95
Commentaires

15 000 scientifiques, et une planète sourde

Toujours plus fort, toujours plus gros : on ne peut pas dire que

Derniers commentaires

C'est la fête! Commande de 430 Airbus; pour les rentabiliser il faudra les faire voler un max; il faudra de nouveaux aéroports. Mais n'oubliez pas d'éteindre la lumière quand vous quittez une pièce. Et sur son champ épargné par les autoroutes les aéroports,les lignes à grande vitesse, les zones commerciales, les parcs d'attraction s'il n'en reste qu'un ce sera celui-là, sur son champ Pierre Rhabi nous protège du réchauffement climatique. Les avions peuvent croître et multiplier, n'ayez pas peur.

http://www.lepoint.fr/economie/airbus-vend-d-un-coup-430-avions-a320-321--15-11-2017-2172502_28.php
D.S. : "A l'unisson des peuples du monde, les médias avaient décidé de ne pas savoir."

Qui vous dit que les peuples ont "décidé de ne pas savoir" ?

Peut-on mettre dans un même sac "les peuples" et "les médias", quand les seconds sont censés éclairer les premiers ?

L'apparente indifférence des individus composant les peuples traduit-elle du désintérêt pour la question ou du découragement, face à l'irresponsabilité des "décideurs" ?... Vous savez, ces hommes et ces femmes, "responsables", "créatifs", "qui créent les emplois",... "ceux qui réussissent" quand les autres "ne sont rien"... et que les médias encenses.
C'est chouette de voir le site Arrêt sur images traiter sérieusement d'un problème lié à l'écologie.

Espérons qu'il en soit rapidement de même sur d'autres sujets, comme par exemple le glyphosate - parce que franchement, c'est une honte d'inviter Stéphane Foucart sur votre plateau.
Au passage : "En un quart de siècle, les forêts ont disparu comme peau de chagrin (1,2 milliard de kilomètres carrés engloutis, essentiellement au profit de l’agriculture) [...]

Étant donné que la superficie totale de la terre est d'environ 510 millions de km²... Je pense qu'il s'agit d'une erreur. Cela étant dit, 1.2 millions de km², c'est presque deux fois la superficie de la France (territoires d'outre-mer compris) et c'est déjà énorme.
"Nous sommes trop nombreux", " nous avons besoin d'espace vital"....
Solution : élimination ?
Et pourquoi pas une émission sur ce sujet plus qu'intéressant?
(J'aurais bien vu un débat sur "Ce soir où jamais" mais les choses étant ce caleçon...)
Heureusement on a Hulot....Hulot!!! musique piquée à Findus.
Nous sommes sans doute bien obligés de suivre le mouvement mais sommes nous vraiment obligés d'acheter tous les biens qui sont mis à notre disposition et de les changer aussi souvent. Pourquoi fabriquer des biens qui durent 10 ans puisque beaucoup de consommateurs souhaitent les derniers modèles de leurs appareils ou vêtements favoris.

Il parait que plus de la moitié des véhicules en France roulent au Diesel alors que 90% des trajets feraient moins de 10 kilomètres.
Personne n'est obligé d'acheter un Diesel.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

[quote=Daniel Schneidermann]Le 18 décembre 1942, dans une déclaration solennelle, les Alliés condamnèrent l'extermination des Juifs par les nazis. Cette condamnation solennelle mettait fin à de longs mois d'incrédulité, de déni, d'omerta, et de rumeurs contradictoires sur l'existence des chambres à gaz.

