Hartmann : mobilisations pour sa "libération immédiate"
Brève

Hartmann : mobilisations pour sa "libération immédiate"

"Un jour de honte pour la justice pénale internationale."

Dans un texte publié par la revue philosophique Esprit, plusieurs auteurs ou chercheurs en droit et sciences sociales demandent la "libération immédiate de Florence Hartmann". La Française, ex-journaliste du Monde et porte-parole du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) a en effet été arrêtée le 24 mars 2016 sur ordre de ce même tribunal pour avoir refusé de payer une amende, infligée à Hartmann pour un livre dénonçant les méthodes du TPIY (@si vous racontait toute l’histoire ici).

"En arrêtant la journaliste Florence Hartmann, qui était venue accompagnée des victimes et des représentants de victimes bosniaques assister à l’audience de jugement, et en la mettant en prison dans le quartier des criminels de guerre qu’elle a inlassablement dénoncés, aussi bien comme journaliste que lorsqu’elle occupa la charge de porte-parole du procureur du TPIY, ce Tribunal, qu’elle a servi sans pour autant taire ses dérives, a malheureusement fait de ce beau jour, un jour de honte pour la justice pénale internationale", déplorent les signataires de l’appel, parmi lesquels on retrouve par exemple l’anthropologue Véronique Grappe-Nahoum (EHESS), l’économiste Boris Najman (EHESS) ou le chercheur associé à l'Institut des Hautes Études sur la Justice Joël Hubrecht. "C’est pourquoi même si la peine infligée à Florence Hartmann n’est "que" de sept jours, ceux-ci sont toujours de trop et ne peuvent que susciter l’indignation et la colère de ceux qui connaissent le fond de ce dossier et exigent que toute la vérité soit établie une fois pour toutes, en toute impartialité et intégrité."

Autre soutien, avec des arguments semblables : celui de Bernard-Henri Lévy, sur le site de sa revue, La Règle du jeu. Pour lui, l’arrestation d’Hartmann est "absurde, scandaleuse et sans fondement juridique sérieux". Surtout, BHL dénonce un "symbole navrant" : "condamner, dans la même journée, le criminel et celle qui l’a dénoncé, l’un des pires assassins de l’histoire contemporaine et l’une des plus grandes voix en soutien à la Bosnie souffrante, martyre et en guerre, c’est renverser toutes les valeurs, confondre les bourreaux et ceux qui les ont combattus et effacer d’une main la courageuse sentence que l’on vient d’écrire de l’autre."

Dans le même temps, l'avocat d'Hartmann dénonçait de son côté les conditions de détention de l’ancienne journaliste. La Française est détenue à l'isolement, sous "des conditions de surveillance pour risque de suicide, ce qui signifie que sa cellule est éclairée 24 heures sur 24 et qu'elle est contrôlée aux 15 minutes par des gardes", a-t-il expliqué à l’AFP.

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