Photographier un drone à Paris, mode d'emploi (AFP)
Brève

Photographier un drone à Paris, mode d'emploi (AFP)

Alors que ces derniers jours, plusieurs drones ont survolé, de manière illégale, certains quartiers de Paris, l'AFP s'est retrouvée face à un dilemme inédit : comment prendre des "photos d'illustration" de drones pour leurs clients sans outrepasser la loi ? Un photographe raconte, sur un blog de l'agence, un vendredi après-midi pas comme les autres.

La vie de photographe de l'AFP réserve parfois de curieuses surprises. C'est ce que raconte Dominique Faget sur le blog Making-of de l'agence, qui dévoile les coulisses de l'AFP : "Ce vendredi 27 février, je suis donc mandaté pour prendre des « photos d’illustration » de drones, des images passe-partout que nos clients pourront utiliser à chaque fois qu’ils parleront de ces engins". Le photographe n'a pas été choisi par hasard : il est lui-même un amateur de drones et en possède deux chez lui. Le voilà donc parti, armé de son drone de deux kilos sous le bras, vers les lieux les plus touristiques de la capitale.

Une question se pose rapidement : "Comment faire voler un aéronef télécommandé au-dessus de Paris pour les besoins de mes photos alors que c’est strictement interdit ?". Deux jours plus tôt, en effet, des journalistes de la chaîne Al-Jazeera, qui faisaient voler un drone au Bois de Boulogne pour les mêmes raisons, ont été arrêtés par la police et l'un d'eux a écopé d'une amende de mille euros.

Prudence donc. Sur le blog de l'agence, Faget détaille : "Le plan, c’est d’utiliser le drone tous moteurs arrêtés (j’ai même pris la précaution de retirer la batterie pour prouver notre bonne foi en cas de contrôle de police). Guy (un motard qui accompagne le photographe- ndr) le lancera en l’air de toutes ses forces pour que je puisse mitrailler l’engin en suspension dans le ciel, puis le rattrapera dans ses bras. Les passants nous prendront sans doute pour des fous, mais je pars du postulat que lancer dans les airs un drone éteint ne nous conduira pas derrière les barreaux…".

Première étape : la Tour Eiffel. Après dix lancers, la photo est dans la boîte. Les deux compères réitèrent la même expérience dans le Parc de Saint-Cloud, à l'ouest de Paris, puis au milieu des tours du quartier de La Défense. Bilan de la journée ? "Trois heures et plusieurs centaines de lancers plus tard, la mission est accomplie. Mon drone est intact.".

Pour en savoir davantage sur le fonctionnement de l'AFP, écoutez le témoignage de sa directrice de l'information, Michèle Léridon, sur notre plateau, à propos de la fausse mort de Martin Bouygues. Cette émission est ici.

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