Le robot-rédacteur se multiplie
Brève

Le robot-rédacteur se multiplie

Les robots-journalistes investissent la France. Dans un papier publié vendredi sur leur site, Les Echos rapportent que les dernières élections régionales furent l’occasion pour nombre de médias de se mettre aux articles-algorithmés.

Le Monde, le Parisien, l’Express et France Bleu : quatre des plus grands médias du pays ont fait appel aux algorithmes pour rendre compte des résultats des élections régionales de décembre, rapportent Les Echos. Un programme utilisant des données brutes a permis la rédaction d'articles courts, très chiffrés, factuels, donnant les résultats candidat par candidat, commune par commune.

Capture Le Parisien

C'est presque une première en France : auparavant, seul Le Monde avait utilisé ce procédé "robot-journalistique" pour divulguer le dénouement des élections départementales de mars 2014. Au total, le site web du journal avait publié 36 000 articles robotisés, construits de façon similaire, pour donner les résultats commune par commune.

Aux Etats-Unis, la pratique est déjà courante. En 2012, les premiers algorithmes de rédaction d’article font leur apparition. En 2014, le Los Angeles Times crée une petite révolution avec "Quakebot" : un programme relevant automatiquement les notifications du Centre fédéral d'information sur l'activité sismique et rédigeant automatique des articles en cas d’activité.

Ken Schwencke, journaliste et programmeur, était à l’origine de Quakebot. Durant les élections régionales, le Monde, le Parisien, l’Express et France Bleu ont fait appel à une entreprise : Syllabs.

Créée en 2006, Syllabs est une entreprise spécialisée dans les technologies et l’analyse sémantique informatisée. Elle a développé une offre pour les médias : Data2Content, une "agence de robots rédacteurs qui transforment vos données en textes", comme il est indiqué sur leur site. L'entreprise semble posséder le monopole du très récent marché des robots-rédacteurs en France. Les sites d'info, eux, soulignent (discrètement) en fin d'article le fait que les papiers sont écrits par des robots.

L'occasion de revoir l'entretien de @si avec le sociologue Dominique Caron sur les algorithmes : "Google a de bonnes raisons de ne pas rendre son algorithme transparent".

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