Ce commentaire est très maladroit. En effet :
- 1 : Comment peut-on prendre pour argent comptant une déclaration politique, surtout lorsqu'elle est faite pendant une guerre ? Lire de tels propos sur un site qui se donne pour but, entre autres, d'analyser les mécanismes de la propagande est proprement ahurissant.
- 2 : cette condamnation solennelle ne met pas fin à des rumeurs puisqu'en décembre 1942, l'existence des chambres à gaz n'était qu'une rumeur. La rumeur n'a pas pu cesser que lorsqu'on a eu la preuve de l'existence des chambres à gaz, c'est-à-dire en 1945 lorsqu'on les a découvertes.
Ce genre de commentaire déroule un tapis rouge à tous les négationnismes. Ne vous étonnez pas, Daniel, si vous recevez pour Noël une boîte de chocolats de la part de Robert Faurisson.
Devenons déjà tous vegan et les États-Unis se casseront la gueule, ça mettra une grosse baffe au capitalisme et au mode de vie occidental prédateur. Et transports en commun pour tout le monde. Ouais c'est dur mais hé oh les forums et les journalistes d'@si, faut mettre en accord ses actes et ses paroles, sinon râler c'est juste du vent et en plus ça sert à rien.
Quand les rescapés s'interrogeront, après l'apocalypse, sur le rôle des médias dans les décennies d'avant-catastrophe, on ne pourra pas dire que les plus puissants médias ne savaient pas, qu'ils n'avaient pas alerté.

Je vais peut-être faire une parallèle hasardeux mais je me demandais : ne devrait-on pas faire le rapprochement avec toutes les histoires d'apocalypses (séries TV, livres, films, jeux vidéo etc.) dont notre société est tellement friande depuis quelques décennies : cataclysmes terrestres/météo divers, apocalypses zombies à base de pandémies, histoires de sociétés agonisantes et de survivants qui se battent...

On rend ces histoires épiques, héroïques, presque désirables pour certains de ces récits (genre une bonne remise à zéro qui redistribue les cartes accaparées par certain.e.s)...

N'est-ce pas une façon collective de gérer cette certitude d'apocalypse qui vient ? (entendu ce matin sur France Inter une anecdote résumée comme suit : En France, 70% d'une classe d'élèves interrogés par yann arthus bertrand sont persuadés de l’imminence de la fin du monde) N'est-ce pas une façon de mettre des images et des mots sur un phénomène qu'on n'arrive pas à appréhender parce que lent (à échelle humaine) et complexe ?

Parce qu'il n'y aura pas d'apocalypse au sens biblique du terme (les eaux et les foudres divines qui s'abattent en 30 jours). Il y aura une extinction de l'espèce humaine rapide à l'échelle de temps de la planète mais lente pour notre perception humaine. Je ne suis même pas sûre qu'on aura conscience de notre propre processus d'extinction (on le saura intellectuellement sans en avoir réellement conscience, un peu comme notre propre mortalité).

Bref : est-ce que toutes nos histoires de fin du monde actuelles (sous toutes leurs formes) ne participent pas à un processus inconscient d'acceptation des cataclysmes à venir, agissant comme un anesthésiant ?

PS : Si vous avez connaissance d'études, d'essais et de thèses dans ce domaine, je suis preneuse :)
Bonjour,
Vous pouvez chercher du côté de la "critique culturelle", chez des théoriciens comme Fredric Jameson et Slavoj Zizek.

Jameson est l'auteur du célèbre "Aujourd'hui, il est plus facile d'imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme".

