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Alain Vernon, héros du journalisme et macho des couloirs

Suite à une enquête interne sur des faits de harcèlement et de sexisme au sein du service des sports de France Télévisions, Alain Vernon a été licencié il y a quelques jours, ainsi que deux de ses collègues. Mais Vernon, c'est aussi le journaliste qui a révélé le dopage dans le cyclisme, ou l'affaire OM-VA. Peut-on être un excellent journaliste, premier défenseur du foot féminin, syndicaliste défenseur de femmes harcelées, et tenir des propos sexistes ? L'ancien de Stade 2 témoigne auprès d'Arrêt sur images, ainsi que ses anciens collègues.

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C'est intéressant. Au premier abord, je dirais que France Télévision veut laver plus blanc que blanc. Et pourtant je ne déteste le genre de remarques rapportées par les plaignantes. Une première sanction moins "coup d'éclat" aurait été plus approprié(...)

En 1997, Thierry Roland avait licencié Marianne Mako, parce qu'il ne voulait pas de femmes dans son équipe.

En plus d'être misogyne, Roland était aussi raciste. Loin de moi l'idée de le comparer à Vernon, mais les deux appartenaient à une génération d(...)

Oui, ils peuvent. D'ailleurs ils le font. Et leurs copains lâchent de bons rires bien gras. Je parle du public concerné par cette attitude, évidemment.

J'ai déjà assisté à ce spectacle désolant, c'était formidable. 

Et les quelques personnes peu e(...)

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Ça vaut pour le cas présent comme pour bien d’autres : souvent, à l’occasion de comportements, d’agissements, de pratiques dénoncés par une minorité, les contrevenants qui ne le sont pas encore puisque baignant dans le halo de la croyance de la majorité rient sous cape ou même ouvertement et continuent d'agir comme bon leur semble.


Plus tard, bien plus tard quelquefois, lorsque les comportements répréhensibles sont enfin vu comme tels, les mêmes qui jadis montraient de la hardiesse dans la continuité vous disent : meuuh, non, tout le monde faisait ainsi à l’époque, c’était la norme, c’était autre chose. Vous ne voudrez quand-même pas réécrire l’histoire ?


A les entendre, d’avoir commis des idioties dans le passé avec l’approbation de la majorité, mérite la célébration et les génuflexions des contemporains et surtout des générations futures. Il y a dans cette volonté d’absoudre tout par l’histoire et par le contexte un raisonnement selon lequel les personnes accusées auraient agi de bonne foi selon les standards de leur époque.


Or de tout temps, il s’en est toujours trouvé pour être en désaccord avec les standards de leur époque et il est nettement préférable pour le "progrès de l’humanité" d’élever ceux-ci plutôt que ceux qui ont bêlé avec les autres moutons. En quand bien même il ne s’en serait trouvé personne pour s’élever contre les mauvais standards d’une époque, l’on aurait bien tort de distinguer ou de continuer de distinguer qui que ce soit d’une époque si désolante !

C’est ballot pour un journaliste de ne pas se mettre à jour: juste la base du métier, demandez au boomer qui a fondé ce site (et l’émission qui l’a précédé, Daniel-vous-serez-toujours-à-mes-yeux-le-boomer-le-plus-OK-du-PAF!)

Quant au sieur Vernon, il lui aurait suffi de nous révéler les tripatouillages de l’ère gaillaguetsque à l’époque oû tout Stade2 vomissait en Suzanne Bonaly une marâtre odieuse avec les gentils entraîneurs qui ne demandaient qu’à cornaquer Surya en toute ingénuité.
Pour le reste, rien de nouveau sous le soleil, puisque ce monsieur est juste traité de la même façon qu’un sous-chef à Orléans il y a une demi-douzaine d’années: autant FTV dégage ses CDDs à tour de bras depuis des lustres en y laissant un budget astronomique aux prud’hommes, autant le siège ne se donne la peine de sabrer dans l’armée mexicaine des cadres que lorsqu’elle a dossiers imparables au contentieux. Alors pour une fois que les régions ont donné le ton avant la capitale...

