Situé à la toute fin d'un papier du Monde sur le livre à paraître demain de Valérie Trierweiler (Merci pour ce moment), un "trait d'humour" du président lors d'un repas familial rapporté par l'ex-première dame a eclipsé tout le reste de l'ouvrage. Hollande aurait ainsi "raillé" les origines modestes de Trierweiler, fille d'un invalide et d'une caissière de patinoire qui a grandi dans une ZUP près d'Angers. "Il s'est présenté comme l'homme qui n'aime pas les riches. En réalité, le président n'aime pas les pauvres. Lui, l'homme de gauche, dit en privé : ‘les sans-dents' très fier de son trait d'humour", rapporte ainsi Trierweiller.

Très vite, le buzz monte autour de l'expression "sans-dents" au point d'être parmi les hashtags les plus utilisés sur Twitter en France dès mercredi après-midi, devant #Trierweiler. L'expression a même été reprise dans l'intitulé de plusieurs nouveaux comptes, diamétralement opposés sur l'échiquier politique. L'un, visiblement soutenu par l'organisation altermondialiste Attac, attaque par la gauche et appelle les "Sans-dents" à se mobiliser "contre les politiques du gouvernement".

De l'autre côté, le compte "Les Sans Dents" est lui relayé par des sympathisants de "La Manif Pour Tous" et n'hésite pas à partager des articles du site d'extrême droite Boulevard Voltaire ou à dénoncer la "gauche bien pensante et moralisatrice". Sur Facebook, des groupes proches de la droite et de l'extrême droite, ralliés derrière le slogan "Hollande Degage", revendiquent également l'utilisation de l'expression "Sans dents".