En résumé, pour lui, les "modes d'expérience" des sujets du capitalisme occidental contemporain sont caractérisés par ce qu'il appelle un déclin de l'affect, par une absence de profondeur, et surtout par une perte du sentiment d'historicité : les conditions sociales de production (c'est un marxiste) et l'esthétique dominante favorisent une perception du monde social comme succession de présents disjoints, pures surfaces, et simulacres (il rejoint par là plus ou moins Debord et sa notion de spectacle).
Succession de présents disjoints qui remplace la perception "moderne" (qu'elle soit bourgeoise ou socialiste) d'un temps historique nécessairement orienté vers le progrès. Là où auparavant le passé (rejeté comme archaïque ou idéalisé) et le futur (radieux ou aliéné) étaient pensables, le passé est de plus en plus vécu sur le mode du simulacre (patrimonialisation des rues de Paris, film Les Choristes...), et le futur, totalement imprévisible voire irreprésentable, est l'objet d'angoisses et d'hystéries passagères auxquelles on peut effectivement rattacher ces fantasmes de la fin du monde.
Donc si on suit l'auteur, on ne peut pas qualifier ces productions et ces représentations "d'anesthésiantes", mais elles participent certainement d'un rapport au monde où la capacité à formuler des utopies et à agir concrètement, politiquement, est limitée.
Ces représentations marquent et martèlent un processus d'inéluctabilité et par là anesthésient et surtout enferment toute possibilité d'actions dans un échec lui aussi inéluctable.
La fin d'un Monde humain est acté. Point.
Point d'issue.
Fin de toutes utopie possible.
Le libéralisme comme le suggère Adam Smith inclut sa propre mort comme arrivée finale.

La décroissance comme progrès est "iconoclaste", hors des concepts habituels de en marche et pourtant nous avons eu droit à la croissance négative. Elément de langage (relire B. Méheust, la politique de l'oxymore)

Le mien c'est: "arrêter, c'est avancer".
Ca me fait penser à un passage chez Deleuze : après le retrait historique de ceux qui croient en Dieu, "il se pourrait que le problème concerne maintenant l'existence de celui qui croit au monde, non pas même à l'existence du monde, mais à ses possibilités en mouvement et en intensités pour faire naître de nouveaux modes d'existence encore, plus proches des animaux et des rochers. Il se peut que croire en ce monde, en cette vie, soit devenu notre tâche la plus difficile, ou la tâche d'un mode d'existence à découvrir sur notre plan d'immanence aujourd'hui. C'est la conversion empiriste (nous avons tant de raisons de ne pas croire au monde des hommes, nous avons perdu le monde, pire qu'une fiancée, un fils ou un dieu...). Oui, le problème a changé."

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Permettez moi de vous corriger.
Il s'agit de Steiner-Madoff

Enfin, d'après ceux qui s'y connaissent.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

C'est tout de même assez fascinant quelqu'un capable de s'en montrer si partisan en en sachant si peu au départ, et en ayant pour principale expérience du sujet des échanges avec divers détracteurs.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Ba moi je suis pas détracteur dans ce débat, j'étais neutre sur ces écoles n'y connaissant rien et n'ai un peu participé qu'à la toute fin. C'est juste cette révélation tardive qui m'amuse.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

J'ai lu un long témoignage d'ancien professeur, des textes de la Milivude et plusieurs articles de journaux divers grâce à eux.
Je ne savais pas la nébuleuse antifa si développée.

ps : et gg pour "esprit de forum de merde" vu le message
Pardonnez moi.

J'avais compris que compte tenu de vos nombreuses et amples contributions sur ce sujet vous saviez tout ou presque sur la méthode que vous citiez, à savoir Steiner-Madoff

Je me suis trompé, un fois encore.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Battu, je suis.

Jamais je ne serai capable de mettre autant de liens plus ou moins liés à ce que je veux dire.

Battu je suis.

Jamais, je ne serai capable d'appeler à mon secours truc, bidule ou machin qui ont un jour, quelque part éructé quelque chose qui pouvait être le début du commencement de l'approbation de ce que je ne sais que penser.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Répondu à mes questions, avez vous ?

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

C'est bien ce que je pensais.
Il n'est pire sourd qui ne veut entendre.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

voté !

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Ben ouais, on est toujours le pervers de quelqu’un d'autre.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

bouleversé, je suis.
Vous ne vous rendez pas compte que vous propagez la culture du viol de la langue française à parler en écriture yoda-inclusive ?

