utilise à son tour. C'est ce rire qui est émancipateur, généreux. Pas les petits flics qui veulent le peser au trébuchet. 


Mais bon sans quand la gauche va-t-elle se réveiller, retravailler la question sociale et la lutte des classes, plutôt que de s'abîmer dans le flicage bourgeois des impurs pour protéger les purs ?


Est-ce que Gosciny et Uderzo se moquaient des indiens, des corses, des belges, des anglais ? Est-ce que les gaulois avaient vraiment des gros nez et mangeaient du sanglier avec les doigts ?

Les femmes sont représentées de façon sexy, les homme ont des gros muscles. N'est-ce pas le principe même de la bande dessinée franco-belge, de grossir le trait ? Est-ce que grossir le trait c'est propager des stéréotypes et blesser? Comment caricaturer sans s'appuyer sur des caractéristiques réelles (les femmes ont des seins, les homme ont un pénis)? Comment combattre les stéréotypes (et donc le déterminisme sociale qui peut en résulter) sans annuler la culture? Qu'est-ce qui fait qu'on annulerait les "black face" et pas "Natacha hotesse de l'air" ?

Amusez-vous bien, moi je vais relire Gotlib et les rubrique-à-brac.

J'ai du mal à "plonger" dans ces querelles qui me paraissent quelque peu idiotes... cependant, faisant partie de la "minorité féminine d'une majorité occidentale dominante", je suis certainement mal placée pour émettre de tels jugements. Mais, en tant qu'"ethnologue de pacotille", je comprends que les anciens "dominés" aient besoin de remettre les choses en place. Toutefois, je suis comme vous, je pense que rien ne sert de brûler des livres ou de faire tomber des statues... et qu'il faut absolument privilégier l'échange, le dialogue, car ces anciens dominés ont à nous apprendre, c'est certain. 

Le seul hic là-dedans, c'est que certains majoritaires sont irrémédiablement arc-boutés sur leurs certitudes ethnocentrées et refusent d'entendre quoique ce soit. J'ai un rêve pour Zemmour : l'abandonner à pied, sans argent, dans la foule des Cairotes occupés à mener leur vie quotidienne de pauvres... lui donner l'adresse du consulat de France écrite en arabe et, en bon entomologiste, étudier ses faits et gestes... Puis lui faire lire "poils de Cairotes" de Paul Fournel (collection "Points")... ou les livres d'Albert Cossery sur ce petit peuple des pauvres du Caire... (une fois de +, hors sujet) !

J'adhère totalement à la conclusion : l'analyse et la recontextualisation qui peuvent se faire en classe sont bien plus productives que l'effacement. 


En tant que prof de français, j'ai le souvenir d'une séance menée en sixième sur la représentation de la femme dans les différentes versions cinématographiques de la Belle et la Bête (soit chez Cocteau, Disney et Christophe Gans) : la représentation du personnage principal en fille soumise et obéissante chez Cocteau avait scandalisé (à juste titre ?) une de mes élèves, ce qui m'avait permis d'insister sur le fait que l'émancipation de la femme n'avait pas toujours existé et que c'était le résultat de luttes idéologiques menées au cours du XXème et XXIème siècles qui avaient rendu possible la situation que nous connaissons aujourd'hui (et qui reste encore perfectible).

Cher Daniel, entièrement d'accord avec votre post .. mais on ne dit pas (et on l'écrit encore moins) "ENTENDABLE" (mais AUDIBLE) .... !!! au secours, pas vous !! :)

De toutes façons, Astérix c'est dépassé, les gosses s'en foutent complètement, ils sont passés à autre chose. C'est vraiment des chamailleries de boomers. Et c'est un boomer woke qui vous le dit.

Je suis pour le retrait des Asterix car les gaulois, nos chers ascendants, passent pour des demeurés aux sales gueules.  

je ne répèterai pas la formule archi utilisée du sage et de la lune, mais ici je pensais que le sujet de réflexion était de comprendre le cheminement intellectuel pervers qui amenait certains ( vive les réseaux sociaux ! ) à dénoncer daniel schneidermann comme complice de ceux qui avaient pris la décision de détruire ce livre

Très curieux de connaître les références littéraires de Mme Suzy Kies...

