Google Glass et autres lunettes de science-fiction
Brève Vidéo

Google Glass et autres lunettes de science-fiction

Le Monde terminait, le ouiquinde dernier, sa série d'été Les amateurs du scoop avec un article consacré aux Voleurs d'images. En ligne de mire, les Google Glass qui permettent de filmer, prendre des photos, se connecter à Internet, etc.

Mais non ce ne sont pas des Google Glass !


Des lunettes qui, sans aucun doute, ont tout pour violer l'intimité, «un outil de destruction de l'humain », selon la définition de Noam Chomsky. Cette idée inquiétante n'est pas nouvelle. En 1929, Dziga Vertov avait créé L'Homme à la caméra qui…


… « toujours accompagné de sa caméra (comme une extension de lui-même), err[ait] dans les rues d’Odessa pour enregistrer le moindre battement de la réalité – sans limite de temps, et sans interdit », écrit Amaury Da Cunha dans Le Monde.

 

Aujourd'hui, la réalité dépasse la fiction de Dziga Vertov avec les Google Glass qui peuvent, par exemple, vous photographier ou vous filmer et diffuser aussitôt la photo ou le film sur les réseaux sociaux. Pour signifier le danger de ces yeux automatiques capables de «continuellement voir et enregistrer le meilleur et le pire – pour contempler la vie, mais aussi pour la surveiller » un anonyme américain portant le pseudonyme de Surveillance Camera Man se promène dans les rues avec des lunettes sur lesquelles il a fixé une caméra probablement assez visible pour déchaîner l'ire de ses concitoyens qui ne supportent pas d'être ainsi filmés dans leur voiture, à la terrasse d'un coffee shop ou dans une salle de classe. « Ce n'est qu'une vidéo », dit-il à chaque fois en guise d'excuse. Et quand l'une de ses victimes, au sortir d'un supermarché, s'énerve, Surveillance Camera Man lui répond doucement qu'il y a également des caméras dans le magasin… Voici l'une de ses vidéos :


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Si le film de Dziga Vertov peut sembler aujourd'hui dépassé, une autre bobine moins ancienne nous propose des lunettes inédites. Un roman, aussi. Le film, c'est They Live (Invasion Los Angeles) de John Carpenter (1988), dans lequel un ouvrier trouve des lunettes permettant de voir - en noir et blanc - le monde tel qu'il est réellement, c'est-à-dire gouverné par des extraterrestres maintenant les humains dans un état de sujétion grâce à la propagande et la publicité.



Le livre, c'est Lumière virtuelle de William Gibson. Dans ce roman, l'héroïne vole une paire de lunettes à lumière virtuelle permettant de visualiser les projets immobiliers de certains promoteurs, et c'est pour elle le début des ennuis (Lumière virtuelle fait partie de la trilogie du pont avec Idoru et Tomorrow's Parties).

 


Moralité : méfions-nous des lunettes bizarres, foi de Mister Magoo !




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