Quelques vieilleries mémorielles
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chronique

Quelques vieilleries mémorielles

Pour une fois, tiens, revenons quelques jours en arrière.

Avant cette date charnière décisive de l'Histoire contemporaine que fut le remaniement. A l'époque ante-diluvienne de Fillon II. Au 11 novembre, en un mot. Nous vous avons raconté ici pourquoi, pour la première fois, France 2 n'a pas diffusé en direct les cérémonies de commémoration de l'armistice de 1918: en substance, parce que deux jours plus tôt, la chaîne publique avait déjà été de corvée, en diffusant les cérémonies du 40 e anniversaire de la mort de De Gaulle, (dit le Très Grand). Une commémoration par semaine, ça va bien. Vous repasserez l'année prochaine, les Poilus.

Un détail de cette commémoration nous avait échappé, que je retrouve en feuilletant l'excellent blog de Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles. Le 11 novembre 2009, après la mort du dernier Poilu, dans une grande envolée lyrique, Sarkozy avait proposé à Merkel que "le 11 novembre devienne une journée de réconciliation franco-allemande, pour bâtir ensemble un avenir partagé". Très bien. Belle idée. Moyennant quoi, Quatremer publie sur son blog le message de Sarkozy, diffusé sur le site de l'Elysée un an plus tard, le 11 novembre 2010 : "ce 11 novembre, nous célébrons l'héroïsme d'une génération qui a connu les pires souffrances avant d'arracher la paix. Nous célébrons une France qui a affronté l'une des plus terribles épreuves de son histoire et qui l'a emporté parce qu'elle a su se montrer responsable et unir toutes ses forces pour faire face au danger (…) J'ai voulu que les cérémonies du 11 novembre 2010 soient l'occasion de saluer le courage de ces jeunes Français qui ont montré l'exemple. Ils nous rappellent que l'amour de la France est un bien précieux, que nous devons chérir, nourrir, défendre, quelles que soient les circonstances, quelles que soient nos origines, quelles que soient nos convictions. Ils nous rappellent que la grandeur de notre pays, son avenir et ses valeurs reposent entre nos mains et que nous avons, ensemble, le pouvoir d'agir pour forger le destin de la France. »

Dans ce texte tricolore, où rôde le fantôme de l'Identité Nationale, cherchez l'Allemagne, et la "réconciliation franco-allemande". Et alors ? Alors rien. Pardonnez-moi de vous embêter avec ces vieilleries mémorielles, alors que j'aurais pu vous parler, comme tout le monde, de la magnifique "course au centre", et de la titanesque compétition Morin-Borloo, prometteur feuilleton de la semaine en cours.

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