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Abus sexuels d'un évêque, la presse catho en première ligne

Retour sur le cheminement périlleux d'un scoop sur des agressions sexuelles perpétrées par un évêque et que l'Église aurait préféré camoufler… en contradiction flagrante avec la bonne volonté à laquelle elle prétendait avec le rapport Sauvé, qui fête tout juste son premier anniversaire. Un camouflage partiellement réussi, puisque l'écho médiatique de cette information qui secoue l'Église – pour la première fois, un évêque français est directement concerné par des violences sexuelles – est à ce stade d'une ampleur limitée.

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Nul doute que ceci fera l'objet d'une émission de grande tenue de la nouvelle "pépite" du groupe Bolloré, l'émission "En (qué)quête d'Esprit" sur CNews. (Thomas Durand alias Acermendax a consacré un épisode sur la chaîne YT "La Tronche En Bias" à cet(...)

Tout est hallucinant dans ce que raconte cette histoire (de plus). Le caractère systémique de la perversion des clercs (c'est certes injuste pour tous les honnêtes prêtres et évêques, mais ça devient impossible de croire qu'il ne s'agit que de cas in(...)

Les santiers de Dieu sont impénétrables   ... ( si j'ose dire ), mais pénétrants.

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A ce stade, à part dissoudre l'église, je ne vois pas trop ce qu'on peut faire. Les crimes sexuels et leur dissimulation font partie de la culture même de l'église, au point où on en est. Ce n'est pas simplement quelque chose de périphérique. Je ne pense pas que ça puisse changer.

Article fouillé et éclairant, merci Pauline.


C'est "rassurant" de voir que certaines (petites) lignes bougent au sein de la communauté chrétienne. Cette culture du silence est insupportable et doit en incommoder plus d'un, surtout avec le nombre ahurissant de 330 000 victimes. Combien d'autres encore ?

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h.s : On apprend également grâce à la couverture de Golias que le diocèse de Versailles invisibilise la Palestine. Encore et toujours.

"en tant que journal catholique, on est là pour montrer ce qu'il y a de beau ou de bien dans l'Église, confesse le rédacteur en chef de Famille Chrétienne. Parler chaque semaine des thématiques d'abus, c'est un peu lourd."


Ne vous y trompez pas, Le journaliste "chrétien" ne regrette pas la fréquence des abus.

Ou , "De l’inconvénient de la manifestation physique de l' "ami imaginaire" et des mesures d'hygiène à adopter ".

Quand le curé a insisté pour que j'aille à confesse, je me suis méfié. Je le sentais pas, le cureton. Je me suis dit : "lui, il va me faire le coup de la strip-confession" Du coup, pour le contrer, quand il m'a demandé de déballer mes péchés, je lui ai répondu : "quels péchés ?" Si vous aviez vu sa tronche de frustré. Il s'est mis à beugler : "et le mensonge ? C'est un péché, le mensonge".

Tout est hallucinant dans ce que raconte cette histoire (de plus). Le caractère systémique de la perversion des clercs (c'est certes injuste pour tous les honnêtes prêtres et évêques, mais ça devient impossible de croire qu'il ne s'agit que de cas individuels) ; l'omerta bien sûr ; mais aussi, le niveau de paralysie de ces jeunes gens majeurs. Cela m'interroge vraiment sur les notions d'emprise. Quand j'entends ce terme j'ai à l'esprit des emprises très fortes, totales, du type sectaires ou conjugales. Des cas terribles mais rares, extrêmes. Mais cette emprise à bas bruit, de personnes qui font "simplement" autorité sur des adultes qui semblent en pleine possession de leurs moyens et globalement en maîtrise "ordinaire" de leur destin, ça me semble un angle aveugle de la recherche. On en parle à propos des violences faites aux femmes, mais - me semble-t-il - plus pour décrire le phénomène et justifier l'absence de réaction de défense de la part de la victime, que pour l'expliquer véritablement. Punir les coupables est évidemment indispensable, mais cette cavalerie-là arrive trop longtemps après la bataille. Donner dès l'enfance les étais psychologiques pour que les jeunes soient moins vulnérables et sachent réagir rendrait la dissuasion plus efficace.

Oui, c'est hallucinant. On commence à parler des risques de la confession pour les mineurs (en Allemagne pour les moins de quinze ans si je dis pas de bêtises par exemple), mais en réalité c'est la confession dans son ensemble qui est problématique.

Les prêtres peuvent dire autant qu'ils le souhaitent qu'ils gardent le secret, on ne peut pas la comparer à aller voir un psy. Ce dernier est là pour vous aider, par pour vous juger, alors que le jugement et la pénitence sont clef dans la confession. Et puis le prêtre agit dans bien d'autres domaines de la communauté et ce savoir sonne comme un conflit d'intérêts, comme un moyen de pression, même dans les cas où il resterait inconscient pour toutes les parties.

Bien d'accord avec vous. Ceci dit il n' y a pas de raison théologique à ce que le prêtre soit dans le jugement plutôt que être "là pour vous aider" comme le psy. Au contraire les messages des évangiles allaient plutôt dans le sens de détricoter le côté jugement puritain des pharisiens de l'époque. Les prêtres se sont arrogé ce rôle à mesure que l'église est devenu le centre du pouvoir, avec un pic dans l'hypocrisie et l'emprise au moment où elle sentait son pouvoir menacé, à la restauration et tout au long du 19e début 20e s. (Voir le film Le ruban blanc).  Ce qui me pousse à penser que c'est non seulement le statut de la confession qui pose problème mais aussi celui du prêtre comme ersatz du Christ, plutôt que comme représentant de l'assemblée des croyants.

Je ne comprends pas très bien votre premier message: "Mais cette emprise à bas bruit, de personnes qui font "simplement" autorité sur des adultes qui semblent en pleine possession de leurs moyens et globalement en maîtrise "ordinaire" de leur destin, ça me semble un angle aveugle de la recherche. " Pouvez-vous préciser votre pensée quand vous comparez la situation de ces hommes-là avec les femmes qui subissent l'emprise dans le cadre conjugal? Un instant on a l'impression que vous considérez que celles-ci ne sont pas en pleine possession de leur moyen ni globalement en maîtrise "ordinaire" de leur destin... N'y aurait-il pas un malentendu sur le mécanisme d'emprise? sur celles et ceux qui seraient incapables ou capables d'y faire face?

Nul doute que ceci fera l'objet d'une émission de grande tenue de la nouvelle "pépite" du groupe Bolloré, l'émission "En (qué)quête d'Esprit" sur CNews. (Thomas Durand alias Acermendax a consacré un épisode sur la chaîne YT "La Tronche En Bias" à cette "chose" télédiffusée, il faut le voir pour le croire tant on a atteint un niveau de dinguerie stratosphérique).  

Ils pourront ainsi faire témoigner d'autres adeptes de la "strip-confession" (sur mineurs cette fois) sur la chaîne, en la personne de Frère Morandini.

Les santiers de Dieu sont impénétrables   ... ( si j'ose dire ), mais pénétrants.

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