Google prié de déréférencer... des demandes de déréférencement (NextINpact)
Brève

Google prié de déréférencer... des demandes de déréférencement (NextINpact)

Des ayants droit demandent à Google de déférencer leurs propres demandes de déférencement, qui apparaissent sur le site ChillingEffets, raconte notre site partenaire Next INpact.

Une association demande à Twitter de bloquer l’accès à un tweet jugé raciste ou antisémite ? La requête sera mise en ligne sur ChillingEffects. Et ce quelle que soit la suite accordée à la demande. Le site ChillingEffets, plateforme gérée par des universitaires et des associations, stocke et publie, au nom de la transparence et de la liberté d’information et d’expression, la plupart des demandes de déréférencement transmises aux géants du Net (Google, Twitter...).


Après une dizaine d’années de fonctionnement, la plate-forme est devenue un formidable répertoire pour accéder à des contenus piratés. Le mois dernier, Google a par exemple été prié de déréférencer près de 25 millions d’URL, dont principalement du contenu "pirate", hébergé sur Rapidgator, mp3juiced ou Uploaded. Voilà comment, en quelques années, ChillingEffets s'est progressivement transformé en "bonnes adresses" de sites proposant du contenu illicite.

"En n'enlevant pas les informations sur les URL litigieuses identifiées dans les requêtes, ChillingEffects est effectivement devenu le plus grand répertoire d'URL hébergeant des contenus illicites sur Internet" estime Sandra Aistars, représentante de la Copyright Alliance, porte-parole de puissants lobbys d'ayants droit aux Etats-Unis.

Pour contrer ChillingEffets, des petits malins ont donc demandé à Google de déréférencer... les demandes de déréférencement, conservées précieusement sur ChillingEffects. "Plus concrètement, ils ont invité le géant de l’internet à ne plus afficher dans son moteur de recherche des pages du site ChillingEffects sur lesquelles se trouvaient de précédentes demandes de déréférencement. Une requête pour en cacher une autre en quelque sorte, mais uniquement sur Google...", précise Next INpact.

Sans surprise, Google n'a pas accédé à leurs demandes. Il faut, légalement, que le contenu illicite soit hébergé sur la page notifiée par les ayants droit pour que le moteur de recherche procède à la purge. ChillingEffects a encore de beaux jours devant lui.

Par Garance Bousquin

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