Ce matin, sur France Culture, alors qu'il recevait le président de L'Observatoire de la laïcité, Jean-Louis Bianco (avec qui le rappeur a signé une tribune, après les attentats du 13 novembre), Guillaume Erner a diffusé un extrait d'une chanson du rappeur, "Don't Laïk". Et estimé que Médine appelait, avec ses textes, "à la haine".
Infréquentable, le rappeur Médine, reçu le 22 janvier sur notre plateau pour discuter du sens du mot "laïcité" ? C'est l'avis de l'animateur de radio Guillaume Erner, qui recevait ce matin Jean-Louis Bianco dans la matinale de France Culture. "On vous a reproché d'avoir signé une tribune dont le texte était considéré comme très consensuel, mais qui a été signée par un certain nombre de personnes dont la présence peut être considérée comme embarassante, dont le rappeur Médine. On écoute un extrait d'une chanson du rappeur Medine". Et l'animateur de lancer un (très court) extrait du morceau "Don't Laïk", diffusé en intégralité sur le plateau d'@si fin janvier :
A-t-on le droit, quand on est président de l'Observatoire de la laïcité, de signer un texte avec un rappeur qui chante "Crucifions les laïcs comme à Golgotha" ? Non pour Erner, même s'il dit dit comprendre que "pour battre le diable [le terrorisme], il faut parfois s'allier avec des diablotins !". "Ce qu'il dit là ne me plaît pas, me choque, mais quel est l'intérêt ?", répond Bianco. "L'intérêt c'est d'avoir une tribune où des tas de gens (...) disent « On condamne absolument le terrorisme »". Avant d'ajouter, pour revenir sur la chanson de Médine : "Vous savez, Charlie Hebdo dit bien pire". "Je ne pense pas que ce soit la même chose. Charlie", réplique Erner. "Il y a un contrat de lecture ente les lecteurs et le journal. C'est un journal satirique. Ce que dit Médine dans cette chanson est en quelque sorte un appel à la haine."
Interrogé sur notre plateau sur les critiques de l'essayiste Alain Finkielkraut, qui comme Erner s'en était pris au texte du rappeur, Médine estimait que ses propos révélaient une méconnaissance profonde du monde du rap et de ses codes : "Il s’est arrêté à ce que je représente, plus qu’à ce que j’ai à dire en réalité".
Pour voir (ou revoir) notre émission avec Médine : "Oui, je suis un coktail de Tariq Ramadan, Brassens et Plenel"
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