de Balladur. Ou de DSK. Ou même, s'il n'était dans de méchants ennuis judiciaires, de...Villepin, rapporte Askolovitch, qui ne précise pas la source de ces rumeurs (peut-elles proviennent-elles uniquement d'ici). Mais si les milieux informés des Figaronautes frémissent, l'éditorialiste connait le sens de ces frémissements : Lagarde ne fait pas le poids, ne rassure pas assez. Et d'ailleurs, poursuit-il, le reproche pourrait s'adresser au gouvernement tout entier. Et même -on tressaille; va-t-il oser ? Mais oui, il ose- et même à Sarkozy lui-même, qui n'est pas jugé assez rassurant dans la crise. Sacrilège! Même au coeur du sanctuaire, on murmure contre le grand prêtre ? Faut-il que la situation soit grave !

Il est vrai l'on frémit : Giscard vient de tacler le même Sarkozy, dans une interview à La Tribune. "C'est une crise qui a été aggravée par l'incompétence et l'agitation. L'incompétence, parce qu'on n'a pas traité le véritable sujet au début. L'agitation, parce qu'on a fait passer l'opinion d'un état d'inquiétude - qui était compréhensible - à l'affolement." Lui, Giscard, aurait sûrement gardé dans la tempête un calme marmoréen. Il aurait, dans un silence souverain et une totale économie de mots, dompté le Dow Jones en perdition, maitrisé le Nikkei, jonglé avec le CAC 40.

Giscard, Balladur (Pinay est désormais indisponible, hélas): dans le déluge, par réflexe, on se tourne vers les grands anciens. On est tout prêt à oublier qu'ils servirent aussi, à leur place, à leur époque, le système fou qui tempête et hoquète aujourd'hui. Parlez, ô Vieux ! Puisque toutes les incantations, tous les milliards sont impuissants, et si on essayait le totem des cheveux blancs ?