Sauvons Morano : il faut un ministre des ministres !
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Sauvons Morano : il faut un ministre des ministres !

Dur métier, que la communication !

Aux petites heures de l'aube, tandis que la France matinaute émerge douloureusement, le service de presse de Nadine Morano appelait France Info. Il s'agissait de faire barrage, toutes affaires cessantes, à une rumeur infâmante : non, Morano, photographiée en famille pour Match, ne jouait pas béatement à GTA IV, jeu video violent contre lequel, l'an dernier, elle appelait à la vigilance familiale. Elle "montrait à ses enfants les dangers du jeu". Nuance ! C'est que le feu couvait. Notre trouvaille était reprise, ici, ou (sans que nous soyions cités, d'ailleurs). On imagine la cellule de crise nocturne au ministère, les lumières tard allumées, les litres de café engloutis, les plans de bataille passés à la broyeuse. La France est gouvernée.

En levant ce lièvre, hier, nous avons été plongés dans la plus profonde perplexité. Comment Morano, pourtant habituée des "plans com' " chers à notre Sherlock Com', avait-elle pu se faire ainsi piéger ? Et les explications les plus loufoques ont traversé notre esprit soupçonneux. Peut-être ses trois enfants (dont Eléonore, 13 ans), sevrés de GTA IV pour cause d'inflexibilité maternelle, ont-ils voulu piéger maman ? Nous voici rassurés : ministre au ministère, la ministre de la Famille est encore ministre en famille. Rentrée dans la grande maison familiale, elle initie ses enfants aux dangers des jeux video. Reste à savoir comment elle connaît, elle-même, ces dangers. De courageux conseillers ministériels se sont-ils aventurés dans le jeu, pour lui rédiger des fiches ? Ce sera l'objet d'un futur reportage de Match, certainement.

Pense-t-on que le ridicule tuera Morano ? Certainement pas. Cela fait longtemps que le ridicule ne tue plus personne, et certainement pas les ministres. Au contraire, l'affaire lui offrira quelques secondes supplémentaires d'existence sur les antennes, cette drogue terriblement addictive dont les ministres ont bien du mal à décrocher, et contre laquelle il faudrait bien inventer un ministre des ministres.

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