Marcelle jusqu'au bout censuré (Libé)
Brève

Marcelle jusqu'au bout censuré (Libé)

Si près du but... Alors que Pierre Marcelle, journaliste à Libération depuis 25 ans, quittera le journal le 31 octobre prochain, sa chronique hebdomadaire a (encore une fois) été censurée par Laurent Joffrin. La dernière coupe d'une longue série ?

On finirait presque par s'habituer... Pour la quatrième fois, en un peu plus de six mois, le site satirique Bakchich publie la chronique que les lecteurs de Libé n'ont pas pu découvrir dans leur journal. La faute à Laurent Joffrin qui reproche à Marcelle de "lui porter le coup de pied de l'âne". Ou dans un français plus classique, de douter un peu trop ouvertement de la crédibilité du nouveau projet du journal, qui prévoit de licencier un tiers de ses journalistes et de mettre le paquet sur le web. "Même en acceptant l’augure d’un Libération ressuscité sur tablettes, Smartphones ou écrans GPS, l’optimiste le plus volontariste ne saurait se persuader que la quête effrénée d’une part du gâteau webmatique constitue la raison d’être de Libération", estime Marcelle pour qui on ne change pas le monde en annonçant quarante secondes avant l'AFP que Valérie Trierweiler a publié un livre.

Reprocher à Libé de faire la course aux clics ? Lors de ses dernières censures, Marcelle s'en était pris directement à ses nouveaux patrons. Le 26 septembre, le chroniqueur écrivait par exemple : "Et voici qu’en ce douloureux automne, j’apprends que Patrick Drahi, notre nouveau propriétaire, promeut dans sa chaîne de télévision israélienne I24 le «dôme de fer des chaînes infos», en référence au système de défense israélien contre les roquettes palestiniennes de Gaza. Espérons qu’il n’ait pas l’ambition de réduire Libération à une «Bordure protectrice», ou une opération «Plomb durci»".

Quelques semaines plus tôt (le 4 avril), François Moulias, nouveau président du directoire de Libé, avait eu le droit au même message de bienvenue : "Tout président du directoire qu’il est, il n‘est pas encore directeur de la rédaction, que je sache, et nulle clause ne me contraint à lui faire allégeance. Qu’il sache seulement, même si ce n’est pas à lui que je m’adresse, que tant qu’il continuera à se comporter comme un menteur, je continuerai à le regarder comme un menteur". Et Marcelle de voir à chaque fois ses chroniques censurées.

Rien, ni personne, ne l'avait pourtant empêché d'écrire, le 14 mars 2014, que les "nouveaux patrons" du journal, qui peinaient alors à gagner la confiance des salariés, étaient, selon lui, des "affairistes ignares". Fin de partie la semaine prochaine avec le dernier épisode de "No smoking". Dans les pages de Libé ou sur le site de Bakchich donc.

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