Royal et Elkabbach sont dans une Friendly
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Royal et Elkabbach sont dans une Friendly

Elkabbach recevant Royal, c'est comme les cacahuètes

: malgré soi, on replonge, on écoute à chaque fois. Aux plus vieux, cela rappelle le même Elkabbach recevant Georges Marchais, au siècle dernier. Pour les plus jeunes, c'est un rab matinal de Guignols. Avant même le début, ça sent déjà la poudre dans les salles de bains. Irrésistiblement, se superpose la marionnette d'Elkabbach traitant celle de Royal de "poufiasse". Comment vont-ils, cette fois, se friter, se frotter, se chercher ?

Première passe d'armes à propos de la "séquestration" d'un dirigeant d'entreprise du Loiret. "Alors, vous approuvez ou vous condamnez ?" demande Elkabbach. Dans les deux cas, jackpot. Si elle approuve, tous les bouledogues de l'UMP vont dicter leurs communiqués à l'AFP dans les quatre minutes. Ils ont déjà un doigt sur le clavier de l'ordinateur, l'autre sur la touche pré-programmée du portable. Si elle condamne, elle se coupe de la colère populaire, et Askolovitch pourra trousser pour le lendemain matin sa trois cent dix-septième chronique sur les pauvres socialistes, tellement plus ringards que Besancenot.

A peine s'est-elle extirpée de la mâchoire par un beau moulinet de langue de bois, qu'il enchaine sur Heuliez. "Alors, ces dix millions que vient de promettre l'Etat. Heureuse ?" Nouveau piège. Qu'elle réclame davantage : jamais contente. Qu'elle salue : ah ! elle reconnaît donc l'action du gouvernement. Cette fois, elle s'en sort en dégainant son arme secrète : la future voiture électrique d'Heuliez, la Friendly (elle dit étrangement "fri-èndely"). Hier soir au jité, on l'a vue tentant (sans succès) d'y attirer devant les caméras le ministre Chatel, en visite à l'usine. Ce matin, c'est Elkabbach qui a droit à toute la démonstration. A se demander si elle n'en a pas fait livrer une dans le studio, enrubannée. La maison Lagardère regarde sa montre : on est en retard. Mais elle est intarissable. Et le bouton jaune, là, Jean-Pierre Elkabbach, vous l'avez vu ? Enfin, on parvient à l'arrêter. Merci, Ségolène Royal. Damned, encore vivante.

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