C'était juste pour faire la synthèse des articles récents.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Comme quoi, les contre-sens peuvent aller vite avec une simple citation...
Quand il parle de "conversion empiriste", c'est plutôt à l'opposé d'une mythologie de la nature à base de gnomes et de méduse christique. Les animaux et les rochers ne se racontent pas d'histoire. Deleuze est plus proche de Marx que du religieux, et il ne s'agit pas de revenir aux artifices de la foi religieuse au prétexte d'une artificialisation de nos modes de vie.

Je ne sais pas ce que donnent au final les écoles Steiner pour ce qui est d'un souci du concret, de nos rapports réels au monde, mais les invocations de "la Nature", aussi poétiques soient-elles, ne sont pas gage d'une action efficace pour changer les modes de vie, trouver de nouveaux modes d'existence comme dit Deleuze.
Ce que savent les animaux, c'est que les beaux principes ne tiennent pas devant la faim, que l'appétit a ses raisons que la raison ne connaît pas, et qu'il faudra de l'action concrète pour que quelques milliards d'humains salivant devant la vitrine de nos richesses ne nous prennent pas comme modèle. L'appel des scientifiques parle de pression sur les ressources pour cause de natalité qu'ils jugent excessive mais pourquoi donc les autres ne feraient-ils pas comme l'Europe, ne transformeraient-ils pas leurs territoires en jardins, en nature civilisée, sous contrôle humain, sans zone sauvage ?
Il m'étonnerait qu'une sacralité de la nature tienne, qu'on en respecte son inhumanité par crainte ou dévotion, et on ne s'en sortira pas trop mal si se maintiennent des parcs dits "naturels" (= gardes forestiers, touristes, petite agriculture, gestion de la faune, flore etc.).
" ne transformeraient-ils pas leurs territoires en jardins, en nature civilisée, sous contrôle humain, sans zone sauvage ? "
Où l'on pourrait respirer chez soi ou à la plage
Je parle plutôt de ce qu'on appelle "parcs naturels" chez nous.
En territoire français, je crois qu'il n'y a qu'en Guyane qu'il reste de la forêt primaire (peut-être en Nouvelle-Calédonie ? Pas évident, vu l'ancienneté de l'occupation). En Europe, ça se réduit à quelques zones dans les pays de l'Est ou en Scandinavie. Ca n'empêche pas de la diversité écologique mais c'est l'humain qui gère.
Gîte nature dans les Pyrénées : label "Panda" WWF... et Wifi.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Oui, et j'ai parlé de religion et de sacralité parce que l'Anthroposophie est dans ces tendances.

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Ma présentation de Jameson n'est pas très claire :
"Aujourd'hui, il est plus facile d'imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme" est une phrase de Jameson, extraite, je crois, d'un interview, mais n'est pas le titre d'un de ses ouvrages.

En la matière, je vous conseillerais, parmi les ouvrages traduits en français :
-Le Postmodernisme, ou la logique culturelle du capitalisme tardif
-Archéologies du futur, le désir nommé utopie
Je me rappelle avoir vu passer un long article sur l'origine humaine des catastrophes dans la culture populaire (touchant à la fois les films catastrophes, de monstres, apocalyptiques etc...) mais je le retrouve pas (si ça rappelle quelque chose à quelqu'un, c'était sur un blog de cinéphile en français).

Ce que l'auteur cherchait à démontrer en gros c'est que dans la culture populaire des années 70/80 l'homme était presque toujours présenté comme responsable, suspect de l'être, ou celui qui aggravait des catastrophes du fait de sa cupidité ou en cachant des choses. Là où dans le revival récent de ces genres, il ne fait que réagir ou s'adapter à des catastrophes externes, et avec un message bien plus ambigu (voir positif) quand certains torts étaient évoqués.