Violences sexuelles dans le patinage français : 21 entraîneurs mis en cause, un nombre d’affaires rapportées "sans équivalent sur le plan international".

Douze pour harcèlement et agressions sexuelles, dont trois avaient déjà été condamnés à des peines d’emprisonnement fermes ou assorties de sursis, sept pour violences physiques ou verbales, et enfin deux autres qui sont décédés avant que les procédures engagées aient pu aller à leur terme.

L'échelle du professionnalisme du "journaliste" sportif commence bien bas, évoquer le dopage vous classe déjà en héros  !  

Nous sommes dans une société de la bienpensance apparente. Notre image prime sur ce que l'on fait et ce que l'on est.

Les paroles que nous proférons font partie de ce que l'on est.

A vous lire, on a l'impression que seuls les actes comptent. La parole est un acte.

Mais si on prend votre hypothèse, on pourrait donner une carte blanche pour insulter et humilier à tout bon comptable/toubib/ journaliste/jardinier/artisan carreleur.

Ok, il traite les femmes comme de la m... mais avec sa qualité d'ouvrage, il peut !

Ça pourrait s'appeler « le syndrome Polanski »...

"Les paroles que nous proférons font partie de ce que l'on est."

Vrai et faux, je ne parle pas de la même façon à tout les instants de ma vie. Parfois je dis des choses bien et parfois je suis un vrai con, même vous. On dit TOUS des conneries à un moment donné de notre vie, même vous. Et on est tous le beauf' de quelqu'un. Cela fait pas de nous ce que l'on est.


Ça y participe néanmoins. Nous sommes toutes et tous complexes et contradictoires.

"Ça y participe néanmoins. "

Je suis d'accord et il faut en effet désapprouver ces paroles sexistes. Ce qui est pervers avec notre exposition sur internet et la justice social de l'internet (posture et fausse bienpensance pour moi) c'est que l'on peut se retrouver jugé et catégorisé (presque à vie) sur une connerie que l'on a dit ou écris. L'image de nous même qui est ainsi faite prend le dessus sur ce que nous sommes, complexe.

Si la direction n'a pas fait son taf en donnant des avertissements à la suite immédiate des plaintes, et qu'elle décide d'un seul coup de mesures extrêmes, alors elle doit aussi prendre ses responsabilités et des sanctions de même proportions doivent être prises. Démission générale !!!

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Faire la balance de ses bonnes actions contre ses mauvaises !? Il faudrait établir à partir de quelle quantité de travail fait avec professionnalisme on a le droit de faire subir quotidiennement des blagues avilissantes à ses subordonnés ?

"Si je boucle cette enquête qui nettoiera le milieu du cyclisme, je vais pouvoir descendre à la compta et leur gueuler la différence entre une femme et un moustique. Vivement !"

Si le bébé pisse dans l'eau du bain, il doit partir à la poubelle avec la baignoire. Je ne comprends pas l'attachement à ces vieilles gloires boomer de la beauferie sous pretexte qu'il ont bien fait leur travail pendant quelques années 80. 

«  On peut dire à un copain, j'imagine, 'Ah je la baiserais bien celle-là' » 


Ah bon.

Comme un air de déjà vu ....

Faudrait-il séparer l'excellent journaliste de l'homme ... disons pas très reluisant ? 

Serait ce la faute à l'époque, façon tout le monde faisait pareil ?

Et à la nature féminine si bien résumée : "L’aigreur" de femmes que France Télévisions n'a pas maintenues à leur poste, des "menteuses", "manipulatrices", et la "jalousie"  ?


Ce qui est nouveau, c'est la sanction.



Si ce qui est dit est exact dans cet article, ça ressemble quand même fort à l'opportunité de licencier un journaliste dont toutes les fédérations et ligues importantes ont probablement demandé le départ depuis un petit moment. 

C'est intéressant. Au premier abord, je dirais que France Télévision veut laver plus blanc que blanc. Et pourtant je ne déteste le genre de remarques rapportées par les plaignantes. Une première sanction moins "coup d'éclat" aurait été plus appropriée ? Pour lui faire prendre conscience des conneries qu'il raconte ?

C'est peut-être dire à quel point on est, nous, femmes, habituées à pire.


