Un petit coin chez Marianne
La vie du site
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chronique

Un petit coin chez Marianne

Mais non, vous ne rêvez pas :

ce sont bien des articles et des brèves du site, que vous voyez. Dans un journal en papier. Grande première : à partir de ce week-end, vous retrouverez chaque semaine une sélection de votre site sur deux pages, dans l'hebdomadaire Marianne. L'hebdo est venu nous en soumettre l'idée à la fin de l'an dernier. Nos quelques hésitations (transposés sur papier, nos articles vont-ils fonctionner ? Et nos abonnés, hein, ne vont-ils pas se sentir dépossédés, nos abonnés ?) n'ont pas tenu longtemps, devant l'avantage de donner une nouvelle visibilité à notre travail, et de le faire connaître à un public présumé "proche de nos préoccupations", comme on dit, mais qui ne nous connait pas forcément.

C'est d'ailleurs la même logique qui nous pousse à faire un test : à partir de ce week-end, nos enquêtes (contenus bleus) de plus de deux semaines sont accessibles aux non-abonnés. Deux semaines nous ont paru être la bonne durée pour conserver à nos abonnés un avantage conséquent, tout en nous intégrant dans le débat public. Chroniques (contenus roses) et émissions restent réservés aux seuls abonnés. Autre innovation : chacun de nos abonnés peut désormais parrainer cinq personnes, en leur faisant découvrir le site gratuitement pendant un mois. Ne vous en privez pas ! Tout ce savant dispositif est évidemment amené à évoluer encore, nous n'en sommes pas au bout de nos tâtonnements. Recherche de modèle économique, quand tu nous tiens...

Marianne, donc. Ne tremblez pas : non, on ne louche pas vers le vieux papier. Oui, on reste fidèles à la Toile. Mais cela ne nous empêche pas de réfléchir. On me demande parfois : "et si vous pouviez revenir à la télé, la vraie, alors vous ne le plaqueriez pas, votre petit site, dans l'instant, pour retourner au galop vers les millions de télespectateurs ?" Ou bien : "mais pourquoi ne pas faire un journal papier ?" La réponse est celle-ci : nous ne refusons évidemment aucune possibilité de diffusion de notre travail. Si demain, une chaîne Marianne (je plaisante, bien entendu) venait nous demander de diffuser @si, ou Ligne j@une, ou D@ns le texte (oui, oui, à propos de D@ns le texte, je sais que vous êtes impatients, moi aussi. Elle va bien finir par revenir), eh bien évidemment, nous ne refuserions pas a-priori. Mais quoi qu'il arrive, le coeur du réacteur, la centrale de production, restera le site.

Pour une raison simple. Pour produire de l'information, on n'a pas inventé mieux qu'Internet. Libre choix des supports (écrit, audio, vidéo), absence de formats et de périodicités imposés, interactivité, liens : personnellement, je n'ai jamais disposé d'un plus bel outil de recherche et de production d'information.

En revanche, oui, comme outil de consommation d'information, et en dépit d'innovations significatives comme l'iPhone, Internet peine à lutter contre ses grands anciens, les sacrés "vieux médias", la télé et le papier, qui conservent des avantages, notamment de confort. Satané papier ! Satané sacro-saint rendez-vous télévisuel, où je regarde telle émission à telle heure, parce que je sais que les collègues, les copains, la regardent exactement à la même heure, et qu'on pourra en parler demain. Satanés conservatismes ! Maudits canapés ! Qui donc a inventé le canapé ?

Notre aisance à gambader sur la Toile, ne doit pas nous faire oublier qu'un site diffusant de longues émissions, et de longs articles, reste encore, pour beaucoup, difficile d'accès. Difficulté de rentrer le mot de passe et l'identifiant, architecture du site encore trop mystérieuse malgré tous nos efforts, obligation de rester assis sur une chaise malcommode, dans une position rappelant par trop la position assise du bureau, pour regarder nos longues émissions. Notre campagne de réabonnement, qui s'achève, en est un signe. Nous en sommes aujourd'hui à 75 % environ de taux de réabonnement. C'est bien. Mais 25 % manquent à l'appel ! En soi, ce n'est pas dramatique. De nouveaux abonnés viendront sans doute, au fil de l'année, compenser ces 25 % manquants. Mais notre plafond invisible, sur le Web, pour un temps indéterminé, se situe donc toujours autour de ces fameux 30 000 abonnés. Et nous le cernons désormais de mieux en mieux, notamment grâce aux témoignages qu'ont bien voulu nous donner quelques uns de ceux qui ne se sont pas réabonnés: ce plafond invisible est notamment dû à l'inconfort de consommation d'un média encore relativement neuf.

Il va donc falloir faire avec, et chercher d'autres débouchés. Nous en avons tenu compte une première fois, en créant l'an dernier notre chaîne, arretsurimages.tv (avec un succès nettement insuffisant, il va bien falloir qu'on revoie notre copie , et nous allons le faire, maintenant que le déménagement est derrière nous, et que la V2 du site est sur les rails). Ce petit coin chez Marianne est la deuxième étape. Mais pas la dernière.

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