Se préparer à l'après-euro (Vittori / Les Echos)
Selon Vittori, même si les indicateurs semblent revenir au vert – l’activité repart et on emprunte à taux relativement faibles en Espagne et en Italie – le désamour est consommé. Ainsi "la génération de la crise s'affirme, et avec elle la mémoire d'une cruelle évidence : l'Europe en a été la béance. Ce sont les nations qui ont sauvé banques et industries. Les dirigeants de la Commission ont disparu de la scène pendant le drame. Après, ils ont réapparu en une étrange trinité, avec le FMI et la Banque centrale européenne (la troïka), donnant des conseils d'étouffement qu'il a fallu ensuite inverser pour sauver ce qui pouvait l'être. Difficile de faire mieux pour donner corps à l'idée d'une Europe contre les peuples". L’éditorialiste prédit donc un vote-condamnation avec l’élection, en avril prochain, d’un député sur six, voire un sur quatre, appartenant à la mouvance anti-européenne. "Dans cette drôle d'Union monétaire sans solidarité budgétaire, convient Vittori, le statu quo ne peut pas s'éterniser. Il faudra choisir entre l'approfondissement … ou le démantèlement. En attendant, les tensions vont fatalement monter. Au fil des mois, l'idée d'une «sortie de l'euro» va gagner du terrain. Mais l'euro n'est pas un club ou un pub d'où l'on sort à volonté. Le départ d'un pays fera exploser la monnaie unique." Pour Vittori, "l’éclatement aurait des conséquences incalculables". Mieux vaut s’y préparer écrit-il. Autrement dit, se préparer au chaos. |
>> L’occasion de lire ou relire la chronique de l’éconaute : Quatremer, Ruffin, Guetta : les arguments des européennes s'affûtent
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous