Dropped : nouvelle vidéo et nouvelles accusations contre ALP
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Dropped : nouvelle vidéo et nouvelles accusations contre ALP

La faute à la production ? Dans une interview à BFM TV, Hubert Arthaud, frère de Florence, réitère ses accusations contre Adventure Line Production (ALP) et annonce vouloir se constituer partie civile après le crash, en Argentine, des deux hélicoptères lors du tournage de l'émission téléréalité de TF1, Dropped. Des accusations, répétées à Nice Matin, qui s'appuient sur de nouvelles images diffusées sur France 2.



"Tout a été fait à l'économie au niveau de la sécurité". C'est ce qu'a déclaré sur BFM TV Hubert Arthaud, dont la soeur fait partie des dix victimes du crash. Lui-même ancien pilote privé, Arthaud a assuré que la collision était liée à une "une chasse à l'image" et à la volonté de faire un "film à grand spectacle". Il annonce vouloir se porter partie civile.

Dans une interview à Nice Matin, Arthaud s'est fait plus précis : "Je suis furieux qu’on ait mis la vie de dix personnes en danger pour avoir une ligne bénéficiaire en fin de bilan. On le sait aujourd’hui, le copilote a été remplacé par le cameraman. Dans un hélicoptère vous avez une vision à 180°. Sauf que quand vous avez un cameraman qui sort le corps pour filmer et qui ne peut pas juger la distance, car il est derrière sa caméra et qu’il vous dit «Vite vite vite il faut y aller», arrive alors le crash du côté du cameraman".

Ces nouvelles accusations s'appuient sur des images diffusées la semaine dernière par Envoyé Spécial (France 2). Selon la chaîne, dans un vol en formation en hélicoptère, la présence d'un co-pilote est recommandée. Or, le jour de la collision, le co-pilote a laissé sa place à un caméraman dans l'hélicoptère qui transportait l'équipe de production et qui était chargé de filmer le premier hélicoptère dans lequel se trouvaient les candidats du jeu.

Cet élément apparait d'autant plus déterminant qu'une deuxième vidéo, prise du côté opposé de la première vidéo du crash, donne un tout autre scénario. Dans la première vidéo, on avait l'impression que c'était l'hélicoptère des candidats qui était venu percuter l'hélicoptère dans lequel se trouvait l'équipe de production. Or, selon la deuxième vidéo, c'est le scénario inverse qui s'est déroulé : c'est bien le deuxième hélicoptère, celui de la production, qui a dépassé l'hélicoptère des candidats et est entré en collision en effectuant un virage à gauche.

Or, le siège du pilote étant situé à droite de l'appareil (point bleu) et le caméraman étant assis à gauche (point rouge), on peut supposer que le virage à gauche était destiné à rapprocher le caméraman de l'autre appareil.

C'est en tout cas l'analyse d'une pilote d'hélicoptère, interrogée par France 2, et qui a déjà participé à des tournages. Selon elle, l'hélicoptère de la production a "dû se rapprocher pour voir à l'intérieur" de l'autre appareil. Quitte à se rapprocher trop près ? En formation, les hélicoptères sont censés garder une disctance de sécurité de 150 mètres. Une distance qui n'a pas été respectée ce jour-là.

MàJ du 03/04/2015 à 14h18 : Dans un communiqué publié hier, Franck Firmin-Guion, président d'ALP, a répondu aux différentes accusations du frère de Florence Arthaud. Firmin-Guion affirme, notamment, que les deux hélicoptères n'ont pas décollé "quasi-simultanément" mais à "47 secondes d'intervalle". D'autre part, ALP n'aurait pas délibérément remplacé le co-pilote par un caméraman. : "C'est le pilote, commandant de bord, qui décide seul de la présence ou non d'un deuxième pilote. ALP n'a jamais formulé une telle demande au pilote", soutient Firmin-Guion. Enfin, le caméraman a-t-il pu gêner le champ de vision du pilote comme semble le sous-entendre le frère de Florence Arthaud dans une interview accordée à Nice Matin ? Non plus pour le président d'ALP selon qui le caméraman n'était pas assis aux côtés du pilote mais "à l'arrière" de l'hélicoptère.

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