Le scénario typique d'horreur ou apocalyptique des années 70 était l'armée faisant une expérience qui tourne mal (films comme The Crazies de Romero, Piranhas, livres comme Le Fléau de Stephen King, où même s'il a aussi une 2ème partie mystique la pandémie résulte d'un virus créé pour la guerre bactériologique, etc).
Pour ce qui est des films de zombies il notait que la seule explication présente dans ceux de Roméro était une évocation de radiations spatiales (dans Night of the Living Dead), mais qu'elle était à mettre en relation avec la crainte de l'époque de mise en orbite d'armes nucléaires donc reliable à l'influence humaine. Et que le plus grand succès au box office du genre zombi (Return of the Living Dead) avant son revival récent faisait des zombis le résultat d'une expérience militaire (là où dans les films récents qu'il analysait on ne trouvait aucune explication de l'origine du virus, et souvent beaucoup de références bibliques comme dans Army of the Dead de Zack Snyder).

Il mettait ça en parallèle avec les films catastrophes de la période (La Tour Infernale, Avalanche) où c'est la cupidité humaine qui provoquait la catastrophe, ou des films de monstres où elle l'aggravait (Les Dents de la Mer ou autres films où le héros fait face à des pouvoirs en mode "refusons de voir le problème car ça irait contre nos intérêts immédiats").

Là où dans le revival récent de ces divers genres la catastrophe ou apocalypse, si son origine est expliquée, est beaucoup plus souvent d'origine externe à l'homme (qu'elle soit naturelle ou mystique), dont le rôle se borne à chercher à l'éviter / s'y adapter.
Il notait pour les films catastrophes que les plus grands succès récents du genre étaient des films de météores (Armaggedon, Deep Impact), de catastrophes d'origine solaire (2012), ou parlant d'éruptions volcaniques/tremblements de terres. Et que la relation à l'avidité ou aux autorités cachant des choses au public y était quasiment inversée par rapport à la période ancienne (dans 2012 les riches même si leur égoïsme est dénoncé permettent de financer les arches sans lesquelles les héros/l'humanité ne survivraient pas, dans Deep Impact un plan secret du gouvernement pour sauver les élites est présenté de manière plutôt positive, dans Armaggedon l'humanité est sauvée par des ... foreurs pétroliers acceptant leur mission contre des exemptions d’impôts).
Et qu'un certain nombre de remakes de films d'horreur éliminaient l'origine humaine du monstre/problème évoqué (le remake Pirhanas parle de pirhanas préhistoriques remontant à la surface suite à un tremblement de terre, là où celui d'origine faisait des pirhanas adaptés au climat américain le résultat d'une expérience militaire, etc..).

Après sa thèse est affaiblie par l'existence de bon nombre de contre-exemples, à commencer par Le Jour d'Après (film catastrophe sur le changement climatique) ou Jurassic Park (éternel message de l'homme qui ne doit pas se prendre pour dieu), mais grosso modo était assez convaincante (avec des dizaines d'autres exemples que j'oublie) pour dire que la tendance récente est d'avoir bien moins de films mettant l'homme, sa cupidité ou son système (militaires, autorités cachant des trucs au public, etc..) en cause, et bien plus où il n'est que victime de la nature.


Là où dans le revival récent de ces divers genres la catastrophe ou apocalypse, si son origine est expliquée, est beaucoup plus souvent d'origine externe à l'homme (qu'elle soit naturelle ou mystique), dont le rôle se borne à chercher à l'éviter / s'y adapter.


Le film Tomorrowland a tenté de renverser ce code... et a joliment bidé en salle :(

[spoil]
Là où un Interstellar prend le spectateur pour un con (à moins que ce ne soit du second degré) en lui faisant croire que le miracle scientifique sauve l'espèce (ou du moins une partie, laquelle ? le film ne précise pas), Tomorrowland se termine sur un constat simple : oui c'est foutu, la technique a merdé, ce qui peut nous sauver c'est d'abord la créativité et l'imagination qui vient de populations éparpillées dans le monde.
[/Spoil]

