Charlie : l'équipe "mise sous cloche" (Libé)
Brève

Charlie : l'équipe "mise sous cloche" (Libé)

Que devient Charlie trois semaines après les attentats ? Réfugiée dans la salle de réunion de Libé – dite le hublot – l’équipe s’est réunie hier en toute confidentialité comme le raconte le quotidien qui n’a pu participer aux discussions. La rédaction de Charlie, "après l’exposition médiatique des premiers jours, […] a choisi la discrétion : fatigue, deuil, blessures, incertitudes".

A quand le prochain Charlie ? "Ils feront le prochain numéro quand ils seront en état de le faire" assure Christophe Thévenet, l’un des avocats de Charlie cité par Libé qui avance une parution pour la mi-février.

Le "numéro des survivants" où tout est pardonné est en kiosque depuis deux semaines et, selon Les Messageries lyonnaises de presse, 6 300 000 exemplaires ont été distribués en France et 700 000 à l’étranger. Soit 7 millions à ce jour. Un record dans la presse française et pour l’hebdo qui tirait habituellement à 50 000.

Libé s’interroge également sur l’avenir du titre : "y aura-t-il de nouvelles têtes, de nouvelles plumes ? Et, sur le fond, le journal osera-t-il taper aussi fort qu’avant ? «Si on perd ça, si on ne défend pas la laïcité, la liberté de conscience, on perd notre identité»" selon Gérard Biard, le rédacteur en chef de Charlie. Une chose est sûre : Riss, blessé durant l’attaque, a été nommé directeur de la publication.

Et question argent ? Charlie a reçu plus de 1,7 million d’euros de dons. Cette somme, à laquelle s’ajoutent les recettes du dernier numéro, iront au journal et aux familles des dix-sept victimes des attentats mais aussi pour abonder un "fonds de dotation pour aider les journaux satiriques à travers le monde" selon Thévenet qui souhaite "générer plein de Charlie Hebdo dans le monde. Pour soutenir des cousins dans d’autres pays. C’est la meilleure réponse possible".

Pour l'instant, Biard annonce qu'il leur faut "réfléchir, individuellement et collectivement : il y a ce que chacun a envie de faire pour soi, et ce qu’on a envie de faire pour le journal". De son côté, Libé parle d’une "mise sous cloche" orchestrée par Anne Hommel, spécialiste de la communication de crise. Comme le rapporte L’Opinion, "c’est suite à un coup de fil de Richard Malka, l’avocat de Charlie Hebdo, deux jours après l’attaque du 7 janvier, qu’Anne Hommel a rejoint bénévolement l’équipe du journal satirique". Avant de monter sa propre agence, cette ancienne d’Euro RSCG travaillait notamment pour Dominique Strauss-Kahn. Hommel et Malka se connaissent bien : lors de l’affaire DSK, elle avait croisé l’avocat de Charlie qui était également "l’avocat d’Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn pour assurer la défense de leur vie privée contre cinq médias".

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