J'ai un poil de sourcil bien plus long que les autres. Il leur fait de l'ombre et leurs confrères  (ils sont libéraux!) ne peuvent, de ce fait, bronzer. Ce qui n'est pas très tendance. 

Dois-je le couper avant l'hiver? Quelqu'un peut-il m'aider, même si j'ai les miens.

Goscinny se moquait de nous (et il faisait partie du "nous") en croquant et moquant nos clichés. Il l'a fait sur les Allemands (les Goths), les Anglais (les Bretons), Les Auvergnats (les Arvernes), les Espagnols, les Marseillais, les Vikings, et, naturellement, les Romains et les Gaulois. 

Pas vraiment étonnant qu'il soit à son tour, en compagnie de son compère Uderzo, pris dans l’œil du cyclone, et monté dans la charrette avec sa petite pancarte autour du cou. 

Une question me taraude : les racistes, les xénophobes, les antisémites et autres "anti" de tous pelages sont-ils bien les seuls à ne pas prendre de recul par rapport aux œuvres qu'ils lisent ?

Une fois de plus, rien à redire sur votre article : " c'est dur à admettre, Maître " !

je n'ai pas encore bien compris ce que c'est, un "woke"... ça vient de "wake" (réveil) ?

je peux chercher sur le ouaibe, mais si quelqu'un a envie de m'expliquer... ;)


Remarque bête mais l'album avec les indiens s'appelle la "Grande traversée" et le titre "Asterix et les indiens" correspond au film sorti en 1994.

Sans compter que l'encrage correspond plus à du celluloïd gouaché posé sur un décor peint et que le format de la capture fait pile 16/9.


C'est le film et/ou le bouquin qui a été pilonné ?

Si on parle de bouquin, pourquoi montrer l'image du film ?

Je n'ai qu'un vague souvenir des deux qui se mélange mais je me souviens clairement qu'il ne sont pas du tout pareil... (je me souviens très bien avoir trouvé le film complètement naze, vu à l'âge de 14 ans)

Bah, en fait, c'est pareil qu'à la maison: quand ta mère trie ton armoire et qu'elle y laisse la cagoule orange et marron qui gratte, personne ne trouve rien à y redire. Par contre quand tu utilises le t-shirt coca-cola de papa, plein de trous mais collector, pour cirer tes chaussures, là c'est le drame....!

Placez-les au centre du débat. Organisez des lectures critiques, dans les classes, à la télévision, où vous voulez ...


Et j'ajouterai peut-être aussi, remettez-les dans le contexte historique. 

L'époque explique parfois certaines choses... Et ce n'est pas celle que nous vivons qui me démentira

Mais est-ce qu'Astérix n'est pas humiliant pour les descendants des Gaulois ? Ne peut-on pas être offensé par cette représentation stéréotypée de buveurs de cervoise, mangeurs de sangliers, vivant dans un village assiégé par les forces de l'empire Romain ? Ou alors est-ce que la BD ne joue pas juste sur les clichés pour nous faire rire et les dépasser ? 

Commentaire peut-être un peu anecdotique, mais juste factuel : Astérix et les Indiens n'est pas, stricto sensu, un "album d'Astérix" mais un album tiré du dessin animé Astérix et les Indiens, lui-même inspiré de La Grande Traversée, qui, lui, est un album Gosciny-Uderzo.

« C'est sans doute un moyen plus sûr d'atteindre l'intelligence collective »


Noble intention, mais qui demande une énergie incroyable.


Certaines de ces œuvres méritent probablement une telle attention, pas forcément de par leur « qualité », mais de par l’impact qu’elles ont eu.


Pour d’autres, un simple « ouais non c’est bon ça véhicule des stéréotypes moisis » suffit peut-être amplement.


Et puis on ne parle pas de les faire disparaître de l’histoire non plus hein. Juste de ne plus les valoriser sans appareil critIque…

Les canadiens découvrent pour certains avec effroi l'horreur des pensionnaires pour "indiens" : https://www.franceculture.fr/histoire/tuer-lindien-dans-lenfant-danciens-pensionnaires-canadiens-temoignent

Je pense qu'on peut utiliser cet opus relativement nul d'Astérix pour caler les étagères de la bibliothèque pendant qu'ils et elles travaillent sur leur histoire. (Polony sera choquée, elle est toujours du bon coté, comme d'hab')

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