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Après-plateau

Azéma, Nick, Perraud. L'historien, l'homme de télé, et le critique sont sur notre plateau cette semaine.

Peu à peu, on rentre dans nos meubles. Nous retrouvons nos marques, celles de plateaux pluridiscplinaires, contradictoires, délivrant une parole libre sur les images, sur la télé. Vous découvrirez notre débat. Il oscille en permanence entre deux directions, le débat sur les images, et la controverse sur la Résistance. Cadrer, recadrer inlassablement : sacerdoce de l'animateur.

Au total, ceux d'entre vous qui ont vu la série La résistance, sur France 2, y glaneront de nombreuses informations, je pense, sur les conditions d'une production à la télé, à 20 heures 50,  et évidemment sur la Résistance elle-même.

Je suis sidéré de voir comment, soixante-cinq ans après l'événement, on n'en finit pas de découvrir des choses. Deux exemples. Nick raconte sur le plateau comment son équipe a découvert le brouillon d'un discours de Pétain, annoté par son secrétariat, et l'avertissant : "la France n'est pas encore antisémite". Formidable découverte. Etrangement, Jean-Pierre Azéma n'en parait pas autrement excité. Quant à Azéma lui-même, il lâche dans la discussion une petite bombe sur le fondateur du Centre de Formation des Journalistes (CFJ), Philippe Viannay, grand résistant. En 42, Viannay aurait eu, comme beaucoup de ses contemporains, des mots antisémites, qui montrent bien l'ambiguîté des mouvements de Résistance, et de la France.

Il se trouve que j'ai été étudiant au CFJ, comme Antoine Perraud. Il se trouve que Azéma y a été notre prof d'histoire. Mais quand j'étais au CFJ, personne n'a jamais évoqué devant nous ces ambiguïtés de Viannay. Pour nous, petits étudiants, le CFJ était cette-école-fondée-par-un-grand-résistant-Philippe-Viannay. Qui savait ? Qui taisait ? Eternelles questions, qui me taraudent depuis le procès Papon (j'y avais même, à l'époque, consacré un livre). Sur ce point, je regrette de ne pas avoir poussé davantage Azéma, sur le plateau. Les bonnes idées viennent parfois trop tard.

Un mot encore, sur ce que vous n'avez pas vu. Après le plateau, Nick et Perraud ont continué leur débat. Et évidemment, on en est venu au rôle de la télévision, à ce que doit être un prime time, pour faire venir les télespectateurs, quelles concessions il faut faire pour celà, Nick sommant par exemple Perraud de se demander pourquoi davantage de gens écoutent France Inter, plutôt que France Culture.

Eternel débat, là aussi. Ce désaccord sur le rôle de la télévision grand public est évidemment sous-jacent dans la controverse entre Nick et Perraud, sur le plateau. La plupart de nos @sinautes auront resitué la discussion dans ce cadre-là. Mais peut-être pas tous. Cette discussion d'après plateau, je regrette que vous n'y ayiez pas eu droit. On va essayer, dans les semaines qui viennent, de trouver des astuces pour que vous puissiez, aussi, assister à celà.

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