"Ni Pigeons, ni Espions" : amendement sur les boîtes noires
Brève

"Ni Pigeons, ni Espions" : amendement sur les boîtes noires

Victoire pour les pigeons ? Ce matin, différents acteurs de l'industrie du numérique rencontraient Bernard Cazeneuve et Emmanuel Macron. Quelques heures plus tard, un amendement était déposé par le gouvernement, alors que les députés discutent actuellement du projet de loi sur le renseignement à l'Assemblée Nationale.



Pigeons 1, Gouvernement 0 ? Comme @si vous le racontait hier, différents acteurs du numérique ont entamé un bras de fer avec le gouvernement, avec un slogan : "Ni Pigeons, Ni Espions". Et une même crainte : que les boîtes noires que le gouvernement compte installer chez les fournisseurs d'accès à Internet, si la loi sur le renseignement est adoptée, conduisent à une surveillance généralisée. Suffisamment pour retenir l'attention du gouvernement ? Au terme d'une réunion de trois heures, le gouvernement, qui discute jusqu'à demain du projet de loi sur le renseignement à l'Assemblée Nationale, a déposé un amendement aujourd'hui (qui n'a pas encore été mis au vote). Celui-ci, disponible en ligne, concerne ces fameuses boîtes noires (dont vous parlait Manach il y a quelques temps) et tente de rassurer, sur plusieurs points.

Dans l'exposé sommaire, le gouvernement reconnaît que ce "dispositif" a "suscité des débats". "Attaché à soutenir la compétitivité d'un secteur en croissance et qui crée des emplois dans notre pays", le gouvernement proposera trois assurances supplémentaires :

- la procédure d'urgence, qui permet de mettre en place une surveillance sans avis préalable de la Commission nationale de contrôle (CNCTR), sera impossible sur ce dispositif.

- les hébergeurs auront la possibilité de faire eux-mêmes le tri entre les données de connexion que les services de renseignement souhaitent consulter et le contenu des communications.

- enfin, l'autorisation du Premier ministre sera limitée aux éléments strictement nécessaires à la détection d'une menace terroriste.

Une "fausse bonne nouvelle" ?

Des mesurettes pour notre partenaire NextInpact, qui parle de "fausse bonne nouvelle" pour les pigeons. Notamment sur le second point, censé permettre aux hébergeurs de faire eux-mêmes le tri dans les données que les services de renseignement souhaitent consulter. "C'est faux", rétorque NextInpact. Selon le journaliste, l'article 242-9 du code de la sécurité intérieure ne prévoit pas que les hébergeurs puissent regarder à l'intérieur des boîtes noires. A suivre.

L'occasion de relire notre article : "Projet de loi renseignement : et revoilà les pigeons !" ainsi que la chronique de Manach sur ces fameuses boîtes-noires : "Pourquoi le projet sur le renseignement peut créer une surveillance de masse".

Partager cet article Commenter

 

Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.

Déjà abonné.e ?

Voir aussi

Ne pas manquer

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.