Perso, j'en ai chialé (hé ! c'est Disney ^^) mais c'est surtout l'échec de ce film qui est triste... la critique et un regard lucide sur notre société, n'est pas ce que le publique attend aujourd'hui :|
en même temps, à 15 balles la place de ciné je peux comprendre
Le problème auquel se heurte se genre d'appel, j'ai l'impression, c'est que tout le monde a l'impression d'être déjà sensibilisé.
Posez la question à Macron, la réponse sera sincère et sera : "évidemment, comment ne pas être au courant que le climat se dérègle ; d'ailleurs nous agissons. Mais...". Et tout est dans le "mais", depuis notre Jupiter national jusqu'à Daniel Schneidermann en passant par ma boulangère. Derrière ce mais, il y a le refus d'admettre ce qui, en observant quelques équations de base, devrait apparaître comme une évidence : il faut sortir du capitalisme.

Il y a capitalisme lorsque les décisions concernant la production des biens et des marchandises sont prises par des propriétaires privés de capitaux en compétition pour réaliser le profit maximal (ce qui de leur point de vue est absolument rationnel, étant une condition de leur survie dans la jungle concurrentielle), et que l'ensemble du système économique tend vers l'accumulation théoriquement illimitée du capital et de la marchandise. Sans entreprises en concurrence et sans croissance (ces deux aspects étant intimement liés) pas de capitalisme.

Concernant les équations en question, sur le réchauffement uniquement (la crise climatique ne se réduit bien sûr pas à ce problème), nous avons (source : Minqi Li, The 21st Century Crisis: Climate Catastrophe Or Socialism, Review of Radical Political Economics, 2011) :
-Aujourd'hui, la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère s'élève à 280 ppm (équivalents-CO2). Si celle-ci se stabilise à 350ppm d'ici 2100, nous serons sur une trajectoire de +2 à +4 °C, ce qui est déjà beaucoup trop. Si elle atteint 450 ppm, la fourchette sera de +3 à +6°, ce qui impliquerait une situation proprement cataclysmique.
-L'intensité en émissions diminue actuellement d'environ 1% par an (à l'échelle mondiale, une production égale nécessite 1% d'émissions de GES en moins), et la croissance mondiale est d'environ 3% par an. Les émissions mondiales augmentent donc d'environ 2% par an.
-Pour respecter le scénario à 350 ppm, il faudrait que les émissions mondiales diminuent de 5,5% par an. Pour celui à 450 ppm, 1,5%. Si l'hypothèse d'une croissance mondiale à 3% est conservée, il faudrait alors que l'intensité en émissions diminue respectivement de 8,5%, ou de 4,5% par an, ce qui, sauf découverte d'une technologie miracle, semble impossible.

Autrement dit, il faut 1/ renoncer à la croissance au niveau mondial (et donc largement décroître en ce qui concerne l'Occident, si on admet que tous les pays doivent pouvoir bénéficier d'un droit égal à consommer de l'énergie), 2/ investir massivement pour accélérer l'augmentation de l'efficacité énergétique.
Ces deux impératifs vont totalement à l'encontre des axiomes de base du capitalisme, d'autant que, dans sa configuration actuelle, à la concurrence entre entreprises et capitaux privés s'ajoute la concurrence entre des Etats plus ou moins impérialistes, qui n'ont aucun intérêt à renoncer à une part de leur puissance industrielle et militaire.

Il est clair qu'un jour ou l'autre, la planification devra remplacer les mécanismes de marché, dont les conditions historiques de possibilité ne sont plus réunies (absence de soutenabilité) dans la gestion de la production. La question étant dès lors : veut-on des formes de planification technocratiques et prédatrices, qui finiront par advenir après que le capitalisme aura agonisé de ses propres contradictions, avec un collège d'experts se proposant de gérer la pénurie et quelques militaires pour se charger de la gestion des troubles sociaux à l'intérieur et de la guerre pour les ressources à l'extérieur ?
Ou préfère-t-on anticiper pour mettre en place dès aujourd'hui des formes de planification démocratiques, socialistes, autogérées, où nous délibérons collectivement sur nos besoins, sur ce qui doit être produit pour y répondre, et comment nous le produisons ?