Mais, mais mais, parenthèse,...le coup des féministe excessives, toxiques, montre aussi, à quel point il est déconnecté de nos réalités quotidiennes.

Oui, on dénonce plus. On hausse la voix. Et je crois que cette réaction qui paraît violente, qui peut être ressentie comme tel, est une conséquence directe de l'aire numérique.

On ne s'est plus contentées, nous, la masse, de rentrer la tête dans les épaules en se disant que bah, ce sont des hommes, ils sont comme ça, mais bon, on s'en sort pas trop mal. En croisant les doigts pour que nos filles trouvent un mec bien.

On a ouvert les yeux sur la situation universelle des femmes ! De l'infériorisation systématique Y COMPRIS dans notre pays des Lumières qui n'ont éclairé que des hommes. La misogynie s’immisce dans tous les pans de notre existence.

Et avec internet on a découvert aussi à quel point des hommes peuvent éructer leur violence envers les femmes, leur mépris, sans que ça ne porte à conséquence. Ils peuvent insulter, harceler, menacer de viol, de mort en toute impunité car presque personne n'est puni.

Avant, on devait faire gaffe dans la rue, la nuit, dans les lieux peu fréquentés.

Maintenant on doit faire gaffe en plus CHEZ NOUS, car par ce qu'on écrit, par le simple fait d'être visibles, on peut être prises en grippe par des cinglés qui vous pourriront l'existence. Les féministes, les joueuses, les créatrices de JV, etc etc etc en font les frais systématiquement, les anonyme aussi.

Donc au lieu de se sentir plus en sécurité, plus peinardes, de nombreuses femmes se retrouvent ensevelies par le flot des déchets déversés sur leur tête continuellement. Elles, leur proches, leur entourage, presque chacune est touchée plus ou moins vivement, directement et indirectement en assistant à ce spectacle dévalorisant et scabreux.


Alain Vernon, comme d'autres hommes, ne pourra pas le comprendre. 

Quant à moi, je me garderai de lui jeter le menhir, car je ne connais pas assez cette histoire, et il se peut effectivement que ce soit "trop".

En 1997, Thierry Roland avait licencié Marianne Mako, parce qu'il ne voulait pas de femmes dans son équipe.

En plus d'être misogyne, Roland était aussi raciste. Loin de moi l'idée de le comparer à Vernon, mais les deux appartenaient à une génération d'hommes dont les propos machistes, les plaisanteries grasses sur l'autre sexe, ne semblaient guère poser de problème.

Cela dit, lorsque André Garcia prétend que le monde du travail a changé, que Vernon ne s'est pas adapté, je suis moins sûr que lui de la réalité de ces changements. Si Delphine Ernotte a cru bon de mettre en place des formations obligatoires pour les collaborateurs de la direction des sports, sur la prévention des comportements inappropriés en entreprise, c'est que le problème n'est pas uniquement générationnel.

Il suffit d'ailleurs de faire un tour sur les réseaux sociaux pour se rendre compte que la misogynie infecte plus que jamais notre société. Que les jeunes cons sexistes n'ont rien à envier à leurs aînés

Il ne   viendrait à l'idée de personne de citer Paul Valéry  : " il y a trois sortes de femmes : les emmerdantes, les emmerdeuses et les emmerderesses "


Misogynie a part, ( comme dirait un grand ami ). 

C'est pratique pour une chaine voulant faire oublier ses propres torts de pouvoir faire ainsi d'une pierre deux coups, se montrer si exemplaire qu'elle n'hésite pas à châtier un journaliste admiré qui semblait au dessus de tout soupçons, et virer du même coup quelqu'un historiquement connu pour avoir régulièrement craché dans la soupe du spectacle sportif, et délégué syndical.


Ceci sans vouloir dire que le concerné soit blanc bleu, certainement sa génération et caractère font qu'il n'avait pas intégré tous les codes nécessaires à éviter ça, mais la question de plus hauts dans la hiérarchie qui le seraient encore moins se pose.


Comme quoi la nature humaine est un abîme de complexités plus touffu que la plus fournie des  bibliothèques. 


Cette histoire ne fait peut-être que commencer.

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