Philippot à Forbach, quand s'éteignent les projecteurs
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Philippot à Forbach, quand s'éteignent les projecteurs

Tiens, une nouvelle que les médias nationaux ne vous ont pas donnée :

Florian Philippot, vice-président du Front National, vient de démissionner de son siège au comité d'agglomération de Forbach, et il a raté les deux derniers conseils municipaux. C'est France Bleu qui nous l'apprend, mais les JT nationaux ne le diront pas, tout occupés qu'ils sont à célébrer l'élection des deux nouveaux sénateurs FN, et à rechercher dans les campagnes varoises les "grands électeurs" de droite, qui ont voté FN aux sénatoriales.

La campagne municipale de Philippot à Forbach, on s'en souvient. On l'aura vu et revu, l'énarque surdoué, arpenter les trottoirs de l'ex-ville minière, partir "à la conquête" des magasins aux rideaux baissés, comme Bonaparte au pont d'Arcole. L'audace, le panache, le geste, le FN à l'assaut des cités ouvrières en déshérence, etc. Et la contre-offensive de Valls, venu le défier sur place : quel magnifique sujet, aussi ! Un flot de reportages triomphalistes et minimalistes, comme celui-ci. Et pour finir, un échec, certes, mais noyé dans la vague de succès électoraux du FN. Car du FN, qu'on se le dise, on ne traite que l'irrésistible progression.

Hier soir, changement de décor : six mois plus tard, France 3, dans un documentaire de Frédéric Biamonti, Ravis par Marine, révélait ce que fut vraiment la campagne de Philippot à Forbach : une galère de tous les instants. Les trottoirs de Forbach, ce n'est pas le plateau de BFM. Pas un pas en ville, sans que le médiatique dirigeant soit poursuivi, par des militants antiracistes, des militants de la CGT en gilet rouge et avec sifflets, ou se heurte à un "représentant de la communauté tzigane" qui refuse de lui serrer la main devant un bureau de vote (il s'agissait de Renardo Laurier, secrétaire général de l'office national des affaires tziganes). On se frottait les yeux, devant la résurrection de ces espèces menacées, que l'on croyait éteintes : des militants CGT, capables de venir affronter le FN dans la rue, et de forcer Marine Le Pen à fuir en catimini. Reste une question : pourquoi a-t-il fallu attendre six mois, pour que l'on nous montre cette autre face de la réalité ?

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