Alternative que se gardent bien de d'exposer les scientifiques auteurs du récent appel, qui à la manière du GIEC se veulent "policy relevant but not policy prescriptive", et, bien sûr, la plupart des médias et des journalistes, trop sûrs de leur propre vertu sensibilisée pour penser politiquement la situation.
Sauver la planète... heu, de quoi ? C'est déjà pas mal se moucher du coude de penser qu'on puisse la mettre en péril...
--
Je comprends pas le pourquoi de cette psychose. On a Nicolas Hulot comme ministre de l'environnement, et il est super haut dans la hiérarchie du gouvernement. Et en plus, Macron est le leader de l'Europe, c'est le Time qui l'a dit, vous pouvez donc arrêter de paniquer : nos dirigeants ont les choses bien en main.
Hé, ho!!! Y a-t-il des journalistes sur les bateaux-journaux des capitalos?

Encore quelques références de vieux con.

Vous étiez où les mecs de Le Monde, le Figaro....dès 1972 quand un journal se lança: "La Gueule Ouverte" disant, expliquant, proposant...?Ah ouais que des gauchistes verts-rouges.

Vous étiez où les journaleux quand un certain Pierre Fournier dans un superbe journal respectable , à l'époque, qui s'appelait "Charlie Hebdo" faisait un travail de militant responsable donnant du grain à moudre à ses lecteurs, ne les prenant pas pour des cons et ne les enfermant pas dans la peur bien utile de maîtrise des populations?

Dites-moi, ça fait bien 45 ans tout ça, et je ne parle du club de Rome (initié par des patrons!!), de Fesseheim, du Larzac et ses chevelus...
Les alertes ont été lancées et vous étiez dans la boîte à gants à la poste restante.

Il vous faut des COP machins pour réfléchir et pourtant il y en a des documentaires, des études, des...
Je ne sais pas si le mot "minable" vous correspond bien. Pas assez fort à mon goût.
Je généralise, je sais.
Mais 45 ans, au moins!!!
Et oui, en un sens il est deja bien trop tard. La faute, principalement, å ceux qui nous gouvern3nt. Ceux qui ee gavent et ne veulent surtotu pas que ca change. L'inertie de l'humanité et la tete dans le guidon du pekin moyen (a cause des esclavagistes qui nous gouvernen5, et qui sciemment nous forcent a ne pas penser, mais surtou a travailler - pour eux) empeche toute prise de conscience serieuse, et toute remise en question profonde.

Il faudrait que les peuples reprennent le pouvoir, et ça commence par l'inependance etl'autodetermination des peuples. Il faut reprendre le controle, pour arreter la machine infernale, et limiter le pouvoir des psychopathes qui nous gouvernent (l'oligarchie).

Mais il semblerait que l'humain soit eefinitivement trop con, et trop facilement manipulable. Son cerveau n'est pas capable de comprendre la gravité de la situation. Nous assistons au debut du desastre. Allons nous laisser les 1% ruiner la planete a l'abri dans leurs bunkers et les 99% s'entretuer? Probablement, oui. A quelle echeance? Je parie qu'en 2030 la population mondiale va baisser, l'economie va s'effondrer (plus de ressources) et en 2050, les humains vont s'entretuer massivement. A moins qu'on reprenne le pouvoir, et qu'on soutienne les peuples pacifiques (suivez mon regard), et qu'ainsi l'Europe liberale capitaliste s'effondre pour laisser la place a une europe sociale, solidaire et ecologiste, peut etre, mais c'est peu probable...

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Ne soyons pas trop sévères envers la planète : les scientifiques ont montré ( en tout cas au XXème siècle) une gestion peu rigoureuse de leur capital-crédibilité.

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.